Highlander : un classique immortel qui n'a pas perdu de son tranchant

La Rédaction | 28 mars 2023 - MAJ : 29/03/2023 10:33
La Rédaction | 28 mars 2023 - MAJ : 29/03/2023 10:33

Pour beaucoup, Highlander avec Christophe Lambert fut un des films emblématiques des années 90 naissantes, la révélation de Christophe Lambert et simultanément l’apogée de sa carrière. Retour sur une œuvre plus riche qu’il n’y paraît. 

Entaché par une flopée de suites toutes plus dispensables les unes que les autres, Highlander a vu son image transformée par la série dérivée de son intrigue originelle, qui laissa le souvenir d’un divertissement aussi kitsch et couillon que foncièrement sympathique. De même, l’aura culte qui entoura progressivement la première épopée tranchante du plus frenchy des immortels écossais a eu l’effet d’en lisser un peu le parcours, bien moins balisé qu’on pourrait le croire. 

 

Photo Christophe LambertUn Christophe Lambert bien aiguisé

 

LAMBERT ET MULCAHY DANS UN BATEAU 

Gregory Widen est étudiant en cinéma à UCLA, et il est bien décidé à impressionner ses professeurs de cinéma avec son premier scénario. L’idée de Highlander lui est venue lors d’un voyage en Écosse, où, fasciné par une armure, il imagina l’existence tumultueuse du porteur de cette dernière, s’il lui était donné de traverser les époques jusqu’à la nôtre. Dès son premier jet, dense, sombre et sous influence directe des Duellistes de Ridley Scott, il séduit deux producteurs, William Panzer et Peter S. Davis. Convaincus de tenir là un matériau solide, ils lui en donneront 200 000 dollars. 

Pour mettre en scène et incarner le projet, le duo va choisir deux artistes également prometteurs. Russell Mulcahy est un clippeur à succès, dont le furibard Razorback lui a valu d’apparaître instantanément comme un espoir enragé du cinéma australien. Son premier long, au cours duquel la traque d’un sanglier sauvage assoiffé de sang va se transformer en survival survitaminé, est autant un trip formaliste sophistiqué qu’un hommage à la Ozploitation (ces productions fauchées, méchantes et violentes se déroulant dans l'Outback Australien), plus bourrin des sous-genres de série B. 

Comme technicien, Mulcahy n’a pas grand-chose à prouver, et l’aisance avec laquelle il s’est dépatouillé du modeste budget de son premier film le qualifie pour sortir vivant du tournage guérilla de Highlander. Avec 19 millions en poche pour emballer un récit qui traverse les époques, les continents, enchaîne moult costumes, décors, batailles et joutes, difficile de ne pas aboutir à un résultat aussi moche qu’indigent. Comme on le verra ci-après, Mulcahy va faire preuve d’un sens de l’efficacité hors du commun. Et pour y parvenir, il dispose d’un homme dont on pense alors qu’il pourrait bien devenir un effet spécial à lui tout seul. 

 

Photo Christophe LambertUn premier duel épique et glauque

 

Il s’agit de Christophe Lambert, révélé au grand public par Greystoke, la légende de Tarzan puis l’improbable Subway de Luc Besson. On aurait tort de le qualifier déjà de star, mais son charisme un peu gourd, sa ganache de cocker sous lexomil régulièrement illuminée d’invraisemblables éclats de rire ont déjà fait de lui un petit phénomène. Avec Highlander, il va parfaire cette démarche magnétique, traversant les siècles avec un mélange de panache et de tristesse qui va marquer le public. 

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commentaires
PatrickJammet
16/04/2023 à 12:18

"Be (rip) only one"... James, ci'vil ! - Oléron Île, Saint-Georges... "Shutter Is'land" ! - Aliénor d'Aquitaine Duchesse du XIIème siècle... Un fort, un pont... Charly !? - En gros... Alors: "Éternal, Mac ! Fly; le Dragon/Drosophilien, Duc Vin'cent, périodique, mousquet, petite mouche...Billy et/ou James XVI ! Terribillis ! PS: "Bien vu, la rédac'". N.B: Si j'ai traité mon modèle Tom Cruise de hum hum, en 1993 à la vue de Le'stat, dois-je faire de même avec Johnny Depp ?! :)

samaru
08/04/2023 à 09:01

Grosse coquille dans l’article : vous parlez d’une sortie en 1991.
C’est la date de sortie de Highlander 2…
Highlander est sorti en 1986

sylvinception
30/03/2023 à 13:14

C'est tout le contraire en fait, le film vieillit très, très mal.

Franken
29/03/2023 à 14:23

Je suis retombé dessus récemment.
Si on retire la grandiloquence de Queen et quelques idées visuelles, ce film est irregardable et souvent carrément ridicule.
Le type même de film dont il faut absolument faire un remake.

Manu21
29/03/2023 à 11:54

Ado, j'adorais ce film et il reste toujours culte pour moi mais faut avouer que le film a quand même pas super bien vieillit.

queen of the nanard
29/03/2023 à 11:26

Visuellement indéfendable ce metrage est impossible à regarder tant il a très très mal vieillit.
Les scènes de combats font pitié.

Nyl
29/03/2023 à 10:39

Auditif*

Nyl
29/03/2023 à 10:38

J'ai eu la curiosité de le regarder hier ( connaissant la série, mais n'ayant pas vu le film).
Alors ,autant j'ai bien aimé l'histoire et les scènes de combat. Autant, ces flash-back toutes les trois minutes, ça devient gonflant au bout d'un moment.
Par contre, la BO de Queen...Un délice auditive !

Lord Sinclair
29/03/2023 à 08:53

37 ans plus tard, le film peut paraître à certain ringard, nanardesque ou kitch.
Juste qu'à l'époque c'était une énorme gifle. Narrative, visuelle, sonore...
Le boom du video clip et de son esthétique pop déboulait dans les films et les séries (Miami Vice, la série, Manhunter de Mann). C'était un vent de nouveauté qui soufflait sur les films de genre. Et on en parle toujours en 2023.
Parlera t-on du MCU ou autre production Netflix en 2060 comme étant un des œuvres charnières dans la narration ou l’esthétique au cinéma ? J'ai ma petite idée là dessus...
Reprenez la liste des films "pop culture" sortis entre en gros 1984 et 1990. Tous sont encore d'actualité, sous forme de séries, de rebot, d''hommage ou de tristes copies.
Si la nostalgie d’une époque bénie pour la génération qui tire les ficelles aujourd’hui n'est pas à mettre de coté dans le fait que les films de cette époques restent si importants aujourd'hui, on ne peut pas nier le foisonnement créatif (bien que commercial) de cette période.

Bilbo
29/03/2023 à 08:29

La série est bien meilleure que tous les films

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