Mission : Impossible - Ethan Hunt et Tom Cruise ont-il ringardisé James Bond ?

Simon Riaux | 5 août 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Simon Riaux | 5 août 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

James Bond est une légende du cinéma, une de ces figures, si riches et novatrices en leur temps, qu’elles contiennent les embryons de tous ceux qui tenteront de les copier.

Au cours de son histoire, 007 a connu autant de hauts que de bas, de retour en grâce que de désamour de la part du public. Essayant toujours de trouver un nouvel ingrédient à adjoindre à sa recette ou s’efforçant de digérer celles expérimentées par la concurrence, James Bond a tour à tour était inventeur puis copieur.

 

photo, Tom CruiseQuand Tom Cruise enflamme les rues de Paris

 

Après 27 films, et 7 interprètes officiels, l’agent britannique demeure la pierre angulaire du genre, celle à laquelle il est inconcevable de ne pas se mesurer. Mais pour la première fois, un espion lui fait de l’ombre, voire lui inflige une sévère déculottée.

Il s’agit bien évidemment d’Ethan Hunt, de retour ces jours-ci avec Mission : Impossible - Fallout. Comment Tom Cruise a-t-il momentanément transformé Bond en vieux ringard arthritique ?

 

photoQuantum of Solace

 

ETHAN ÉTONNE

La première force de la saga Mission : Impossible vient de son personnage : Ethan Hunt. Page blanche, brillante et fleurant bon le savon industriel quand Tom Cruise s’en empare en 1996, le héros a été progressivement nuancé, transformé, humanisé, jamais semblable d’un film à l’autre. Décalque de son maître appelé à comprendre le principe de mise en scène chez Brian De Palma, il devient phallus égotique rêvant de toute puissance chez John Woo, puis repenti émotionnel du côté de J.J. Abrams, avant d’entamer avec Brad Bird puis Christopher McQuarrie un triptyque désenchanté dans lequel le héros se voit sommé d’assumer une condition impossible, tout en se confrontant aux conséquences de ses actes.

En résulte un personnage toujours mouvant, dont on attend impatiemment de voir les évolutions, et non pas une personnalité archétypale, en pilotage automatique. Signe de la fatigue évidente de Bond, après avoir rebooté brillamment mais artificiellement l’espion dans Casino Royale, il aura fallu à nouveau réécrire les origines du personnage, grâce au Skyfall de Sam Mendes, lequel pilla sans vergogne The Dark Knight.

 

photo, Tom CruiseInoxydable mais jamais immobile

 

À des kilomètres des stéréotypes de Bond, Hunt bénéficie également d’un net avantage en matière d’héritage culturel. 007 se débat encore avec son héritage colonial, régulièrement perçu comme un fond de racisme, tout comme son rapport aux femmes est ausculté à l’aune d’une époque qui interroge les rapports de domination et de genre au sein du corps social. A ce titre, MI rappelle sa modernité via le traitement du personnage d'Ilsa Faust (Rebecca Ferguson).

Féminine mais jamais objectivée, séduisante mais toujours maîtresse d'elle-même et de la direction du récit, capable de sauver Hunt de lui-même comme de représenter une véritable alternative physique et intellectuelle. Elle témoigne de la conscience aiguë de son époque dont fait preuve la série, quand le mieux que puisse faire Bond est une interrogation existentielle entre maman et putain incarnée (avec génie) par Eva Green.

 

photo, Rebecca FergusonLes James Bond Girls peuvent rentrer à la maison

 

Ethan n’a pas à jongler avec ces sujets délicats, et n’a rien à craindre de telles zones glissantes. C’est un surhomme quasiment asexué, grâce à sa star, dont la famille est l’équipe, aux affects rares, et dont les amours évoquent de curieuses adorations platoniques. Il est tout simplement mieux armé pour le grand public international de ce début de XXIe siècle.

 

Photo Daniel CraigSpectre : un James Bond qui porte bien son titre ?

 

HUNTER KILLER

Jusqu’à l’avènement de Star Wars, 007 avait la main mise sur le grand spectacle au cinéma. James Bond frappait plus fort, volait plus haut, dévoilait des cascades alors totalement improbables. Depuis, le héros britannique aura eu bien du mal à devancer la concurrence, ainsi qu’en témoignait Casino Royale. Pour éminemment spectaculaire qu’il soit, le film ne faisait que réactualiser le parkour et la physicalité popularisés par Jason Bourne.

Ces dernières années, Bond n’a même pas essayé de venir chercher Ethan Hunt sur son propre terrain, tant la star de l’IMF paraît hors de portée. La saga Mission : Impossible s’est structurée autour d’une poignée de concepts forts et limpides. Toujours privilégier des cascades physiques, pensées pour outrepasser celles du chapitre précédent, organiser le récit en priorité autour d’une infiltration à priori impossible et désespérée, tout en émaillant le récit de scènes d’action aux ressorts extrêmement simples (souvent des poursuites motorisées) mais à l’exécution d’une phénoménale précision.

 

photoUn Tom Cruise toujours en danger

 

Ce n’est pas un hasard si quasiment chaque épisode a entamé son tournage en ayant déterminé ses séquences d’action préalablement à son intrigue. Ce qui est d’ordinaire annonciateur de catastrophe artistique au sein du Hollywood contemporain, Mission : Impossible en a fait une règle d’or, et l’a transcendée.

Le résultat est confirmé avec Fallout : nous avons affaire à un divertissement visuellement démentiel, un spectacle total. La comparaison est sans appel du côté de Bond. Pour quelques excellentes trouvailles dans Casino Royale et Skyfall, on aura subi un Quantum of Solace incapable de filmer une banale baston, et un Spectre si incroyablement démissionnaire en matière d’action, qu’elle est totalement reléguée aux artificiers et jamais intégrée à la mise en scène, quand Mendes daigne casser un morceau de décor.

 

cascadeLa poursuite centrale de Spectre, molle et désincarnée...

 

JEUX DE MAINS, JEUX DE VILAINS

Jusque dans ses représentations des menaces actuelles ainsi que des antagonistes, Tom Cruise a graissé le déambulateur de Bond. Le paradoxe est d’une terrible ironie : alors que Mission : Impossible fait tout pour ne pas commenter directement le monde contemporain, la saga est politiquement beaucoup plus précise et pertinente que Bond.

James a encore les pieds dans le tapis du bloc soviétique, et ne sait pas s’il doit nous offrir des mégalos cherchant à détruire le monde, de demi-Joker maquillés au rouleau à pâtisserie (bisous Javier Bardem…), ou des crédibles trafiquants d’armes, tellement passionnants que le scénario doit les éjecter, hors-champ, trente minutes avant la fin du film.

 

landscape-1427131489-screen-shot-2015-03-23-at-11736-pmLa poursuite de Rogue Nation, sans lance-flammes ni siège éjectables (ni cascadeurs)

 

Au contraire, Cruise a toujours cherché à avoir des adversaires puissants, qui commentent symboliquement l’évolution de son personnage. Père de substitution déchu, rival égotique (le pauvre Dougray Scott, dont la carrière ne survécut pas à Mission : Impossible 2), une antithèse totale, personnifiant le mal, un… euh… figurant victime d’hémiplégie (Brad Bird ne nous a pas gâtés dans son épisode). Peu importe que deux d’entre eux soient clairement en-dessous, ils proposeront tout de même au héros son lot de scènes cultes et de défis (au hasard, la guillotine à cigare et l’affrontement dans le parking).

Enfin, signe du sentiment de suprématie ressenti par la franchise de Tom Cruise, cette dernière s’est autorisée dans Rogue Nation à détourner une figure classique de la mythologie 007. En effet, quel que soit l’angle par lequel on l’appréhende, le terrible Solomon Lane est une relecture de Blofeld. Comme lui, il dirige une organisation criminelle clandestine aux ramifications internationales. Comme lui, il a choisi Hunt comme Nemesis et adversaire personnel. Comme lui, sa confrontation avec son adversaire n’est pas de nature physique.

Indice : le manteau dans lequel apparaît pour la première fois le méchant interprété par Sean Harris est de la même marque que les tenues de Blofeld. Mais contrairement à ce dernier, il mène une action riche de sens, qui pousse Hunt et les films dans lesquels ils s’affrontent, à se renouveler et évaluer leur propre condition. Une richesse qu’on désespère de retrouver chez Bond.

 

photo, Mission : Impossible - Rogue NationSean harris : un anti-Cruise glaçant

 

DON’T CROSS THE CRUISE

James Bond a voulu progressivement digérer les modes qui lui piquaient des parts de marché au box-office, une politique pas plus bête qu’une autre, mais qui condamne le personnage à apparaître comme un totem fatigué, obligé pour survivre d’adopter le parfum de la semaine, quitte à toujours avoir un train de retard.

 

Tom Cruise Jeremy RennerUn Renner que Cruise va littéralement ranger au placard

 

Pour ce qui est de Mission : Impossible, Tom Cruise a opté pour une approche radicalement différente, intégrant la concurrence au sein même des différents épisodes, pour mieux mettre en scène son infériorité. Le studio exige que soit introduit un potentiel remplaçant, redoutant que Cruise qui court n’amasse pas foule ? Pas de souci, Tom invite Jeremy Renner, Avenger de son état, et prouve par l’image qu’il ne fait pas le poids, avant de littéralement le placardiser dans Rogue Nation et Fallout.

Les super-héros occupent l’espace et semblent le seul avenir du box-office ? Cruise convoque Superman en personne (Henry Cavill) dans Mission : Impossible - Fallout, prouve que l’acteur est dix fois plus charismatique à ses côtés que dans Justice League, et ne se gêne pas pour en faire de la purée. Quand 007 redoute de passer à côté de la dernière tendance, MI s’efforce de démontrer qu’elle peut la piétiner pépouze.

 

photo, Tom Cruise, Henry Cavill, Rebecca FergusonCavill, gros bras de luxe invité à se soumettre au Dieu Cruise

 

CINEMAN

L’essentiel de la saga Bond a fait appel à des techniciens, souvent solides et indubitablement compétents. Mais pour l’ensemble, on ne peut pas dire que ces techniciens aient voulu ou pu imposer une quelconque patte à la série. Pire, la saga aura même étouffé de bons faiseurs, à l’image de Lee Tamahori, qui signa Meurs un autre jour, parmi les plus embarrassantes bonderies jamais filmées, avant s’embourber dans les marécages du Z ronflant. Avec le recul, il n’y a bien que Terence YoungGuy Hamilton et Sam Mendes qui peuvent revendiquer le statut de stylistes. Un maigre score en plus de 60 ans de production.

En revanche, du côté de Mission : Impossible, on ne compte pour le moment que des cadors aux commandes, Cruise ayant toujours veillé à inviter des auteurs dotés d’un véritable sens de la grammaire visuelle, et capable d’inoculer au logiciel de l’action à tout prix des problématiques personnelles.

 

photo, Tom CruiseQuand De Palma offrait une scène culte à une saga naissante

 

Brian De Palma explorait une nouvelle fois le mensonge de l’image et les faux-semblants inhérents à nos représentations. John Woo tendit un miroir, un peu fêlé aujourd’hui mais toujours généreux et passionnant, à la méga-star en pleine ascensionJ.J. Abrams poussa le méta et le commentaire jusqu’à renouveler complètement la figure de Hunt, que Brad Bird put transformer en véritable abstraction cartoonesque au gré d’un épisode contenant quelques-uns des plus délirants morceaux de bravoure. Christopher McQuarrie enfin, pouvait mettre en scène sa déclaration d’amour au cinéma d’espionnage à l’ancienne et à la primauté de l’analogique, du monde ancien sur le nouveau.

Autant de points de vue, de propositions, qui font de chaque aventure d’Ethan une proposition extrêmement riche, et toujours renouvelée. Un concept qu’a bien James Bond, qui vient justement d’inviter Danny Boyle à réaliser sa prochaine aventure…

 

photo, Tom CruiseMission : Impossible 2, où quand le style pète les plombs

 

James Bond est-il frappé d’obsolescence ? Non. Pour la simple raison qu’après avoir survécu 60 ans, sa résilience est totale. De plus, l’agent secret favori de sa majesté bénéficie désormais d’une résilience qui lui confère une position de surplomb presque intouchable.

Si Ethan Hunt ne peut pas véritablement le toucher ou le blesser, pour la simple raison que ses aventures, à l’heure actuelle, pourraient ne pas survivre à leur star, Bond peut s’estimer heureux d’avoir pour lui 26 films et des décennies d’avance. Car sans aura, son héritage et les générations de spectateurs habitués à son statut, 007 eut été balayé depuis longtemps par Tom Cruise.

 

Skyfall (2012)James Bond, bientôt au musée ?

Tout savoir sur Mission : Impossible - Fallout

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commentaires
Popopinou
12/07/2023 à 10:02

Je viens (seulement) de voir Rogue nation. Pour moi c'est lui le ringard. La scène de l'opéra est inadmissible. Cruise croit faire mieux que Quantum juste parce qu'il y a des tirs croisés ? D'abord il ne se foule pas : opéra de Puccini, entrée des invités bien sapés, on cherche un méchant dans le public, bataille en coulisses, tir sur la dernière note de l'air. Ah-ah. Tout cela était dans JB. Seulement voilà : pourquoi cette scène puisque le méchant n'y est même pas trouvé ? Juste pour copier un truc qui a marché sans se fouler. Juste pour y placer une femme dans une robe seyante (quand elle monte les marches sa tête est coupée, et + le plan sur sa jambe en position de tir = vous ne remarquez même plus qu'une femme est objectivée...). Cruise prend Turandot juste parce que l'air Nessun dorma est connu. Alors que le choix de La Tosca et de cet air était signifiant : il s'agissait d'une scène d'amour, de mort, de trahison, de femme forte, donc pas du tout ringard. Cruise montre 3 notes d'une partition qui n'ont rien à voir avec ce qu'on entend ! Même pas fichu de prendre la vraie partition alors que la moitié de la planète sait lire les notes ! Dans Quantum, Puccini est utilisé pour le message qu'il porte, c'est un porteur de message, et sa musique est respectée jusqu'au bout : elle n'est pas coupée, montée, et le scénario s'appuie dessus. Cruise utilisé ridiculement la musique "que tout le monde connait" X fois après, pour apportée du tragique alors que les paroles ne sont pas tragiques ! Bref, un réalisateur est cultivé et l'autre ignare. Par ailleurs, on se croirait dans un film à petit budget. Quelques figurants qui descendent des taxis puis hop ! on éteint le lustre de la salle et on ne voit plus de public sauf un balcon de temps en temps. Pratique pour le porte-monnaie mais nullissime pour le rendu. Dans Quantum, on avait des vues aériennes, un spectacle en plein air original, des plans séquence, une lumière des couleurs si chic. Cruise ne fait copier en plus nul.
Et que dire de la scène où Cruise est attaché et "torturé" : 2 coups dan le ventre, on ne voit même pas le coup sur sa fin, juste le geste du donneur du coup, aucune impression de souffrance, mais non bien sûr Ethan serait un Dieu !... Ridicule. Et encore JB copié dans le scénario puisqu'il est sauvé par une tierce personne.
Me vient à l'esprit un plan du méchant en contre-plongée un peu de travers (pas vertical, je ne sais pas comment on appelle ça), en quasi noir et blanc. Là encore on a la même chose dans JB. en ouverture de film.
Je ne suis pas du tout cinéphile et j'ai déjà remarqué tout ça...
Cruise fait une pâle copie, sans effort, des années après : c'est ça la ringardes. On s'en fiche complet qu'il réalise les cascades ou qu'il s'éclate avec les vues à moto. Cela est juste attendu (il faut la scène de la moto). Et cela n'est que du nombrilisme. Le plus macho des deux n'est pas celui qui ne "couche pas".

Ethan
10/11/2018 à 21:51

Les 2 n'ont rien à voir. Le seul regret est de n'avoir pas laissé continué Pierce Brosman. Et pour Mission impossible que fallout soit une suite c'est dommage

Geoffrey Crété - Rédaction
07/08/2018 à 12:39

@MystereK

Comparer n'est pas une fin en soit ou une obligation. C'est simplement un axe de réflexion qui nous a intéressé, et qui permet de questionner les personnages, les franchises, leur identité. Qui permet de creuser le travail critique et d'analyse. Sur des sagas, mais aussi un genre, et un paysage cinématographique à un moment donné.

D'autant que dans une industrie qui, à ce niveau, se définit et se renouvelle grâce/à cause de la concurrence, comparer est bien naturel. Ca n'a franchement rien de français vu les recettes utilisées à outrance à Hollywood, et la manière dont un succès engendre des dérivés chez la concurrence.

Mais l'idée n'est pas d'opposer pour choisir. On apprécie et on suit les deux séries, pour des raisons différentes, et à des degrés différents selon les personnes/épisodes.

MystereK
07/08/2018 à 12:22

Pourquoi vouloir comparer ? Chacun ont leurs qualités et leur défauts. C'est vrai qu'en France on aime toujours référencer un film par rapport aux autres, mais est-ce judicieux ? Une oeuvre ne doit-elle son existence qu'en comparaison au autres ? J'en doute.

Max
07/08/2018 à 08:12

©Dredd je crois que tu te trompes de personne, moi je n'ai pas parlé des acteurs de James Bond ^^

DREDD
06/08/2018 à 16:04

@Max, heureusement que tu précises "pour moi" en parlant de Craig et Lazenby. Pour plein de fans Au service secret de sa Majesté avec Georges Lazenby est l'un des meilleurs JB sortis (top 5 dans presque tous les sondages ou les tops faits dans les magazines). Daniel Craig? lui il a juste tourné dans le meilleur JB à l'heure actuelle (Casino Royale).

HellSpawn
06/08/2018 à 14:14

Et s’il ne fallait pas comparer les deux?? 007 a pris un sévère coup de pied dans les c...... par Jason Bourne. Et MI a été dopé par le wtf des Fast

sylvinception
06/08/2018 à 10:38

lol @mistero qui s'amuse à comparer les cascades de Fallout à celles des Bond, comme quoi le ridicule ne tue pas.

sylvinception
06/08/2018 à 10:35

lol ça fait un sacré bout de temps que 007 est has been.

Ghost Protocol, Rogue Nation et Fallout on enfoncé le dernier clou du cercueil.
(Et je ne parle même pas de la saga Bourne...)

Max
06/08/2018 à 09:05

Dans le fond les idées avancées par l'article sont pertinentes, mais il y a un manque total d'objectivité qui gâche tout. On est quand même très dans la branlette autour de MI et de Tom Cruise. Déjà comme l'on déjà dit plusieurs personnes : il n'y a même pas la question qui fâche autour de Tom Cruise : que serait MI sans lui là ou JB survit à chaque fois. De plus plusieurs arguments sont totalement discutables. Je pense notamment à Isla Faust : certes dans le 5 elle était l'équivalent de Hunt, mais dans le 6 ce n'est qu'un faire-valoir qui a toujours un train de retard face à Hunt et qui lui sert de nouveau love-interest. Henry Cavill est excellent, peut-être trop, et du coup Cruise n'a pas voulu cacher son identité de traitre trop longtemps (ce que vous avez appelé un coup de promo génial, mouais, permettez-moi d'en douter). Car le point fort de MI est également son point faible : l'égo d'un Tom Cruise qui n'accepte aucune concurrence dans sa saga. Renner placardisé comme vous dites, Cavill expédié, Ferguson réécrite... Même son équipe "subit" dans cet opus en n'étant que des suiveurs (à ce titre ça m'a rappelé MI 2 et 3 où on peine à se souvenir qui accompagnait Hunt).

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