Idiocracy : Critique Planet stupid

Lucile Bellan | 15 avril 2007
Lucile Bellan | 15 avril 2007

Pendant la projection d'Idiocracy, une question hante les esprits : pourquoi une sortie cinéma ? Attention, le film n'est pas raté, du moins pas complètement, mais le charcutage dont il aurait été victime par son studio ne passe pas inaperçu. En effet, après 45 minutes de francs éclats de rires, le soufflé retombe dans une deuxième partie plus mollasse, plus cheap, avant une fin franchement bâclée.

Dommage pour une comédie avec une idée aussi intéressante que le futur de notre société, dans le pire sens du terme : un président acteur porno, une langue toujours plus simplifiée, des programmes télé débilisants (si c'est encore possible) et comme principal décor un gigantesque dépotoir.  Une simple comédie ? Pas si sûr, puisque sous couvert de blagues un peu lourdingues (le film oscarisé de l'année s'appelle « Ass » et l'émission préférée des Américains est « Aww my balls ! » et met en scène un personnage dont les bijoux de famille servent de punching-ball), on sent une petite critique, pas finaude il est vrai mais réelle, de la société actuelle. On pouvait tout de même s'attendre à mieux de la part du scénariste et réalisateur de Beavis et Butt-Head et King of the Hill.

 

 

En plus de toutes ces réserves, il faut bien admettre que le métrage est assez desservi par ses interprètes, Luke Wilson et Maya Rudolph en tête, qui par leur manque d'implication dévalorisent franchement les prestations de Dax Shepard (l'homme moyen du futur) et de Terry Crews (l'hilarant président Camacho). 

 

 

 

Résumé

Une petite déception donc pour un film qui méritait sûrement plus de moyens financiers pour avoir une vraie portée. Le résultat n'est pas honteux, mais certainement plus adapté à la soirée DVD entre potes qu'à la séance solitaire de cinéma.

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commentaires
Banard
23/01/2019 à 17:23

Très bon film ! Imaginez le monde dominés par les gilets-jaunes : on se rend au bureau en survêtement, la pâte à tartiner italienne est la seule nourriture connue... le personnage principal a plus de 20 mots à son vocabulaire : personne ne le comprend...

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