Kevin Spacey : on sait enfin pourquoi il a dû abandonner son projet fétiche

La Rédaction | 29 octobre 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 29 octobre 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Si la nouvelle n’a pas marqué tout le monde, un des premiers projets annulés au lendemain des accusations portées contre Kevin Spacey était un biopic de Gore Vidal. Et on sait désormais pourquoi.

Au lendemain de la chute d’Harvey Weinstein, alors que se lève un mouvement que l’on ne désigne pas encore sous le vocable « MeToo », c’est une autre star hollywoodienne internationalement reconnue qui est pointée du doigt. Il s’agit de Kevin Spacey, qu’un comédien accuse d’agression sur sa personne, alors qu’il était encore un adolescent.

Dès lors, les accusations vont se multiplier des deux côtés de l’Atlantique, avec deux procédures distinctes (l’une américaine, l’autre britannique) et pas moins de 15 accusateurs. La carrière de l’artiste s’interrompt instantanément, et il est viré de House of Cards puis Tout l'argent du monde, qui doit pourtant sortir quelques semaines plus tard à peine.

 

Photo , Christopher Plummer, Kevin Spacey Spacey, remplacé par Christopher Plummer dans le dernier film de Ridley Scott

 

Au milieu de ce cataclysme médiatique, un autre projet passe à la trappe, pourtant moins éminemment médiatique et dont la moindre exposition ne le destinait pas nécessairement sur le papier à disparaître. Il s’agit d’une biographie de l’auteur Gore Vidal, portée et co-produite par Spacey, qui veut mener à bien ce projet depuis des années.

Le métrage se voulait une source de prestige pour Netflix, au lieu de quoi, il s’en alla grossir les quelques 39 millions de dollars de pertes enregistrés par la plateforme au titre de l’année 2017. Une décision qui pouvait paraître difficilement compréhensible, au vu de la stratégie d’établissement d’un très large catalogue menée par la plateforme.

 

Photo , Kevin SpaceyKevin Spacey

 

Sauf que Buzzfeed vient de révéler avoir eu accès au scénario du film, lequel expliquerait très logiquement l’abandon de ce dernier. En effet, le récit ne porterait pas sur l’ensemble de l’œuvre ou de l’existence de Gore Vidal, mais sur un épisode très particulier et potentiellement épineux.

L’écrivain, que devait interpréter Kevin Spacey, était raconté par le prisme de sa rencontre avec un jeune journaliste, qu’il tentait de séduire, puis finalement de manipuler afin d’obtenir des faveurs sexuelles de sa part. Le jeune homme en question, Jamie, était dépeint comme clairement hétérosexuel, et pas du tout désireux de se lier physiquement à Vidal.

On comprend mieux dès lors, pourquoi le métrage a semblé instantanément inexploitable, tant son récit eut été terni par l’actualité de Spacey, tandis que le cas de ce dernier eût également été assombri par son désir d’incarner un artiste usant de son pouvoir pour en abuser, en vue de se satisfaire sexuellement, soit précisément ce dont il est accusé.

Voilà un nouveau film sur lequel personne n’est prêt de poser les yeux.

 

Photo Kevin SpaceySpacey dans Baby Driver

Tout savoir sur Kevin Spacey

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commentaires
Ted
04/11/2018 à 12:48

Aucun procès aucun jugement et deja condamné et blacklisté de toutes parts! de qui se moque t'on??

Fredworf
31/10/2018 à 11:43

Le prétexte de l'abandon de ce film est totalement absurde, car les accusations de harcèlement sexuel vis à vis du comédien aurait été une excellente promotion pour un film traitant de ce sujet, et même l'occasion de faire son mea culpa.

Duchesse
30/10/2018 à 15:03

Je suis révoltée par la façon dont il a été traité, sans jugement.

Il n' y a pas crme
Il n'y a pas viol
On l' accusé de drague.
En attendant, sa vie est brisée et on nous condamné à ne plus m profiter de son talent exceptionnel.
I love you Kevin.

Roms
30/10/2018 à 00:45

C'est complètement fou, ce gars incarne vraiment chacun des personnages qui lui a valu ce succès. Toute cette noirceur qu'il incarnait était réel.

Olivier637
29/10/2018 à 20:34

Si la legende est plus belle que la réalité, imprimez la legende.

Si la legende est aussi moche que la réalité, jetez le film.