X-Men : classement de tous les films de la saga, du pire au meilleur

La Rédaction | 11 octobre 2022 - MAJ : 17/10/2022 18:05
La Rédaction | 11 octobre 2022 - MAJ : 17/10/2022 18:05

Retour sur la saga X-Men pour classer les films, du pire au meilleur.

Dans quel ordre regarder les films X-Men ?

Entre le premier X-Men en 2000 et la fin d'une époque avec X-Men : Dark Phoenix, avec le rachat de la licence par Disney, les mutants auront connu des hauts et des bas. Pionnière à l'aube du nouveau millénaire, en participant à la renaissance des super-héros au cinéma, la saga s'est peu à peu perdue, entre prequel, soft reboot et timeline différente. De quoi compliquer la tâche niveau chronologie et cohérence.

Alors que Dark Phoenix a été une conclusion désastreuse et que les mutants se font attendre dans le futur du MCU, la rédaction s'est penchée sur les films X-Men, pour les classer, du pire au meilleur. En excluant Deadpool qui, malgré les liens humoristiques, relève d'un genre trop différent pour avoir sa place ici.

AVERTISSEMENT : Classement établi par la rédaction, par vote. Nous déclinons toute responsabilité en cas de crise.

 

photo, James McAvoyRevoir toute la saga, même ses pires moments

 

11. X-MEN ORIGINS : WOLVERINE

Ce qui se passe : À la fin du XIXe siècle, Wolverine est un môme qui tue sans le savoir son papa avec ses griffes. Après avoir fait toutes les guerres au ralenti et avec son copain-frère mutant Victor, il rejoint l'Unité X de Stryker, mais s'en va pour une vie de bûcheron avec Kayla.

Victor le retrouve et bute la belle, et Stryker fait croire qu'il est le gentil avec une dose d'adamantium, pour le rendre indestructible. Mais après s'être enfui à poil, provoqué la mort de deux vieux, et pété un hélico, Wolverine réalise que Stryker est le méchant, qui kidnappe des mutants pour ses expériences.

Gambit entre en scène pour lui indiquer la direction du QG-centrale nucléaire de Stryker, qui a transformé Deadpool en arme ultime type Sentinelle, et futur running gag de Ryan Reynolds. Surprise, Kayla n'est pas morte, c'est même une mutante. Tout ça se termine en combat avec Deadpool décapité, avec l'aide de Victor pas-si-méchant-en-fait. Stryker tire des balles en adamantium dans la tête de Wolverine pour expliquer son amnésie dans la trilogie X-Men, et Kayla meurt après avoir utilisé ses pouvoirs pour obliger Stryker à marcher tel Rahan vers le soleil.

Dans les scènes post-génériques, il y a notamment Deadpool qui refuse de crever.

 

deadpoolEh oui

 

Ce qui va : Accordons à X-Men Origins : Wolverine une certaine générosité dans l'action, avec quantité de bastons, de coups, de poursuites et de gens qui se retournent dans les airs sans vraie raison. Après L'Affrontement final, le studio a clairement voulu avancer vers un spectacle bruyant où tout explose, brûle, s'écroule et s'envole, symptômes d'une saga qui commençait déjà à perdre son identité dans la course au succès. Gavin Hood s'amuse de toute évidence avec tout ça, offrant quelques plans et idées amusantes, très typés comics.

Ce qui va pas : Arrivé juste après X-Men 3, le premier film centré sur Wolverine emprunte plus à Brett Ratner qu'à Bryan Singer, ce qui explique le scénario grossier, les motivations basiques, le surplus de personnages, et une manière de filmer l'action qui renifle la grosse série B. Wolverine qui marche devant une explosion ou qui s'enfuit en moto dans les collines verdoyantes, Gambit qui voltige dans les airs, Deadpool qui fend une balle en deux... tout est montré au ralenti, ce qui au lieu de grandir les scènes d'action, les rend ridicules au possible.

Le cheap est à son niveau max, avec l'accent mis sur les explosions bêtes (budget de 150 millions tout de même), et sans s'épargner les pires clichés du genre (des personnages tombés du ciel pour sauver le héros, un plan de lui et sa copine devant le soleil à l'horizon).

 

Photo Sabretooth WolverineCoucou frérot que j'aurai oublié dans le futur

 

Wolverine était apparemment suffisamment cool pour avoir droit à un film solo, mais pas suffisamment cool pour l'assumer seul. Ce qui donne lieu à une origin story, mais aussi un affrontement entre frères de griffes et une romance qui motive une vengeance, un Stryker creusé après son rôle dans X-Men 2.

Sans oublier la présence de personnages majeurs comme Deadpool, Gambit, Cyclope, Colosse, Bolt, Silver Fox, Agent Zero, une Emma Frost à moitié assumée, et même une apparition de Charles Xavier. Sans oublier Dents-de-Sabre, celui-là même qui avait un rôle minable dans le premier X-Men. Autant dire que personne n'a le temps d'exister, et que tout le monde aura poliment oublié ces utilisations (la production reniera Emma Frost, disant que sa première apparition est bien avec January Jones dans Le Commencement).

Bref, un film qui déborde d'envies et de directions, jusqu'à tout semblant d'identité dans un blockbuster fade, sans saveur, alignant les affrontements et les décors et les révélations pour maintenir l'attention. Sans surprise, la production n'a pas été simple, avec des tensions entre les producteurs et le réalisateur Gavin Hood (notamment à propos des traumas de soldat de Wolverine, que lui voulait plus présents), lequel aurait failli être viré en cours de tournage. De quoi achever ce vulgaire produit de studio, pensé pour le fric avant tout.

 

photo, Hugh JackmanLa joie de voir ton premier film solo

 

10. X-MEN : APOCALYPSE

Ce qui se passe : Il y a bien longtemps en Égypte, le premier mutant de l’humanité est aussi un pharaon pas sympa. Il est emprisonné dans une pyramide. Il est réveillé en 1983, mais il est encore moins sympa qu’avant : il devient le colossal Apocalypse, mutant surpuissant à la peau bleue, sauf que comme il est joué par le tout petit Oscar Isaac, et que son lourd costume encombrant le rend tout pataud, il ressemble plutôt au Schtroumpf Grognon.

Apocalypse forme une équipe de winners avec notamment Magneto et Tornade, pour préparer la fin du monde depuis Le Caire. Le demi-dieu enlève Charles Xavier pour prendre possession de son corps, et ainsi régner sur tous les esprits. Les X-Men, menés par Mystique superstar, arrivent pour sauver la situation. Ils y parviennent, mais c’est au prix d’une avalanche de CGI et de cosplays cheap de Mortal Kombat.

À la fin, Jean libère sa force pour sauver le monde et anéantir Apocalypse, annonçant l'étendue potentiellement terrifiante de ses pouvoirs.

 

X-Men ApocalypseÉtouffer les bonnes idées 

 

Ce qui va : Beaucoup, beaucoup d'effets spéciaux balancés pour offrir du gros spectacle, et parfois donner des images spectaculaires. Longtemps associée à du blockbuster mou, la saga assume ici totalement son cahier des charges. Pour une fois, la bande de super-héros est relativement bien utilisée, chacun ayant l'occasion de briller-brûler-taper-exploser-courir. D'autant qu'une fois n'est pas coutume, il y a des victimes et beaucoup de casse dans cet épisode.

Il y a aussi Wolverine, même si son apparition est nulle et inutile. Et le film nous réserve une grosse surprise : sa meilleure scène avec Magneto, à Auschwitz, est profonde et impressionnante.

Ce qui va pas : X-Men : Apocalypse n’est qu’une cascade de problèmes qu’on n’a pas le temps de soulever en détail, mais on va essayer de résumer. Le premier truc qui fracture le cristallin, dès la première séquence du film, c’est la facture visuelle de l’ensembleX-Men : Apocalypse est apocalyptiquement moche. CGI précipitées, prothèses et maquillages ratés et mauvais goût kitsch assumé, le film fait très carton-pâte, genre épisode de Power Rangers sur TFou.

 

photoJe. Suis. Coincé.

 

Que Bryan Singer se copie lui-même, avec une nouvelle scène autour de Quicksilver, illustre bien le manque d'inventivité à l'œuvre. Avoir encore une fois Magneto du-côté-des-méchants-mais-finalement-non, démontre à quel point tout ça tourne en rond. Et en voulant pencher du côté blockbuster pur et dur avec scènes de destruction massive, afin de maintenir le cap face à la concurrence, le film se plante.

En plus de sa direction artistique à deux doigts de Gods of EgyptX-Men : Apocalypse se plante sur ses nouveaux personnages. Sophie Turner incarne une Jean Grey chouineuse et passive, tandis que Tye Sheridan/Cyclope se perd dans l’interprétation atone d’un personnage déjà extrêmement lisse.

Mais la plus grosse déception reste Apocalypse, désespérant en microbe vénère. Même le charismatique Oscar Isaac n'y peut rien, paralysé par un costume trop lourd qui l’empêche de bouger. Le scénario est incapable d'assumer ce mutant surpuissant capable de maîtriser la matière et détruire tout et n'importe quoi, si bien que la menace qu'il représente est au mieux floue, au pire ridicule. 

 

X-Men ApocalypseAttention, au loin, la déception !

 

9. X-MEN : DARK PHOENIX

Ce qui se passe : Jean Grey a prouvé dans Apocalypse qu'elle était vraiment très forte, et un petit tour dans l'espace ne va pas la calmer, puisqu'elle est frappée par une énergie cosmique de folie. Ses pouvoirs augmentent comme sa colère, surtout quand elle découvre que Charles avait créé un barrage dans sa tête, pour la protéger de ses traumas (notamment avoir causé la mort de sa mère). Super énervée, elle vrille, et s'en prend à ses amis, tuant Mystique par accident avant de s'envoler.

Entre temps, Jessica Chastain n'avait rien à faire, elle a donc signé à l'aveugle pour incarner Vuk, chef d'une race alien qui veut récupérer le pouvoir cosmique de Jean. Elle la séduit avec sa perruque blanche. Tout le monde s'attaque à Jean, pour la sauver ou la tuer, et elle est capturée. Tout se finit dans un train où ça se bastonne pour la sauver, la tuer ou un peu des deux. Jean fait tout péter pour aller dans un terrain vague, et afin d'anéantir Vuk sans cramer ses copains, elle l'emmène dans l'espace pour exploser, en forme de phénix.

Plus tard, Charles et Erik boivent un café à Paris, au café Les Vieux Copains (oui oui), et jouent aux échecs. Et un joli phénix cosmique passe dans le ciel.

 

photo, Sophie TurnerGame of Tropraté

 

Ce qui va : La musique de Hans Zimmer est très bien.

Sinon, l'idée de réadapter la magnifique saga de Dark Phoenix scénarisée par Chris Claremont et dessinée par John Byrne et Dave Cockrum, n'était pas inintéressante après le ratage L'affrontement final, qui l'a saccagée en rajoutant notamment l'histoire du vaccin.

Ce qui va pas : À peu près rien ne va dans ce navet à 200 millions, qui a été un enfer de A à Z, de sa production chaotique à son échec spectaculaire au box-office, en passant par sa sortie plusieurs fois repoussée. Bien avant que Disney n'arrive dans l'équation avec le rachat de la Fox, le projet était mal parti, puisqu'il avait été pensé en deux parties par Simon Kinberg.

Plus tard, le film sera lourdement modifié en reshoot avec notamment une fin entièrement retournée et réécrite (une autre version se déroulait dans l'espace dans une grande bataille, et une autre était plus intimiste, entre une poignée de héros). Si bien que le film vu en salles est certainement la création monstrueuse de divers choix et tentatives de recoller les morceaux, un peu comme Justice League.

 

X-Men : Dark Phoenix : photo, Sophie TurnerImpressionnant de laideur

 

Au-delà de ces coulisses effroyables, Dark Phoenix ne fonctionne pas. L'arc tragique de Jean Grey est traité en quatrième vitesse, ne rendant jamais justice à ce personnage et ses conflits intérieurs. L'antagoniste incarnée par Jessica Chastain est l'un des pires récents du genre, et n'est rien de plus qu'un outil narratif sans aucune dimension. La plupart des personnages tournent en rond, entre présence réduite à trois répliques, ou répétition des mêmes problématiques (notamment Magneto et Charles Xavier).

Les scènes d'actions sont d'une pauvreté désolante, et manquent cruellement d'intensité et d'inventivité - la mort de Mystique étant incroyablement molle et ratée. Et le déluge d'effets spéciaux qui s'abat sur les acteurs dans le climax ressemble à une énorme couche de fond de teint CGI, pour détourner l'attention et camoufler la tronche ratatinée de ce blockbuster pourri de l'intérieur.

 

photo"Je ne veux pas y retourner"

 

8. LES NOUVEAUX MUTANTS 

Ce qui se passe : Cinq jeunes mutants sont retenus dans un hôpital ultra-sécurisé censé les aider à maîtriser leurs dangereuses aptitudes. Au début du film, la jeune Dani se réveille dans l'établissement isolé après la mystérieuse destruction de sa réserve, et fait la rencontre des autres patients, Rahne, avec qui elle noue une relation sentimentale, Sam, Roberto et Ylliana. Tous sont sous la surveillance du Docteur Reyes, une mutante qui les pousse à parler de l'éveil de leurs super-pouvoirs et des tragédies qui en ont découlé lors de séances psychothérapeutiques. 

Rapidement, les traumatismes passés des cinq protagonistes se mêlent au présent sous la forme d'effrayantes créatures qui reviennent les hanter. Déjà bouleversés par les événements surnaturels, les détenus découvrent que cette clinique aux allures de prison n'est évidemment pas ce qu'elle prêtant être et cherche en réalité à recruter des armes humaines. Le Docteur Reyes comprend de son côté que les apparitions démoniaques sont en fait causées par Dani, capable de matérialiser les plus grandes peurs des gens sans s'en rendre compte.

Après avoir tenté de la tuer, cette dernière est finalement dévorée par l'Ours Démon, le principal antagoniste du film qui représente la plus grande peur de Dani, qu'elle parvient finalement à dompter. 

 

photo, Blu Hunt, Maisie Williams, Anya Taylor-Joy, Henry Zaga, Charlie HeatonBye les costumes moulants 

 

Ce qui va : Après que X-Men : Dark Phoenix et sa production calamiteuse aient précipité la saga dans un gouffre, retrouver une autre bande de mutants permet de prendre un peu de distance avec cet univers qui tournait en rond et n'avait plus rien de consistant à offrir à ses fans depuis trop longtemps. Le film de Josh Boone tente réellement de s'éloigner des standards du blockbuster super-héroïque familial en proposant une relecture horrifique des comics éponymes de Chris Claremont et l'adaptation d'un des meilleurs arcs narratifs autour des jeunes mutants.

Cette ambition de renouveler la saga et de marquer un nouveau point de départ après la conclusion ratée de Simon Kinberg est plus que louable et aurait presque pu fonctionner, ne serait-ce qu'avec son casting un peu plus convaincant et investi que dans les derniers opus

 

photoLui au moins, il ne pourra pas voir le massacre

 

Ce qui ne va pas : Malheureusement, malgré ses belles promesses et sa volonté de se démarquer et d'élargir les frontières de cet univers étriqué, le spin-off ne fonctionne pas. À cause de sa production chaotique, bercée entre la Fox qui voulait carrément jeter le film à un moment, et Disney qui l'a récupéré à la suite du rachat et reporté plusieurs fois, le film a été salement taillé dans le gras pour être réduit à 1h30, ne lui laissant donc aucune chance d'aboutir tout ce qu'il entreprend, aussi bien pour son histoire que ses personnages. 

Au-delà de la mise en scène peu inspirée qui refuse d'exploiter le huis clos et les scènes sous tension qui tombent à plat dès l'apparition des vilains monstres en CGI, le film peine à trouver son identité tant il alterne maladroitement les genres, de l'horreur au teen movie en passant par le blockbuster classique de super-héros dans son dernier acte. Les Nouveaux mutants se résume donc à un nouveau crash industriel dont la production liberticide a saboté l'espoir de voir les mutants de Marvel renaître de leurs cendres. 

 

photoMême l'Ours Démon pleure du sang devant tant de numérique 

 

7. X-MEN : L'AFFRONTEMENT FINAL 

Ce qui se passe : Une organisation découvre un traitement pour "guérir" les mutants. Pendant ce temps, Wolverine part de nouveau s’exiler comme un loup solitaire, Malicia regarde les gens depuis sa fenêtre, Scott pleure toujours l’amour de sa vie Jean Grey. Tout s’arrange, ou presque, lorsque cette dernière ressurgit des eaux, tel Jésus le jour de Pâques. Seulement, la puissante X-Men n’est plus comme avant et semble abriter en elle une force cosmique redoutable : la Phoenix Force.

Jean devient si incontrôlable qu'elle anéantit Charles, et rejoint Magneto par colère. Lui essaie d'arrêter les humains qui veulent "guérir" les mutants. C'est la grosse baston sur l'île d'Alcatraz, et Magneto perd ses pouvoirs. Devenue incontrôlable, Jean demande à Wolverine de la tuer. Tornade reprend la tête de la fondation des X-Men, et comme tout est bien qui finit bien, la fin du film montre que Magneto retrouve ses pouvoirs et que Charles n'est pas vraiment mort.

 

Photo Hugh Jackman, Halle BerryLe fight final

 

Ce qui va : En 2006, X-Men : L'Affrontement final est un événement et marque la fin (théorique) d'une trilogie. C'est en plus l'adaptation d'un arc majeur et précieux des comics. Il y a donc à l'écran l'effort d'un grand spectacle épique, dopé par un budget alors énorme (plus de 200 millions), et une équipe renforcée. À coup de grands effets pyrotechniques, de guerre entre humains et mutants, de révolte des X-Men pour tente de sauver l’un des leurs, et de multiples morts symboliques ou réelles (quoique), X-Men : L'Affrontement final se place comme le point d'orgue de la saga.

Succéder à Bryan Singer, réalisateur respecté (du moins à l'époque) et célébré par la critique, n'était pas chose aisée. Brett Ratner s'est pris une volée de bois vert pour ça, mais emballe quelques scènes solides, entre humour et grands instants tragiques. Malgré ses défauts majeurs, L'Affrontement final est une conclusion épique de cette première trilogie, qui cherche à être sombre, intense, et poignante. 

 

Photo Famke Janssen, Patrick StewartUn potentiel incompris et jamais égalé je sens en toi, Jean

 

Ce qui va pas : Difficile de nier que le film de Brett Ratner a de gros problèmes, à différents niveaux. Le premier et plus important est le personnage de la talentueuse Famke Janssen : la renaissance incongrue de Jean Grey ressurgissant des eaux ainsi que le traitement de Dark Phoenix. Vu l'ampleur de l'arc dans les comics, prendre des libertés était indispensable, mais dans X-Men : L'Affrontement final c'est plus que de raison. D'autant que le scénario double cette intrigue d'une autre, autour d'un vaccin contre les mutants, qui alourdit le scénario et éparpille les enjeux.

Au lieu de s’attarder sur des mutants déjà présentés et qui auraient mérité d’être approfondis, le film veut présenter de nouveaux personnages dans le but de préparer sa grande guerre humains-mutants. C’est bien, mais on s’y perd facilement et ces mutants ne servent finalement à rien ou presque. Là encore, le sentiment d'un film lourd et bancal demeure. Et que dire d’ailleurs de son caméraman sensiblement atteint de Parkinson qui réussit l’exploit de trembler dans toutes les scènes d'action du film ? 

Malgré un arc incroyablement riche et passionnant, inspiré de la saga du Dark Phoenix de Chris Claremont, Brett Ratner rate le coche et ne parvient qu’à effleurer du bout de l’ongle cette anthologie de renom. Un scénario bancal, voire honteux, un trop-plein de personnage, des facilités scénaristiques, une écriture pas très fine sur les héros... L'Affrontement final laisse un arrière-goût très amer en bouche. Que le film ait été lancé en urgence, dans de très mauvaises conditions (Matthew Vaughn a quitté le projet lorsqu'il a senti qu'il n'y avait pas le temps de peaufiner le projet vu la date de sortie programmée), explique en partie cette impression de semi-bordel.

 

Photo Ellen Page, Shawn AshmoreEn attendant que Dark Phoenix fasse mieux, ou pas. 

 

6. WOLVERINE : LE COMBAT DE L'IMMORTEL

Ce qui se passe : Wolverine a tellement de mal à se remettre de X-Men 3 qu'il a des envies de mort et rêve de Jean Grey. Il s'occupe en allant à Tokyo, invité par Yoshida, dont il a sauvé la vie il y a très longtemps, et qui lui demande poliment s'il peut lui aspirer ses capacités de régénérescence, pour échapper à sa maladie. Logan dit non, et le vieux meurt. Il protège sa petite-fille Mariko de méchants yakuzas, couche avec, et découvre que son père et son fiancé la veulent morte, car elle doit hériter de l'empire du vieux.

Logan affronte aussi Viper (ici une blonde-docteur-mutante) qui lui a injecté un parasite qui bloque sa régénérescence, et veut les transférer au Samurai d'argent. Surprise : Yoshida est bien vivant et dans l'armure, et veut prendre ses pouvoirs pour être immortel. Wolverine y perd ses griffes en adamantium, mais le bute avec ses griffes originales. Il reprend un avion avec la mutante-ninja Yokio, qui disparaîtra de la saga, tandis que lui retrouvera ses griffes en adamatium, magie.

Dans la scène post-générique, Charles et Magneto le retrouvent : ils ont besoin de lui pour Days of Future Past.

 

Photo Hugh JackmanLe bleu est une couleur de colère

 

Ce qui va : On peut s'interroger et rêver de la version que Darren Aronofsky avait commencé à préparer avant de quitter le projet pour des raisons personnelles (officiellement), mais le film de James Mangold est plus que respectable. Bien avant de jouir d'une plus grande liberté pour Logan, le réalisateur orchestrait une aventure qui mérite cette fois d'être définie comme centrée sur Wolverine, lequel est dignement traité comme une figure tragique, tiraillée entre son cœur fragile et son corps indestructible.

Qu'il soit hanté par Jean Grey, touché par une autre âme pure, perde quasiment ses pouvoirs ou soit symboliquement tué... tout obéit aux codes classiques du genre, mais tout est maîtrisé, et remet les pendules à l'heure pour le personnage.

 

Wolverine : Le combat de l'immortel : photo, Hugh JackmanWolverine dans la panade

 

D'autant que Mangold sait filmer, et Le combat de l'immortel bénéficie d'un grand soin dans sa direction artistique. Les décors, la photo, et même les chorégraphies et les découpages des combats, tout est relativement solide, dans une économie d'effets qui dénote après la décharge de CGI du précédent épisode en solo. D'autant qu'ici, l'accent est mis sur l'humain et les affrontements physiques ou tranchants, avec quelques notes mutantes bienvenues, comme la réécriture réussie du personnage de Viper.

Ce qui va pas : Le scénario est globalement cousu de fil blanc et se contente de respecter à la lettre les étapes inévitables d'un tel parcours de héros, avec peu voire pas du tout de risque pris, que ce soit dans la gestion bienveillante des personnages secondaires, ou la renaissance de Wolverine. Des apparitions Jean Grey qui s'en va en paix dans la lumière, à la perte des pouvoirs nécessaires à la résurrection du super-héros, tout est carré, et potentiellement soporifique, en toute politesse. Wolverine : Le combat de l'immortel reste donc un produit trop propre et prémâché pour véritablement impressionner et résonner.

 

photo, Hugh Jackman, Rila FukushimaElle est passée où Yokio ?

 

5. X-MEN

Ce qui se passe : Une fugueuse dotée de la capacité d’absorber l’énergie vitale des humains et les pouvoirs des mutants fait la rencontre de Wolverine. Ensemble, ils sont recueillis par le professeur Xavier et ses X-Men. De son côté, Magneto a mis au point une technologie pour provoquer la mutation de tous les humains. Mais son dispositif risque de provoquer une extinction de masse. Tout le monde se bat, les gentils gagnent.

Ce qui va : Plus que côté depuis le succès de Usual Suspects, Bryan Singer y applique sa méthode, et construit une narration centrée sur les personnages et leurs conflits intérieurs. C’est la meilleure approche pour adapter les X-Men, personnages aux dilemmes moraux profonds et aux questionnements politiques essentiels.

 

photo, Hugh JackmanWolverine, seule constante de la franchise

 

Tout cela fonctionne si bien que les carrières de Ian McKellen et Patrick Stewart sont relancées, tandis que Hugh Jackman se transforme instantanément en superstar. Même Anna Paquin, dans un rôle assez ingrat, éclate en pleine lumière. La réussite de X-Men en salles (environ 75 millions de budget officiel et plus de 296 au box-office) est telle qu’elle va lancer une profonde révolution hollywoodienne, les studios voyant dans le succès de l’entreprise la preuve que le grand public peut se passionner pour des héros moins connus des néophytes que Batman ou Superman.

La première franchise super-héroïque, tel que le Spider-Man de Sam Raimi la cristallisera deux ans plus tard, est lancée, et contient déjà en son sein les graines de la notion d'univers étendu. C'est une sacrée performance.

 

X-Men : photo, Patrick Stewart, Famke JanssenLes super-héros prêts à piétiner Hollywood

 

 

Ce qui va pas : Bryan Singer n’est à l’aise ni avec les effets spéciaux (pourtant parfois impressionnants), ni avec les chorégraphies complexes, et a toujours grandement galéré à faire monter la sauce lors de ses climax. Ces problèmes handicapent le film, rendant certaines scènes d’action quasiment illisibles. Bonne chance pour comprendre ce qui se déroule lorsque Logan et Malicia rencontrent les copains de Magneto la première fois, tant l’espace et les rebondissements sont mal agencés.

Le constat est encore plus triste lors du dernier tiers du film, où le réalisateur enchaîne les morceaux d’action mollassons, ne parvenant jamais à faire exister les enjeux qu’il a pourtant fort bien bâtis préalablement. Toutes les scènes sur Liberty Island restent ainsi tristement plates et hormis un affrontement séduisant entre Wolverine et Mystique (personnage excellent qui apporte un peu de vie et suspense), l'utilisation des pouvoirs des héros et leurs réactions sont peu satisfaisantes.

 

photo, Rebecca RomijnMystique, première (et meilleure) édition

 

4. LOGAN

Ce qui se passe : En 2029, c'est la fin. Quasi tous les mutants ont disparu, Logan est un vieux machin rouillé en train de crever, et Charles Xavier est à moitié fou et dangereux. Bien malgré lui, Wolverine se retrouve à aider une gamine nommée Laura, poursuivie par les hommes de main de la compagnie Transigen, qui mène des expériences génétiques. Laura est un cobaye, transformée en petite Wolverine. C'est donc la fille de Logan.

Après avoir pris trop de coups pour s'en remettre et avoir encore causé la mort d'une famille (puisqu'on vous dit qu'il ne faut jamais héberger Logan chez vous), il croise un autre cobaye de Transigen : son double, plus jeune, plus énervé, qui tue Charles.

Logan amène finalement Laura à d'autres enfants mutants, qui veulent passer la frontière pour se réfugier au Canada. Dans un dernier souffle d'héroïsme, Logan les aide, tranche une douzaine de gorges et bras, et affronte son double, qui l'achève, avant d'être abattu par Laura. Elle l'enterre sous un X et dans un joli paysage, avant de partir.

 

Photo Patrick Stewart, Hugh JackmanVite Charlie, c'est le dernier tour de piste

 

Ce qui va : De X-Men Origins à Logan, la trilogie du héros en solo aura au fond été une éternelle répétition autour de la même idée, avec à chaque fois un cran au-dessus. Wolverine est traumatisé et abîmé à un niveau ou un autre, a perdu ce qui comptait pour lui (une femme sortie de nulle part, Jean Grey, ou tous les X-Men et l'espoir qu'ils portaient), et va panser ses plaies et retrouver une lumière (avec son frère, avec une jolie Japonaise, avec sa fille).

Logan est bien sûr la version la plus pure et puissante, qui revient à l'essence même de ce projet de portrait noir et crépusculaire. Débarrassé des contraintes bêtes du cahier des charges mainstream, qui avaient largement réduit Le combat de l'immortel à un gros film carré, James Mangold peut ici pousser tous les curseurs au maximum.

La violence est omniprésente et graphique, et la tragédie entière, puisque totalement libérée de toute notion de suite ou franchise à protéger. Adieu Charles, adieu Logan, adieu les X-Men oubliés ou tués. Logan est un chant du cygne violent qui emprunte au western, et qui permet à Hugh Jackman d'occuper tout l'écran, du début à la fin, avec ses cicatrices poussiéreuses, ses muscles fatigués, et ses yeux condamnés. L'acteur y est fantastique, et trouve là une occasion unique et franchement hallucinante d'explorer la facette la plus belle et solennelle des super-héros. La mise en scène de Mangold est à ce titre très réussie, que ce soit dans les silences funestes ou les affrontements brutaux.

 

Photo Dafne KeenÀ quand un film sur X-23 ?

 

Ce qui ne va pas : La principale limite de Logan est son histoire très classique et facile entre Logan et Laura. Le vieux loup solitaire et abîmé par la vie, qui retrouve son humanité au contact d'une petite fille, qui est plus ou moins sa progéniture, c'est une des ficelles les plus mignonnes et donc hollywoodiennes du genre. Leur relation est touchante, et Dafne Keen est excellente, mais tout ça reste très simple.

Par ailleurs, le film souffre d'un rythme un peu mou, la faute à une construction là encore très simple et presque répétitive. Avancer, s'arrêter pour respirer, être rattrapé par les ennemis, se battre, et avancer, puis s'arrêter. Peut-être parce que le film est sinon épuré, avec peu de dialogues et personnages, ces étapes semblent alourdir Logan.

La critique complète de Logan est par ici.

 

Photo Dafne Keen, Hugh JackmanThe Last of Us : Logan edition

 

3. X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST 

Ce qui se passe : Dans le futur, c'est le bordel. Les mutants et tous les humains porteurs du gène sont traqués, parqués dans des camps ou tout simplement tués par des Sentinelles impitoyables, capables d'assimiler tous les pouvoirs pour les contrer. La dernière poche de résistance décide d'utiliser les pouvoirs de Kitty Pride pour renvoyer Wolverine dans les années 70 en mode Terminator, pour qu'il empêche Mystique de tuer Trask, à la tête du projet Sentinelle. Après bien des aventures et l'aide de Magneto, Mystique renonce à son plan.

La timeline apocalyptique est effacée, tout rentre dans l'ordre et même les mutants morts dans X-Men : L'Affrontement final sont de retour. Mais une nouvelle menace pointe déjà le bout de son nez : Apocalypse. 

 

photo, Ellen Page, Shawn AshmoreLe futur, ça craint

 

Ce qui va : X-Men : Days of Future Past, en plus d’adapter un des plus glorieux arcs du comics, est un pari audacieux de la Fox pour remettre de l’ordre dans une saga qui avait pris un nouveau virage avec X-Men : Le Commencement et fait le choix, ô combien risqué, d’en faire un reboot-prequel, mais à la sauce comics. Bien avant Avengers : Endgame, le film nous fait le coup des timelines différentes et alternatives, au risque d’embrouiller le spectateur. Mais il s’en sort très bien au final, et témoigne d'une superbe ambition.

Évidemment, l’autre grand intérêt de Days of Future Past est de réunir les deux périodes de la saga en faisant revenir pour un dernier tour de piste les figures les plus emblématiques des premiers films, tout en leur donnant enfin une conclusion digne de ce nom. Et, encore une fois, ça fonctionne du tonnerre. Le tout emballé dans une aventure haletante et dramatique, aux enjeux forts et aux séquences anthologiques (la scène avec Vif-Argent est devenue une référence), point de convergence de deux époques, de deux publics enfin réunis en un seul film.

Enfin, Bryan Singer semble être en pleine possession de ses moyens, de ce matériau et son potentiel spectaculaire. Un soft reboot intelligent et sincère fait par des fans et pour des fans. C’est suffisamment rare pour être souligné. Ce sera le plus gros succès de la saga, avec plus de 747 millions récoltés au box-office.

 

Photo Hugh JackmanWolverine, le seul et l'unique

 

Ce qui va pas : À jouer avec le temps et les paradoxes, forcément, Days of Future Past se prend parfois les pieds dans le tapis et révèle quelques incohérences problématiques. Notamment Trask, auparavant incarné par Bill Duke et ici campé par Peter Dinklage.

Le film nous perd aussi sur de nombreux points, par exemple la destinée de Wolverine, récupéré par le Général Stryker qui est en fait Mystique. On ne voit pas trop ce que cela veut dire pour la suite, ni comment Logan obtiendra son adamantium vu que cela va contre l’histoire du projet Weapon X. Autre élément pas assez développé : le fait que Kennedy ait été un mutant. Voilà une information capitale qui aurait dû avoir des répercussions sur l’univers X-Men, mais dont le film ne s’embarrasse pas.

Enfin, de gros problèmes de rythme existent, le film semble décousu par moment et inutilement complexe. Des torts qui seront réparés plus tard, en vidéo, grâce au Rogue Cut, qui remet en place beaucoup de choses et achève de faire de ce film l’un des meilleurs de la saga, toutes époques confondues.

 

photo, Evan PetersLA scène du film

 

2. X-MEN 2

Ce qui se passe : Suite à l'attaque du président des États-Unis par un mystérieux mutant, les X-Men affrontent William Stryker, un militaire qui a un gros problème avec les mutants. Le manoir est attaqué et seule une poignée de héros est épargnée. Très vite, les gentils et l'équipe de Magneto s'unissent pour se battre ensemble puisque Stryker veut simplement anéantir tous les mutants en manipulant Charles Xavier.

Magneto essaie de profiter de l'occasion avec Mystique, pour retourner la machine et cibler tous les humains, sans succès. Jean se sacrifie finalement pour sauver tout le monde. Le président accepte symboliquement les mutants, et Jean, elle, s'annonce de retour en phoenix.

 

photo, Hugh JackmanL'attaque très réussie du manoir

 

Ce qui va : X-Men a été un premier pas timide, puisque risqué, et son succès a clairement donné l'impulsion nécessaire à ce X-Men 2 qui pousse tous les curseurs. Cette fois, il y a un vrai film d'aventure, de super-héros, de groupe, construit autour d'enjeux passionnants, et qui n'hésite pas à rebattre les cartes pour nourrir une superbe dramaturgie. C'est aussi l'une des meilleures adaptations du sous-texte inhérent aux X-Men, et leur valeur sociale. Qu'un parent lâche un déchirant "as-tu essayé de ne pas être un mutant ?", ou que Mystique justifie son refus de se cacher dans la masse grâce à ses pouvoirs par un terrible "parce qu'on devrait avoir le choix", et le film frappe droit au cœur.

Il y a beaucoup d'éléments qui cohabitent dans ce X-Men, entre la quête d'identité de Logan, l'éveil et le basculement de Jean Grey, la lutte omniprésente entre les deux clans des mutants et leur place dans le monde, ainsi que l'importance de nouveaux personnages, mais X-Men 2 parvient à trouver un étonnant et bel équilibre. Chaque personnage trouvera au moins un moment de grâce, d'humanité, de vie, au sein de la bande.

Et après un premier film qui manquait cruellement d'énergie au rayon action, Bryan Singer s'amuse, dès l'intro autour de Nigthcrawler qui transforme les couloirs de la Maison-Blanche en gigantesque jeu du chat et la souris. Du feu, de la glace, des éclairs, des tornades, des combats, des fusillades, des duels excitants : X-Men 2 embrasse sa condition de superproduction. Enfin, la saga prend son envol et ouvre la porte des possibilités. La mort (ou presque) de Jean Grey est notamment une belle idée, qui ajoute une couche de tragédie parfaitement adaptée.

 

Photo Famke JanssenFamke Janssen, excellent choix de casting

 

Ce qui va pas : X-Men 2 manque de style et d'identité visuelle. De quelques perruques à des effets spéciaux pas bien glorieux, en passant par une photo pas très séduisante, le film manque d'une direction claire. Le côté réaliste est parfois un poids mort traîné par Bryan Singer, qui empêche à l'univers de décoller.

Que le climax se passe dans un labo militaire en béton montre les limites de l'entreprise en termes de direction artistique et d'inventivité. Les pouvoirs ont beau être visuellement riches et variés, X-Men 2 reste très sage, et s'endort dans des décors très simplets.

 

photo, Rebecca Romijn, Ian McKellen, Halle Berry, Hugh JackmanRéunir les deux camps, meilleure idée du film

  

1. X-MEN : LE COMMENCEMENT 

Ce qui se passe : Les années 60 battent leur plein. Un certain Charles étudie les mutants, secondé par Erik, survivant de l’holocauste à la poursuite du scientifique qui mena sur lui d’abominables expériences. Leurs quêtes respectives les amènent à prendre part à la guerre froide, s'habiller super bien, croiser Rose Byrne et résoudre la Crise des Missiles de Cuba.

Charles y perdra ses jambes, mais gagnera un but, tandis qu’Erik s’assumera comme un guerrier décidé à affronter l’humanité et le seul désormais en mesure de convaincre Jennifer Lawrence de garder son maquillage pour encore 3 films.

 

Photo Kevin Bacon, January JonesGlorieuses années 60

 

Ce qui va : Matthew Vaughn est un grand amateur de comics, de culture pop et un metteur en scène accompli. Il s’empare avec délice de l’esthétique des sixties, offrant à son récit un cachet à part dans la saga. Après les scandaleusement nuls X-Men Origins : Wolverine et X-Men : L'Affrontement final, il recentre la franchise sur son plus bel atout : ses personnages.

Et pour ce faire, il réunit notamment James McAvoy et Michael Fassbender, deux des comédiens les plus charismatiques de leur génération, qui capturent à merveille l’esprit de l’œuvre originale et s’opposent idéalement. Loin de bénéficier d’un budget pharaonique, X-Men : Le Commencement a l’intelligence d’utiliser sa patte vintage pour cacher la misère, et contrebalancer le manque de finesse de ses effets par un final à la scénographie monstrueuse. En outre, voir les héros intervenir au cœur de l’histoire contemporaine est assez jouissif.

 

photo, Michael Fassbender, James McAvoyL'Agence tout X

 

Ce qui va pas : Le film a beau être très bien narré et impeccablement maîtrisé, on sent bien que Vaughn n’a pas bénéficié d’une latitude totale. Comme les autres certes, mais il suffit de voir Kingsman : Services Secrets pour fantasmer combien il aurait pu transformer X-Men : Le Commencement en un opéra cosmique de super-héros.

Il avait d'ailleurs proposé à la Fox une trilogie entière, avec une première suite autour d'un nouveau Wolverine (il avait en tête Tom Hardy), puis le point d'orgue Days of Future Past. Mais le studio a préféré lancer ce dernier en premier, si bien que Vaughn a quitté le navire.

En pinaillant, on pourra regretter que le film ne parvienne pas à caractériser tous ses mutants avec réussite. Ainsi, Azazel, Angel et Emma Frost auraient mérité un peu plus de temps de présence et une écriture plus mémorable.

Tout savoir sur X-Men : Dark Phoenix

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commentaires
Bob nils
13/10/2022 à 19:05

1 days of futur past
2 Logan
3 x men
4 Wolverine origin 2
5 le commencement

Le reste est pas génial pour être classé

Guéguette
12/10/2022 à 16:29

Comprends toujours pas la hype first class...pourtant j'adore le réal mais franchement...effets spéciaux plutôt moches, casting de jeunes non exploité par la suite, scénario et réactions des personnages ultra classiques...X2 oui, Days of the Future Past oui, et sans doute Xmen car avec spiderman c'est vraiment le tout premier à avoir réussi à crédibiliser les super au cinéma, et c'était pas gagné! Logan c'est pas un Xmen même si c'est bien.

Pseudo1
12/10/2022 à 13:18

Classement honnête, même si je mettrais Dark Phoenix en-dessous d'Apocalypse (les 2 sont royalement foirés, mais Apocalypse a au moins des scènes sympas comme l'introduction de Magneto et sa famille, Auchwitz ou l'explosion du manoir/scène de Quicksilver)

Sinon, même si Le Combat de l'Immortel est en effet assez calibré, je le trouve souvent mésestimé quand les gens en parlent, alors que c'est franchement le haut du panier de la saga. Oui, il mérite sa 6e place car les 5 autres sont clairement au-dessus (encore que le 1 a pris un coup de vieux malgré ses qualités), mais il reste vraiment bon dans son genre, avec en prime un Japon qui se joue des clichés de touristes et rafraichit la franchise le temps d'un film (au point que Wolverine au Japon est devenu son titre officieux ^^).

En bref, les X-Men version Fox, c'est finalement un top 6, et le reste qui ne mérite pas de s'y attarder plus que ça... Singer, Vaughn et Mangold peuvent être content d'eux-même. Grâce à eux, en terme de ratio "films réussis/films au total", les X-Men explosent le MCU. Comme quoi prendre son temps, ça paye sur le plan qualitatif, même si ils auraient clairement mérité mieux niveau BO...

PS: @Charles Xavier
Merci pour la barre de rire, tu m'as fait ma journée :D

Jean Bon
12/10/2022 à 09:14

@franckc ça tombe bien l'auteur de l'article ne juge pas les comics mais les films.

Charles Xavier
22/02/2022 à 08:08

Le meilleur reste Apocalypse

Charles Xavier
22/02/2022 à 08:08

Logan mérite de loin la dernière place nul ce film

Charles Xavier
22/02/2022 à 08:04

Je suis pas d accord avec ce classement
1 apocalypse
2 days of futur past
3 l affrontements final
4 dark phénix
5 x men 2
6 x men 1
7 le commencement
8 origin Wolverine
9 logan
Je ne considère pas les nouveaux mutants et les dedpool comme des films x men
Et le combat de l immortel je l ai pas encore vu

Giorno Giovanna
24/07/2021 à 08:17

Pas mal le top sauf que Logan et Dark Phoenix mérite largement la dernière place, si vous avez déjà lu un comics x men, ce que je fais depuis 40 ans, vous ne pouvez pas valider cet étron qu'est logan, ça ne fonctionne pas et ça n'as rien à voire avec la saga Reavers.

GT008
30/03/2021 à 01:13

1. Logan
2. Days of Future Past

Les 2 seuls vrais bons films X-Men...

Plus loin derrière...

3. Dark Phoenix (eh oui !) Merci, en effet, Hans Zimmer, qui par sa musique, donne un véritable souffle tragique au film, ce qui manque cruellement à la plupart des films de super-héros (cf. les musiques pompières et insipides des Avengers & co) Certes, le film a des (gros) défauts, mais il est moins débile que la plupart des productions Marvel...
4. Wolverine le combat de l'immortel. Pas trop mal
5, 6 et 7 : X-Men, X-Men 2 et X-Men 3 : Fan dans mon enfance des bd X-Men des années 80 et 90, j'ai été rassuré de voir que les films ne tombaient pas trop dans le kitsch (mais il y a tout de même certaines scènes qui piquent les yeux), et gardaient une certaine noirceur, mais assez déçu par les scénarios, dialogues, la mise en scène... et de tous ces personnages qui ont marqué mon enfance, seul Logan était véritablement bien traité et incarné. Manque d'intensité, de puissance dramatique (il y en a un peu plus dans le 3, mais c'est pas super bien traité)
8. X-Men First Class. Je ne comprends vraiment pas ce qu'il fait en tête de ce classement. Il a quelques qualités, quelques bons interprètes (surtout Michael Fassbender), mais pas mal de choses moches qui gâchent le film, dans mon souvenir (pas revu depuis) et les jeunes mutants du film n'ont aucun intérêt.
9. X-Men Origins Wolverine
10. X-Men Apocalypse : La scène de "Cosplay à Auschwitz", c'est tout de même pas du meilleur goût... trop de kitsch, ce qui casse tout le côté dramatique de l'histoire (qui n'est de toute façon pas bien traité du tout)...

Mais digne de Logan et Days of Future Past, il y a aussi... Legion, la série ! Exceptionnelle par son visuel, son audace, son atmosphère... mais réservée à un public averti, pour des fans de David Lynch, pas pour ceux qui veulent voir des types en costumes fluos voltiger dans les airs sur fond de musiques pétaradantes...

franckc
28/11/2020 à 19:08

on a l'impression que l'auteur de l'article n'a pas lu les comics...
jai retrouvé dans les films ce que je ressentait étant jeune en lisant les comics. meme si j'aurais aimé retrouver l'histoire du phénix des comics jai trouvé la 1ère trilogie bien menée à l'inverse de la 2em qui je pensais au vu de la bande annonce reprendrait Emma Frost et le Cerveau.

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