Les Spider-Man de Sam Raimi : la trilogie culte est-elle vraiment une bonne adaptation des comics ?

mdata | 9 octobre 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
mdata | 9 octobre 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Adaptation fidèle ou trahison ? Le crashtest Ecran large se penche sur le cas de Spider-Man, dans les trois films réalisés par Sam Raimi.

A l’image du X-Men de Bryan Singer, le premier Spider-Man a eu l’effet d’une bombe à sa sortie à l'aube de l'été 2002. Il était possible de représenter à l’écran les aventures des super-héros, et en tirer du bon cinéma. Il était même possible d'embarquer des millions de spectateurs qui n'avaient pas (encore) cette culture comics.

Alors que le super-héros est revenu du côté du MCU dans Spider-Man : Homecoming et autres Avengers : Infinity War, et que son univers continue de s'étendre avec Venom et quantités d'autres projets, Ecran Large s'intéresse la trilogie culte de Sam Raimi avec Tobey Maguire et Kirsten Dunst. Avec une question : est-ce une bonne adaptation des comics cultes ? 

 

Photo Tobey Maguire

 

LES ORIGINES

Mordu par une araignée radioactive, le fragile Peter Parker se retrouve doté de pouvoirs faisant de lui une araignée humaine. Après une courte période où il songe à les utiliser pour devenir célèbre, un voleur qu’il laisse filer tue son oncle Ben. Comprenant qu’un "grand pouvoir entraîne de grandes responsabilités", il décide de devenir un super-héros en combattant le crime.

 

Comics Les origines de Spider-ManUne araignée radioactive et hop !

 

A l’écran, on retrouve tout ceci fidèlement retranscrit, à quelques exceptions près : pas de tentative pour une carrière télévisée (Peter se cantonne au catch), l’araignée n’est pas radioactive mais a subi des modifications génétiques, et le criminel qui a tué son oncle deviendra l’Homme sable.

 

VERDICT

A part ce dernier point qui a été assez critiqué, les altérations sont minimes et se justifient pour une adaptation. Réussite donc.

 

Photo Rosemary HarrisLa mort de l'oncle Ben fera de Peter Parker un super héros

  

LES POUVOIRS

Depuis l’accident qui lui a donné ses pouvoirs, Peter Parker a la force proportionnelle d’une araignée. Une formule un peu passe partout pour signifier qu’il a une force et des réflexes surhumains, sans oublier une agilité hors normes. Spider-Man peut également adhérer aux surfaces (murs, plafonds, … mais aussi vêtements, pratique pour attraper les gens) avec les mains et les pieds. 

Le Tisseur est aussi doté d’un sixième sens (son “sens d’araignée”) qui lui permet de prévoir le danger. Le fonctionnement de ce mécanisme est mal connu, si ce n’est que ça lui “tinte dans la tête”.

 

Comics Spider-ManAttention, danger !

 

A l’écran, les pouvoirs physiques de Spider-Man sont très fidèlement représentés. Le sens d’araignée est visualisé d’une façon originale, avec des effets à la Matrix (c’était la mode). En revanche, Peter est doté d’un pouvoir supplémentaire : des glandes sur ses poignets génèrent sa toile, qui est donc organique et non d’origine mécanique comme dans les comics. Sam Raimi s’est justifié de cette modification du personnage en expliquant que pour lui, il était totalement surréaliste qu’un gamin puisse inventer un adhésif révolutionnaire.

 

VERDICT

A part la toile, qui là aussi a étonné voire énervé les fans, les pouvoirs sont fidèlement retranscrits à l’écran.

 

Photo Peter ParkerUne morsure d'araignée et on se sent plus !

  

L’APPARENCE PHYSIQUE

Peter Parker, c’est un peu “monsieur tout le monde” : chétif, de taille moyenne et doté de lunettes, qu'il abandonne une fois qu’il a ses pouvoirs. Il n’a pas une carrure de body builder à la Captain America, mais une musculature plus discrète (même si les canons de la mode des années 90 font qu’il est représenté avec des muscles proéminents à cette époque).

 

Comics Spider-ManUn gabarit moyen, mais efficace 

 

Tobey Maguire représente parfaitement Peter Parker à l’écran. Il incarne plus que beaucoup d'autres acteurs l'aspect “monsieur tout le monde” du super-héros. Même s’il est plutôt bien bâti, avec des pectoraux hollywoodiens, il reste dans la même échelle de musculature que son modèle de papier.  

VERDICT

Physiquement, Tobey Maguire est un Peter Parker plus vrai que nature. Un choix de casting brillant qui participe pour beaucoup à la réussite et au charme de la trilogie.

 

Photo Tobey MaguireTobey Maguire, un Peter Parker très ressemblant

 

LA PERSONNALITÉ

Parker, ça rime avec loser. Dès ses débuts, le personnage s’est inscrit dans la volonté de Marvel de proposer des héros qui ont une vie compliquée. Peter doit ainsi gérer sa tantine à l’article de la mort (mais increvable et multi-ressuscitée en vrai), une vie sentimentale chaotique (de nombreuses ruptures, l’amour de sa vie tragiquement décédé et plusieurs accrocs dans son mariage), une vie professionnelle peu alléchante et une vie de super-héros pas terrible non plus, vu qu’il est perçu comme une menace et souvent recherché par la police.

Certes, ça s’est arrangé depuis, mais à l’époque des films ce n’était pas franchement la joie d’être dans les souliers de Peter Parker. Le héros reste pourtant un personnage globalement positif : il a la justice chevillée au corps, un courage exceptionnel, une volonté de fer et une grande compassion. Il a aussi un côté plaisantin assez marqué, spécialement quand il est en Spider-Man.

 

Comics Spider-ManSpider-Man ne renonce jamais !

 

Dans les films, le côté loser de Peter Parker est non seulement présent mais amplifié, à tel point qu’il ne réussit rien de ce qu’il entreprend. Sam Raimi a peut-être trop chargé la mule de ce côté d'ailleurs. En ce qui concerne le caractère, Peter Parker version ciné est une gentille poire comme son modèle de papier et question courage, il n’a rien à lui envier. Il a par contre pris la grosse tête au début du troisième film, mais ça finit par lui passer.

 

VERDICT

Peter Parker version Rami est encore plus loser que l’original, mais on retrouve bien le personnage que l’on connaît sur papier.

 

Photo Tobey MaguireCourageux et altruiste à l'écran comme sur papier

 

LE COSTUME 

Le costume de Spider-Man a toujours été particulièrement voyant : rouge et bleu, avec un masque intégrale et de gros yeux sur fond de toile. Le Tisseur a souvent changé de costume au fil des ans, mais est toujours revenu à son premier costume. Simple, efficace et surtout iconique.

 

Comics Spider-ManClassique mais indémodable

 

Au retour des Guerres Secrètes, Spider-Man est revenu avec un costume noir doté de pouvoirs étonnants, comme celui de changer d’apparence. Rapidement, il a été révélé qu’il s’agissait d’un être vivant qui voulait prendre possession de son corps : un symbiote, qui a ensuite donné naissance à Venom lorsque Peter l’a rejeté. Parker a ensuite porté une réplique en tissu ordinaire de ce costume, mais a arrêté de le faire pour ne pas être confondu avec Venom - et aussi parce que ce dernier avait traumatisé Mary Jane en l’agressant.

 

Comics Le costume noir de Spider-ManCa avait l'air chouette au début comme costume 

 

Le costume rouge et bleu est fidèlement adapté à l’écran, quand Tobey Maguire le porte ou lorsque le numérique prend le pas pour ses acrobaties aussi démentes que sur papier. Il y a quelques altérations mineures, mais dans l’essentiel on retrouve bien le costume classique de l’homme araignée.

 

PhotoUn costume iconique et reconnaissable entre mille

 

Concernant le costume noir, c’est plus mitigé. Au lieu du costume sombre avec une grosse araignée et les yeux blancs, c’est le même costume que le rouge et bleu, avec une teinte noire. L’origine est également différente (à une époque pré-Avengers, les Guerres secrètes étaient probablement trop ambitieuses pour un studio), tout comme ses pouvoirs : plutôt qu’un costume métamorphe qui peut se déplacer tout seul, on a un costume qui influence celui qui le porte et flatte ses bas instincts. Et Peter Parker avec sa petite mèche et son numéro de dragueur disco, ce n’était pas forcément la meilleure idée de Sam Raimi.

 

VERDICT

Grande fidélité pour le costume iconique rouge et bleu, (beaucoup) moins pour le costume noir. 

 

Photo Spider-Man 3Joli mais pas très fidèle à son modèle

 

L’ENTOURAGE DE PETER PARKER

Tante May est un personnage indéboulonnable de la vie de Peter Parker : la vaillante tante qui a élevé Peter avec son défunt oncle Ben est présente depuis le tout début de la carrière du personnage sur papier. Il y a bien eu quelques éclipses où elle était morte, mais les scénaristes ont toujours trouvé le moyen de la ramener. A l’écran, elle est incarnée par Rosemary Harris : elle interprète parfaitement la vieille dame fragile, touchante et digne. 

 

aunt mayTante May, très fidèle à son modèle de papier

 

Autre personnage important de la vie du Tisseur : J. Jonah Jameson. Le patron du Daily Bugle (ou le Quotidien, pour ceux qui ont connu les comics édités par Lug) voue une haine féroce à Spider-Man, et l'étale édito après édito. Jameson trempe même dans des affaires louches pour assouvir son envie de justice : le Scorpion et les Anti-Araignée, c’est illégal mais c’est lui qui a payé pour ça. Il finit d’ailleurs par le reconnaître publiquement et démissionne de son poste de rédacteur en chef (mais reste éditeur). Avec ses employés, Jameson est colérique, odieux et radin. J.K. Simmons campe à l’écran un Jameson impérial, totalement fidèle au fou furieux du comic book, même si l’aspect magouillard est absent des films.

 

Photo 2 J.K. SImmonsJ. Jonah Jameson, tout aussi odieux que sur papier

 

Robbie Robertson est quant à lui la voix de la raison du Daily Bugle. Plus tempéré que son bouillant patron, il essaie plus d’une fois de tempérer ses éditos incendiaires et sortir Peter Parker de la galère lorsqu’il a été viré pour la 12e fois par Jameson. La version ciné, jouée par Bill Nunn, est plus effacée et beaucoup moins ferme face à son patron. Le personnage a certainement très peu marqué les esprits des néophytes.

 

Photo Bill NunRobbie, plus effacé à l'écran

 

Meilleur ami de Peter Parker, Harry Osborn porte le fardeau d’être un Osborn. Les deux amis connaîtront des moments difficiles, surtout quand Harry tombera dans la drogue ou finira même par endosser le costume du Bouffon vert. Harry mourra à cause du sérum du Bouffon, mais les comics étant ce qu’ils sont, il s'en est remis depuis.

Dans les 3 films, c’est James Franco qui l'interprète. On retrouve le côté un peu bravache et frimeur du fils de riche, mais aussi sa fragilité face à son père. En revanche, Harry ne devient pas le Bouffon, mais utilise un équipement high tech contre Spider-Man, qu’il tient responsable de la mort de son père et dont il apprend l’identité secrète dans le second film.

 

VERDICT

L’entourage de Peter Parker est fidèlement retranscrit dans les films, avec des variations bien trop mineures pour être gênantes.

 

Photo James Franco, Willem DafoeHarry Osborn, qui heureusement n'a pas les mêmes cheveux que dans les comics

 

LES ENNEMIS

Le Bouffon vert, le Docteur Octopus, l’Homme sable, Wilson Fisk (le Caïd, ennemi de Spider-Man avant d’être celui de Daredevil), Electro, Kraven, le Vautour, Venom… la liste des ennemis de Spider-Man est vraiment très longue. Qu'en est-il de ceux qui apparaissent dans les films ?

 

Comics Les ennemis de Spider-ManUn tout petit échantillon des ennemis de Spider-Man

 

Le Bouffon vert est Norman Osborn, le père de Harry. Testant un sérum type super soldat qu’il a volé à son ancien associé, il acquiert des pouvoirs mais devient aussi complètement dingue. Il apprend l’identité secrète de Spider-Man mais suite à un combat acharné, il devient amnésique.

Norman retrouve la mémoire, enlève Gwen Stacy et la jette du haut d’un pont : elle n’y survivra pas. Spider-Man ne souhaite pas le tuer, mais le vilain est empalé par son planeur qu’il voulait envoyer sur son ennemi. Il finit par revenir à la vie pour pourrir celle du Tisseur (la saga du Clone). Osborn reste l'un des grands méchants de l’univers Marvel, revenant régulièrement semer la zizanie. Il a même dirigé le remplaçant du SHIELD (le HAMMER) à l’issue de Secret Invasion (l’invasion de la Terre par les Skrulls).

 

Comics Le bouffon vertIl a pas l'air comme ça, mais il est TRES dangereux

 

A l’écran, Willem Dafoe prête ses traits et son talent au personnage de Norman Osborn. On retrouve les grandes lignes du personnage, y compris sa fin tragique, mais il ne revient ensuite que sous forme de “fantôme” dans la tête de son fils. Le costume de gobelin fait place à une armure qui a un petit côté Power Rangers en revanche...

 

PhotoLe Bouffon vert, qui passe du costume de gobelin à l'armure...indescriptible

 

Le Docteur Octopus, identité adoptée par Otto Octavius, est un scientifique dont les membres de métal ont fusionné avec son système nerveux au cours d’une expérience qui a mal tourné. Octopus est l’archétype du savant fou, qui est revenu à de nombreuses reprises hanter Spider-Man et dont il a même failli épouser la tante. Le Tisseur l’a neutralisé de nombreuses fois, en lui arrachant ses bras de métal ou en lui faisant tellement peur qu’il sombrait en un état de catatonie en le voyant, mais Octopus est toujours revenu, plus redoutable à chaque fois.

 

Comics Le Dr Octopus et Spider-ManLe Docteur Octopus, ennemi redoutable de Spider-Man

 

La version cinéma du Docteur Octopus (incarnée par Alfred Molina) dans Spider-Man 2 est sensiblement différente : l’approche pourrait être résumée à “il est méchant mais c’est pas de sa faute”, puisque c'est une puce de contrôle grillée qui lui fait perdre la tête. Le Otto Octavius pré-Octopus est même un brave type très fréquentable, même si son humour est perfectible. Le Docteur Octopus, en revanche, est flippant.

 

PhotoDocteur Octopus version ciné : flippant !

 

Venom est l'un des pires ennemis de Spider-Man, et c’est ce dernier qui l’a en quelque sorte créé. Eddie Brock est un journaliste minable, dont le scoop sur un tueur en série a été ridiculisé lorsque Daredevil et Spider-Man ont arrêté le véritable tueur au lieu du malade mental qu’il avait interviewé. Ayant tout perdu, il se rend dans une église avant d’en finir, et c’est justement ici que Spider-Man se sépare du symbiote qui lui sert de costume grâce au bruit du clocher. Le symbiote, très affaibli, s’unit à Eddie Brock et leur haine commune de Spider-Man les pousse à devenir un super vilain très puissant : Venom. Ce dernier a combattu Spider-Man à de nombreuses reprises, et chaque fois le Tisseur a eu beaucoup de mal à le vaincre.

 

Comics VenomMère-grand, comme tu as de grandes dents !

 

La version cinéma de Venom (Topher Grace) dans Spider-Man 3 est assez fidèle à la version comics, jusqu’aux origines dans la fameuse église. Sauf qu'ici, Eddie Brock perd son travail à cause de l’attitude agressive de Peter Parker, sous l’emprise du costume noir, ce qui augmente la part de responsabilité de Parker dans la création de son ennemi par rapport aux comics.  

 

Photo Bryce Dallas Howard, Topher GraceGwen Stacy et Eddie Brock, le futur Venom

 

L’Homme sable fait partie des premiers adversaires de l’homme araignée. Il s’agit d’un détenu évadé (d’où son fameux costume rayé) qui s’est retrouvé piégé sur une plage où avait lieu une expérience scientifique, qui lui a donné le pouvoir de se transformer en sable. L’Homme sable est redoutable : sans être son pire ennemi, il a affronté Spider-Man à de nombreuses reprises. Il est même passé du bon côté de la loi à plusieurs reprises, en intégrant les Avengers ou en travaillant avec la mercenaire Silver Sable.

 

Comics L'Homme sable et Spider-ManUn ennemi bien difficile à vaincre

 

A l’écran, c’est Thomas Haden Church qui joue l’Homme sable. On retrouve les principaux aspects du personnage (les pouvoirs, l’expérience qui lui donne ses capacités) mais aussi des divergences assez marquées : non seulement le criminel est “excusable” à cause de sa petite fille malade, mais en plus il a sa part de responsabilité dans la mort de l’oncle Ben. Le personnage n’est pas plus intéressant pour autant, et alourdit inutilement Spider-Man 3.

 

VERDICT

Les ennemis de Spider-Man sont globalement bien adaptés à l’écran, même si ça se dégrade avec l’Homme sable, qui est vraiment de trop dans le troisième film.

 

Photo Thomas Haden ChurchDur d'assommer un ennemi fait de sable 

 

LES FEMMES DE LA VIE DE SPIDER-MAN

Vaste sujet : Peter Parker a beau être “monsieur tout le monde”, il a une vie sentimentale plutôt chargée. Son premier amour a été Betty Brandt, la secrétaire de J. Jonah Jameson. Leur histoire a tourné court, la double identité de Peter créant des tensions même si Betty ne connaissait pas son secret. Ils sont ensuite devenus bons amis.

 

Comics Peter Parker et Betty BrantBetty, le premier amour de Peter

 

Peter est ensuite sorti avec Mary Jane Watson (la nièce de la meilleure amie de sa tante), puis assez rapidement avec Gwen Stacy. Gwen reste le grand amour de Peter, et elle connaît une fin tragique lorsque le Bouffon vert la jette du haut d’un pont. C’est en la rattrapant avec sa toile qu’il lui brise la nuque, la tuant sur le coup.

 

Comics La mort de Gwen StacyEt le coeur des fans de Spider-Man à jamais se brisa...

 

Peter Parker remet ensuite le couvert avec Mary Jane, allant jusqu’à la demander en mariage, ce qu’elle décline. Il connaîtra ensuite une relation assez éphémère avec Deborah Whitman, qui devinera même son identité secrète mais pensera que Peter se moque d’elle quand il reconnaît qu’il est effectivement Spider-Man. Ancienne femme battue avant de rencontrer Parker, Deborah quitte New York (et Peter) pour recommencer une nouvelle vie.

 

Comics Mary Jane Watson et Peter ParkerMary Jane Watson fait tourner la tête de Peter !

 

La femme suivante dans la vie de Peter Parker est totalement différente des précédentes : Felicia Hardy, alias la Chatte noire. Cette cambrioleuse est attirée par Spider-Man et se moque de l’identité civile du super héros. Leur relation se construit doucement, la jeune voleuse passant ensuite du côté des héros après avoir frôlé la mort des mains du Dr Octopus. Parker finira par lui révéler son identité, ce que Felicia ne supporte pas car elle trouve sa vie civile trop ordinaire. Leur relation sera ensuite tendue lorsque la jeune femme acquiert des super-pouvoirs auprès de Wilson Fisk, qu’elle cache d’abord à son compagnon. Le couple rompra ensuite définitivement.

 

Comics La Chatte noire et Spider-ManSpider-Man et la Chatte noire, un couple peu banal

 

Et… une nouvelle fois, Peter Parker remet le couvert avec Mary Jane Watson. Cette dernière lui annonce qu’elle sait qu’il est Spider-Man, et leur relation amicale devient plus profonde. Peter finit par la demander une nouvelle fois en mariage, et cette fois elle accepte après une brève hésitation. Leur vie de couple connaîtra des hauts et des bas, et Mary Jane sera même présumée morte à un moment. Le couple se sépare, puis ils se remettent ensemble… puis d’autres péripéties arrivent mais ça, c’est une autre histoire, et surtout c’est postérieur aux films.

 

Comics Le mariage de Spider-ManEt ils vécurent heureux... ou presque !

 

A l’écran, c’est beaucoup plus simple : la femme de la vie de Peter Parker, c’est Mary Jane, incarnée par Kirsten Dunst. Dès la première scène de Spider-Man, c'est elle le coeur de la vie du héros. Il est amoureux d’elle mais s’en éloigne à cause de la malédiction qui semble frapper ceux qu’il aime. Dans le second film, il change d’avis, sauf qu’elle est fiancée à un autre. Elle se ravise à la fin du film et dans le troisième, leur couple est mis à rude épreuve à cause de l’égo du Tisseur et d’une certaine Gwen Stacy qui flirte avec lui. On peut raisonnablement penser à la fin de Spider-Man 3 que Mary Jane et Peter se remettent ensemble.

 

Photo Kirsten Dunst , Tobey MaguireMary Jane Watson, LA femme de la vie de Peter Parker dans les 3 films

 

Gwen Stacy, jouée par Bryce Dallas Howard, est de son côté très esquintée par son passage à l’écran. Elle n’apparait que dans le troisième film, la fameuse scène de la chute du pont a déjà eu lieu avec Mary Jane (sauf que Spider-Man ne cause pas sa mort). Au cinéma, la jeune fille intelligente des comics fait plutôt pimbêche.

 

Photo Bryce Dallas HowardGwen Stacy version ciné... un personnage bien esquinté par l'adaptation

 

Les autres femmes de la vie du Tisseur sont globalement absentes des films, à l’exception de Betty Brant (Elizabeth Banks), même s’il n’est nul question de romance à l’écran. La fille du propriétaire de Parker, qui semble bien éprise, fait un peu penser à Deborah Whitman pour le côté asymétrique des sentiments des personnages.

 

VERDICT

A moins de faire douze films, difficile de retranscrire à l’identique la vie privée tumultueuse de Spider-Man. Sam Raimi s’en sort plutôt bien, mais a saccagé le personnage de Gwen Stacy et ainsi suscité la colère des fans.

 

Photo

 

EN CONCLUSION

Quelques ajustements que l’on peut pardonner, d’autres un peu moins (les lance-toiles organiques, l'Homme sable, Gwen Stacy) : le Spider-Man version Sam Raimi est une bonne adaptation de la version adulte du personnage. Il est vraiment dommage que les rapports entre le réalisateur et le studio se soient détériorés au point qu’il ait fallu passer par la case reboot… mais ça, nous en reparlerons très vite dans un autre dossier !

 

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commentaires
M1pats
18/05/2019 à 00:31

Cette trilogie est bonne cinématographiquement parlant,

Mais cela n empêche pas que Sam Raimi a littéralement chier sur le personnage culte qui est spiderman et son univers et tout le monde l a applaudit pour ça, toile qui sort du corps, un spiderman trop bcp trop vieux ( a l l'université really ??)
Histoire d amour stupide... bref il a juste chier sur le comic avec la complicité des critiques

MattPenn
10/10/2018 à 00:41

Bonjour Ecran Large, 1 question;
Pourquoi vous mettez Mise à jour : 09/10/2018 15:33 - Créé : 9 octobre 2018
alors que l'on peut lire des commentaires d'avril 2017 ?

izzar
09/10/2018 à 21:01

Je préfère son Darkman, film fauché mais qui visuellement et dans le jeu colle assez bien aux vieux films de monstres. Idée lumineuse de Raimi qui fait qu'il passe l'épreuve du temps malgré le budget serré. La synthèse parfaite quand le budget riquiqui dicte la façon que doit faire un réal pour rendre un film exploitable et recommandable.

Au sujet de Spiderman, c'est un wai bof, sinon bien vu le fait que Peter Parker était constamment en mode Caliméro alors que ses pouvoirs devait lui donner plus d'assurance même dans le civil. Tobey Maguire est un acteur plutôt doué, plus introspectif mais il n'a pas le charisme nécessaire pour faire ce glissement. D'ailleurs la scène ou il se la pète sur du James Brown et là pour en témoigner, au final c'est plus le numérique qui se charge de lui octroyer du charisme.

nico
09/10/2018 à 18:11

Certes certains Fx ont pris un coup de vieux, mais cela n'enlève rien aux innombrables qualité de cette trilogie. Beaucoup de défauts aussi bien sûr: le costume du bouffon vert (quelle horreur! Pourquoi ne sont-ils pas restés sur les premiers tests plus conformes au look de gobelin du comics?) , Gwen Stacy, le manque de direction scénaristique de l'opus 3( si seulement Sam Raimi avait pu réaliser sa vision des choses, merci Avi Arad qui a vraiment décidé de ruiner Venom). N'empêche personne n'a fait mieux depuis que Sam Raimi.

Dutch Schaefer
09/10/2018 à 17:40

Quoique l'on en pense, c'est 3 opus, sont toujours LARGEMENT au dessus du niveau des derniers MCU!
Si je ne devais citer qu'une seule valable adaptation des Strange et autres Spydey en papier, je dirais la trilogie de Raimi!

Asher
09/04/2017 à 12:06

Pour conclure, Sam raimi est très doué, il s est lancé dans un univers, qu il n était pas le sien jusque ici et ou personne n osé aller, spiderman était inadaptable sur grand écran pour beaucoup à l époque. Une photo et une direction juste et fidèle à l œuvre papier. Ce qui manquait au reeboot. Son registre ? l horreur. Qui aurait cru qu il en fasse une adaptation crédible. voir les mises en scènes de frayeurs et d horreur suggestive du 2, sont dignes des plus grands maître de l angoisse. Mais il a aussi offert un baiser d'anthologie au ciné, un parmis d autre avant, mais aujourd'hui si attarde dans le scénario. Il est un des rares à avoir fait un film hollywoodien de superhéros, pas un blocKbuster vite emballé.

Asher
09/04/2017 à 10:54

Ps.
Pour le rôle de l homme sable, il est parfait, de trop oui ou pas plutôt, dire que le fils du bouffon l est ....encore plus et cela à surcharger le scénario. Dommage que l histoire fut trop tenue par des ficelles, comme une toile mal tendue.

Asher
09/04/2017 à 10:46

Au commentaires negatif, comment peut on dire que les fx sont raté, alors que le prochain spiderman ont avoué récupérer certaines animation dont ils n arrivaient à reproduire encore aujourd'hui. L incrustation est très réussi et ça n as pas vieilli. (Certes la qualité de l image et ENCORE, on était pas dans les années 90, avec du grain à revendre). C était une prouesse, car on y crois quand il se balance de toit en toit, comme cela été avec les effets de superman en 78, crédible...encore aujourd'hui. On voit peu qu il s'agit de numérique à comparer à matrix pour l époque, ou les personnages en action sont parfois de cire et mal animé.
Pour avoir un tel avis, faut sois avoir vu les films de sam raimi, que tardivement ou avoir moin de 25 ans, et avoir connu que le numérique d'aujourd'hui. Car franchement la qualité des effets des jeux vidéos actuel n a pas si évolué depuis ces 10 dernières année je trouve, si les détails sont plus présent grâce à la hd pas le réalisme, des personnages, en dehors de certains triple aaa, qui mettent les moyens de modélisation. Et puis quand on vois le dernier xmen, lourd en fx et trop visible d incrustation, spiderman est une réussite pour sa finesses techniques.

kolby
08/04/2017 à 10:46

Spiderman de raimi a vraiment été le film de super héros qui vraiment suivi a la lettre les lecteur du livre. Amazing a presque réussi. Homecoming j'espère tiendra la route.
Écran large a vraiment pour Moi fait très bel analyse. Rien a dire...
Homecoming spidy gare toi... J'espère que ironman ne te fera pas perdre ton public ... pardon ta tete

Gregdevil666
08/04/2017 à 09:46

Raimi a fais un travail formidable avec Spider-Man, il aimes ce personnage et le respecte. Le 2eme opus est pour moi le meilleur film de super héros.

Dommage pour le 3 ou l'on côtoie tantot la grâce avec la (naissance de Sandman, combat final) et le pitoyable (Venom, la danse de Parker).

Bref, merci Sam.

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