Creed : critique de winner

Simon Riaux | 1 avril 2022
Simon Riaux | 1 avril 2022

Creed est ce soir à 21h10 sur France 3.

Suites, remakes et reboots se multiplient, transformant œuvres et univers originaux en marques aseptisées. Rien de bien étonnant à ce que la saga Rocky y passe, mais rien de bien excitant non plus. Du moins sur le papier, car dans les faits, Creed de Ryan Coogler s’avère une réussite parfaitement inattendue.

LE RETOUR DE LA SUITE DE LA VENGEANCE 

Bien sûr, le film de Ryan Coogler n’a d’autre raison d’être que de relancer la machine à cash, nier en partie que Rocky Balboa concluait la saga, tout en propulsant celle-ci sur de nouveaux rails, à l’attention d’un nouveau public, auquel on offre ici un héros « de son temps ». Dans ce contexte franchement puant, le travail accompli par le metteur en scène de Fruitvale Station a tout d’un petit exploit.

 

Photo Sylvester StalloneSylvester Stallone

 

Car, première surprise, son Creed est un vrai film de cinéma, bien plus qu’un produit calibré et désincarné. Découpage millimétré, mise en scène intelligente et se préoccupant sans cesse du sens de ce qui nous est raconté (voire les deux incroyables combats qui rythment le film et dont le découpage s’oppose), tout converge pour faire du métrage un récit parfaitement tenu et narré.

Mais Ryan Coogler ne mène pas son combat qu’à l’image, c’est dans son scénario, dans l’esprit-même de ce Creed inattendu que se livre la plus belle bataille du film. Le cinéaste parvient ainsi à conjuguer l’hommage au passé, grâce à un Sylvester Stallone bouleversant qui charrie dans son sillage une mélancolie palpable avec une réinvention des codes de la saga.

 

Photo Michael B. JordanMichael B. Jordan

 

TOUJOURS LE POING LEVÉ

Si on retrouve inchangée cette ascension vers le dépassement de soi, les différentes figures imposées de l’entraînement et nombre de références, la réalisation quant à elle accomplit dignement le deuil de l’imagerie 80’s de Rocky, pour amener la franchise sur un terrain bien plus contemporain. Tant pis pour la nostalgie, tant mieux pour le spectateur, qui appréciera la mise en scène fluide, voire féline de Ryan Coogler et la hargne surprenante qui en transpire constamment.

 

Photo Sylvester StalloneOn entend la musique d'ici

 

Mais le plus passionnant peut-être dans Creed, c’est de constater que comme au temps du premier Rocky, l’œuvre s’avère également une métaphore de la lutte menée par son principal artisan. Sylvester Stallone narrait indirectement son combat pour se faire une place à Hollywood, Ryan Coogler raconte ici comment un artiste peut prendre à rebours un contexte où tout l’encourage à livrer un simple produit, pour ne rien lâcher de son idée, et s’accomplir en tant qu’artiste.

 

Affiche

Résumé

Comme son héros luttant pour se forger un destin, Coogler se bat pour faire de ce Creed un film plus qu'une énième déclinaison Hollywoodienne. Et il remporte le combat par K.O.

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Lecteurs

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commentaires
Ethan
02/04/2022 à 21:22

Le film est bien mais ne tient pas compte des événements du 6 en reprenant la même intrigue de la relation du fils et du père qui avait déjà été réglé. Pour moi c'est déjà vu et c'est une incohérence. Fallaut trouver autre chose je pense.
Les personnages sont bien. Creed ressemble physiquement étrangement à Apollo. Le personnages les plus touchants sont Rocky et la fille. Le boxeur Rick Coglan est pas mal aussi. La musique aussi.
Rocky est toujours le boxeur qu'on préfère

galetas
02/04/2022 à 19:31

Moi aussi j'ai beaucoup de mal à partager vôtre enthousiasme; la réalisation et l'intrigue sont terriblement convenues , ça manque de souffle!!!

Marc
18/01/2019 à 10:50

En sortant de la salle, j'ai eu l'impression de revoir Rocky 4 le même schéma le premier Creed perd le combat puis le second il le gagne. Rocky donne le relaie à Creed , des passage émouvant . ce qui ma touché ce n'est pas de suivre l'histoire de Creed mais c'est toujours Rocky
malgré les années qui passent .

STEVE
16/01/2019 à 22:20

Ce film m'a bien déçu.

Outre le fait que ça sente l'opportunisme à plein nez (un fils caché d'Apollo, ses motivations peu convaincantes), je l'ai trouvé plat.
Sans émotion.

Je n'ai pas retrouvé ce qui faisait le sel des rocky:

Les sentiments, le courage, l'énergie, l'espoir, les poils qui s'hérissent.

Birdy
16/01/2019 à 22:13

Des fautes de rythmes et un dernier combat peu palpitant, une copine quasi inutile pour caler une histoire d'amour et je trouve que tout arrive trop facilement pour le héros. Sinon c'est vrai que c'est sympa, que Stallone est touchant, et qu'ils ont respecté l'héritage. Magnifique plan sequence pour son 1er combat.

Arnaud
23/04/2018 à 02:03

Revu ce soir, c'est a se demander si le real de ce chef d'oeuvre est reellement le meme que celui de Black Panther tant les deux films n'ont rien en commun au niveau de sa realisation.
D'ailleurs les freres Russo devrait en prendre de la graine, ce Creed montre qu'on peut parfaitement filmer des scenes de baston credibles, intenses, dynamiques et comprehensibles sans secouer la camera dans tous les sens a 2cm des acteurs.

Un super film, j'ai juste peur de la suite maintenant (pas le meme real, et sortir le fils de Drago c'est un peu too much sur le papier)

Mr Vide
22/04/2018 à 22:43

Désolé pour les phottes de phrap...

Mr Vide
22/04/2018 à 22:41

Thé riddler: mille fois raison tu as! Au moins cette ' séquelle' spin off tout ce que vous voulez, vaut la peine d exister, elle a réveillé en moi des trucs que j avais ressenti lors des combats de Rocky 1 et 2 , voire même le 4.. Stallone , quoi que les esthètes du cinéma en pensent, c est le seul avec cette saga qui accomplit des petits miracles inespérés du cinéma !
Alors que dans ne certaine galaxie très très lointaine, ils sont passés à Hunger gammes et le Labyrinthe apparemment...

corleone
22/04/2018 à 17:10

T'as tout dis The Riddler, entre les lignes, ce film est un excellent hommage à la légende de M.Sylvester Stallone.

soul
22/04/2018 à 17:01

Déçu, une histoire, bien fade, on apprend qu'Apollo Creed a eu une aventure, de cette liaison est né un enfant, un fils, par hasard et par hasard, il aime la boxe.
On ajoute une enfance difficile, un être incompris.
Et bien, il est doué pour la boxe.
Heureusement que le jeu d'acteur est au rendez-vous, Michael B. Jordan sauve le film, bravo l'Acteur

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