Charlie's Angels, Terminator, SOS Fantômes... le féminisme hollywoodien, poison du box-office ?

Geoffrey Crété | 7 décembre 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Geoffrey Crété | 7 décembre 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Charlie's Angels est bien parti pour se planter en salles, et rappelle que le public résiste et rejette ces superproductions estampillées féministes et MeToo.

S.O.S. Fantômes version Paul Feig, Ocean’s Eight avec Sandra Bullock, Terminator : Dark Fate avec un trio d'héroïnes, une trilogie Star Wars et un Rogue One : À Star Wars Story menés par une héroïne, Bumblebee dérivé de Transformers, un spin-off féminin de Fast & Furious annoncé, sans oublier Van Helsing devenue une femme dans une série, tout comme Zorro et Equalizer selon les dernières annonces : la vague féminine qui renverse (en apparence) les codes hollywoodiens n'est pas des plus subtiles, et a provoqué de nombreux débats parmi les fans et cinéphiles.

Et si Charlie's Angels version 2019 (notre critique par ici) a toujours été centré sur trois héroïnes, le film a été survendu sur son étiquette féminine et féministe, entre Elizabeth Banks derrière la caméra et dans le rôle de Bosley (d'ordinaire un homme), et un discours étalé lors de la promo sur le girl power.

Le budget d'environ 55 millions attestait d'une confiance très relative des producteurs, et après un très mauvais démarrage au box-office, le film s'annonce comme un petit flop, et témoigne de la résistance du public. La question se pose donc : cette part de l'industrie va-t-elle dans le mur, en desservant et caricaturant l'idée pour servir de plat de résistance aux détracteurs ? Si oui, pourquoi ?

 

 

C'EST LA FAUTE DU PUBLIC SEXISTE

C'est un point très maladroitement évoqué par Elizabeth Banks avant la sortie de son Charlie's Angels : "Les gens doivent aussi acheter des places pour ce film. Ce film doit faire de l'argent. Si ce film ne fait pas d'argent, ça renforce un stéréotype hollywoodien selon lequel les hommes ne vont pas voir les femmes faire des films d'action." Sous-entendu : pour être un(e) bon(ne) féministe, il faut aller voir son film.

Un raccourci évidemment extrême, qui rappelle la sortie catastrophique de S.O.S. Fantômes en 2016. Face à la shitstorm qui s'est envolée dès l'annonce d'un reboot-remake féminin, l'équipe a oscillé entre silence poli, réponse légère ou contre-attaque sévère. Paul Feig notamment est passé par tous les stades, tout comme Leslie Jones, visée par des messages racistes. En pleine promo de son Ocean’s Eight, Sandra Bullock en avait reparlé.

Difficile néanmoins de prétendre que "le public" (cette entité vague utilisée à toutes les sauces) rejette par principe les femmes en haut de l'affiche dans le cinéma grand public. Wonder Woman et Captain Marvel ont récemment prouvé que les super-héroïnes étaient traitées comme leurs homologues masculins par le public, et pouvaient même les dépasser (Diana a battu Batman et Superman au box-office domestique, et Carol Danvers a atteint le milliard). Mais comme l'a également souligné Elizabeth Banks, avant d'être des héroïnes, ce sont des super-héroïnes, et le succès des marques Marvel et DC a beaucoup pesé dans la balance.

 

S.O.S. Fantômes 2016Résister à la haine, mais pas longtemps

 

Sauf que même sans ce boost super-héroïque, ce n'est pas une règle. Underworld, Resident Evil, Atomic Blonde, Salt, Kill Bill... quantité de films d'action menés par des héroïnes ont cartonné. Même la comparaison entre les Drôles de dames 2019 et celles des années 2000 en atteste. Charlie et ses drôles de dames a encaissé plus de 260 millions, et sa suite Charlie's Angels : Les anges se déchaînent presque autant. Celui de Banks ne devrait même pas atteindre les 100 millions.

Les raisons sont multiples, mais le dénominateur commun reste évident : les actrices. Cameron Diaz, Drew Barrymore, Lucy Liu étaient très populaires, tout comme Angelina Jolie ou Charlize Theron. Alors que Kristen Stewart est la seule tête d'affiche de Charlie's Angels, aux côtés de deux quasi inconnues. En outre, la force d'une marque comme Resident Evil ou la popularité des vampires sont des facteurs. Égalité des chances, les films féminins obéissent aux mêmes règles.

À noter que le sexisme n'a pas le monopole de l'excuse en semi-carton. Blâmer la méchante critique, le méchant public, la méchante météo, ou le méchant concurrent n'a rien d'étonnant ou extraordinaire. D'Alex Proyas sur Gods of Egypt à Ruben Fleischer sur Venom, d'autres ont essayé de rejeter la faute au lieu d'accepter la réalité.

 

photo, Cameron Diaz, Drew Barrymore, Lucy LiuLa Sainte Trinité du cool total

 

C'EST PARCE QUE CE SONT DE MAUVAIS FILMS

Personne ne s'est ému des flops de Catwoman, Elektra, Aeon Flux ou Ultraviolet puisque tout le monde ou presque se fiche de ces navets. Mais qui oserait dire que le succès d'un film est lié à ses qualités ? Resident Evil a cartonné pendant six films. Lucy a été un succès phénoménal. Wonder Woman et Captain Marvel sont loin d'être considérés comme des références dans le genre. Peu de monde oserait dire que Bumblebee est dramatiquement moins bon que Transformers 4 ou Transformers 5. Ou que Ocean's Thirteen avait plus de raison d'être qu'Ocean’s Eight. Et beaucoup de cinéphiles sauteraient à la gorge de ceux qui diraient que Au revoir à jamais, avec Geena Davis, est mauvais puisqu'il n'a pas été un succès.

Après coup, il est facile de dire que le public a flairé la daube, et que l'échec est uniquement lié à cette noble cinéphilie. Mais le haut du panier du box-office indique bien chaque année que le divertissement, le spectacle, la franchise, la recette facile, passent souvent en priorité. Et l'histoire du cinéma regorge de classiques boudés par la critique et/ou le public à leur sortie. L'argument du mauvais film puni est donc de mauvaise foi.

D'autant qu'il suffit de voir comment ont été accueillies les premières minces informations sur SOS Fantômes 2016, la première photo de Terminator : Dark Fate, ou le casting de Kristen Stewart en drôle de dame, pour constater qu'une (grande) partie de ce rejet vient très tôt, bien avant que quiconque puisse détester pour de vraies raisons ces films.

 

Halle BerryUne femme moderne qui n'a pas besoin d'autres atouts que son intelligence

 

C'EST LE MANQUE D'IMAGINATION DES STUDIOS

La discussion autour d'un James Bond féminin, ou d'un spin-off autour d'une 007, est révélatrice : pourquoi transformer un héros connu, plutôt que créer un nouveau personnage ? C'est la vraie question, et certainement ce qui a tant énervé avec un Ghostbusters féminin, un Bosley féminin, un John Connor féminin, ou un Transformers avec Hailee Steinfeld.

Les exemples ne manquent pas, au-delà des films d'action. Récemment, les comédies Le Coup du siècleCe que veulent les hommes et Overboard ont ainsi échangé les rôles, pour transformer des héros en héroïnes. High Fidelity va devenir une série, mais avec une femme. Sans même parler de la qualité très discutable de ces trucs, il est bien normal de verser une larme cinéphile face à ces gros sabots paresseux.

Mais là encore, rien de neuf sous le soleil hollywoodien, ça n'a rien de propre au féminisme. Spider-Man a bien eu trois visages-renaissances en quelques années. Fast & Furious arrive tout de même à son neuvième film, et a lancé un spin-off. Les remakes, reboots, adaptations et autres dérivés sont là depuis très longtemps à ce niveau de business. Mettre en avant des héroïnes ou transformer le genre d'un héros n'est qu'une des nombreuses facettes de cette industrie de remâchage. On peut s'en attrister, s'en émouvoir, s'en agacer, mais sans mauvaise foi alors : le problème est plus global.

D'autant que si Salt et Atomic Blonde sont techniquement des films originaux, difficile de trouver ça plus audacieux ou inspiré qu'un remake de film d'action ou d'espionnage ordinaire. Ce qui prouve bien que la question est plus complexe.

 

Photo Angelina JolieL'originalité dans toute sa splendeur

 

C'EST UN EFFET DE MODE POLIQUEMENT CORRECT

Oui. Et ? Là encore, rien de nouveau. Hollywood a toujours roulé sur les autoroutes de la tranquillité. Ce business doit attirer le plus grand nombre, et qui dit large public, dit effets de mode, tendances, sujets dans l'air du temps, et remix des récents succès pour toujours plus sécuriser le succès. James Bond n'a pas changé son rapport aux femmes pour être plus poli, il a simplement évolué avec son public, à tous les étages - du choix de l'acteur aux histoires plus terre-à-terre, en passant par le visage et la nature de ses ennemis.

C'est pour ça que les blockbusters transmettent à peu près tous les mêmes valeurs autour de la sacro-sainte famille, reprennent les mêmes acteurs, et tartinent de niaiserie sentimentale tout sauvetage du monde et lutte contre un ennemi qui véhicule les valeurs opposées. Hollywood a toujours été un puissant vecteur de message, car plus ou moins discrètement implanté dans les grands récits censés être conçus pour la simple mission de divertissement.

 

photoUne première image qui a tant énervé

 

Voir plus de films avec des héroïnes n'est ni plus ni moins que la continuation d'un système qui existe avec le soutien du public, et pour lui, et prédomine le divertissement mainstream. Comme l'omniprésence des westerns à une époque, ou des super-héros aujourd'hui. Comme le formatage des corps érigés en modèles, qui a évolué au fil des décennies, et récemment donné quantité de Chris (Pratt, Hemsworth, Pine) blondinets aux yeux clairs, prisés par tous les studios. Politiquement correct est une autre manière de dire fédérateur. Soit la raison d'être des films hollywoodiens destinés au grand public.

Cette féminisation n'a d'ailleurs rien de nouveau en soi. La Fiancée de Frankenstein est arrivée 1935 et La Femme invisible, en 1940. En 1981, La Femme qui rétrécit était imaginée à partir de L' Homme qui rétrécit. Miss Karaté Kid est venue prendre la relève en 1994, en la personne de Hilary Swank. En 2003, Battlestar Galactica a provoqué la colère des fans en faisant de Starbuck une femme, contrairement à la série d'origine Galactica - et le personnage incarné par Katee Sackhoff est finalement devenu l'un des meilleurs de la série.

Sans parler des comics, désormais omniprésents sur les écrans, et qui ont depuis des décennies proposé les versions féminines des super-héros - Catwoman en 1940, Supergirl en 1959, Spider-Woman en 1977, Miss Hulk en 1980, Lady Deathstrike en 1983...

C'était d'autres époques, où les réactions étaient largement moins violentes. Probablement, car moins discuté sur la place publique, dans le cadre de débats collectifs, politiques, sur les inégalités dans la société. Et si le phénomène s'est amplifié ces dernières années, et a été très médiatisé, il n'a toutefois rien de neuf.

 

photo, Katee SackhoffSo Say We All Motherfuckers

 

C'EST PARCE QU'IL Y A VRAIMENT DU SEXISME INSTITUTIONNALISÉ

Atomic Blonde n'a toujours pas de suite, ou alors sur Netflix un jour, alors que ce John Wick au féminin a plus encaissé que le premier morceau de Keanu Reeves énervé (plus de 100 millions). Spy avec Melissa McCarthy non plus, alors que l'équipe en parlait et que le film a cartonné (plus de 235 millions, pour 65 de budget officiel).

Bumblebee a nettement moins attiré que le pire des Transformers. Largement critiqué pour son trio d'héroïnes, Terminator : Dark Fate se vautre de manière spectaculaire, plus encore qu'un Terminator : Genisys pourtant considéré comme pire par bien du monde (y compris nous). Le facteur féminin ne peut être l'alpha et l'oméga de ces contre-performances, mais impossible de ne pas s'interroger.

 

photo, Hailee SteinfeldEntre ça et Mark Wahlberg au ralenti, le choix n'est pas simple

 

D'autant que de nombreux exemples sont là pour témoigner d'une vraie situation. Denis Villeneuve a expliqué que Sicario a effrayé les producteurs avec son personnage principal féminin. À 37 ans, Maggie Gyllenhaal a été jugée trop vieille pour un acteur de 55 ans. Rose McGowan a perdu son agent pour avoir ridiculisé une annonce de casting qui demandait de venir avec ses seins en avant pour prouver son talent.

Black Widow a longtemps été privée de merchandising parce que les boss de Marvel étaient convaincus que ça ne vendrait pas. Il aura fallu 20 films et 11 ans à Marvel pour avoir un film de super-héroïne. Et tandis que le giga-bide de Green Lantern en 2011 n'empêche pas la Warner de préparer son retour, Catwoman est toujours reléguée au second plan depuis le navet de 2004, qui a connu un échec similaire à Green Lantern - et alors même que Christopher Nolan avait ouvert le boulevard pour une renaissance avec Anne Hathaway. Elle sera à nouveau un second rôle dans The Batman.

Les exemples concrets sont nombreux. Et bien sûr, les statistiques (inégalité salariale, femmes à des postes à responsabilité) ne sont pas sorties de nulle part et donnent un aperçu de la réalité. Comme toujours, la nuance est de mise. Non, le sexisme avéré ou supposé n'explique pas tout ; oui, il est là, à Hollywood comme dans la société, et pèse donc dans la balance.

 

Photo Charlize TheronAtomic négociation

 

C'EST SE TROMPER DE CIBLE

Nul doute qu'il y a des spectateurs sexistes et misogynes qui sont tombés sur ces films pour les mauvaises raisons. Nul doute également que pas mal de ces acteurs, réalisateurs et producteurs ont de nobles intentions. Mais des deux côtés, la violence semble se diffuser et se perdre, jusqu'à créer un effet miroir absurde qui bloque chacun dans une position extrême et donc, intenable. S.O.S. Fantômes en est un parfait et triste exemple, à tous les niveaux.

Si beaucoup se sont précipités pour hurler à Paul Feig et ses actrices que le film a sûrement été un flop parce qu'il est mauvais, il ne faut pas oublier la réalité de la violence en face. Le réalisateur et son casting ont bien été visés et insultés pour autre chose que la qualité de leur travail (Leslie Jones a même eu droit à un paquet de messages racistes), et ce dès l'annonce du projet, avant la moindre image ou information. La situation devient intenable : si ça marche, c'est le lobbying féministe et la dictature de la bien-pensance. Si ça se plante, c'est la preuve que c'est ridicule, mauvais, et que personne n'est dupe.

Dire que ce S.O.S. Fantômes est un navet est une chose, mais l'enfoncer par principe sous prétexte qu'il pisse sur son enfance en est une autre. Ce qui révèle une chose : la colère vient moins contre les femmes, que contre le système qui se moque du public.

 

photo, Awkwafina, Sarah Paulson, Cate Blanchett, Sandra Bullock, RihannaAller sur Twitter : toujours une bonne idée

 

Les attaques contre ce Ghostbusters ont été si violentes et répétitives que l'équipe a fini par répondre, forcément pour remettre des pièces dans la machine et quitte à perdre son calme, et allant jusqu'à évoquer cette haine dans une scène pas très drôle du film.

Le jeu devient alors absurde. Si ce S.O.S. Fantômes remixé mérite bien d'être critiqué et remis en question pour sa nature de produit de studio, il n'est qu'un symptôme, et qu'un exemple parmi d'autres. Spider-Man enchaîne les retours et suites, Halloween a été semi-rebooté pour son 11e épisode, Rocky en est à sa huitième aventure, Batman va avoir son sixième visage au cinéma en trois décennies, et Freddy Krueger et Chucky ont plus de vies qu'un chat passé par Chernobyl. Aujourd'hui, Star Wars énerve d'ailleurs plus pour ses scénarios maladroits, sa mythologie qui tourne en rond et surexploitée par Disney, que pour la présence de Rey au premier plan.

S.O.S. Fantômes est plutôt mauvais, mais pas plus mauvais que quantité de blockbusters nuls produits chaque année et qui n'ont pas droit à cette colère. La politique du recyclage des franchises est un problème oui, mais Ghostbusters 2016 n'est qu'un représentant parmi d'autres, là encore dans un océan de projets similaires chaque année. Et si Terminator : Dark Fate et Men in Black : International sont si nuls pour beaucoup de spectateurs, c'est pour une tonne de raisons, mais pas pour le facteur féminin.

 

photo, Daisy RidleyDaisy Ridley, moins détestée que Rian Johnson

 

La question du féminisme électrise le débat et les esprits, pour le meilleur et pour le pire. C'est devenu un joker pour tout le monde, et pour les deux "camps".

Pour les studios, c'est une arme marketing potentiellement cynique, pour surfer sur la vague et s'acheter une bonne conscience, auprès du public, mais aussi des artistes heureux d'être soutenus. Pour ceux qui se dressent en face, c'est une raison de se braquer, s'énerver, ou encore une manière de rabaisser par principe quantité de films, à un stade ou un autre, que ce soit un bide ou un succès. À tel point que ce cirque est devenu une véritable diversion pour tout le monde, qui évite les questions fondamentales - sur la qualité des films, le fonctionnement du système, le sexisme réel en coulisses.

Reste qu'après quelques bides évidents en quelques années, les studios vont forcément devoir repenser leur fausse bonne idée, trop vide et cosmétique pour berner quiconque. En ça, Birds of Prey et la Fantabuleuse Histoire de Harley Quinn sera intéressant à suivre avant Wonder Woman 1984.

Que Charlie's Angels soit nul ou amusant, c'est encore une autre histoire. Le film sort le 25 décembre en France. Et au pire, il restera toujours les anges de la génération d'avant.

 

photo, Ella Balinska, Naomi Scott, Kristen StewartSe battre... mais contre qui ?

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commentaires
Geoffrey Crété - Rédaction
23/01/2020 à 12:55

@heuouais00041

Exemples intéressants puisque Star Wars et Captain Marvel font partie de sagas énormes, qui attirent au-delà des personnages déjà, et que ces sagas ont été popularisées d'abord autour de personnages masculines.

Marvel a attendu une vingtaine de films et une dizaine d'années avant de lancer son premier film de super-héroïne, Star Wars a été centré sur une héroïne pour la première fois en 2015, après deux trilogies autour de héros depuis 1977.
Quant au cinéma d'animation, il obéit à d'autres règles, tellement différentes que ces films ne sont pas abordés ici.

D'ailleurs, tous ces films que vous citez sont assez récents, preuve que cette remise en question est bien moderne et en réaction à quelque chose... et preuve aussi que le public est ravi de voir des personnages féminins, puisque ce sont de gros cartons au box-office pour certains.

L'idée que "les films sont mauvais, point barre" est traité dans l'article. Encore une fois : si la qualité était automatiquement récompensée au box-office, ça se saurait.

Prédicateur
30/12/2019 à 15:59

Il suffit de regarder les chiffres du Box office 2019 en France, où une femme est l'héroîne : La reine des neiges 2, Captain Marvel, Maléfique : Le pouvoir du Mal et Alita : Battle angel. 4 films sur les 40 premiers c'est maigre, surtout que il y 'a 1 conte, un manga, un Marvell et un DA. Tout est dit.

heuouais00041
29/12/2019 à 05:49

oui j'ai oublié .. dans le top 50 des plus gros succes mondiaux :..des héroïnes

4 eme position : Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force
2 068 223 624 $
13 eme Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi 1 332 539 889 $
15 eme La Reine des neiges 1 274 219 009 $
25 eme Captain Marvel 1 128 274 794 $

etc..

et si on regard les 3 premiers c'est des couples ..il n y a pas réellement de quoi crirer aux scandales sexiste : avengers endgame (mixte), titanic (couple) et avatar (mixte .. même si héro les femmes cartonnent dans le film)

..bref..

heuouais00041
29/12/2019 à 05:39

aucun rapport .. les films sont mauvais... point barre ..pas dû au fait des actrices mais du scénario et surtout de la réalisation

exemple de films, ou les femmes sont intelligentes et foutent une claque aux hommes et surtout ont cartonnés au cinéma :

> la franchise Alien, kill bill 1 et 2, Wonder woman, le silence des agneaux, resident evil, lucy, zero dark city, halloween, les diaboliques, au revoir à jamais, hunger games, etc..

une tripoté

il y a autant de films mauvais avec des héros qu'avec des femmes aujourd'hui
alors effectivement à une époque on voyait très peu d’héroïnes ..mais bon ça à quand même pas mal changé .. le truc qui ne changera pas : un bon scénario et une bonne réalisation ... et la franchement ..

John Hudson_85132
23/12/2019 à 04:32

Overboard est un remake d'un film de 1987 avec Goldie Hawn, ils n'ont rien changé du tout!

C'est Paul Feig qui a lancé des films avec des personnages féminins en rôles principaux, il a ouvert une voie, les autres ne font que suivre par manque d'idée.

Hazrahel
20/12/2019 à 11:10

Je viens de découvrir le trailer de ce nouvel "Anges De Charlie". Et bien ça a l'air juste naze ! De même que pas mal de ces films "féminisés" juste parce qu'il faut remplir un cahier des charges. C'est juste des films tout pourris. Et pourtant, il y a as mal d'exemples où ça fonctionne bien...

Finalement, j'ai l'impression que dans cette industrie cynique, on ne privilégie plus du tout l'écriture et qu'on trouve un ou deux tâcherons pour ADAPTER et non plus CREER! C'est comme ce que disait récemment Iger à propos des films Star Wars: il a utilisé le mot "fabriquer" (ou était-ce la traduction). Quand on parle de produits et de fabrication, je me dis qu'on ferait mieux d'aller manager une usine Ford que de créer des films. Ca donne quand même fortement l'impression que les décideurs n'ont plus aucun amour pour le cinéma et ne réfléchissent qu'en terme de tableur excel et du nouveau modèle de yacht qu'ils vont s'offrir afin de pouvoir se la raconter au country club avec leurs potes de promo super riches de l'industrie et de la finance...

Et quand même, il ne faut pas me dire qu'il n'y a pas assez de scénaristes qui traînent un peu partout qui ne demandent que d'avoir une chance ? Vu la qualité générale du storytelling dernièrement, juste un tout petit peu de talent pour écrire des personnages suffirait largement à créer des premiers rôles féminins intéressants...

Judex6
16/12/2019 à 14:09

le succes de wonder woman et de captain marvel sont justifies pour plusieurs raisons :
deja ce sont de bons films avec un scenario assez travaille et axe sur les personnages (seul ares s'en tire un peu mal dans wonder woman)...
le materiau de base n'est pas trahi (wonder woman apparait seulement en 1918 au lieu des annees 40, mais l'esprit reste identique)
Wonder woman est une heroine feminine a la base et ils n'ont pas cherche a "ameliorer" le concept pour le denaturer...
Captain Marvel etait un homme, decede depuis et dont le titre a finalement ete pris depuis longtemps par Carol Danvers qui s'appelait elle meme miss marvel ! Le public est habitué a la version carol danvers depuis plus de trente ans passés et la connait sous ce nom ou celui de miss marvel (il reste encore marvel dans le titre) depuis plus de 50 ans ! On a donc une femme pour heroine dans le comic et le film ne cherche pas trop a ameliorer le concept ni a le trahir !
et c'est ça qu'on demande : le personnage a ete invente de telle maniere et doit etre adapte en circonstances.... pas le changer quitte a le trahirs sous couvert de modernité ou de depoussierage !
plusieurs super heroines ou heroines tout court et ce de plusieurs couleurs existent : il y a de quoi adapter sans faire changer de sexe ou de couleurs tous les personnages connus qui ne plaisent pas aux producteurs tels qu'ils etaient dans l'espoir de surfer sur une nouvelle vague !

jolindien
12/12/2019 à 17:47

@geoffrey

Merci pour votre message...et c'est vrai ,difficile de comparer.
Et d'ailleurs, le succès du 1er Alien repose t'il sur Ripley ou sur le Xénomorphe et son univers ?

Dans tous les cas, j'aime bien ce que vous faites ...c'est sympa à lire ça pousse à la réflexion "la colère vient moins contre les femmes, que contre le système qui se moque du public"

Et même si ,parfois , j'ai l'impression que oui ,"on "pisse sur mon enfance" ...
@+

Geoffrey Crété - Rédaction
12/12/2019 à 17:01

@jolindien

Difficile de le savoir, ou même de comparer. Autre époque, où la promo des films n'avait rien à voir, où les réseaux sociaux ne créaient pas ces tornades...

Mais une chose est sûre : Alien a notamment marqué les esprits parce qu'avoir une femme, héroïne d'un tel film, qui survit à tout le monde, et est intentionnellement présentée comme dure et pas toute douce et mignonne, a eu un énorme impact. Parce que c'était assez inédit à ce niveau. Ce qui prouve la réalité du sujet.

jolindien
12/12/2019 à 16:54

Je regrette le temps où l'on pouvait apprécier un bon film sans se prendre la tête sur toute cette soupe idéologique qu'on veut nous faire avaler.
Tiens je pense à Ripley dans Alien...est ce qu'on sait poser toutes ces questions çà l'époque??.

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