Critique : 27 Robes

Thomas Messias | 5 mai 2008
Thomas Messias | 5 mai 2008

Pour commencer en parfait gentleman, il y avait de quoi se réjouir à l'idée de passer plus de deux heures en compagnie d'une sacrée gonzesse comme Katherine Heigl. Et sacrée actrice, surtout : de loin la meilleure de la série Grey's anatomy, malgré un personnage pas toujours facile à suivre. Après un En cloque (mode d'emploi) des plus sympathiques, la revoici sur grand écran, à l'occasion d'un 27 robes fleurant bon (ou pas) la comédie romantique bien guimauve mais avec du chien.


Bien guimauve, oui. Avec du chien, malheureusement, non. 27 robes, c'est d'abord un imbroglio sentimental peu original et étiré sur deux heures comme s'il s'agissait d'une tragédie grecque. Il faut vraiment être extrêmement sentimental, ou une fille (NDR/ amies lectrices, sachez que l'auteur de ces lignes sera fouetté par une de ses collègues pour une telle remarque), pour parvenir à se prendre au jeu. L'ensemble manque copieusement de second degré et d'humour. Pour le spectateur mâle, c'est quasiment un documentaire sur l'obsession de certaines demoiselles pour le mariage et les robes blanches, même s'il a suffi d'un seul épisode à Friends pour expliquer cette fascination mieux qu'ici.

 

L'ensemble est loin d'être désagréable, notamment à l'énergie de l'actrice principale, mais c'est typiquement le genre de film qui s'oublie illico une fois vu. D'autant que James Marsden ressemble plus à une andouille qu'à un jeune premier (il n'est pas spécialement mauvais, mais sa tronche de bellâtre ne colle pas avec son rôle à la Hugh Grant), et qu'Edward Burns est incroyablement ennuyeux en homme parfait. 27 robes est définitivement le film du girl power, puisque le seul personnage secondaire vraiment accrocheur est celui interprété par Malin Akerman, déjà explosive il y a peu chez les Farrelly.


Cela fait toujours un drôle d'effet lorsque, au moment où la salle se rallume, on réalise que l'on est le seul spectateur de la séance à porter un chromosome Y. Il fallait sans doute être idiot pour ne pas comprendre que 27 robes est un film fait par des filles et pour des filles. Et que tous les auteurs de comédies romantiques ne s'appellent pas Richard Curtis.

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