Sonic, le film aura du retard et ce n'est pas forcément une mauvaise nouvelle

Comment parler de Sonic, le film tout en restant poli ? Comment dire quelque chose de constructif alors qu'on a encore le glaviot qui pend au menton ? On ne promet rien mais on va tout faire pour y arriver.

C'est un fait, et c'est malheureusement triste à dire, mais Sonic, le film semble déjà battu par K.O. avant même sa sortie en salles. Un seul coupable : la bande-annonce. Dévoilée en grande pompe au début du mois de mai par des exécutifs remplis d'espoir, elle a rapidement fait le tour du net mais pour de très mauvaises raisons.

Film live agrémenté d'un hérisson en image de synthèse, le trailer a vite été comparé au film Super Mario bros pour son non respect de l'univers original, le cynisme entier de l'opération à peine caché et son pathétique aspect visuel.

En cause, bien entendu, le look bien dégueulasse de Sonic qui fait davantage penser à un ado boosté aux hormones de croissance en mode "erreur de la nature" qu'au dynamique héros bleu qu'on aime tous depuis presque 30 ans.

T'es un peu moche quand même hein

Face au bashing violent et généralisé, le réalisateur Jeff Fowler, désigné par le studio comme chair à canon providentielle, s'en est presque excusé dans les heures qui ont suivies en promettant notamment de refaire totalement le design du hérisson. Si une telle opération était jouable pour une sortie prévue le 5 février 2020 (date française), c'était carrément super chaud pour la date de sortie américaine calée au 8 novembre 2019. 

C'est donc avec un certain soulagement que nous apprenons via le site Joblo que la Paramount a décidé de lui accorder du temps supplémentaire puisque le film ne sortira pas avant le 14 février 2020 aux Etats-Unis. Dans les faits, cela ne nous dit pas pour le moment si la sortie française est remise en cause, les deux dates étant très proches, mais on peut saluer l'effort qui laisse transparaitre un minimum de respect pour la mascotte de Sega et le public.

Un minimum, on a dit. Mais au point où nous en sommes, on prendra ce qu'on nous donnera.