Aquaman : le meilleur, le pire et le moyen du blockbuster DC

La Rédaction | 21 mars 2021
La Rédaction | 21 mars 2021

Aquaman de James Wan, diffusé ce soir à 21h05 sur TF1, est-il vraiment à la hauteur des attentes ?

Aperçu dans Batman v Superman : L'Aube de la justice, lancé dans Justice League, le super-héros DC Aquaman a droit à sa première aventure solo, sous la houlette de James Wan.

Attendu au tournant pour l'avenir de l'univers étendu DC, surtout après le désastre Justice LeagueAquaman souffle le chaud et le froid (retrouvez notre critique par ici). La rédaction revient sur le meilleur, le pire et le moyen du blockbuster, au budget estimé entre 160 et 200 millions.

ATTENTION SPOILERS

 

 

LE MEILLEUR

LA TRENCH 

C'est sans nul doute la scène mémorable du film : l'étape de la quête où Arthur et Mera vont dans la Trench, une zone reculée peuplée de créatures sanguinaires. En pleine nuit et sous un orage, le duo rencontre donc ces bestioles aquatiques aux dents acérées, qui semblent sortir d'un pur film d'horreur, entre Alien et L'Étrange Créature du lac noir. Et qui est clairement inspirée par les comics très réussis de Geoff Johns.

Assaillis par une nuée de créatures qu'ils tentent de tuer, les héros plongent finalement dans les profondeurs de l'océan, avec pour seule défense de fragiles fumigènes. C'est l'un des plans les plus sensationnels du film, aperçu dans les bandes-annonces : une coupe en tranche de l'eau, où le duo s'enfonce dans les abysses en pleine tempête, tandis que des milliers de monstres apparaissent au fur et à mesure, prêts à les dévorer. La sensation est folle.

James Wan a logiquement fait appel à Joseph Bishara, compositeur des musiques d'InsidiousConjuring et Annabelle, pour rythmer cette descente aux enfers. La partition n'est alors plus épique, mais discrètement flippante, faussement douce. Elle participe à transformer ces quelques instants en un moment sensationnel et captivant, d'autant plus réussi qu'il dénote dans le cahier des charges consensuel des blockbusters.

 

photo TrenchPeut-être la meilleure scène du film

 

LA GÉNÉROSITÉ

James Wan a un budget situé entre 160 et 200 millions, un super-héros qui sort de l'ordinaire, et une opportunité en or pour s'amuser comme un grand môme. C'est l'impression que laisse Aquaman, qui déborde de tous les côtés d'idées, de détails et de signes que le réalisateur a eu envie de tout déballer pour profiter au mieux de l'occasion.

Si le résultat offre le meilleur comme le pire, il témoigne d'un vif désir de sortir des sentiers battus du genre. Ici, tout est prétexte à un festival de couleurs et lumières, à des paysages remplis de bestioles et décors. Il y a des soldats à dos d'hippocampes et des requins, des lacs de lave au fond de l'océan et une cité perdue dans le Sahara, des vaisseaux sous-marins et des pistolets laser dignes de Star Wars.

Lorsque les héros trouvent dans la fosse des Mariannes un portail magique qui les propulse dans un territoire perdu digne de Voyage au centre de la Terre de Jules Verne, où se cache une créature titanesque nommée Karathen (rien à voir avec un Kraken...), il est clair que ce blockbuster est d'une générosité séduisante.

 

photo  Festival de bestioles aquatiques

 

LES SCÈNES D'ACTION

Ces derniers temps chez DC, les scènes d'action n'étaient pas inexistantes ou rares, en revanche, elles manquaient régulièrement de virtuosité ou tout simplement de lisibilité. Avec James Wan, on pouvait espérer quelque chose de mieux maitrisé et fluide, à l'image des séquences de bastons de son Fast & Furious 7Dès sa première séquence, son Aquaman envoie du gros pâté.

Ainsi, après une scène de baston en plan-séquence assez impressionnante avec Nicole Kidman, le film nous offre un combat impactant avec le super-héros dans un sous-marin. Les coups sont portés, les impacts sont réels, la caméra s'amuse des cadres en jouant des perspectives et le découpage est hyper efficace. Il en sera de même des affrontements entre Jason Momoa et Patrick Wilson, puis de la course-poursuite en Sicile face à Black Manta, et enfin de la grande bataille finale.

Cette action imposante, magnifiquement orchestrée et presque jouissive à quelques moments, n'est pas du seul fait de James Wan. Si le réalisateur en est un des contributeurs majeurs, il a bénéficié de l'expérience de l'équipe de cascadeurs de Keir Beck, derrière les scènes d'actions de Skyfall et Mad Max : Fury Road. Pas étonnant de retrouver un aussi beau spectacle à l'écran donc.

 

photo, Jason Momoa"Je suis badass et mes scènes d'action aussi"

 

LA DIRECTION ARTISTIQUE (KAMIKAZE) 

Il fallait oser. Mera dans sa robe méduse, une pieuvre qui tape sur des tambours, des crabes géants, Aquaman ado qui saute avec des dauphins : James Wan a sûrement conscience des limites du bon goût, mais n'a aucune envie de livrer un blockbuster qui plaira à tout le monde et ne provoquera aucune vague. Aquaman est donc un feu d'artifice qui pète de tous les côtés, et s'extirpe du commun des films de super-héros (avec leurs grandes villes détruites et leurs bureaux sérieux), pour offrir un voyage insensé, au-delà du réel.

Cette ambition aussi remarquable que délirante est un atout qui donne beaucoup de charme au film, et lui donne une aura particulière. Aller si loin, sans peur ni garde-fou, provoque tour à tour l'étonnement et l'émerveillement, et redonne surtout quelques couleurs à un genre sinon tellement codé qu'il est devenu ronflant.

 

photo, Amber HeardAmber Heard dans son costume de lumière sous-marine

 

PAS DE FORÇING D'UNIVERS ETENDU 

C'est l'un des grands problèmes de la mode des univers étendus, instauré par Marvel et devenu depuis une référence de business men : connecter les films et consamment vendre ou teaser sa suite, ou celle du copain. Aquaman n'a pas ce problème puisqu'à peu près rien ne le relie à Batman v Superman : L'Aube de la justice ou Justice League, hormis quelques courts dialogues (et quelques incohérences, comme développé plus bas).

L'origin story d'Aquaman avance dans son coin, sans être encadrée par les enjeux d'un Justice League 2 ou d'un Wonder Woman 2. Même la scène post-générique ne tend pas la main vers l'univers étendu DC, et se contente de platement évoquer une suite d'Aquaman. C'est donc un territoire à peu près vierge que filme et développe James Wan, et ses scénaristes David Leslie Johnson-McGoldrick et Will Beall. Un peu comme Wonder Woman en somme.

 

photo, Jason Momoa, Amber HeardSous l'océan, DC est loin

 

L'INSPIRATION GEOFF JOHNS

On l'avait largement expliqué dans un dossier : le run d'Aquaman par Geoff Johns est une petite merveille, spectaculaire et palpitante. James Wan s'en est clairement inspiré, et l'a revendiqué. La scène avec le peuple Trench en est l'illustration la plus claire. Le rôle de Black Manta en est une autre. 

Le film trace sa propre route, et évacue pas mal d'éléments, comme le point de départ du héros, ou la personnalité de Mera (bien plus moderne et profonde dans les comics). Mais nul doute que se placer dans la lignée d'une telle réussite a donné une belle énergie au film, et lui a offert une inspiration noble et riche, qui transpire à l'écran.

 

Comics Aquaman Geoff Johns

comics

Comics Aquaman Geoff JohnsGeoff Johns + Aquaman = miam


LE MOYEN

LES ACTEURS

Il y a bien sûr à boire en matière de comédiens, mais aussi à manger. Exception faite du duo Jason Momoa/Amber Heard, qui doit s'accomoder d'un script faisant sans cesse l'aller-retour entre premier et second degré, explosant régulièrement la crédibilité de leurs personnages, le reste du casting bénéficie d'une caractérisation presque toujours ultra-frontale.

Et l'ensemble de la distribution s'en accomode plutôt bien. Il est pourtant toujours risqué de s'aventurer à interpréter des personnages aux répliques tonitruantes, à fortiori dans un univers aussi composite que celui d'Aquaman, mais le film dans son ensemble est porté par des prestations correctes. On pense bien sûr à Patrick Wilson, toujours crédible, en dépit de ses répliques outrées et d'une construction parfois discutable (le fameux "mais je sais que tu m'as trahi depuis le début muahahahahahaha"), mais Dolph Lundgren prouve également que malgré une armure à loupiotes et une grosse perruque rouge, il est parfaitement capable d'endosser la défroque de vieux loup de mer belliqueux.

Et il en va de même pour Temuera Morrison et Nicole Kidman, instantanément crédibles en amants maudits, en dépit d'un faible temps de présence à l'écran, comme d'une écriture un peu faiblarde. Le casting peut d'ailleurs revendiquer une large part dans la réussite du blockbuster, auquel il confère une âme et une chair que la surabondance d'effets numériques voyants risquait de mettre à mal.

 

photo, Dolph LundgrenDolph Lundgren est là

 

TROP D'IDÉES SURVOLÉES

L'univers de Aquaman est d'une richesse dingue. Pendant 2h23, le film nous transporte dans une multitude de lieux, passant d'un temple à la Indiana Jones à un petit village de Sicile, d'un village de pêcheur du Maine à une arène de lave, d'une plage abandonnée à une épave secrète, de l'Atlantide à un mystérieux monde souterrain...

Malheureusement, cette abondance de monde ou d'endroits est souvent survolée par le long-métrage. Déjà à cause de son rythme (on en parle un peu plus bas), mais surtout à cause d'une direction artistique très minimaliste bouffée par les effets speciaux. Le numérique prend largement le dessus sur les décors réels, rendant l'ensemble en demi-teinte.

D'un côté, cela permet d'offrir de superbes univers (ce monde souterrain avec des dinosaures par exemple), et, de l'autre, cela provoque un laisser-aller gênant sur les éléments authentiques (ce pauvre décor tout droit sorti d'un magasin Botanic quelques minutes plus tard). Il en est de même pour bien d'autres lieux comme ce temple où rien n'est réel, exception faite de sa table divinatoire et de quelques bouts de roches disposés ici ou là.

Concrètement, l'univers est riche mais loin d'être exploité en profondeur. Dommage. 

 

photo, Jason Momoa, Amber HeardUne table divinatoire disponible chez Natures et Découvertes

 

LES EFFETS SPECIAUX

Aquaman déborde de CGI, et le spectateur pourra passer le temps en comptant les fonds verts, incrustations et chevelures numériques. Aussi ambitieuse et folle puisse t-elle être, la direction artistique souffre sans nul doute de cette générosité, qui envahit et vampirise l'écran dans bien des scènes.

La suspension d'incrédulité est l'un des gros enjeux du film, qui doit voir le spectateur baisser sa garde et embrasser l'univers loufoque du personnage créé par Paul Norris et Mort Weisinger, et qui a notamment connu une période glorieuse avec Geoff Johns. L'approche du numérique de James Wan est pourtant plus globale et harmonieuse : si la majorité des blockbusteurs tente de cacher la CGI dans une image plus ou moins constituée d'éléments solides, lui choisit de poser un voile sur tout son film, créant comme une couche de numérique à presque tous les étages.

C'est un parti pris audacieux et adapté à cet univers, mais également risqué, qui sera de toute évidence moqué. Impossible de séduire tout le monde avec de telles images, d'autant que certains rendus sont moyennement satisfaisants. La saturation est réelle face à un film qui semble composé à 80% de factice, et où même les acteurs semblent noyés dans le délire CGI. Mais le parti pris mérite le détour.

 

photoShark attack

 

LES INCOHÉRENCES AVEC L'UNIVERS ÉTENDU 

Encore une fois, voici un élément du film qui affiche une schizophrénie inquiétante, comme si personne chez DC n'avait su trancher entre la continuité avec le DCEU de Zack Snyder ou son reboot discrétos, et ce jusqu'à la sortie. D'un côté, Aquaman cite une paire de fois les évènements des précédents films, tout comme la notoriété d'Arthur Curry qui est directement adressée par le scénario (au cours d'une séquence où notre membre de la Justice League picole avec de gros barbus fans de lui) ; mais de l'autre, le scénario est écrit exactement comme si le récit se devait de tout reprendre à zéro. Et le résultat n'a aucun sens.

Ainsi, Mera évoque devant son camarade le fait qu'il ait déjà sauvé l'Atlantide dans Justice League, mais lors de leurs retrouvailles chez James Wan, les deux protagonistes ne se connaissent manifestement pas, et doivent même se présenter l'un à l'autre. De même, si Jason Momoa intervenait au coeur de l'Atlantide dans le film de Zack Snyder, plus personne ne semble se rappeler de la bataille homérique qui y a eut lieu, et hormis Mera, pas un péquin ne reconnaît ce gros barbu. Et il en va ainsi pour tous les ingrédients connectés au passé de l'univers DC. Impossible de comprendre el positionnement d'Aquaman

 

photo, Amber HeardAmnésie de la teinture toxique peut-être

 

LE RYTHME

Dans ses premières minutes, Aquaman jouit d'une dynamisme très plaisant. Après une jolie séquence d'ouverture sur le passé du jeune Arthur Curry, le film présente rapidement les antagonistes dans des séquences rapides et efficaces, reliées par des transitions au mieux travaillées au pire fonctionnelles. Le moyen de donner un rythme percutant ou au moins entraînant à l'oeuvre de James Wan.

Cependant, par la suite, si le film est toujours rythmé, il l'est justement un peu trop. Il se passe tellement de choses dans ce nouveau film DC, entre les péripéties, combats, univers explorés... que le film ne s'arrête jamais vraiment. En résulte, une sorte de compilation ininterrompue de séquences d'action ou de discussions bâclées, se terminant abruptement.

Il n'est pas rare devant le film de se demander s'il ne manque pas des bouts de scènes tant les transitions deviennent inexistantes passées 30 minutes de métrage. Le film passe du coq à l'âne sans explication outre-mesure, et se contente de conclure des séquences à la va-vite pour gagner du temps - à défaut de gagner en qualités.

 

photo, Jason Momoa, Patrick Wilson"Bon on parle 5 min et après on envoie une explosion, ça évite de trop discuter"


LE PIRE

L'HUMOUR

S'il y a bien un élément qui ne fonctionne jamais dans Aquaman, c'est son humour. Jason Momoa n'a rien d'un grand acteur et le faire jouer ce super-héros idiot sur les bords, à l'humour lourdingue et beauf, ne lui réussit pas mieux. Sa première réplique d'un ridicule sans nom ("Permission to come aboard" ou "Permission de monter à bord"), dans un retourné digne d'un défilé de mode raté, lance le début des hostilités et des innombrables vannes ringardes et gênantes (palme du malaise pour la blague sur le pipi).

Le personnage incarné par Amber Heard n'est pas mieux servi à ce niveau, à l'image de cette scène grotesque et embarassante où Mera se met à manger une fleur de rose. Un humour omniprésent chez le duo principal qui ne fait jamais mouche. D'autant plus que les deux personnages sont les seuls à enchaîner les blagues, qu'ils soient face à l'écolo Patrick Wilson ou en pleine discussion avec le sage Willem Dafoe, tous les deux toujours ultra sérieux et loin de vouloir plaisanter.

Bref, Aquaman, c'est le vieux tonton de Noël qui veut être drôle, qui ne l'est pas mais qui insiste quand même sans jamais réussir pour autant. Ou alors c'est notre rédacteur Alexandre Janowiak, ça marche aussi (et encore lui parfois il est drôle).

 

photo, Jason Momoa"Et c'est là que je lui ai montré mon trident !!! (rires de beauf)"

 

LE DUO ARTHUR-MERA 

Un duo de héros ? Pourquoi pas ? Après tout, Arthur Curry ne connaît rien ou presque, de sa nature et de sa civilisation, et il faut bien que quelqu'un l'initie. Sauf que dans les faits, son alliance avec Mera souffre de deux tares insupportables. La première c'est que le personnage d'Amber Heard n'a qu'une seule fonction : répéter et faire répéter les enjeux du film, nous rappeler quelle est l'action en cours, comme si le spectateur, nécessairement demeuré et enivré par le sucre de trois litres de soda, était incapable de comprendre les tenants et aboutissants d'une intrigue écrite par un môme de trois ans obsédés par les glowsticks violets.

Ensuite, l'histoire d'amour qui la lie au héros est d'une platitude folle, qui la condamne in fine à devenir un simple support de blagues à la lourdeur infinie. Aquaman ne choisissant jamais entre un héros buveur de bière et énorme beauf, ou un combattant bourru et vengeur, il ne reste plus à Jason Momoa qu'à loler sur la tombe de l'élégance, quitte à emballer des séquences parfaitement insupportables, à l'image de cette phase de drague où il emmène Amber Heard manger des roses sur un marché à touristes, soit le degré zéro de l'écriture et de la caractérisation de personnages.

 

photo, Jason Momoa, Amber Heard Couple de l'année

 

BLACK MANTA 

Introduire, surtout dans une origin story, deux méchants est toujours un pari délicat, la surcharge narrative ayant amené quelques blockbusters contemporains à exploser en vol (et Amazing Spider-Man : Le destin d'un héros est là pour en témoigner). Aquaman fait son possible pour ne pas se transformer en choucroute de la mer et échoue, en cela qu'il effectue un choix curieux.

Plutôt que de faire de Black Manta un second méchant, qui éclairerait la dualité du héros - écartelé entre une opposition côté maritime avec Orm, et une confrontation avec un de ses semblables humains -, James Wan a choisi de traiter son deuxième méchant par-dessus la jambe.

En tout et pour tout, il n'a droit qu'à une scène d'introduction écrite comme un Derrick, qui sert tant bien que mal de caractérisation à l'antagoniste ; une saynète en mode CSI autour de la fabrication de son attirail ; et enfin, la justification de sa présence dans le récit avec une grosse scène d'action aux finitions problématiques. Autant dire rien, sinon une perte de temps, consacrée par une scène post-générique qui réintroduit encore le perso, comme pour assumer que ce qui a précédé ne servait absolument à rien.

 

photo, Yahya Abdul-Mateen IIFaudra repasser Yahya Abdul-Mateen II

 

CERTAINES MUSIQUES 

Tout le monde a un jour ou l'autre, apprécié de jouer aux auto-tamponneuses dans une fête foraine, au coeur d'une canicule assassine, et nombreux sont ceux qui ont cru abandonner leur virginité dans une minuscule discothèque où l'alcool tiède coule à flot. Un point commun à ces situations : la mauvaise techno, lancée sans vergogne à l'assaut d'oreilles innocentes. Dans les contextes évoqués plus haut, elle peut réjouir et divertir, mais dans une salle de cinéma, c'est une autre paire de manche.

Surtout quand le tout s'accompagne d'un sound design abrutissant, qui essaie de dupliquer certains bruitages de jeux vidéo à l'ancienne, avec une réussite qu'on qualifiera d'inégale. Enfin, Aquaman ne reculant devant aucun sacrilège, c'est aussi la pop que le film aime à massacrer. En témoigne le remix d'Africa de Toto, signé Pitbull, dont la mélopée se transforme en délire régressif plus que discutable, alors que Jason Momoa et Amber Heard rendent un hommage curieux à Ursula Andress.

Et c'est d'autant plus triste et détonant que la musique originale de Rupert Gregson-Williams offre quelques beaux moments (certes trop discrets), comme lors de l'arrivée à Atlantis, et que le thème Trench de Joseph Bishara est très réussi. Là encore, Aquaman souffle le chaud et le froid.

 

photo, Yahya Abdul-Mateen IIMême lui, ça le fait rire

 

Aquaman, c'est donc du bon comme du moins bon, voire carrément du pas bon du tout dans certains cas.

Si vous pensez toujours (soupir) qu'on déteste DC, on vous conseille de relire nos critiques de Man of Steel et Batman v Superman (et la version longue également), ou rejeter un oeil à ce dossier sur le meilleur et le pire du DCEU.

Et pour notre critique d'Aquaman, c'est par là.

 

affiche finale

Tout savoir sur Aquaman

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commentaires
Oldskool
22/03/2021 à 14:07

Moi la seule question que je me pose : Est-ce que JAMES WAN a filmé quelque-chose ? Non parce que sur un Blockbuster, la réalisation des scènes d'actions est généralement tournée par la seconde équipe de tournage... Et vu que dans ce film ben... Y'a que de l'action.

j en prendrais pour 1 d
22/03/2021 à 01:44

BLACK MANTA est génial, on ne le voit pas assez, quand à l'humour je le trouve bien dosé et assez drôle

BB Allo
21/03/2021 à 23:00

"Ainsi, Mera évoque devant son camarade le fait qu'il ait déjà sauvé l'Atlantide dans Justice League, mais lors de leurs retrouvailles chez James Wan, les deux protagonistes ne se connaissent manifestement pas, et doivent même se présenter l'un à l'autre" : pas d'incohérence à ce niveau, ils se connaissent. Arthur lui dit juste qu'il ne connait même pas son prénom dans Aquaman malgré le fait qu'ils se sont deja rencontrés. Logique, vu qu'ils se parlent vite fait dans Justice League.

Yellow submarine
21/03/2021 à 21:40

Perso j’ai vraiment adoré ce film. Un vrai bon gros film épique avec forcément des choses à jeter mais franchement quel spectacle.

Thom42
21/03/2021 à 21:27

Pour moi, définitivement le pire.

Mon curé chez Atlantis
21/03/2021 à 20:36

Un comic book live enthousiasmant pour la rétine et reposant pour le cerveau (Nolan n'étant pas disponible ? ) certes plombé par une horrible fourmi rouge qu'auraient pu tataner les Inconnus en 1991.
Sinon j'adhère.

Tuk
21/03/2021 à 19:40

J'ai passé un bien meilleur moment avec ce film qu'avec Justice League.
Jason Momoa n'est pas si mauvais en antagoniste, toujours un peu dans la contradiction, c'est un peu la Han Solo de chez DC (du moins pour les films). Il a le meme role dans J.L. mais Snyder n'a jamais su le mettre en valeur... Meme avec 4 heures de film !

Hkh
11/03/2019 à 04:49

Moi g kiffef

Servalath
19/01/2019 à 00:35

Comme quoi les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas, moi ce que j'ai préféré du film, c'est justement le couple Arthur/Mera. Je trouve que Jason Momoa et Amber Heard sont très bons dans leurs rôles, ils sont touchants parce qu'ils ont tous les deux un côté naïf et leurs scènes se laissent suivre avec grand plaisir. Je suis d'accord par contre sur le fait que le film va parfois trop vite (genre comment sont justement sortis Arthur et Mera de ce temple perdu sous le sable pour aller en Italie ?), mais aucun film n'est parfait. Ça reste pour moi le meilleur film du DCEU à ce jour.

tom's
04/01/2019 à 17:45

Vu hier avec mes nièces de 12ans et comme moi elles ont passée un très bon moment et pour preuve que nous autres adultes sommes un peu blasé de cgi elles était surprises de savoir que peu de scènes avait été réellement tourné sous l'eau bon point déja,pour ma part je savais ce que j'allais voir et sans avoir lu votre critique et quasi d'accord avec vous sauf sur les défauts du film le plus criant étant la scène du tsunami quand Arthur cherche son père sous l'eau c'est laid sinon en bref cohérent incroyable richesse visuel a tous les niveaux la scène dans la fosse géniale alors a coté de menus défauts sur les dialogues humour parfois mais quand mme James wan a tous compris et fait les choses avec son coeur je n'ai pas senti les 2h 20 je ne me suis pas ennuyé et réussir ce boulot c'est déja bien ah oui aussi le jeux des seconds rôles de defoe a wilson mme un regard de kidman qui arrive a crée l'émotion malgré la chirurgie et pour finir je viens d'apprendre que le film n'est pas nommé pour les oscars sfx c'est grave et je zappais dolph lundgren enorme un charisme de malade et les cheveux sous l'eau trop bien fait perso j'attend la suite.

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