1917 : les premiers avis sur le film guerrier en plan-séquence de Sam Mendes promettent un tour de force technique
Dès son annonce, le nouveau projet de Sam Mendes était très attendu. En effet, son procédé technique promet une expérience à part.
Conçu comme un faux long plan-séquence de presque deux heures, il compte bien raconter la mission impossible de deux soldats au coeur de la Première Guerre mondiale avec une intensité particulière. C'est le premier film de Mendes depuis l'expérience Spectre, et à l'instar de Daniel Craig, il semble vouloir délaisser un peu les aventures de James Bond pour se consacrer à un projet plus ambitieux. Ambitieux, c'est bien le mot qui vient à l'esprit quand on se renseigne un peu à propos de ce 1917. La dernière bande-annonce le montrait d'ailleurs très bien.
Mais les bonnes intentions ne font pas tout. Comme souvent pour ce genre d'oeuvres, la réception critique est essentielle. Le metteur en scène d'American Beauty compte probablement dessus pour créer la même attente que Cuarón avec son Gravity. Le film a enfin été projeté aux États-Unis, et les traditionnels premiers avis Twitter sont extrêmement favorables. En toute logique, ils se concentrent surtout sur l'aspect technique du long-métrage, apparemment aussi spectaculaire que prévu.
Aaannnndddd that's your frontrunner!
— Clayton Davis (@AwardsCircuit) 23 novembre 2019
'1917' is the best war film since SAVING PRIVATE RYAN. The cinematography of the year. The cinematography of the decade. Thomas Newman's orchestral masterpiece. Sam Mendes gift to cinema...and his family. Every ounce is powerful.#1917Movie pic.twitter.com/EiwCTthAX3
"Eeeeeet voilà votre favori.
1917 est le meilleur film de guerre depuis Il faut sauver le soldat Ryan. la photographie de l'année. La photographie du siècle. Le chef-d'oeuvre orchestral de Thomas Newman. Le don de Sam Mendes au cinéma... et à sa famille. Chaque moment est puissant."
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Much is made in 1917 about the futility of medals and yet my dumb ass still wants one for noticing each and every invisible cut in this “one-take” movie
— Kyle Buchanan (@kylebuchanan) 24 novembre 2019
"Il est beaucoup question dans 1917 de la futilité des médailles, et pourtant le crétin que je suis en veut quand même une pour avoir repéré chacune des coupes dans ce film en 'une seule prise'."
“1917” is a spectacularly intense piece of filmmaking. I was breathless and tense for 2 hours. Director Sam Mendes and Cinematographer Roger Deakins put you deep in the mud of this horrifying war.
— Frank Pallotta (@frankpallotta) 23 novembre 2019
**exhales** I need a stiff drink. pic.twitter.com/1P4Sf0wj5N
"1917 est une oeuvre de cinéma spectaculairement intense. J'avais le souffle coupé et j'étais tendu pendant 2 heures. Le réalisateur Sam Mendes et le directeur de la photographie Roger Deakins vous immergent profondément dans la boue de cette guerre horrible."
1917 is not for the faint of heart. An unforgettable anxiety-inducing cinematic roller-coaster ride. Sam Mendes & Roger Deakins have outdone themselves. A truly unique war film that puts the viewer into the war & on the front lines. A must-see on the big screen. #1917Movie pic.twitter.com/HpIG2LOKrL
— Scott Menzel (@TheOtherScottM) 24 novembre 2019
"1917 n'est pas pour les âmes sensibles. Des montagnes russes cinématographiques, anxiogènes et inoubliables. Sam Mendes et Roger Deakins se sont surpassés. Un film de guerre réellement unique qui place le spectateur dans la guerre et sur le front. À voir absolument sur grand écran."
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‘1917’ is a thrilling, immersive, emotional journey into the heart of war. It’s exceptional on a technical level, yet frequently stunning in its simplicity. Sam Mendes & DP Roger Deakin (along with their crew) created a hypnotic cinema experience that is both riveting & moving. pic.twitter.com/qCrdquwdqC
— edgarwright (@edgarwright) 17 novembre 2019
"1917 est un voyage passionnant, immersif et émotionnel au coeur de la guerre. C'est exceptionnel au niveau technique, mais souvent impressionnant par sa simplicité. Sam Mendes et le directeur de la photographie Roger Deakins (ainsi que leur équipe) ont créé une expérience de cinéma hypnotique à la fois captivante et émouvante."
I've seen a lot of movies and know how they are made and I have zero idea how Sam Mendes and Roger Deakins pulled off the cinematography in #1917. It's a stunning cinematic achievement and easily the front runner for the Oscar in cinematography. Mind blown. pic.twitter.com/Cz1Gri9NqP
— Steven Weintraub (@colliderfrosty) 24 novembre 2019
"J'ai vu beaucoup de films et je sais comment ils sont faits et je n'ai aucune idée de comment Sam Mendes et Roger Deakins ont réalisé la photographie de 1917. C'est un accomplissement cinématographique impressionnant et facilement un favori pour les Oscars pour la photographie. Une claque."
#1917 is a tremendous piece of filmmaking. Bold in its storytelling, masterful in its execution- it's thrilling & emotional & I could not take my eyes off the screen from the second it began to the second it ended. The very definition of a film you MUST see on the big screen. Wow pic.twitter.com/KNO7Rp92TG
— Erik Davis (@ErikDavis) 23 novembre 2019
"1917 est une immense oeuvre de cinéma. Audacieux dans son intrigue, maitrisée dans son exécution, c'est passionnant, émotionnel et je ne pouvais pas détacher mes yeux de l'écran de la seconde où ça a commencé jusqu'à la seconde où ça a fini. La vraie définition d'un film que vous DEVEZ voir sur grand écran. Wow."
Une séquence qui s'annonce mémorable
#1917 is breathtaking. Thrilling, beautiful, horrific, and heartbreaking.
— Anthony Breznican (@Breznican) 23 novembre 2019
It’ll be a powerful awards player. Lives up to all the promises Sam Mendes made in this story.https://t.co/uNzKcBod24
"1917 est à couper le souffle. Passionnant, magnifique, horrible, et bouleversant.
C'est un candidat puissant pour les Oscars. C'est à la hauteur de toutes les promesses que Sam Mendes a faites."
Si la bande originale composée par Thomas Newman semble faire l'unanimité, c'est le travail de Roger Deakins, directeur de la photographie, qui impressionne le plus. Un autre mot est sur toutes les lèvres : Oscars.
Le long-métrage arrive juste à temps pour la cérémonie, et il s'avère taillé pour l'événement. Depuis le Birdman d'Alejandro González Iñárritu, on sait que ce genre d'exercice de style technique est en général grand favori pour les statuettes les plus prestigieuses. Pour en juger, il faudra attendre le 15 janvier 2020 chez nous.
26/12/2019 à 18:46
D'autant que certaines des scènes du Débarquement dans Le Jour Le Plus Long ont été tournée en Corse...pas en Normandie....
26/11/2019 à 21:51
@grand monarque
Le « Ryan » de Spielberg, quoi que tu puisses en penser, est une oeuvre majeure du genre et, au-delà, du 7ème art.
Par ailleurs, ta tirade
« la scene du debarqument n'est mem pas tournée en France, don film discrediteédu coup, c'est comme si le film "le jour le plus long" avait été delocalisé /tourné dans des pays low cost... » est consternante.... tout comme ta syntaxe et ton orthographe!!!
Pourquoi cette scène, mythique et hyper réaliste, du débarquement devrait-elle être déconsidérée où voir sa portée cinématographique et historique (devoir de mémoire) amoindrie du simple fait qu’elle est été tournée sur des plages irlandaises et non normandes??? C’est du cinéma que diable et l’illusion est parfaite! Au point qu’elle fut en son temps validée et adoubée par les seuls qui pouvaient vraiment le faire : des vétérants qui débarquèrent sur cet enfer sur terre.... j’en veux d’ailleurs pour preuve cet extrait d’un article de l’humanité en date du 30/09/1998
« DES VÉTÉRANS SALUENT LE RÉALISME DU FILM
Mercredi, 30 Septembre, 1998
Les vétérans qui assistaient vendredi dernier, à Caen, à une projection privée du dernier film de Steven Spielberg, "Il faut sauver le soldat Ryan", ont unanimement salué le "réalisme" de l'auteur.
...Un long moment de silence a suivi la projection au Mémorial pour la paix. Beaucoup de spectateurs étaient encore sous le choc des vingt-quatre premières minutes. Nicole Grumberg, qui appartenait à une équipe d'urgence de la Croix-rouge à Caen a confirmé la concordance entre ce film et la réalité qu'elle a vécue: "J'ai vu ces flots de sang. J'ai vu ces garçons blessés, portant leurs tripes dans leurs mains, appelant leur mère. J'ai vu les piqûres de morphine à travers les uniformes. J'ai moi-même décroché des morceaux de jambes dans les arbres. C'est la première fois qu'un film met ainsi en parallèle la violence et la douleur."
August von Kageneck, qui a combattu comme lieutenant dans l'armée allemande en Russie, a abondé dans son sens: "C'est un film extrêmement bien fait, qui est très proche de la réalité. Le combat est toujours horrible, bestial. On patauge dans le sang. Sur le front de l'Est ou en Normandie, c'était pareil."
...L'historien Jean Quellien a rappelé que les réalisateurs américains avaient déjà dépeint la guerre "avec des images crues". Mais ces films concernaient le Vietnam et non le débarquement en Normandie, dont la filmographie a longtemps été dominée par "le Jour le plus long", qui montrait sous un jour presque joyeux le déroulement des opérations.... »...
26/11/2019 à 10:44
a vrai dire je ne sais pas ce que c'est qu'un vrai faux long plan sequence, çà a déjà été fait un certain nombre de fois,j'espere ne pas constater des raccords numeriques pour fusionner les plans, je veux voir du vrai plan séquence!
du reste , dire que c'est le meilleur film depuis le "soldat Ryan "de spielberg, alors c'est facile de le dire vu que le film de Spielberg n'est pas un super film de guerre loin de là,si on retire la sequence d'ouverture du film de spileberg alors il ne reste rien, la scene du debarqument n'est mem pas tournée en France, don film discrediteédu coup, c'est comme si le film "le jour le plus long" avait été delocalisé /tourné dans des pays low cost hors le jour le plus long est tourné en France çà donneune plus value incontestable
26/11/2019 à 07:46
malgré un début poussif , 2019 restera une année sacrément riche niveau cinéma :)
ses avis rejoignent ceux de certain français qui l'ont vu et c'est une bonne nouvelle.
25/11/2019 à 22:19
@Pourquoi
Parce que ça intéresse pas mal de lecteurs, et que même si les invités sont triés sur le volet (on l'a souvent redit et rappelé), des points se dégagent des premiers avis.
Ils sont rarement violents, mais souvent nuancés, évoquent parfois les points forts et faiblesses, permettent de jauger la stratégie marketing aussi.
Nulle part ce n'est présenté comme la vérité ; simplement des indicateurs. A chacun de se faire son propre avis, puisque votre "produit lambda" peut être le choc du voisin, et nous n'irons jamais prétendre que quelqu'un a tort ou raison.
25/11/2019 à 22:09
Pourquoi on a droit à ce type d'article ?
Les avis de ces gens s'inscrivent dans la campagne marketing du film, comme le classement au box office. après coup pour justifier que le film est bon, puisque les gens vont le voir.
Dans les deux cas, ça ne veut rien dire du film lui-même.
Un plan séquence est un tour de force, "les fils de l'Homme", un plan séquence numérique, "Gravity", non. C'est juste l'illusion d'un tour de force. Et un plan séquence qui dure tout le temps du métrage n'apporte rien à la façon dont le cerveau perçoit le film, pas plus qu'un film avec un montage visible. Dans les deux cas, le cerveau interprète le métrage comme une seule et même pièce.
Mais comme d'autres réalisateurs depuis que Cameron en a fait un outil marketing à part entière, le procédé technique est un moyen de sortir du lot en ces temps où un film de guerre n'a rien de particulièrement excitant ni de particulièrement original. Souvent ça cache un histoire basique et un scénario des plus plats. Il n'y a qu'à voir le dernier Ang Lee dont tous les critiques se paluchaient avec de manière impudique et qui au final n'est qu'un produit lambda comme un autre.
25/11/2019 à 20:55
C'est bien beau tout ça mais est-ce que le film en lui-même, c.à.d en dehors de la prouesse technique, est bon ?
25/11/2019 à 20:17
L'ensemble des avis vus ailleurs , ( sur ciné séries par exemple ) ne mettent absolument pas l'accent que sur le l'aspect technique du film , mais au dela de celle ci , sur le mot émotion qui revient trés souvent. Chose que , d'apres eux ne possédaient pas "dunkerque" ou "gravity". Ecranlarge tenterait t'il de réduire "1917" a un exploit technique trés réducteur ? Fait uniquement pour accéder aux oscars . Non , apparemment le film ne serait pas que cela.