Star Wars : pourquoi la saga Disney est un désastre, en 5 raisons

Geoffrey Crété | 12 décembre 2021
Geoffrey Crété | 12 décembre 2021

Star Wars : L'Ascension de Skywalker, ce soir à 21h05 sur TF1.

Star Wars chez Disney, un total échec ? Box-office, bénéfices, problèmes en coulisses, fans énervés... du Réveil de la Force à L'Ascension de Skywalker, retour sur la saga version Mickey.

En préambule et pour parer les coups : l'idée ici n'est pas de redonner un avis sur les films Star Wars de trilogie Disney. Ecran Large a déjà largement écrit ses avis sur la question - Le Réveil de la Force était relativement efficace, Les Derniers Jedi ne méritait pas tant de haine, et L'Ascension de Skywalker était une fin ratée.

L'idée n'est pas non plus de réexpliquer que le score de l'épisode 9 au box-office a été une déception, et que c'est le moins rentable des derniers Star Wars, exception faite du catastrophique Solo : A Star Wars Story.

 

 

Alors que cette page est tournée, et que le studio cherche le futur de la saga en grande partie via Disney+ (avec The MandalorianLe Livre de Boba Fett et d'autres séries), tandis que divers projets de films se préparent timidement, l'heure d'un bilan global a sonné. Que reste t-il de ce premier chapitre de Star Wars chez Mickey ?

Une trilogie décriée, des films dérivés très inégaux, une stratégie constamment remise en question, des problèmes en coulisses très médiatisés, et une Kathleen Kennedy dans le viseur de bien des fans : cette renaissance de Star Wars s'est faite dans les dollars et la douleur, avec un inévitable constat d'échec quasiment assumé par le studio.

Ou comment Disney a raté, à différents degrés, cette reprise de flambeau qui a coûté plus de 4 milliards avec le rachat de Lucasfilm en 2012.

 

Photo Daisy RidleyLa Force va me tomber sur le coin de la gueule je crois

 

LES GROS SOUS

Inutile de trop se focaliser sur Le Réveil de la Force, succès monumental avec plus de 2 milliards : cet épisode a bénéficié d'un effet d'attente et de curiosité immense, pour être un événement avec lequel aucune des suites n'a pu rivaliser. L'épisode 7 reste donc le plus gros succès récent de la saga, chose logique, et hors catégorie.

Les Derniers Jedi aura ensuite encaissé environ 1,3 milliard, et L'Ascension de Skywalker, 1,075 milliard. Et c'est là qu'il y a un mauvais signe. Qu'un deuxième épisode fasse moins que le premier est une chose (et c'était déjà le cas sur les précédentes trilogies), mais que la conclusion soit encore inférieure en est une autre.

 

Star Wars : Les Derniers Jedi : Photo Daisy RidleyApprendre à manier le flop, tu devras

 

Certes, Le Retour du Jedi avait lui aussi été en dessous de L'Empire contre-attaque, mais c'était une autre époque. La Revanche des Sith, en digne grand moment pour la saga, avait dépassé L'Attaque des clones au box-office, et l'épisode 9 avait toutes les raisons de suivre ce chemin, notamment parce qu'il a été présenté comme la grande conclusion des trois trilogies, et un rendez-vous majeur pour toute la série.

Cet ultime volet Skywalker aura finalement été le moins rentable de la trilogie Disney, en partie à cause d'un budget énorme : 275 millions, et 140 autre pour le marketing.

 

photo, Oscar Isaac, Daisy Ridley, John BoyegaPas de tempête dans ce vieux désert de l'imaginaire

 

En parallèle, les films dérivés sont à prendre en compte, et le bilan est là aussi plus que bancal. Avec un peu plus d'un milliard, Rogue One a été un franc succès, mais Solo a contrebalancé avec un désastre financier inédit dans la saga. Avec moins de 400 millions au box-office, le spin-off sur Han Solo a fait perdre au moins 80 millions à Disney.

Bien sûr, inutile de pleurer sur Disney. Même le moins rentable de la trilogie Skywalker a rapporté dans les 300 millions rien que sur la sortie salles (loin des 417 des Derniers Jedi et des 780 du Réveil de la Force), sans compter le merchandising qui permet au studio d'amasser des milliards. Mais n'oublions pas que Mickey a racheté Lucasfilm pour la coquette somme de 4 milliards, et que Star Wars est une saga tellement importante que c'était a priori un boulevard de dollars. Les dollars sont là, mais c'est devenue une petite avenue, voire une simple rue en fin de parcours.

Autour de ce retour en fanfare de Star Wars se joue l'avenir de la marque, censée être une des plus solides et dorée du 7e art. Et l'ascension planifiée par Disney a finalement connu suffisamment de coups de frein pour avoir du sens. Ce qui devait être le simple et facile premier chapitre d'une longue histoire chez Mickey, semble plus compliqué que prévu.

 

Photo Felicity JonesApparition unique mais efficace

 

LES GROS COUACS EN COULISSES

C'est là le grand problème qui a fragilisé l'édifice spatial à tous les niveaux. Sur les cinq films Star Wars lancés par Disney, trois ont officiellement eu une production compliquée qui aura frôlé le désastre absolu.

Rogue One de Gareth Edwards a été en partie réécrit et repensé en post-production, avec des reshoots massifs menés par Tony Gilroy. Divers scénaristes se sont succédés pour faire face à une situation "épouvantable" selon Gilroy, avec un paquet d'images et scènes vues dans la promo mais absentes du film. Et le résultat, étonnamment solide, porte néanmoins toutes ces blessures.

Solo, lui, aura été un naufrage de A à Z. Lucasfilm a simplement viré Chris Miller et Phil Lord avant la fin du tournage, pour d'obscures raisons, et Ron Howard a été engagé pour boucler le film et surtout le remanier. Autant dire que tout ça a été un enfer sur toute la ligne, avec des rumeurs dans tous les sens pour mesurer l'étendue des dégâts et des reshoots. Là encore, beaucoup de décisions prises en quatrième vitesse, pour tenir la date de sortie.

Enfin, il y a eu L'Ascension de Skywalker, où le réalisateur a été viré avant le tournage - grand pas dans les responsabilités. Annoncé en 2015, Colin Trevorrow est parti en 2017, pour différends créatifs. J.J. Abrams a été rappelé, et il a en gros tout recommencé, avec un tout nouveau scénario, et dans des délais quasiment intenables. La version de Trevorrow a depuis été en partie révélée, et témoigne des lourds changements opérés.

 

photo, Alden EhrenreichLe symptôme ultime de la maladie Disney ?

 

Le chaos a aussi pris forme dans le néant des projets annulés, principalement avec un spin-off sur Boba Fett. Josh Trank était parmi les premiers réalisateurs engagés par Lucasfilm pour relancer la saga, et il devait signer le deuxième spin-off, annoncé officiellement en 2014. Un an après, il s'en va, et a depuis expliqué qu'il est parti car il allait être viré. Le projet a été relancé en 2016, avec James Mangold annoncé en fanfare... avant que tout ne soit encore annulé.

Arrive alors l'autre facette des problèmes : Disney+, où le spin-off sur Boba Fett a été recyclé pour la série The Mandalorian, puis la série dérivée sur... Boba Fett. C'est là aussi qu'a échoué le projet sur Obi-Wan, film transformé en série (le bide de Solo est passé par là), dont la production a été mise en pause pour reprendre en main les scénarios. Depuis, c'est la série dérivée de Rogue One qui a suivi la même trajectoire, avec Stephen Schiff remplacé par Tony Gilroy - celui-là même qui avait été appelé à la rescousse sur le film.

 

photo Boba Fett, Boba Fett : A Star Wars StoryVOUS NE PASSEREZ PAS !

 

Enfin, d'un point de vue purement créatif, avec la dose de subjectivité que ça implique, la gestion de la trilogie aura été pour le moins étrange. Entre Le Réveil de la Force, Les Derniers Jedi et L'Ascension de Skywalker, la sensation d'improvisation est aussi grande que la conviction que rien n'a été préparé. Que ce soit la trajectoire et l'identité de Rey, le rôle de Finn, la nature de Snoke, le retour de Palpatine, ou des éléments secondaires comme Rose et Hux : le bricolage (du réalisateur avec ses envies, du studio avec ses décisions) semble avoir été le moteur.

L'épisode VIII avait été accusé de trahir la mythologie et certains personnages, énervant pas mal de fans. L'épisode IX a été accusé de rétropédaler et sombrer dans un fan service vain, ce qui a énervé d'autres fans. Satisfaire tout le monde était à peu près impossible, mais difficile de ne pas voir la triste manœuvre derrière, visant à rectifier le tir - avec les dommages collatéraux que ça implique sur l'histoire.

Et même si la trilogie a dû gérer la mort de Carrie Fisher, qui a impacté le dernier opus censé être centré sur Leia, Disney semble avoir simplement oublié une chose : une vision claire et nette de la trilogie.

 

Star Wars : L'Ascension de Skywalker : photoEternel recommencement (et renoncement)


LE GROS DES FANS

Donnée hautement instable et difficile à mesurer, mais inévitable dans le succès et l'impact des récents Star Wars, notamment parce que ce fan a été au cœur de la stratégie Disney. Avec son intrigue et ses personnages calqués sur le premier Star Wars, le retour du trio Leia-Han-Luke et divers clins d'œil, Le Réveil de la Force était entièrement tourné vers le passé, et posait les bases d'un pacte nostalgique avec le public.

Même chose du côté des spin-offs : Rogue One est un prequel du tout premier film, qui rappelle à l'ordre les souvenirs avec Dark Vador en forme et Leia numérisée pour recoller les deux films ; et Solo est une tentative d'exploiter l'un des personnages les plus aimés de la saga (ce qui a aussi été le moteur d'un projet Boba Fett, le chasseur de primes étant devenu culte).

L'Ascension de Skywalker a remis une couche, avec les apparitions de Lando et Han, le retour de Palpatine sorti des tiroirs, et même les voix d'outre-tombe de tous les Jedi de la saga. Bref, Disney avait donc tendu le sabre-laser.

 

Star Wars : L'Ascension de Skywalker : photo, Mark HamillPour toi, public

 

Ce moteur nostalgique a certainement joué dans les nombreux débats, sans cesse ramenés à la mythologie. D'autant que le temple Star Wars est farouchement protégé et défendu par ses fidèles, finalement plus installés sur la durée que George Lucas (qui a revendu son bébé), avec en main une encyclopédie d'histoires dans l'univers étendu.

Et la position est vite devenue intenable pour Lucasfilm qui, faute d'un plan sur lequel se reposer, a finalement jonglé entre les crises, pour essayer de calibrer des films censés satisfaire tout le monde et n'énerver personne. Soit le meilleur moyen d'arriver à quelque chose qui ne plaît à personne.

 

Photo Harrison Ford, Carrie FisherI have a bad feeling about this

 

Reprendre la température générale sur la trilogie est digne d'un gag : Le Réveil de la Force a été moqué comme un remake caché d'Un nouvel espoir sans aucune audace ni imagination ; Les Derniers Jedi a été accusé de tordre la mythologie, maltraiter le personnage de Luke, et prendre des libertés au point de trahir tout ça ; L'Ascension de Skywalker a été épinglé pour son fan service à tous les étages, sa simplicité, et ses divers rétropédalages sur le précédent film.

Bien sûr, quantité de spectateurs et fans ont apprécié ou adoré cette trilogie, entièrement ou en partie. Mais de toute évidence, quelque chose a été brisé pour pas mal de monde. Et contrairement à la prélogie, qui avait démarré dans le feu des attaques sur La Menace fantôme mais avait finalement réuni très largement avec La Revanche des Sith (très aimé à l'époque et toujours autant aujourd'hui), la trilogie Disney a empiré les choses au fil des épisodes.

Autre facteur qui joue énormément dans l'esprit de beaucoup de fans : le côté événement des anciens Star Wars, désormais totalement dilué dans une méga-franchise qui ne s'arrête plus. Avec la semi-remorque de séries annoncées, ça ne devrait pas se calmer.

 

photo, Daisy Ridley, Adam DriverL'amour des fans, si proche et si lointain

 

LE GROS REJET DE LA CHINE

Pourquoi la Chine est-elle si importante ? Parce qu'elle peut rapporter très gros et peser lourd dans la balance du box-office, et ça ne pourra que grandir dans les prochaines années. 614 millions de dollars pour Avengers : Endgame, 360 pour Avengers : Infinity War, plus de 390 pour Fast & Furious 7 et Fast & Furious 8, près de 300 pour Aquaman, 272 pour Venom, 225 pour Warcraft, le commencement... Ce territoire étranger est désormais incontournable.

 

Daisy Ridley : photo, Star Wars : L'Ascension de SkywalkerRey-léguée au second plan

 

Star Wars est un cas de figure intéressant puisqu'aucun épisode n'y est sorti en grande pompe avant la trilogie Disney : la prélogie y avait récolté quelques dizaines de millions, à une époque où ce marché était particulièrement verrouillé, ce qui a changé depuis. Si bien que le public était à peu près vierge de ces étoiles hollywoodiennes. Et si Marvel a pu s'y imposer avec des scores de plus en plus énormes, pourquoi pas les Jedi ?

Arrivée en fanfare en 2015 avec Le Réveil de la Force, Star Wars a relativement bien commencé, avec 124 millions (plus que le premier Avengers par exemple). Mais la chute a depuis été spectaculaire : 69 millions pour Rogue One, et 42 millions pour Les Derniers Jedi. Disney a tellement paniqué que Solo a été retitré Ranger Solo, pour tenter de gommer la marque Star Wars. Ce qui n'a rien changé, puisqu'il n'a encaissé que 17 millions.

 

Photo John Boyega, Gwendoline ChristieRésister à l'envahisseur

 

Pour booster L'Ascension de Skywalker, le studio a néanmoins lancé un petit plan local : la publication de livres Star Wars, en partenariat avec Tencent China Literature, géant local qui domine le marché (et s'est d'ailleurs lancé dans le cinéma hollywoodien ces dernières années, avec Terminator, Transformers ou encore Venom). L'idée était clairement de s'établir avec un autre levier commercial, d'autant que Lucasfilm s'était payé les services d'un écrivain très connu en Chine (sous le nom de His Majesty the King), afin d'offrir une nouvelle histoire Star Wars avec "des caractéristiques chinoises", "des éléments chinois et des méthodes de narration propres à la Chine". Là encore, échec total : le film n'a encaissé que 20 millions et quelques en Chine.

Faire une croix sur le marché chinois, c'est potentiellement perdre des centaines de millions de dollars, et de futures collaborations juteuses à différents niveaux (notamment le merchandising). Difficile de ne pas y voir un échec dans la reprise en main de Star Wars par Disney, même si une part de responsabilité va au-delà du studio. Peut-être que la Chine est tout simplement insensible à la Force... à moins que la dose de nostalgie étalée dans tous ces films ait simplement été l'équivalent de se tirer une balle dans le pied face à des spectateurs qui se contrefoutent du retour de Han Solo, Chewbacca, Leia et Luke.

 

photo, Daisy RidleyS'agenouiller face à la Chine, pour espérer

 

LE MAIGRE FUTUR

Il n'y a qu'à voir la communication officielle pour se dire que quelque chose continue à clocher chez Lucasfilm. Depuis 2017, Rian Johnson est censé developper une nouvelle trilogie Star Wars, dont l'annulation n'a jamais été officialisée. Les showrunners de Game of Thrones étaient eux aussi sur une trilogie, annoncée en 2018, et plus ou moins annulée depuis que le duo est parti signer un gros contrat chez Netflix.

En avril 2019, Bob Iger, boss de Disney, affirmait que la saga allait être ralentie et mise en pause après l'épisode IX. Un mois après, trois films Star Wars sans titre étaient annoncés d'un coup, pour décembre 2022, décembre 2024 et décembre 2026. Quelques mois après, Kathleen Kennedy parlait d'un futur sans trilogie, avec des films indépendants. Où en sont tous ces projets ? Bonne question. Vous ne comprenez rien ? A priori, eux non plus.

A ce stade, il n'en reste que deux : le Star Wars sans titre de Taika Waititi, et le Rogue Squadron de Patty Jenkins. Waititi alignant les projets dans tous les sens (Akira, L'Incal, Marvel), difficile de savoir quand son projet se concrétisera. Et Jenkins, elle, est dans un autre type d'impasse possible : son projet a été annoncé en grande pompe fin 2020, avec une sortie en 2023... avant d'être repoussé à une date indéterminée, à peine un an après. Comme une impression de déjà vu ?

 

Star Wars: The Bad Batch : photoThe Bad Batch, qui porte pas trop mal son nom

 

Dans une industrie où le calendrier des super-franchises est annoncé et étalé sur des années, pour réserver les créneaux et effrayer la concurrence, la stratégie de Lucasfilm peut sembler étrange. Surtout avec une marque aussi forte que Star Wars, activement relancée ces dernières années. Surtout quand la maison-mère Disney est un bulldozer avec Marvel par exemple, programmé sur des années. Et surtout quand le futur de la guerre des étoiles semble être plus important sur Disney+ qu'au cinéma.

En attendant un retour au cinéma, une certitude : Star Wars sera exploité sur Disney+. La saison 3 de The Mandalorian arrive, et Mickey prépare une offensive massive avec les séries Boba Fett, Obi-Wan, Andor, Ahsoka, The Acolyte, Lando (sans parler du projet visiblement abandonné Rangers of the New Republic).

Côté animation, il y a The Bad Batch, Visions, ou d'autres babioles comme A Droid Story (sur C-3PO et R2-D2).

 

 

Sachant que la série mandalorienne a rencontré un grand succès à tous les niveaux (amour des fans, entretien de la mythologie, travail sur l'univers étendu en marge des films, et outil majeur pour lancer le service de SVoD), Disney a peut-être trouvé le moteur du futur de Star Wars. Budgets moins énormes (plus de 100 millions pour la saison 1), marketing moins coûteux, fidélité du public concrètement monnayée, logique de saga engagée sur plusieurs années-saisons, et même boom merchandising avec Baby Yoda (qui sera bien plus vendu qu'un Porg ou un BB-8, et là encore replace la nostalgie au premier plan)... les affaires reprennent, comme on dit dans Jurassic Park.

Mais que la grande saga des étoiles, qui a largement contribué au rayonnement du blockbuster et de l'expérience en salles, soit potentiellement recalibrée pour un écran de salon, n'est-ce pas là encore une preuve d'un certain échec ? La question se posera sans nul doute en boucle, pour des années encore.

Tout savoir sur Star Wars : L'Ascension de Skywalker

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commentaires
pc
15/12/2021 à 15:25

J'ai adoré les Star Wars et j'adore les revoir mais je pense que désormais malgré l'appât du gain des studios (en l'occurence Disney ) avides d'engranger toujours plus de dollars au dépend de la qualité, il faudrait juste arrêter toutes formes d'exploitation de cette saga (je sais à 4 milliards de dollars la vente c'est compliqué). Moi je rêve qu'on la laisse tranquille et d'une manière définitive. Tous ces films et séries dérivés sont pour moi une forme d'acharnement thérapeutique. Personnellement je reste sur les 9 films (avec comme beaucoup un amour intact de la première trilogie primant sur le reste ). la suite ne m'intéresse plus : Les Solo, les Rogues One, les Mandalorians, les Lando, les Kenobi, les dessins animés... qui me procure davantage d'indigestion que de plaisir. Stop Star Wars. il y a tellement d'autre chose à raconter. Ca n'est que mon avis bien sûr.

Morcar
13/12/2021 à 10:09

Je fais partie de ceux qui pensent que la principale responsable des échecs de cette trilogie est Kathleen Kennedy, qui n'a pas assuré sa mission de "showrunner" sur la trilogie, laissant chaque scénariste/réalisateur trop en roue libre improviser chaque film sans que personne n'assure depuis le début une intrigue globale à la trilogie. Mais je ne pense pas que cette trilogie soit à ce point un échec comme beaucoup l'affirment.
Et si je rejoins assez votre avis sur les deux premiers volets de la trilogie résumé dans votre introduction, je ne partage pas celui que vous avez sur le troisième volet : le premier manquait de surprise, à trop vouloir réconcilier les anciens fans déçus par la prélogie, mais mettait en place de nombreux éléments intéressants pour la suite. Le second cherchait trop à déconstruire le premier (en témoigne le lancer de sabre au début), gâchant pour finir l'histoire de Luke (pourquoi avoir voulu à tout prix le faire mourir alors que contrairement à Harrison Ford l'acteur lui-même ne voulait pas voir son personnage mourir ?), et le 3è a fait au mieux avec le handicap du précédent volet. Pour finir, je trouve qu'Abrams s'en sort très bien avec ce dernier volet, vis à vis de l'état dans lequel on lui a laissé la trilogie. Il aurait du s'occuper des trois volets, ça aurait été bien mieux.

Mais me concernant, le seul nouveau projet Star Wars qui me fera payer une place de cinéma ou un abonnement sera une suite à cette trilogie. "Rogue One" était certes sympathique mais anecdotique, "Solo" est une catastrophe (jusqu'au retour final ridicule d'un personnage), "The Mandalorian" d'un ennui profond, et je me suis arrêté là.
J'attends Star Wars 10. Pour le reste, ça sera sans moi.

Hubert
13/12/2021 à 00:04

Disney veut faire un maximum de pognon avec star wars.
Si la première trilogie était révolutionnaire avec les effets spéciaux et de bons scénarios, aujourd’hui les effets spéciaux sont devenus banals et leurs scénarios sont mauvais {un repompage des périmés épisode).

RiffRaff
12/12/2021 à 23:24

@Sébastien: Pourtant, vu l'explosion des budgets, la Chine est devenu un territoire primordial pour rentabiliser les blockbusters. Ca donne souvent des concessions artistiques assez grossières, voir des placements de produits randoms ou des localisations hasardeuses.
L'époque ou Hollywood rentabilisait les grosses sorties sur son territoire et prenait les recettes internationales comme un bon est révolue. Il faut donc calibrer les produits pour plaire au monde entier, enfin plutôt pour ne déplaire à personne....

Ethan
12/12/2021 à 20:04

C'est nul car c'est fait par Disney. Tout simplement
Faut pas chercher plus loin

banban
12/12/2021 à 18:16

Créer du contenu Star Wars désormais se résume à user de la corde de la nostalgie et prier pour que ça fasse mouche. Ca a cassé avec la Postlogie, c'est passé pour Rogue One, The Mandolarian (et aucun doute que ça le fera pour Book of Boba). Peu importe le support, la tendance est au fan-service plutôt qu'aux bonnes histoires.

Monsieur Vide
12/12/2021 à 17:29

''pourquoi est-ce un désastre ?" Parce que c'est écrit avec le derrière ! C'est tout.

Nash
12/12/2021 à 15:16

Analyse pertinente, voir presque un peu trop complaisante. Le désastre a quand même été immense. Ryan Johnson a vraiment foutu le boxon avec son épisode ce qui n'a pas facilité la tâche de J.J Abrams derrière.
L'autre problème trop peu mentionné c'est Kathleen Kennedy complètement à la ramasse. Certes, elle est là depuis le début mais ne semble pas comprendre ce qui fait l'essence de Star Wars.

RIP
12/12/2021 à 14:59

En fait peut être que Star Wars est juste démodé tel quel ?! Que cette histoire ne résonne plus et n’est plus en phase avec l’époque et qu’il faudrait totalement la réinventer visuellement et narrativement comme Galactica par exemple
La vision de Dune par exemple montre aussi un Star Wars divertissant mais d’une autre époque .. pour le coup Disney n’est pas le mieux placé et il y a trop de gardiens du temple qui oblige à ne toucher à rien et à explorer tous les recoins de la galaxie sans rien changer ! Seule la prelogie montre un univers différent de la trilogie et de là postlogie ou des séries tv !

Mutik
25/11/2021 à 13:07

On voit bien que depuis des années de grosses boîtes comme ça font de la politique, de la basse politique au lieu de faire de l'art ! Star Wars n'est plus un récit de cause noble commune mais du gros bourrin avec effets spéciaux, et cela est destiné à un public d'imbéciles.

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