Après Weinstein et Spacey, Brett Ratner et Dustin Hoffman au centre de nouvelles accusations

Christophe Foltzer | 2 novembre 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Christophe Foltzer | 2 novembre 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58

L'automne, c'est l'ouverture de la chasse, et on peut dire qu'elle a commencé sur les chapeaux de roues cette année. Et apparemment, c'est loin d'être terminé.

Alors que nous sommes encore toujours sous le choc de ce qui se produit depuis un mois, les accusations d'harcèlement sexuel et de viols se multiplient contre des figures jadis respectées d'Hollywood, au point de mettre un sacré bordel dans les couloirs de l'industrie. En effet, après Harvey Weinstein, James Toback et très récemment Kevin Spacey, ce sont donc deux nouvelles personnalités du cinéma qui se retrouvent en ligne de mire.

 

Photo Brett Ratner

Brett Ratner

 

Et pas n'importe lesquelles puisqu'il s'agit du réalisateur Brett Ratner et du comédien Dustin Hoffman. Bien que ce qui leur soit reproché diffère. Commençons par Ratner, le cas le plus lourd de ce qui nous occupe aujourd'hui. C'est donc le Los Angeles Times qui a révélé mercredi dernier que la comédienne Natasha Henstridge (La Mutante) aurait été forcée par le réalisateur à lui pratiquer une fellation dans les années 90, lorsqu'elle était une toute jeune top-model :

"Il m'a maitrisé et m'a forcé physiquement. A un moment donné, j'ai abandonné et il a fait son truc."

 

Photo Natasha Henstridge

Natasha Henstridge

 

Une accusation particulièrement grave à laquelle s'ajoute le témoignage d'Olivia Munn, qui accuse le réalisateur de Rush Hour de s'être masturbé devant elle sur le tournage de son film Coup d'éclat en 2004, tandis que l'on avait demandé à la comédienne d'aller lui apporter de la nourriture :

"Il s'est approché, avec son gros ventre dehors, sans pantalon, avec un cocktail de crevettes dans une main et se masturbant furieusement de l'autre. Avant même que j'ai pu m'enfuir, il a éjaculé."

Comme souvent, Olivia Munn a consulté un avocat qui lui a déconseillé d'en parler sous peine de mettre sa jeune carrière en péril. Pour sa part, Brett Ratner nie évidemment ces accusations publiques, laissant son avocat parler pour lui.

 

Photo Olivia Munn

Olivia Munn

 

"Je représente Mr Ratner depuis 20 ans et aucune femme n'a jamais porté plainte contre lui en ce qui concerne le moindre harcèlement sexuel. D'autant plus qu'aucune femme n'a jamais demandé ou perçu d'argent en compensation de mon client."

Que ce soit vrai ou faux, l'annonce a déjà des répercussions sur la carrière du réalisateur, qui a vu son nouveau film se faire mettre rapidement en pause... un biopic sur Hugh Hefner, le fondateur du magazine Playboy.

 

Photo Dustin Hoffman, Ben Stiller

Dustin Hoffman

 

Concernant Dustin Hoffman, c'est quand même moins grave en termes d'accusation en comparaison puisque le comédien se voit mis sur le grill par l'auteure Anna Graham Hunter qui l'accuse de harcèlement sexuel commis en 1985 alors qu'elle avait 17 ans. Elle l'accuse notamment de pas mal de mains aux fesses non désirées et d'un langage imagé qui ne laisserait que peu d'hésitation sur les intentions du bonhomme. Contacté par le Hollywood Reporter, Dustin Hoffman s'est immédiatement excusé à plates coutures :

"J'ai le plus grand respect pour les femmes. Je suis dévasté à l'idée que j'ai pu faire quelque chose qui l'a mis dans une situation inconfortable. Je suis désolé. Ce n'est pas représentatif de ce que je suis."

Pas sûr que cela suffise pour étouffer une nouvelle facette de ce gros scandale.

 

Photo Dustin Hoffman

 

Tout savoir sur Dustin Hoffman

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commentaires
Psy
11/02/2024 à 10:23

Des études psychologiques ont été menées de façon extensive et la "logique" ou le "comble" ou "ce qui arrange" ne sont pas le modèle des comportements humains. L'acte initial brise le mental de la victime par la honte et tout se bloque. Regardez le syndrome de Stockholm moins fréquent mais plus connu : est-ce "logique" que l'otage protège son kidnappeur, est-ce un "comble" ?

Euh!
05/11/2017 à 14:16

@Kolby non non c'est pas mieux! ya Bill Cosby qui a un lourd passif dans la catégorie violeur!

Kolby
03/11/2017 à 15:23

Je ne veux pas lancer un autre débat mais juste une remarque.
C'est du racisme ce qui se passe a Hollywood...
Ou sont passer les gens de couleur dans cette affaire? Sont ils mieux éduquer?

Mechanic
03/11/2017 à 09:48

@Kolby
Ah non non t'inquiète !

Kolby
03/11/2017 à 06:47

@mechznic
Ça du sens ... Ne le prend pas comme une offence car c'est surtout que j'aime la manière a laquelle vous développez ce thème precis. Juste cela...
Depuis le début de cette affaire de harcèlement ou viol, qu'est ce que je n'ai pas lu...
Désolé si tu m'as pris du mauvais côté

Mechanic
03/11/2017 à 00:50

@Kolby

Vu l'anonymat ici qui m'empêche de savoir si t'es pas Birdy, Euh ou Nick, inutile de rentrer dans ce débat des doubles pseudos pour moi (pour m'en défendre ou quoi que ce soit).
Ce que je peux dire, c'est que j'ose espérer ne pas être le seul à parler comme ça, étant donné que je sors des choses assez banales sur un sujet maintes fois discuté ici et ailleurs. Si vraiment Totemkof et moi sommes les seules personnes que tu as entendu dire ces choses... no comment

Kolby
02/11/2017 à 23:57

@mechanic
Tu me fais penser a totempkof, c'est toi j'en suis sûr ou encore vous sur le même exposé

doc savage
02/11/2017 à 21:08

pour l'instant aucun goy à l'horizon !!!

Mechanic
02/11/2017 à 18:45

@Tuyen

Ton analyse froide de la situation touche à ses limites côté humain..

S'étonner et ne pas comprendre le "délai" avant de parler, c'est ignorer la douleur, la culpabilité, la honte, la peur. Que ce soit dans la vie "normale" (en France, le pourcentage de femmes licenciées après avoir parlé de harcèlement sexuel est incroyable...), ou dans un milieu de pouvoir comme le cinéma (comment peut-on ignorer que face à un acteur célèbre ou un production puissant, une personne aura peur d'être détruite, et voir son travail et ses projets enterrés...).

Il suffit vraiment d'en parler avec une personne qui a été victime, ou de lire des témoignages, pour retrouver ces motifs à chaque fois. Sur le papier, parler et se battre est peut-être logique quand on y pense, surtout avec nos gros sabots de justicier. En réalité, être victime d'une agression est un traumatisme, et le réflexe est bien souvent de le soigner, voire l'enterrer, en essayant d'avancer, se reconstruire, et non pas de se mesurer à un puissant, voir sa parole remise en question, voir sa personne insultée (combien de commentaires sur l'attitude, le passé, les vêtements...), et laisser sa blessure ouverte au grand jour, publiquement.

Tuyen
02/11/2017 à 18:39

Je ne fais que montrer du doigt la présomption d'innocence qui semble s'être fait la malle depuis un moment. Je ne prétends pas détenir la vérité, puisque je ne vis pas 24h/24 avec aucune des personnes citées dans l'article. Il ne faut pas s'emballer et encore moins faire des raccourcis hasardeux.

Enfin, ces nanas qui osent enfin déballer la "vérité" après toutes ces années, c'est vrai que je trouve ça un peu fumeux. Soit tu la fermes, soit tu balances. Tu peux pas faire l'un et ensuite l'autre au moment où ça t'arrange... C'est juste pas logique.

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