Robert Pattinson en Batman : 5 raisons de se réjouir et avoir hâte

La Rédaction | 20 mai 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 20 mai 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Pourquoi Robert Pattinson en Batman est une idée plus qu'intéressante, selon Ecran Large.

Octobre 2014 : le projet The Batman est lancé. 2016 : Ben Affleck est annoncé comme réalisateur et co-scénariste avec Geoff Johns. 2017 : Affleck abandonne ces postes pour rester acteur. Entre ce moment et l'annonce de son départ définitif de l'univers DC en février 2019, confirmation de bien des bruits de couloir, les rumeurs sur le prochain interprète de Bruce Wayne ont eu le temps de se multiplier.

Les noms de Jake Gyllenhaal et Armie Hammer flottaient depuis des mois, mais c'est finalement Robert Pattinson qui aurait décroché le rôle, tandis que Nicholas Hoult serait encore en lice. Un casting pas encore officialisé, mais une idée qui a déjà provoqué de vives réactions, entre coup de colère et pétitions.

La rédaction d'Ecran Large, elle, trouve la perspective de Robert Pattinson en Batman très alléchante. Retour sur 5 rôles de l'acteur, qui prouvent son talent et sa puissance.

 

Version Christopher Nolan

 

COSMOPOLIS 

Certains se demandent si Robert Pattinson a bien le charisme nécessaire pour interpréter le Chevalier Noir de Gotham. On leur conseille ardemment de jeter un oeil au Cosmopolis décrié de David Cronenberg. Il y interprète un banquier d’affaire spécialisé dans la finance, jeune prodige néo-libéral, cruel, pervers et méprisable.

Tanké comme une ablette et vissé sur la banquette d’une limousine pendant la quasi-intégralité du récit, Robert Pattinson ne représente pas vraiment une menace physique. Du moins sur le papier. Car dans les faits, il suffit d’un regard veule à l’acteur, d’un mouvement d’épaules nerveux, d’une inflexion de sa voix, pour que se déverse à l’écran un magnétisme trouble. Autant de qualités indispensables pour composer un Bruce Wayne de haut vol.

Or, cette ambivalence est fondamentale, car si Batman peut arpenter les rues et y faire régner la justice, c'est bien parce que personne ne peut soupçonner le milliardaire Bruce Wayne d'être un vigilante nocturne. Pattinson pourrait être à même de pousser le rôle dans une schizophrénie encore bien plus marquée que la dichotomie proposée il y a quelques années par Christian Bale.

 

Photo Robert PattinsonLe casting de Batman, ou l'art de convaincre

 

THE ROVER 

Si votre problème avec le casting de Robert Pattinson dans le rôle de Batman / Bruce Wayne, c’est que vous trouvez qu’il n’est pas un bon acteur en général, c’est peut-être que vous n’avez pas vu ceux qu’ils fallaient. En témoigne l’étonnant The Rover, un film quasi-ignoré malgré un passage apprécié en séance de minuit à Cannes en 2014.

Robert Pattinson, qui sort tout juste du tout dernier Twilight, surprend tout le monde et casse son image ultra-lisse en apparaissant dans le second rôle principal de cette fable post-apo aussi rêche que brutale : un débile léger qui bégaye.

Imaginez le comme un genre de Psykokwak flingueur de l’outback australien. Un personnage difficile à la psychologie explosive, mélange hyper-dangereux de complexes d’infériorité et d’instabilité émotionnelle, que Robert Pattinson incarne à merveille. Confus, manipulable à l’excès et toujours à deux doigts de l’accès de violence, son personnage est follement imprévisible, et cela est en grande partie du à la sobriété de l’interprétation de Pattinson. Quand on espère qu’il ne cède pas aux pièges évidents que lui tendent ceux qui veulent profiter de sa naïveté extrême, on serre les fesses en priant pour que son personnage ne pète pas un câble au pire moment.

Bref, pour voir Robert Pattinson à des années lumière du vampire BG qui fait le cake, voyez The Rover (en plus, le film est juste excellent).

 

photo, Robert PattinsonVery Mad Max

 

LIFE

Batman n’est pas seulement ce Dark Knight qui terrifie les criminels une fois la nuit tombée. C’est aussi un être brisé que le deuil, les terreurs de l’enfance et l’âpreté du monde ont progressivement transformé en vengeur. C’est un rôle composite, dont les multiples nuances vont bien au-delà du seul charisme de l’homme chauve-souris.

Une palette que Pattinson a brillamment étalée dans Life, où il campe le photographe qui immortalisa James Dean. Quête de soi, étude de caractère et leçon de fascination, le film trop méconnu d’Anton Corbijn est une grande leçon d’interprétation assénée par le comédien, qui joue ici un ambitieux titubant, qui va apprendre à connaître sa valeur et piétiner ses idoles.

Pattinson y joue une partition passionnante, puisque quelques années après la saga Twilight, il interprète non pas cette star qui aimante les projecteurs, mais bien l'aspirant, incapable d'assumer ses rêves et de déployer son talent. Une sorte de commentaire malin et parfois profondément émouvant du rapport ambivalent qu'entretient le comédien avec la célébrité.

 

Photo Robert PattersonDerrière la belle gueule, le beau trouble

 

GOOD TIME

En imaginant que The Batman soit comme Batman Begins une exploration des années de formation de Bruce Wayne, celles où il n’est pas encore le brillant tacticien froid et calculateur et où sa fougue le pousse encore à commettre des erreurs, alors l’excellent Good Time est peut-être le meilleur argument en faveur du casting de Robert Pattinson.

Il y incarne un petit malfrat qui cherche à faire évader un proche emprisonné le jour même, et n’a qu’une seule nuit pour y parvenir. Une nuit qui va se transformer en improbable odyssée : sans aucune préparation, il va passer par toutes les entrailles de la ville et devoir échapper à de nombreuses embûches et poursuivants. Franchement, il ne manque plus que l’univers de comics et on a déjà le synopsis d’un super film Batman, ultra-rythmé et propice à l’apparition d’une demi-douzaine de méchants.

Robert Pattinson joue à merveille un personnage de roi de l’improvisation, un Ulysse de la nuit parvenant toujours à retomber sur ses pattes, bien que ses plans échafaudés sur l’instant le promènent toujours de Charybde en Scylla. Quand ce n’est pas son ingéniosité débrouillarde, c’est son talent pour embobiner ses interlocuteurs qui lui permettent de s’extirper des pires situations. Une intelligence pratique et psychologique entièrement propre à Batman non ? Alors, certes, sans le charisme monolithique de Bruce Wayne, on pense plutôt à Nightwing, mais à nouveau, si c’est un prequel sur les années d’endurcissement du personnage, et avec quelques ajustements, Robert Pattinson pourrait bien surprendre.

 

Photo Robert Pattinson Relooking de l'extrême

 

THE LOST CITY OF Z 

On reconnaît parfois les grands comédiens à l’espace qu’ils savent laisser aux autres. Factotum d’un explorateur dévoré par une foi délirante en son destin, Robert Pattinson incarne dans The Lost City of Z de James Gray un aventurier de second plan, à l’humanité débordante, mais bien loin de tenir un rôle fondamental.

Et justement, c’est l’engagement de l’artiste qui est remarquable. Peu importe que le malheureux Henry Costin soit finalement très rarement au coeur de l’action ou du dispositif dramaturgique. Ses quelques élans, sa silhouette mal assurée et sa mine inquiète sont investis avec passion par Robert Pattinson, qui prouve ici sa capacité à se mettre au service d’une grande histoire quand bien même elle ne lui réserve que peu de lumière.

Qu'il ait été choisi par le réalisateur de La Nuit nous appartient et The Yards devrait aussi être une preuve de sa valeur, et son talent évident.

 

Photo Robert PattinsonShooter les signataires des pétitions à 3, 2, 1...

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commentaires
Michel Michel
24/05/2019 à 12:42

@jojo va falloir prendre ses medicaments maintenant.

Jojo
22/05/2019 à 12:42

Alors vous voyez, vous ne m'écoutez jamais vous êtes tous des dingues..
Vous sautez sur tout ce qui peut vous faire du mal.
C'est la maison de fou qui vous attend, vous avez deja vos nom inscrit.

sylvinception
21/05/2019 à 11:47

@colloc 1 : je me pose la même question pour Jake Gyllenhal, Brie Larson, Robert Downey Jr, Scarlett Johansson, Oscar Isaac... la liste est trop longue!! ;-)

lambdazero
21/05/2019 à 10:54

Dans Batman au ciné, les risques ont toujours payé. Les gens hurlaient pour Mickael Keaton ("trop petit, pas assez musclé"), pour Heath Ledger ("sans charisme et impossible de passer après Nicholson") etc. Pattinson a tout à prouver, il va le faire à fond et il a de la ressource (comme le dit l'article) pour étonner tout le monde.

Pulsion73
21/05/2019 à 09:22

@redaction, les arguments que vous avancez en faveur de Robert, ok pourquoi pas. Mais en ce qui concerne son charisme vous ne trouvez pas qu'à ce niveau ça pêche un peu, hein, surtout pour un Batman.....un Bruce Wayne plutôt devrais je dire. Contrairement à Bale et Affleck.

spounto
21/05/2019 à 08:58

Pattinson c'est simplement devenu un des plus bel acteur actuel. Par contre Batman c'est toujours casse gueule et j'espère simplement que cela ne va pas écorner sa carrière quasi parfaite.
Moi ce que j'attends avec impatience c'est "The Lighthouse" de Robert Eggers, le mec du génial "The Witch" avec un duo Pattinson Dafoe qui fait déjà rêver.

Jules Cesar
21/05/2019 à 07:43

Vous allez faire aussi « les 5 raisons qui font peur » ?

Number6
21/05/2019 à 07:07

Je propose l'acteur de Bran dans le rôle d'oracle.

Robbie lover
20/05/2019 à 20:26

Moi et mon fanclub de Robert sommes OK avec ce choix. Les Batman sont trop chiants, avec Robert en costume sexy ça va être plus sympa à regarder.

colloc 1
20/05/2019 à 19:58

Pattinson est éffectivement devenu un grand acteur , et donc , partant de ça , comment peut il se commettre dans des conneries pareilles ?

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