Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu ? : critique Benecon
22 septembre 2022
- MAJ : 26/09/2022 12:16
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22 septembre 2022
- MAJ : 26/09/2022 12:16
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Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? a atomisé le box-office français avec Christian Clavier et Chantal Lauby en têtes d'affiche. On ne s'étonnera donc pas qu'une suite est également été commise, histoire d'enfoncer avidement les doigts dans la plaie purulente tripotée par Philippe de Chauveron avec autant de réussite.
DE QUI SE MOQUE-T-ON ?
Difficile d'écrire sur Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu ? sans tomber dans le piège qu'il tend à ceux qui entendent en rendre compte. Comme le colossal succès dont il est la suite, comme À bras ouverts, comme Le Grand Partage, comme Epouse-moi mon pote et beaucoup d'autres, le film se présente en comédie du vivre ensemble, une tentative d'égratigner une bien-pensance qui menacerait de nous étouffer collectivement.
De ce mensonge initial découle une rhétorique bien huilée, selon laquelle on soutiendrait le cinéma populaire, ou l'appréhenderait avec un mépris moralisateur. "Dieu merci", le métrage de Philippe de Chauveron ne peut maintenir totalement cette fallacieuse équation. Tout d'abord, parce qu'il est la suite de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? dont la domination au box-office rappelle qu'il est plus dans l'air du temps qu'au coeur d'un dispositif subversif, ensuite parce que son budget et son casting l'assoient comme un investissement sécure plutôt qu'un geste provocateur, et enfin, parce que ses nouvelles cibles dévoilent sa nature profonde.
Dans le premier opus, nous apprenions qu'il était temps de libérer la parole raciste, tout simplement parce que le racisme habitant tout un chacun, la mise en commun de ces pensées négatives était préférable à leur censure. On pouvait voir, assez malhonnêtement, dans l'équivalence de ces racismes, une équivalence des personnages en somme.
Mais Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu ?, s'il réserve quantité de piques aux communautés présentes dans le premier volet, cible désormais avec gourmandise les homosexuels et les migrants. Une communauté dont les membres se suicident toujours plus que le reste de la population et des individus dont il faut se lever de bonne heure pour soutenir que la société oppresse qui que ce soit en les protégeant.
Ainsi apparaît progressivement la logique du film : dresser une cartographie de la France dont le premier et unique liant demeure le plaisir de moquer, d'avilir et d'humilier. On pouvait juger le festival de clichés du précédent chapitre salement cohérent mais trop sot pour être véritablement toxique. La hargne et le cynisme laissent désormais place à la nigauderie.
CROÛTE A L'EGOUT
Égout idéologique, Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu ? est-il une bonne comédie ? La réponse tient une nouvelle fois dans la nature de l'objet, qui fait son possible pour s'inscrire dans la charte esthétique publicitaire des chaînes historiques hexagonales.
L'ensemble est donc rythmé à la manière d'une enfilade de sketchs atones, sans doute plus divertissants qu'un lavement au débouche-évier, mais aussi nettement plus long. Visuellement, on admirera la capacité de l'image et du découpage à se tenir loin de toute forme de style.
Seul motif de satisfaction un peu perverse : après une première partie poussive et mécanique, Christian Clavier paraît s'animer. Une lueur inquiète au fond du regard, l'acteur renoue fugacement avec les envolées De Funesques qui l'ont fait connaître, comme si soudain, la putrescence du projet et la décomposition avancée des dialogues le laissaient seuls en charge du projet.
Lecteurs
(2.3)24/09/2022 à 17:56
Très bon film français.
24/09/2022 à 16:29
Excellent film, très drôle
24/09/2022 à 12:44
La bagarre autour de ce film est un peu exagérée quand même .Les films maladroits existent à la pelle
24/09/2022 à 12:39
Cela résulterait du fait que le couple lesbien censé être au cœur de l'intrigue est relégué à l'extrême fin et que les personnages des filles du couple deviennent totalement absentes car le film ne s'intéresse qu'aux beaux-fils,. Bref plus que sur l'humour (le métrage qu'on aime ou pas semble connaître un succès certain et ok, je sais que cela ne donne pas un gage de qualité automatique) , la maladresse résulte surtout pour moi de la construction de l'histoire.
Désolée pour mon commentaire coupé en deux
24/09/2022 à 12:30
J'admets que le personnage du jardinier m'a mise mal à l'aise . Mais si je devait faire un reproche, cel
23/09/2022 à 10:05
Quand tu regarde l'affiche et que tu te dis qu'on en est encore à ces "problématiques" en 2019 ...
C'est du cinéma régressif, l'impression que le film a été fait avec une mentalité du passée.
A quand une suite avec des petits enfants LGBT+ tant qu'on y est. Faut pousser le concept jusqu'au bout. ^^
23/09/2022 à 08:52
ba ils ont caste le ministre de l'Education wo ke Pap Ndiaye, une marionnette des usa, il s'y connait en races, lla Gauche a fond; ils aurait pu jouer dans le film, on apprend donc que les races existent de sa bouche , mais que çà fait depuis 1945 qu'on pretend qu'elles n'existent pas , matin, midi , soir, que le Français n'est qu'un concept ou une idée,
merde alors et l'universalisme republicain desintegré en moins de 2
23/09/2022 à 05:29
Comme le disait un célèbre chroniqueur, mais c'est de la merde..
22/09/2022 à 23:02
Quand tout le monde en prend pour son grade, au final on ne tape sur personne. C’est pourquoi je ne qualifierais pas ce film d’égout idéologique.
En revanche, je l’ai trouvé particulièrement non-drôle et mal réalisé.
08/06/2022 à 11:29
Ce film est,comme disent les djeuns,une masterclass.
Touchant,drole et profond,nul doute que ce chef d'oeuvre bien de chez nous,saura toucher les coeurs sensibles .
Je recommande,j'adore !