Flo
01/02/2020 à 10:36

« Spidey phone Hoooome… Coming. »
Il était devenu « Amazing »… Il est maintenant « Spectacular », ou juste « Friendly Neighborhood »…

Un peu de contexte d’abord, pour « les vieux » qui en seront encore à dire « Raimi… truc commercial énervant sans âme,… ouais ben à l’époque c’était… » etc…
À l’époque justement, les studios ne savaient que faire de leur licences tirées de comics, et laissaient ainsi les réalisateurs et producteurs se débrouiller, sans que les proprios originels n’aient grand mot à dire.
Pour quelques « machins » digne d’une série B, on avait aussi des forts caractères qui savaient se réapproprier l’oeuvre pour mieux la transposer… Quitte à s’en éloigner largement pour diverses raisons.
Plus tard, les studios de comics sont devenus eux-mêmes plus « multimédias », et en position de traiter leurs franchises avec plus de fidélité, ou au moins de décider de leur propre chef ce qu’ils pouvaient y changer sans y perdre l’âme de la création.
Marvel a pris cet avance (moins avec la Fox, assez bon élève); DC les rattrape (enfin) bientôt. Et la méthode ne change pas: les gens qui « match » sur la personnalité d’un héros restent à son service, quel que soit leur talent de mise en scène. Car le personnage ne leur appartient pas, ils sont de passage pour augmenter un peu plus leur expérience sur des prods à gros moyens. Et pour certains, leur valeur pour gagner plus d’indépendance dans leur travail.
Le « vrai » et seul grand auteur, dont le studio continue l’oeuvre qui leur a légué, c’est le créateur du personnage. Voir même celui qui a passé le plus de temps dessus. Où a imprimé le plus son ton personnel dessus. D’où les thèmes et clin d’yeux humoristiques chez Marvel Studios, du pur Stan Lee à la base, Et un peu de l’énergie visuelle folle de Jack Kirby ou un peu d’un Steve Ditko.
Une façon de faire comme une autre, mais qui reste unique. Pas une obligation Hollywoodienne absolue .

Passons. Donc l’idée pour redémarrer une aventure de Spider-Man depuis le début reste en gros la même que depuis Raimi. On prend dans une partie des fondamentaux, et on développe à partir de ça.
Les origines on connait, et c’était peu utile de les reprendre à nouveau en changeant encore les détails et une partie du fond, les films "TASM" l’ont fait… Spidey, la morsure d’araignée, Oncle Ben, tout le monde connait quoi !!! Et le fait que les réactions dans le Presse parle généralement de « fraîcheur » pour ce film et le genre super héroïque… comme pour les autres films Spidey n°1, c’est une belle preuve.

Alors Marvel Studios, autorisé par Sony à être aux commandes de piocher dans… le comic TASM 1. À partir du lien Mentor/Élève (habituel dans les Spidey ciné) apparu aux alentours des comics "Civil War", et repris dans le film "CapCW" au moment où l’évolution du personnage de Tony Stark en a cruellement besoin… Il suffisait juste de remplacer en guest-stars les 4 Fantastiques du premier comic solo de Spidey, pour se rendre compte à quel point la solitude du personnage y est souvent contrariée par ses envies de team up. Avec des héros qui, eux, ne le supportent pas toujours. ????

Et donc le film ? Et bien c’est très énervant tellement c’est tout ce qu’on pouvait attendre de bien, et même un peu plus… encore… comme toujours. Avant tout un grand kiff continuel, où il se passe quelque chose dans chaque scène, chaque plan, le film encore plus dense que "TASM2", des rebondissements déments qui mettent bien à profit la « Malchance des Parker ». Avec un mot revenant toujours pour le qualifier: « COOL !!! ».

On commence par une longue intro sans rapport direct avec le héros, un peu comme dans les "TASM", mais plus là pour le contexte dans lequel il évoluera. En gros, on revient on combo classique « Spidey vs des vilains voleurs ». Et dans le MCU, comme une suite du court-métrage Marvel "Item 47". Ou un autre versant à la Ant-Man, avec les « petits » dans l’ombre des grandes stars.
Puis un « behind the scenes » de "CapCW" avec un Pete en mode fan surexcité – il y a de quoi – et avec caméra pour la référence au photographe du Bugle (on utilise juste les réseaux sociaux à la place, pour les moments masqués publiables).
Et après le gros des exploits du héros, vu en plus petit, le crédo de ce film allant dans le même sens: c’est un héros de proximité, il n’aura pas toujours de grande bataille à mener, donc il est encore en formation… Jusqu’à ce que les ennuis viennent à lui directement.

L’athlétique Tom Holland (futur Tom Cruise?) jouant les braves petits gars très fort, rappelant cette vérité que Peter n’est PAS un pur introverti… Mais juste un génie qui ne se sent bien qu’avec ceux qui lui ressemblent le plus. Et qui a la chance aujourd’hui de vivre dans des années où la communication lui permet d’être un tout petit peu moins seul. Ou en tout cas de ne pas se contenter d’un gosse de riche pour compléter son binôme.
Plus de gros pathos dans ces aventures, surtout pas romantique. Car après tout, il est au LYCÉE… Tout y est « dur ». Tout y est également grave et pris au sérieux dans cette période. Et la légèreté de l’adolescence, toutes ses opportunités (et ces jolies filles!) de s’y teinter de perspectives bien moins amusantes pour l’avenir, plus amères. Poser des lapins au lieu de s’amuser avec d’autres parce que les responsabilités… ce genre de choses.
Et son enthousiasme de fanboy de se réguler pour laisser la maturité arriver à point nommée, dans une belle évolution… Même si l’abus de gadgets en fait trop un Iron Man Junior (!), ce qui se justifie, mais lorgne un peu trop du coté des séries animés "Ultimate Spider-Man", voir des comics avec Parker Industries. Il n’aura pas longtemps cet avantage, et c’est tant mieux.
Bon boulot, et progrès de l’élève à suivre avec très grand intérêt.

Michael Keaton, en étant le seul méchant principal du film (laissant les quelques autres comme bons sbires) permet au film de ne pas succomber au syndrome du trop plein de vilains sans liens forts, en tout cas si tôt dans cette saga. Plus complexe que son Batman, avec des motivations crédibles en « défenseur du bas peuple », bien que trop avide et violent pour susciter plus d’empathie envers Peter.
Ses ailes font passer celles, géniales, du Faucon pour les attributs d’un poulet. Vicieux, véloce (un peu trop, certaines de ses attaques ne sont pas toujours bien lisibles), ultra fort et intelligent. Un bon.
Et un des acteurs dont la présence est aussi un jeu un peu méta ("Birdman" aussi à son actif).

Il y en a d’autres, comme la toujours pétillante Marisa Tomei, justement qualifié d’étonnement sexy; Zendaya qui se fait appeler « MJ » (simple clin d’oeil); Donald Glover, abusivement identifié à Miles Morales (hé, c’est un gamin plus jeune que Peter hein!), ici dans un rôle lié; Kenneth Choi qui a la photo de son grand père; Martin Starr du coté des profs, alors qu’il avait débuté sa carrière du coté des ados à la Peter; Chris Evans aussi, mais ici en parodique post "Avengers 1"; Stan Lee, bon lui ça change pas etc…
Et pour ne pas laisser de coté les autres comic book movies… la grosse voix à la Batman. ????

Et en gros point d’orgue, la team RDJ qui essaie en loucedé de faire son "Iron Man 4", de profiter de l’optimisme joyeux autour de ce film pour rattraper les moments durs que tous leurs personnages ont vécu, dans les derniers épisodes qu’ils ont tourné. Le calme avant la tempête bien sûr, mais ça fait du bien.
Et en y reprenant en biais des moments du comic "Civil War", pour compléter dans l’adaptation avec le film "CapCW" (la conférence de Presse), de boucler un peu plus la boucle et de donner presque les clés du futur vedettariat dans le MCU à Spidey… Disons, à égalité avec "Dr Strange" et "Captain Marvel" – il en faut 3 pour un seul Stark ?

La mise en scène est comme d’hab (avec ces productions) généreuse, sans distinction entre ce que doit le réalisateur à la seule équipe technique, et ce qu’on peut vraiment repérer comme venant totalement de lui. Oui, les scènes d’action font largement le job sans grand génie ou grande beauté, sauf dans le montage. Et John Watts reprend la main avec justesse dans les moments « au calme ».
La musique de Michael Giacchino (compo officiel des co-création de Steve Ditko?) fait dans du classique pas trop mémorable (toujours ce problème d’imagerie si importante qu’on peut se passer d’en rajouter). Il faut aussi le remix du thème du vieux cartoon pour se rappeler de quelque chose de plus. Ainsi que beaucoup de légèreté pop à la Elfman qui est très enthousiasmante. Le reste pourrait être être à la hauteur d’un Alan Silvestri, càd celui de "Captain America" et d’"Avengers"… et de Retour vers le Futur, mais en moins puissant. Comme le héros à ce moment de son histoire.
– petite trivia: Marty McFly étant une référence pour Tom Holland –

Et avec un double « effet Kiss Cool », puisque c’est à la fois un épisode dans le MCU, et un dans la grande saga ciné de Spidey (6ème film). Càd ajoutant à chaque fois de nouvelles choses inédites (mais tirées des comics) là où le grand public croira encore que tout a déjà été raconté d’intéressant, qu’ils l’ont « essoré ». Sony se gavant comme des morts de faim des références au MCU, et on ne leur en tiendra pas trop rigueur tant ça ne ressemble pas à un fourre-tout. Et que tout cela arrive toujours à trouver des points leur permettant d’être liés entre eux, ouf !!
Merci aussi à eux d’utiliser au bon moment des référence cultes, comme le visuel du masque « dissociatif ». Ou une certaine scène du comic "Amazing Spider-Man 33".
Sans compter le dernier rebondissement amusant avant le générique de fin. Du Fun jamais totalement gratuit.
La synergie est réussie, l’imagerie Marvel habituelle étant même rehaussée un brin.

Vraiment énervant tellement, de bonne foi, on peut peiner à y trouver des vrais points faibles, des défauts plus grands que les qualités… Que dire d’autre ?
Ben rien, kiffer encore et encore, jouer le jeu de l’univers de ce personnage. Et ne pas en parler si ça… ne vous parle pas, avec toutes ses particularités précises.
Et même là, peu de chance: c’est très universel comme histoire, très humain.

Bon ben rendez-vous en 1ère… Après un petit tour dans l’espace. ????

jango56700
15/06/2019 à 09:47

les derniers spiderman sont de qualités très moyenne !! voir mauvais...
Les 3 films de Sam Raimi restent les meilleurs !

prof west
15/06/2019 à 07:40

J'avais trouvé très mauvais pour moi les 2 amazing resteront les meilleurs spidi

Opale
03/09/2018 à 14:05

Quel mauvais film... A part Le Vautour très classe.

Andarioch
03/09/2018 à 12:26

qui rend fous ses antagonistes*

Andarioch
03/09/2018 à 09:47

Comme le disait un intervenant, ce spidey tient plus de la version Ultimate de la BD que de l'original. De ce point de vue le film est une excellente adaptation, avec un Parker ado atteint d'une logorrhée verbale fatigante (son principal pouvoir, qui rend vous ses antagonistes^^)
Moins de grosses scènes d'action? Et après, c'est pas ce qui manque ailleurs. J'y vois plutôt une qualité. Après tout le personnage est plus axé sur du quotidien et des "petits" vilains que les Avengers ou les FF.
Et réhabilitons un peu le SP de Webb, plus cérébral (je rappelle que c'est censé être un petit génie) qui use de ses pouvoirs et notamment de sa toile de façon très inventive dans le premier opus.

leraph
02/09/2018 à 21:18

Ben je suis désolé mais je prefere 100X amazing spiderman... au moins il avait 2/3 idées intéressantes...

Apres ceux de sam raimi vole au devant par la mise en scène

Gemini
02/09/2018 à 19:36

Ma préférence va pour la première Trilogie.

Baneath88
03/04/2018 à 19:52

Rien de honteux, rien d'intéressant, en fait ce Spider-man Homecoming n'a rien. Pas une super scène, pas une super vanne, pas un super personnage, pas un super thème musical. Juste deux heures qu'on peut caler entre un déjeuner avec la belle famille et une soirée pizza devant la WWE.

Tousen
20/07/2017 à 10:53

C'est vrai que le film n'est pas parfait.. Après c'est l'adapatation de l'ULTIMATE , donc un renouveau à démontrer... il faut que les suites mettent en évidence la puissance de ses ennemis et c'est le gros lot!

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