Critique : Choke

Lucile Bellan | 20 janvier 2009
Lucile Bellan | 20 janvier 2009

Il faut toujours se méfier des affiches clinquantes et des tagline accrocheuses comme « par l'auteur de Fight Club ». Dans ce cas précis, cela signifierait qu'on aurait affaire à une oeuvre irrévérencieuse et branchouille et, après visionnage, cela relève de la publicité mensongère. Oui, Choke est bien tiré d'un livre de Chuck Palanhiuk, mais le réalisateur et avant tout acteur Clark Gregg n'a ici pas le talent de David Fincher et se contente de disséminer ça et là effets de styles racoleurs mais vains, et traîne donc une histoire qu'on imagine dans le matériau original plus audacieuse. Il ne suffit donc pas d'avoir un sujet en or, et d'ajouter scènes de cul faussement choquantes (le tout reste très chaste) pour toucher à une géniale vulgarité.

Seuls restent alors, les interprétations truculentes d'un casting extrêmement bien choisi et les épaules de Sam Rockwell pour donner un peu de piment à ce monde pas si critique que ça. Car même si on discerne parfois de grossières attaques envers la société de consommation, les dérives de la médecine et les parents absents, il n'en reste pas moins que le propos reste assez bas de plafond.

N'apportant aucun regard à l'oeuvre de Palahniuk, Clark Gregg se contente de jouer sur les ressorts de Fight Club (thérapie de groupe, relation au corps, histoire d'amour dysfonctionnelle) sans offrir à cet incroyable matériel l'irrévérence qu'il mérite. Dommage, car, nous en avons ici un aperçu, Sam Rockwell résume à lui seul, l'insolence, l'audace et la mélancolie nécessaire pour faire vivre ce genre de personnage.

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