Disney+ : la censure puritaine fait Splash chez Mickey

La Rédaction | 14 avril 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 14 avril 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Si le lancement de Disney+ a déjà des airs de succès international, quelques polémiques émaillent l’évènement, notamment le rapport du studio à la censure. 

Comme nous le rappelions dans un dossier dédié, la plateforme Disney+ s’est positionnée comme un concurrent très sérieux au géant Netflix. Toutefois, entre son lancement décalé en Europe, son débit limité (principalement en Espagne et en France), les problèmes accompagnant une partie des catalogues (Les Simpson), l’absence de certaines oeuvres potentiellement problématiques (Mélodie du sud), l’entreprise n’a pas été de tout repos. 

Et il semblerait que Disney n’en ait pas fini avec les soucis et transformations des productions présentes sur son catalogue. Comme l’ont relevé ces dernières heures l’actrice Allison Pregler et le média Numerama, la firme n’a pas hésité à censurer brutalement un film de son catalogue : Splash. Vous avez bien lu, la comédie fantastico-romantique, pas réputée pour les ravages sulfureux qu’elle aurait provoqué chez les jeunes, a été censurée. 

Manifestement, ce sont les fesses de Daryl Hannah qui sont au cœur du problème, dans une première scène, où son personnage coure vers l’océan, on a ajouté grossièrement quelques cheveux numériques afin de les masquer, pour un résultat déroutant de ridicule et de laideur. Dans une seconde séquence, c’est un autre procédé qui est utilisé, à savoir un recadrage sauvage à l’intérieur de l’image, occasionnant une perte de définition et une rupture de l’harmonie du cadre, dans le seul but une fois encore, de dissimuler le postérieur de la comédienne. 

 

Disney et son extension Disney+ ambitionnent d’être des entreprises purement familiales, ce n’est un secret pour personne. Et si on ne s’attend effectivement pas à y trouver de festival de tripaille gore ou de comédie partouzarde libidineuse, cette censure est pour le moins inquiétante. En effet, Splash semble un des premiers films à être censuré spécifique pour Disney+ (les modifications apportées à Toy Story 2 étaient antérieures et touchaient plusieurs supports), pour des raisons sacrément obscures, les fesses étant des parties du corps relativement anodines, et le film tout sauf un condensé de provocation. 

Voilà qui pose une nouvelle fois la question de la nécessaire survie des supports physiques, seul moyen permettant aujourd’hui de préserver à peu près correctement l’intégrité des œuvres, face à des diffuseurs ou ayant-droits parfois enclin à un révisionnisme aux conséquences artistiques regrettables. La sauvegarde des oeuvres paraît en effet une questio majeure, même si Disney n'est pas le premier à avoir retouché le film. Plusieurs chaînes de télévision américaines ont par le passé coupé des plans, ou recadré certains d'entre eux, voire utilisé des plas alternatifs pour dissimuler la plastique de l'actrice. 

Pour jeter un oeil au catalogue de la plateforme, c'est par ici.

 

photoEnfin, les enfants sont saufs

Tout savoir sur Splash

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commentaires
Merej
17/04/2020 à 04:00

j'ai fait une vidéo coup de gueule sur le sujet :

https://www.youtube.com/watch?v=z0Z51dvmHkM&t=9s

C'est un véritable scandale !

tnecniv
15/04/2020 à 05:27

451 ... je vais me coucher , ça veau mieux

tnecniv
15/04/2020 à 05:25

Enfilade 427

Toms’
15/04/2020 à 00:22

Splash vu au ciné gosse l’angoisse ...mais c’est une autre histoire. Culte pr moi grosse Hype avec Starfix autour du film, poster de Daryl hanna en queue lol allongé sur le sable, magnifique le film lui même sympa pr Tom Hanks et Daryl H, et l’humour autour du perso de la sirène et aussi une secrétaire un peu à l’ouest avec soutif par dessus chemisier oui fort dommageable ces sfx bidouillé 35pres brefff, je m’étale à la base je pensais à un film culte produit par Touchstone Pretty Woman !!!problematique forcément et si un remake devait se faire qui d’autre que Zendaya dont le charisme me rapel celui de Julia Roberts mais en 2020 el sujet avec Disney faut oublier encore .

Ben
14/04/2020 à 22:16

Pourquoi passer par Disney + et un abonnement pour revoir cet excellent film ?

alulu
14/04/2020 à 21:41

Ce qui est intéressant dans cette histoire, c'est le glissement vers le puritanisme. Un truc qui était estampillé familial aux yeux de Disney ne l'est plus maintenant. Est ce que c'est juste par calcul, histoire de toucher un max de personnes (de thunes) ou c'est à cause de La Ligue des gentlemen extraordinairement puritains ?

Dogme
14/04/2020 à 21:21

ouais, c'est dommage.. On trouve pas tous les Marvel, les animés surtout. Il existe quelques Punisher vraiment pas mal par exemple... Idem Deadpool. J'espère qu'il vont évolué ou proposer une version "+16"

PepsiMan
14/04/2020 à 19:26

Un cul c'est mal ; par contre lobotomiser des générations de gosses, ça passe crème.
La politique Disney dans toute sa splendeur.

Sanchez
14/04/2020 à 19:15

Honte à ceux qui payent un abonnement Disney+ . Vous cautionnez de fait la censure . Ils ont déjà assez de pognon .

Opale
14/04/2020 à 18:43

Ah ben tiens, je parlais de cette censure/révisionnisme ce matin sur l'article du remake de Robien des Bois... C'est ça Disney, il ne faut pas se leurrer: du produit pré-digéré pour les masses pas regardantes et consommatrices. Surtout ne pas froisser le nerf optique des gentilles têtes blondes avec un bout de corps dénudé, non, surtout pas, c'est mal. Regardez nos m...des cinématographiques, achetez des peluches, ruez-vous dans nos parcs d'attractions et surtout, surtout, ne vous prenez pas la tête, ne cherchez pas comprendre, n'ayez pas d'esprit critique, ici c'est garanti votre cerveau sera au repos. Consommez, c'est tout ce que Disney veut.

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