Sam Raimi ne s'est toujours pas remis du Spider-Man 4 qu'il n'a jamais pu faire

Dans ces colonnes, on s'est régulièrement étonnés du fait que les super-héros soient aussi puissants au cinéma aujourd'hui. Et ça, nos lecteurs les plus jeunes ont bien du mal à le comprendre. On va donc revenir un peu en arrière.

Les super-héros et le cinéma, c'était une affaire compliquée jusqu'à très récemment. Certes, il y a eu Richard Donner et Superman à la fin des années 70, ou encore Tim Burton et ses deux Batman au début des années 90, mais il a fallu attendre Blade puis X-Men et enfin Spider-Man pour que le genre prenne vraiment, pour que ce cinéma dégage des bénéfices suffisamment importants pour lancer une nouvelle vague de projets.

Le seul, le vrai Spider-Man ? Celui de Sam Raimi ?

Et, parmi tous, c'est vraiment le film de Sam Raimi qui a tout changé parce que c'est peut-être celui qui prenait le plus de risques en adaptant de façon très littérale les aventures de Peter Parker. Et, à l'époque, c'était une vraie gageure de le faire swinguer de façon crédible entre les buildings de Manhattan.

Un succès qui ne s'est pas démenti avec ses deux suites même si  Spider-Man 3 fut le film de l'ingérence de Sony dans la fabrication, forçant Raimi à intégrer Venom alors qu'il n'aimait pas le personnage. Mais, on lui avait fait miroiter un Spider-Man 4 avec le Vautour en grand méchant, donc le réalisateur obéissait et tenait le coup comme il pouvait. Malheureusement, Sony a décidé de rebooter tout ça en lançant son Amazing Spider-Man et Sam Raimi n'avait plus que ses yeux pour pleurer, avec quelques storyboards comme indices offerts aux fans.

C'était quelque chose, quand même, à l'époque

Et d'ailleurs, encore aujourd'hui, il a un peu de mal à oublier son Spider-Man 4 mort-né, comme il vient de l'expliquer au micro de Yahoo :

"J'y pense tout le temps... C'est très difficile de ne pas y penser puisque, chaque été, un nouveau Spider-Man sort au cinéma. Donc, quand vous avez un projet mort-né, vous ne pouvez pas vous empêcher de penser à chaque fois à quoi il aurait pu ressembler. Mais j'essaye de penser à ce qui va se faire et j'essaye de ne pas regarder le passé."

Et on comprend parfaitement le crève-coeur que cela doit être, surtout quand on voit un film comme Spider-Man : Far From Home et le tribut qu'il paye à l'oeuvre de Sam Raimi. D'ailleurs, Marvel, ce ne serait pas le moment de l'appeler pour lui confier les rênes de ta Phase IV ? Ce serait même carrément la meilleure idée du monde. De rien.

Bon, y avait quelques trucs limites aussi hein, faut pas se leurrer...