Alien : Covenant - critique que personne n'entendra crier
Cinq ans après un Prometheus qui aura engendré nombre de débats passionnés en nous proposant de réinventer la mythologie Alien, Ridley Scott continue d'interroger la légende qu'il a forgée à l'occasion d'Alien : Covenant. Conscient des reproches formulés à l'égard du précédent volet, le réalisateur poursuit la mutation de cet univers, avec l'intention d'assoir une nouvelle fois la figure du Xénomorphe au sommet de la chaîne alimentaire de l'horreur.
PARADIS PERDU
L'équipage du Covenant traverse la galaxie avec à son bord des milliers de colons en cryo-sommeil, destinés à coloniser une lointaine planète habitable. Suite à une avarie, le personnel de bord est sorti d'hibernation, juste à temps pour capter un étonnant message, manifestement d'origine humaine, provenant d'un astre inconnu, qui a tout d'un paradis terrestre. Il s'agit en réalité d'un piège qui va se refermer sur eux et broyer leurs idéaux.
Scott a entendu les complaintes outrées des spectateurs agacés par ses questionnements cosmogoniques et, si les Ingénieurs ne sont pas totalement absents de cette nouvelle aventure horrifique, le cinéaste a décidé de changer son fusil d'épaule. En effet, Alien : Covenant opte pour un rythme extrêmement dense, resserré et adopte très rapidement une structure proche du slasher, tendance série B énervée.
Menace pléthorique et omniprésente, prédation ultra-violente, le malheureux équipage du Covenant n'aura pas droit à une seconde de répit. Gorgé d'une misanthropie qui confine souvent au nihilisme, le scénario se veut une machine de mort impitoyable lancée sur une galerie de personnages sacrificiels. La mise en scène tour à tour brute et nerveuse de Scott confère à ce jeu de massacre une très grande intensité, qui surprend tout d'abord par son apparente froideur, avant que le film ne dévoile véritablement où il entend diriger notre empathie.
Blanc est mon cuir, noir est mon cœur
LA TOILE DE DAVID
Car si nos piteux colons se transforment rapidement en buffet ambulant, c'est qu'Alien : Covenant ne s'intéresse pas tant à eux qu'au véritable héros de cette nouvelle saga. Il s'agit bien sûr de David, qui devient plus que jamais un anti-Ripley, une figure vertigineuse de démiurge, à mi-chemin entre Faust, Prospero et Frankenstein.
Au coeur de ce chemin de croix, qui a substitué la peur de la maternité du Huitième Passager à une terreur séminale plus masculine, ce héros négatif, touchant dans sa quête d'un absolu mortel et indépassable, charrie avec lui une esthétique troublante, riche de références au romantisme allemand. Il confère à Covenant une richesse thématique et une poésie macabre qui s'hybrident curieusement avec la déferlante de violence graphique issue du cinéma d'exploitation.
Il a bon dos l'alien
Son importance et le traitement que le script réserve à ses protagonistes croyants nous donne également à voir une évolution radicale de l'oeuvre de Ridley Scott. Si ce dernier a toujours appréhendé ces personnages avec une distance loin d'être bienveillante, il paraît, depuis le décès de son frère Tony, plus révolté que jamais contre les fausses idoles ou illusions spirituelles des personnages qu'il déploie.
Dans le sadisme qu'organise le metteur en scène pour mettre à l'épreuve son équipage, on lit un rapport désormais totalement désenchanté au monde, une défiance complète à l'égard des marchands de rêve et de transcendance bon marché. Presque 40 ans après nous avoir alliés à Sigourney Weaver dans sa lutte contre une déité bio-mécanique meurtrière, Scott s'est définitivement rangé du côté de la créature, de sa perfection synonyme de pureté.
FAIS-MOI MAL
Radical et fiévreux, Alien : Covenant distille avec cruauté quelques puissants moments de cinéma. Il suffit à Ridley Scott d'un traveling semi-circulaire et d'un dialogue en apparence anodin autour de l'apprentissage de la musique pour nous faire comprendre le magnétisme diabolique de son héros maléfique et sa maîtrise du médium.
Il ne renonce pas pour autant à relire, réinventer et détourner les figures matricielles de la saga. Les irruptions de l'abominable Spineburster devraient rester dans les mémoires, tant elles frappent par leur ignominie sanguinolente. À la fois plus léger et plus profond que Prometheus, ce chapitre en forme d'hommage enragé à la première trilogie Alien réussit à divertir intensément, et a la bonne idée de se conclure de vicieuse manière, offrant à ses personnages un futur terrain de jeu aussi retors que létal.
Lecteurs
(2.6)06/04/2023 à 18:56
Non vraiment, les personnages sont idiots, les situations invraisemblables et David fait de la génétique dans une grotte...
Si Ridley Scott veut nous montrer sa misanthropie et citer toute l'étendue de sa culture artistique, qu'il écrive un livre, ou donne des conférences, ou une interview à Pif Magazine, mais qu'il laisse en paix cette créature. Pitié !
06/04/2023 à 15:55
ALIEN Covenant le film qui a tué la saga ALIEN .
Ridley Scott avec PROMETHEUS tente de répondre avec ce film la question qu'on lui pose d'où viennent les ALIEN , le vaisseau et d'où viennent les Œufs .
ALIEN Covenant est la suite de PROMETHEUS un vaisseau en direction d'une planète habitable reçoit un signal de détresse et s'envole sur la planète des ingénieurs. On retrouve DAVID qui à atterrit sur cette planète pendant 10 ans. Avec des fioles de la matière noir il expérimente sur Shaw et se prend pour un créateur . le problème de DAVID il enfreint les 3 lois de Isaac Asimov
Première loi : Un robot ne peut pas blesser un être humain ou, par inaction, permettre à un être humain de subir un préjudice.
Deuxième loi : Un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entreraient en conflit avec la Première Loi
Troisième loi Un robot doit protéger sa propre existence tant qu'une telle protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.
j'imagine dans un future c'est 3 lois sont inscrits dans la mémoire de l'android.
ALIEN Covenant pose encore plus de question que de réponse , pourquoi DAVID avec la matière noir extermine tout les Ingénieurs présent à l'arrivé du vaisseau. Sa n'a aucun sens !
Pourquoi il sacrifie SHAW pour ces expérience ?
06/04/2023 à 14:17
Je préfère le deuxième avis. Bancal et prétentieux.
06/04/2023 à 11:13
Vous ne pouvez pas faire de remake de votre critique, parce que là 4 étoiles,"lol" quoi, pour l'un des pires films de Ridley Scott surtout au niveau du traitement de ses personnages excepté David, ça la fout mal quand même. Je n'ai même pas osé le revoir.
06/04/2023 à 09:50
Ah oui, donc à l'époque, Simon était déjà cramé
02/10/2021 à 18:10
Même si le scénario parrait au premier abord déjà vu. On apprécie la justesse de la mise en scène. les plans. les images. du grand art.
On retrouve l atmosphère du 1 er Alien. of course.. puisque du Même realisateur.
La créature devient un personnage de 1er plan.
La fin est terrifiante pour la suite .
30/07/2021 à 15:03
Que les thematiques de ceux films soit interessante est une bonne chose.
Mais quand ont sait oas correctement les exploiter derriere sans etre coherant ca vaut rien.
Comment peut on defendre l'indefendalble et croire une seul 1 sec aux personnages stupide et a l'histoire grotesque et debile
09/04/2021 à 15:39
Trac salut
ça dépend pour qui meme si je trouve que prometheus et covenant sont loin des 2 premier Alien, cela reste sympathique et bien mieux que cette bouse de interstellar a qui perso j'ai mis 0,5/5* chacun son avis.
09/04/2021 à 10:25
@Trac
Il était temps de vous en rendre compte.
08/04/2021 à 22:53
Simon Riaux qui mets 4 étoiles à Alien Covenant mais même pas 3 à un film comme interstellar hahaha ce type est un génie