Mektoub : Abdellatif Kechiche dénonce un complot surréaliste, l'agente de sa comédienne lui répond

La Rédaction | 4 juillet 2019 - MAJ : 04/07/2019 12:12
La Rédaction | 4 juillet 2019 - MAJ : 04/07/2019 12:12

Presque deux mois après la présentation de Mektoub My Love : Intermezzo au 72e Festival de Cannes, le film et son réalisateur entrent dans une nouvelle spirale polémique, particulièrement velue.

Abdellatif Kechiche, cinéaste aussi adulé que vivement critiqué, expérimentateur récipiendaire d’une Palme d’or pour La Vie d'Adèle, a marqué la 72e édition du Festival de Cannes, qui, en l’invitant en dernière minute, a pu parfaire une sélection de très hauts niveaux avec un mini-scandale des familles.

Résumé des épisodes précédents. Le précédent volet ayant été parfois pointé du doigt comme un exemple de male gaze, c’est-à-dire une œuvre dont le regard masculin ultra-sexué tend à chosifier les personnages féminins en ne les abordant que via l’angle exclusif du désir d’un homme. Reproche battu en brèche par le metteur en scène et ses défenseurs, expliquant que le regard désirant d’un homme ne pouvait constituer un souci au sein de l’œuvre, le regard d’un jeune homme bousculé par ses choix et ses désirs étant précisément le thème du premier Mektoub My Love.

 

PhotoOn se calme et on boit frais

 

C’est dans ce contexte éruptif, précédé d’une réputation de suite encore plus extrême dans ses choix de mise en scène, qu’a été projetée une version de Mektoub My Love : Intermezzo évoquant plus une version de travail assemblée à la va-vite qu’un métrage à proprement parler. Au centre des réactions à la sortie de la projection se trouve la scène de sexe de 13 minutes qui constitue un point culminant du récit. La scène a été non simulée et la rumeur veut que la comédienne Ophélie Bau n’ait pas été autorisée par Kechiche à visionner la séquence en question avant la projection cannoise.

Dans les faits, l’actrice montera les marches, avant de s’esquiver juste avant que le film soit montré, ne souhaitant pas le découvrir dans ses conditions. S’ensuivra 24h de spéculations, rumeurs et tirs sur la comète, l’artiste étant également absente de la conférence de presse du lendemain, qui s’avérera particulièrement rude et hostile envers le réalisateur.

 

 

Dans les heures qui suivent, le Midi Libre publie un article contenant un témoignage anonyme pour le moins salé. On y accuse Kechiche d’avoir obtenu la scène de sexe tant discutée à force de pression sur des comédiens pas franchement désireux de la tourner, allant jusqu’à les pousser à la consommation d’alcool. Si l’accusation fait écho de manière cohérente avec les reproches qui ont été adressés au réalisateur au fil des ans, le présentant comme adepte d’une méthode de travail dont l’intensité émotionnelle a été ici et là vivement décriée, la dimension anonyme de propos décrivant des faits n’ayant pu se dérouler que dans un environnement extrêmement restreint pose un évident problème de crédibilité.

On en était resté, là, mais Abdellatif Kechiche vient de remettre cinq balles dans la machine. Cinq balles et un missile thermonucléaire, puisqu’il a transmis à la journaliste de L'Express, Mélanie Klein, une missive, qu’il avait préalablement expédiée à Elisabeth Tanner auparavant. Agente d’artiste légendaire dans le milieu du cinéma, le metteur en scène l’accuse directement d’avoir participé, avec les institutions du secteur, à un complot visant à manipuler Ophélie Bau pour lui nuire.

L’attaque, proprement surréaliste, engendre logiquement une réponse d’Elisabeth Tanner, publiée par l’AFP. Autant d’éléments, de confirmations, d’infirmations, qui au-delà de ce feuilleton désolant, laissent craindre un avenir plutôt noir pour Mektoub My Love : Intermezzo et son éventuelle exploitation en salles.

 

Tout savoir sur Mektoub My Love : Intermezzo

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commentaires
MisterBarlos
06/07/2019 à 11:22

J'aimerai bien voir la scene, si ca vaut tout ce ramdam !!

Curieux
05/07/2019 à 20:15

Personne ne s'étonne du fait que Kechiche écrit "Ophélie Baufle" dans sa lettre ? Il n'a même pas retenu son nom ?

souleater34
05/07/2019 à 10:56

Pas grave! De toute façon, combien de personnes iront voir cette bouse? Je parie que ça ne dépassera même pas 50000...

M1pats
04/07/2019 à 22:08

Quel gros tocard de M ce clown

"cinéaste aussi adulé que vivement critiqué " adulé par les gros pervers et les gros tocards comme lui

Maurice Escargot
04/07/2019 à 19:09

@Hank Hulé : correction, elle ne s'est pas faite filmée en train de sucer, mais d'être léchée.
Faut être précis, vu l'importance de l'affaire.

Jack Rippitoff
04/07/2019 à 18:30

Eh bien moi, même avec de l'alcool, elles veulent pas.

mopass
04/07/2019 à 16:32

Pas si surréaliste que ça, en témoigne l'article du Midi Libre qui pour le coup utilise une source anonyme. Il y a vraiment un grand écart entre les propos tenus pendant la polémique sur le réal et le souhait de Ophélie Bau de visionner le film avant la projection. Ça sent un peu le coup monté.

Au sujet des intervenants qui taillent Ophélie Bau parce qu'elle a montré plus que l'on voit d'hab dans les films, La résumer seulement à ces rôles olé-olé, c'est un peu petit. Elle a sûrement fait d'autres films, mais bon ça zieute mais ça ne dit même pas merci. Merci à elle même si je n'ai jamais vu un de ces films et merci aussi aux actrices de porno.

John slibard le smicard
04/07/2019 à 14:40

Elle est quand même sacrément carrossé la Ophélie bau c'est tout ce que je retiens de cette histoire... Au final vu les scènes qu'elle a tourné dans les deux films elle devrait faire du porno ça arrangerais tout le monde

Manu
04/07/2019 à 13:43

On parle bien de Ophélie Bau ? celle qui avait déjà accepté de jouer une scène à la limite du porno dans un autre film avec ce même réal ?

Hank Hulé
04/07/2019 à 13:17

Certes, mais la fille est pas bien fufute non plus : elle accepte d'être filmée à sucer un mec pendant 13' et après, elle s'étonne que ça soit dans le film ?
Nanmaisallokoi !

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