Star Wars : la trilogie Disney aurait dû se focaliser sur Luke, pour le réalisateur d'Avengers

Camille Vignes | 13 juillet 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Camille Vignes | 13 juillet 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Joe Russo aurait bien fait de Luke le personnage principal de la postlogie Star Wars, mais lui et son frère Anthony sont quand même bienveillants à son égard. 

Peut-être le problème le plus facilement imputable à la dernière trilogie Star Wars et à Lucasfilm est-il de n’avoir pas vraiment eu de vision à long terme. De s’être lancé dans l’entreprise d’un nouveau triptyque sans réellement savoir où les films les mèneraient. Kathleen Kennedy (la présidente de Lucasfilm) aura beau revendiquer une planification claire et précoce de cette troisième trilogie, force est de constater que c’est surtout de l’amateurisme qui s’en dégage.  

Plus de six mois après la sortie de L'Ascension de Skywalker, personne ne s’est encore vraiment réconcilié avec le retour de Palpatine, balancé là sans préparation, comme un bon vieux cheveu sur la soupe. Et ce n’est pas le récent tweet d’un artiste des studios Disney, faisant remonter l’idée du retour de Dark Sidious à octobre 2017 (avant la sortie des Derniers Jedi, mais après son tournage), qui est venu soutenir la présidente.  

 

photoPapa est à la maison

 

Chacun a son cheval de bataille dans cette histoire, Palpatine n’est qu’un exemple pioché parmi tant d’autres, mais il existe quand même un combat qui fait jaser la plupart des fans depuis 2015 : le destin de Luke Skywalker. Absent du Réveil de la Force (ou presque), son personnage n’a jamais eu le droit au retour messianique que beaucoup attendaient. Non, au lieu de ça Rian Johnson a tenté de rebattre les cartes en transformant le Jedi, et cette décision a perdu un bon paquet de personnes - Mark Hamill dans le lot 

 

Photo Mark HamillUn retour pas bien géré... encore moins bien digéré

 

Personne ne va prétendre avoir la bonne réponse à ce sujet, mais régulièrement, des cinéastes liés de près ou de loin à Star Wars donnent leur avis sur la question. Dernièrement, lors d’une entrevue Comingsoon, les frères Anthony et Joe Russo se sont prêtés à l'exercice, revenant sur le quatrième épisode de leur série Russo Bros. Pizza Film School qui traitait justement de Star Wars, avec pour invité Mark Hamill.  

“CS : En ce qui concerne votre épisode sur L’Empire contre-attaque, vous avez soulevés un point qui m’a toujours un peu dérangé à propos de Star Wars. Dans la saga préquelle, on vit le choix que doit faire Anakin, tiraillé entre l’envie de sauver la femme qu’il aime et son devoir de Jedi. C’est un dilemme convaincant, un choix déchirant. Mais que ce soit dans la trilogie originelle aussi bien que dans la dernière, j’ai l’impression que Luke comme Rey sont exempts de choix, que ce qui se joue pour eux, c’est essentiellement l’offre d’une prise de pouvoir. De l'orde du "gouverne l’univers avec moi". Ça ne colle pas vraiment avec ces personnages. On n’a jamais vraiment l’impression que c’est ce pourquoi ils sont faits. Je voulais avoir votre avis à ce sujet. Vous auriez fait les choses différemment ? 

 

Star WarsSans dilemme, moins d'intérêt ? 

 

Anthony : Et bien - 

Joe – En tant que fanatiques de Star Wars, je pense qu’on se serait probablement concentrés sur le personnage de Luke Skywalker, et sur son histoire. Pour moi, il y avait assez de matière pour faire trois films avec ça. Mais il y a toujours plusieurs manières de faire. Je pense que, puisque que Star Wars a été aussi important pour nous quand nous étions petits, nous avons voulu faire un peu notre Star Wars dans Infinity Game et Endgame. C’était vraiment l’expression de ce que ces films commerciaux ont représenté pour nous dans notre enfance, de ce que nous pouvions leur prendre et des schémas narratifs qui sont si profondément ancrés en nous. On a été capables de répliquer ces schémas dans nos films. Donc je pense qu’on préfèrerait parler de nos films que des films Star Wars.  

Anthony : J’allais dire que vous aviez soulevé une vraie bonne problématique à propos de Rey et Luke. C’est un point très intéressant - ils ne semblent pas très susceptibles de faire ce genre choix. Ça me rappelle à quel point le plaisir qu’on retire de ce genre de films est comparable à celui de l’opéra, dans le sens qu’il peut y avoir des rythmes narratifs grossiers, pas très subtiles ni très sophistiqués, mais il y a quelque chose dans leur résonnance, dans la manière qu’a le reste du cinéma d’entourer ce moment. Et puis la musique, l’iconographie, le drame, c’est tout ça qui créé de l’émotion, l’excitation, le frisson et le danger".

 

photo, Adam Driver, Daisy RidleyUne certaine idée du grandiose et de l'émotion 

 

Beaucoup de choses se jouent dans les réponses des deux cinéastes et ne pas vouloir trop s'attarder sur ce qu'ils auraient fait s'ils avaient été en charge de la trilogie est pour le moins respectueux de la part de Joe Russo. Mais voir Anthony rappeler que le cinéma n'est pas qu'une affaire de narration a quand même un peu tendance à nous rappeler les problèmes soulevés par les fans et les critiques par rapport à celle de Avengers : Endgame.

 

photo, Oscar IsaacLà regarde, de grosses ficelles pas très belles. On va mettre de la musique. 

Tout savoir sur Star Wars : L'Ascension de Skywalker

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commentaires
Nyl
19/07/2020 à 14:51

@Kastor

En gros, c'est le 6, avec une heroine comme femme... Ouah ! Quelle avancée !
On revient au même point. L'ordre Jedi doit évoluer, les méchants sont tous morts, la paix va revenir, le méchant déchu, qui se sacrifie pour l'héroïne avant de disparaître.
Le deuil... C'est vrai que le deuil, ça n'a jamais eu d'importance dans SW... C'est vrai que dans la prélogie, la mort de Shmi n'a pas eu d'importance dans la chute d'Anakin.
Et si c'est pour la mort des trois héros... Bah... C'est tellement... Mal fait.. Que ça devient anecdotique. Han qui se fait tuer par son fils ( image de Obi-wan vs Vador), Luke meurt d'épuisement (comme Yoda) et Leia, le cœur brisé et fatigué (comme Padmé (tiens, je suis étonné que JJ ait pu le faire. Sans doute, une maladresse de sa part, vu son aversion pour la prélogie).
Même là, ils n'ont rien inventé dans les morts !

Sérieux, arrête de trouver des excuses bidons, pour défendre cette trilogie ratée. Elle a de bonnes idées, mais elles n'inventent rien. Elle ne fait que copier la TO, sans rien apporter de plus à SW. Et c'est peut être ça, le plus triste dans l'histoire. Cette trilogie est anecdotique et oubliable.

Et le 7, c'est un pauvre remake du 4 (sauf que le 4, lui, c'est suite à la fin dramatique du 3) . Toi même, tu le prouves, en disant qu'on passe d'une conclusion satisfaisante, à un monde en ruine. Ok. Mise à part, remettre le contexte du 4, comment en est on arrivé à là ? Eh, bah, achète x livre, pour comprendre ( SW a toujours été merchandising) mais là, c'est prendre les spectateurs pour des portes monnaies, ouvertement.
Quant à Palpatine et sa quête d'immortalité... On peut aussi considérer qu'il ait menti, non ? Après tout, c'est un manipulateur. Donc, oui, Palpatine est sorti de nulle part, tant sa mise en place est d'une maladresse voyante.

Seule modernité à ce SW, l'héroïne est une femme. Si on ne considère pas Leia ou Padmé, ou Ashoka comme des héroïnes. Oh wait.... Même là, ils n'ont rien apporté.

Exagol, reflet du 6?euh...je dirai plutôt, copie du 6. Le reflet du 6, c'est le duel Dooku va Obi-wan et Anakin dans le croiseur séparatiste.
Là, il y'a tellement de ressemblance avec le 6, que c'en est blasant.

Ethan
19/07/2020 à 12:56

Oui c'est pour ça que c'est pourri.
Le héros c'est Luke

KastorConservateurdesMonuments
16/07/2020 à 19:46

Luke Ronchon dans le 8 !!? Un sujet ? Une caricature ? Ou est le grand Luke sacrilège !!!!
Ah mais Yoda dans le 5 il est tout aussi décalé lorsque Luke le rencontre pour la première fois ! Voir risible sauf qu’on a pas eu le temps de l’idolâtrer et de le mettre au musé sous bonne garde de fans que Pol Pot n’aurait pas reniés
La encore : cohérence logique et miroir !

PalpaKastor
16/07/2020 à 19:33

Dès News de Palpa
Des l’épisode 3 Palpa annonce la couleur à Anakin : mon truc c’est l’immortalité et d’ailleurs j’ai envoyé au patres mon maître pour lui voler le secret !
Son trip 1 : reproduire des clones à l’infini
Son trip 2 : consommer de l’apprenti à gogo d’ailleurs des le 6 il hésite pas à bazarder un Vador en bout de course contre un Skywalker tout jeune !
Est ce que la nouvelle trilogie sort de nul part ! Pas du tout !
Palpa à défaut d’être immortel à trouver le moyen de s’assurer une certaine longévité en évitant l’ephad de justesse ... c’est cohérent avec son obsession de départ
Palpa continue à consommer de l’apprenti et du clone : un Kylo contre une Rey sauf si elle est pas docile (mais pour Like c’était pareil) .. et pour les clones on a du Snoke de rechange ...
le personnage est cohérent d’un bout à l’autre de la trilogie !

KastorChouchou
16/07/2020 à 17:42

Le 6 n’est pas une conclusion satisfaisant de la trilogie originelle pour les raisons déjà citées :
Rupture de ton avec le 5 dans un sens beaucoup plus ‘enfants’ (les Ewoks…) qui fait redescendre tout le monde de 2 ou 3 étages
Destruction de l’Empire aussi vite emballée que dans le 9 : une unité d’élite de l’infantrie de l’Empire décimée par des nounours en furie, après l’attaque des Walkers sur Hoth ça fait mal
Destruction de la flotte et en particulier de son vaisseau amiral par un tout petit chasseur classe A…ridicule
Disparition de Boba Fett pas à la hauteur du personnage (suivi du burp du Sarlac)
Introduction Muppet Show chez Jabba trop longue et qui passe mal les années
Une vraie déception par rapport au 4 et 5 et même par rapport à la prélogie et dans ce sens le 9 en reprend les gimmicks
Le duel final est excellent en effet, pas de sujet la dessus et visuellement la bataille spatiale est exceptionnelle et le passage d’un théatre à l’autre très bien maîtrisé.
La trajectoire de Kylo est le miroir de celle de Vador ; il n’y a donc aucune surprise dedans.
Son attirance pour Rey et réciproquement est évident dès l’épisode 7 et énoncé clairement dès le 8 donc pas de sujet la dedans
Il n’y a pas que les croiseurs du 9 qui sont sortis de nulle part, c’est tout le premier ordre dont la genèse est totalement non explicitée dans la dernière trilogie et on ne sait finalement rien non plus de ce qui est arrivé au cœur de la galaxie après la chute de l’empire (Coruscant, le Sénat….).
Les croiseurs du dernier ordre sortis du sol font basculer la trilogie dans un aspect quasi ‘magique’ … comme la tour sombre qui ne tient que par la volonté de Sauron dans le Seigneur des Anneaux ; on quitte le domaine du rationnel politique et technologique (la création de l’empire dans la première trilogie ; la planète atelier dans Solo ou les croiseurs sont fabriqués etc. )
Au final la bataille sur Exogol est le miroir de celle du 6 …exactement.
La nouvelle trilogie apporte :
Une fin de cycle sur la base de laquelle créer de nouveaux personnages et de nouveaux enjeux : c’est un reboot, mais aussi un hommage et un deuil (mort de tous les personnages historiques que tout le monde voulait revoir pour savoir ce qui leur arrivait après le 6).
Le dépassement de l’ordre Jedi (et peut être des Sith) pour une notion de force plus libre
Une certaine modernité ; l’héroine est une femme

Nyl
16/07/2020 à 11:15

Le 6 qui termine aussi maladroitement que le 9...Non, mais cette mauvaise foi ! Arrête de trouver des excuses à tes chouchous. Ton film est un mauvais SW. Histoire mal écrite, enchaînant les raccourcis scenarisriques idiots, un seul combat valable, des musiques oubliables et une fin très décevante ( pour donner une importance pitoyable à Rey et en crachant ouvertement sur l'œuvre de Lucas).
Le 6 a le mérite d' apporter une conclusion satisfaisante ( que ça te plaise ou non). Les musiques sont bonnes et le duel final est bien mise en scène, avec la rédemption de Vador.La, celle de Kylo, elle est sortie de nulle part. (tout comme sa chute, d'ailleurs. Mais bon, on ne savait pas la chute de Vador avant la prélogie, donc ça passe). Quant à la bataille, celle du DS2 avait bien plus de tensions et de cohérence, que cette pitoyable bataille sur Exagol ( avec ces croiseurs sortis de nulle part).
Ce film, est le premier SW que je déteste ( et je suis plutôt tolérant, de base). Mais il y a des limites, néanmoins, à ma tolérance.

Et encore une fois, qu'est ce que cette trilogie a apporté à SW, hormis répéter bêtement la TO ?

Aghast38
15/07/2020 à 13:30

Pour moi, je pense que le 9 le problème je trouve que ce qui on pas du tout suivit fortnite car je trouve ce jeu d’une nullité le message de Palpatine et donc je pense qu’il aurait dû nous faire entendre le message car quand j’ai vu le défilement direct ça m’a pas plu.
Après ils auraient du mettre JJ du début à la fin comme ça on est pas perdu.
Puis pour le retour de l’empereur j’ai l’impression qu’il est pas trop bien travailler car ils auraient du mettre des indices même minimes.
Pour moi ils avaient un début de plan et chaque réalisateur devait attendre d’avoir la fin du film en écriture pour dire « tiens voilà débrouille toi pour la suite »

Max_Rider88
15/07/2020 à 11:18

Les puriste de l’Empire contre-attaque sont encore les seuls à ne pas comprendre que leur entreprise de démolition inconsciente a précipité cet univers génial dans l’abime. Hier, ils jalousaient l’indépendance et le contrôle total dont jouissait Lucas sur son Empire, désormais ils en sont à se chercher des excuses par le biais d’un conglomérat du divertissement qui travaille pour eux.

Il faut comprendre la cohérence de la démarche ceci dit : il serait totalement incohérent et humiliant pour ces gens d’admettre l’idée que le « retour aux sources » est une gigantesque arnaque, rien d’autre qu’un slogan marketing jouant sur les vanités et les pulsions destructrices des uns et des autres. Disney devrait faire un film là-dessus, plutôt que d’utiliser l’univers de Star Wars pour faire la psychanalyse de toute un génération d’adulescents.

Tout n’est pas à jeter dans les films les plus récents. Des pistes de réflexion sont présentes, mais pas suffisamment exploitées, sans doute par lâcheté, manque d’envie et incompétence. Ce qui manque clairement, c’est une vision d’ensemble, une volonté individuelle, un discours humaniste, la sérénité et la sagesse des vieilles troupes. La génération Lucas / Spielberg trônait dans les années 70 / 80 grâce à leur acuité humaniste, et leur faculté à s’adresser aux enfants comme aux parents. Retour vers le futur, l’une des productions les plus emblématiques d’Amblin, traitait d’abord et avant tout de la désagrégation de la cellule familiale avant de traiter du voyage dans le temps. Même chose pour E.T., Rencontre du 3e type et, bien sûr, Star Wars. Quand on se refuse à regarder ces choses en face, cela donne forcément la sensation désagréable d’une variation médiocre sur le même thème.

Lucas n’avait peut-être pas toutes ses idées en tête dès le départ de l’écriture de la trilogie classique, mais il savait qu’il voulait raconter une histoire merveilleuse à destination des enfants, dans un univers excitant qui avait nourri son propre imaginaire d’enfant (Flash Gordon, Buck Rogers, etc..). Le tout empreint d’une morale, d’un discours humaniste et universel. Cette simple idée de départ a permis le développement d’une intrigue familiale complexe par la suite. La nouvelle trilogie partait perdante dès le départ, car refusant de regarder dans les yeux l’entièreté de cette intrigue familiale, murie de longue date par Lucas.

KastorMayo
15/07/2020 à 08:01

Point de détail additionnel pour notre Nyl chouchou
S’il est vrai que GL avait en tête / jeté par écrit les bases de la trilogie originale alors le sens de la trilogie est connu du réalisateur dès le départ ! Lorsque dans l’épisode 4 Obi Wan insiste lourdement sur Anakin face à Luke on peut légitimement penser qu’il pose la première pierre des révélations à venir. Le seul truc c’est que GL ne sait pas si il sera en mesure de réaliser les épisodes suivants.
La remarque ne s’applique pas au 5 qui est entièrement dirigé vers la révélation finale que le 6 termine aussi maladroitement que le 9 comme si faire correctement redescendre la mayo était très difficile (c’est sur ! C’est très dur).
Nyl chouchou se place donc d’un point de vue du spectateur et non du point de vue du Deus ex machina qui connaît toutes les fins dès le départ ! Il me semble que c’était le cas de GL qui s’en est glorifié dès la fin de la première trilogie (« j’ai écris 2 trilogies en plus ») ; donc l’argument de Nyl ne tient pas. Too bad !

KastorInsiste
15/07/2020 à 07:48

La prélogique : ne pas me faire dire ce que je n’ai pas dit
Je ne dis pas que la prelogie est facile à écrire (cf. Plus bas) je dis juste et c’est factuel qu’il est plus facile de faire converger des lignes que de tracer une nouvelle forme sans point d’aboutissement.
Écrire une prelogie est difficile c’est sur mais c’est un champ des possibles restreint ce qui n’est pas forcément le cas de la postlogie selon l’option choisie.
Et de ce fait les scénaristes de la postlogie ok basiquement 2 choix :
Choix 1 : l’épisode 6 est conclusif et l’épisode 7 ouvre sur des problématiques totalement nouvelles : c’est « le grand saut dans le vide » ! Personne ou presque ne le fait car c’est très risqué commercialement et cela demande une vision et une indépendance artistique sur une héritage « sacré » : qui aurait le statut et la crédibilité pour le faire parmi les grands réalisateurs actuels ? Je n’ai pas la réponse.
Choix 2 : l’épisode 6 n’est pas conclusif et en même temps on reboot la saga. C’est ce qui a été fait.
Si on prend une analogie la prelogie c’est le monde des années 30 avec ses fastes sa richesse et son opulence (cf. La recherche visuelle sur cette trilogie sans équivalent au cinéma GL avait à la fois l’indépendance artistique et financière c’est rarissime) et sa décadence en germe. D’ailleurs, rarissime également le point de vue meta adopté un peu comme dans Fondation ou Hyperion on voit les institutions politiques marcher et on est pas qu’à seule hauteur de personnage. Trop fort.
Le trilogie originale c’est un peu comme la seconde guerre mondiale à hauteur de résistant avec une dimension épique et tragique : le monde est visuellement rétréci et beaucoup moins riche : l’empire a tout uniformisé .. c’est Paris sous l’occupation et plus les années folles.
Enfin la postlogie c’est Berlin après la guerre un monde en ruine (on en voit beaucoup des ruines dans cette postlogie) et un nouveau monde en train de naitre mais pas encore né !
On enterre le passé au figuré comme au propre et on referme la boucle mais les nouvelles formes ne sont pas encore visibles. De ce point de vue c’est logique et très réussi.
PS diriger une trilogie SW c’est être en charge d’un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards avec des centaines de personnes à coordonner et une surveillance tatillonne de l’actionnaire (Disney ici). On comprend facilement comme le souligne a juste titre Nyl que c’est facile sans pression et avec une liberté artistique totale ! De ce fait la nullité de nos scénaristes et réalisateurs est criante ! Tels des Olafs sirotant leur jus de fruit sur la plage la vie était cool !!!

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