Les nouveautés films et séries à voir sur Netflix ce week-end

La Rédaction | 31 juillet 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 31 juillet 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Netflix balance à tout va nombre de films et séries dans son catalogue chaque semaine, sans qu'on les remarque ou que la plateforme ne l'annonce officiellement. Chaque fin de semaine, Ecran Large reviendra donc sur quelques nouveautés ajoutées par Netflix dans son catalogue, films et séries confondus, originaux ou pas, dans une liste non exhaustive.

Alors, quels sont les films et les séries à ne pas manquer ce week-end sur la plateforme de streaming ?

 

Logo Netflix

  

UMBRELLA ACADEMY SAISON 2

Ça parle de quoi ? Après avoir largué ses frères et soeurs à Dallas à quelques années d'intervalle, Five tente de les retrouver pour enrayer une nouvelle menace apocalyptique.

Pourquoi il faut la regarder ? On n'aurait jamais cru dire ça un jour, mais parce que les super-héros nous manqueraient presque un peu après tant de mois sans film du genre sur grand écran. Du coup, retrouver la famille Hargreeves et la fratrie super-héroïque dans de nouvelles aventures sera sans doute le moyen de passer un week-end assez fun pour certains.

Au programme : une mise en scène stylisée, une bande-originale toujours aussi fougueuse, des voyages dans le temps, des twists, des super-pouvoirs et un homme à la tête de poisson rouge dans un bocal (à moins que). Bref, cette saison 2 ne révolutionne rien et n'est pas bien meilleure que la première saison, mais elle a le mérite de jouir de quelques belles séquences entre émotions, action et humour noir.

Notre critique de la saison 2

 

 

GRAVE

Ça parle de quoi ? Après un bizutage intense dans une école de vétérinaires, une jeune femme commence à prendre goût à la chair humaine.

Pourquoi il faut le regarder ? Cela fait maintenant trois ans que le film de Julia Ducournau est sorti en salles, et on continue de sentir le très léger vent de fraicheur que son succès a amené sur les terres du cinéma de genre français.

Sa réalisatrice refuse plus ou moins de ranger son essai cannibale dans la catégorie "horreur". Il faut dire que s'il a autant cartonné, et s'il a autant fonctionné en festival, c'est parce qu'il évite justement de tomber dans le piège de l'épouvante "à la française", souvent dédaignée par le grand public. Vous qui avez divorcé avec les productions sanglantes hexagonales, soyez rassurés : Grave va vous réconcilier avec elles.

Plus qu'un film d'horreur, c'est en effet surtout un teen movie, qui en reproduit les codes tout en exhibant de façon dérangeante la violence des rapports humains en construction, où les pressions extérieures régulent de nombreux paramètres physiques et psychologies. Comme dans les oeuvres les plus sombres de David Cronenberg, les métaphores charnelles qui parsèment le long-métrage sont poussées à leur paroxysme pour mettre en scène la viande (au sens propre) de ces personnages.

Ne vous arrêtez pas aux éléments de communication misant tout sur la violence du film : les excellents effets visuels qui s'y nichent visent moins à révulser qu'à pousser dans ses derniers retranchements une vision du monde adolescent sans répit et affamée.

Notre critique du film

 

Photo Garance MarillierUn film profond sur la foncedalle 

 

LE FABULEUX DESTIN D'AMÉLIE POULAIN

Ça parle de quoi ? Amélie, une jeune serveuse dans un bar de Montmartre, passe son temps à observer les gens et à laisser son imagination divaguer. Elle s'est fixé un but : faire le bien de ceux qui l'entourent.

Pourquoi il faut le regarder ? Avant d'être un phénomène incroyable, qui a attiré plus de 8 millions de spectateurs en France et fait le tour du monde jusqu'aux Oscars (5 nominations, dont meilleur film en langue étrangère et meilleur scénario original), Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain était un objet étrange, que rien ne destinait à un tel triomphe : le premier film solo de Jean-Pierre Jeunet en France, après ses joyaux avec Marc Caro.

Comme Delicatessen et La Cité des enfants perdus, et même Alien, la résurrection, c'est un conte. Mais l'imaginaire n'est plus morbide et sombre. Il n'y a plus de monstres, et c'est la lumière qui guide tout, à commencer par Amélie. Empreint d'une naïveté irrésistible, placé dans un Paris fantasmé où le réel n'a pas sa place, habité par des personnages excellents jusque dans les petits rôles (avec une armée d'acteurs fantastiques), Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain était une merveille en 2001, et l'est toujours 20 ans après.

Bien sûr, le phénomène a considérablement abîmé la fragile magie du film, qui a été découvert par certains chanceux avant son succès fou. Mais même après ça, Amélie Poulain reste un trésor.

 

photoBretodeau, pas Bredoteau

  

FIVE

Ça parle de quoi ? Lorsqu'il se retrouve sans le sou après avoir emménagé à Paris avec ses amis d'enfance, un homme se lance dans le trafic de drogue pour payer le loyer.

Pourquoi il faut le regarder ? Quand un groupe de petits bourgeois parisiens se retrouve sans le sou, la solution pour payer le loyer est toute trouvée : se lancer dans un trafic de drogue. Pierre Niney et François Civil portent cette comédie française très chouette, avec de bons dialogues qui frisent constamment le registre tragicomique sans jamais basculer dans le mélodrame. 

C'est une vraie bonne comédie francophone, très drôle, mais jamais beauf. La complicité entre les comédiens crève l'écran : ça donne clairement envie de s'installer en coloc avec ses potes à Paris... à moins que ça soit déjà fait... ou que vous n'avez ni assez d'argent ni l'envie de devenir dealer. Il s'agit également du tout premier film réalisé par Igor Gotesman (qui a également écrit le film et joué le rôle d'un des cinq potes) et ça on a tendance à l'oublier mise en scène et soignée. Dans un paysage comique français où beaucoup de comédies cheap (et pas forcément drôles) font souvent grincer des dents, Five est extrêmement plaisant à regarder.

Notre critique de Family Business

 

photo filmLe Club des 5 en 2020

 

BABY DRIVER

Ça parle de quoi ? Accro à la musique, Baby voudrait se libérer du joug du truand qui l'emploie comme chauffeur. Il lui reste encore une mission... mais tout risque de déraper.

Pourquoi il faut le regarder ? Après la trilogie Cornetto et le délirant Scott PilgrimEdgar Wright est revenu avec un exercice de style absolument unique, à savoir un film perpétuellement en rythme avec sa musique. Dès les premières minutes, le ton est donné. Le Baby du titre ne peut se déplacer sans que la mise en scène ne construise un clip génial autour de ses déambulations, et les poursuites promises se transforment en morceaux de Guitar Hero virevoltants.

Sorte d'extension de 2 heures de la vidéo de Michel Gondry sur le morceau Star Guitar des Chemical Brothers, c'est un trip mélomane et cinéphile aux limites de l'expérimental qui ne s'écroule en plus jamais sous ses ambitions. Car en dépit de tout ce qu'on peut en dire, le film reste incontestablement divertissant, drôle et parfois émotionnellement très efficace. Wright revient tout simplement au film de braquage à l'ancienne grâce à une mise en scène et surtout un montage d'une complexité folle. Du cinéma et rien de plus.

Notre critique est disponible ici.

 

Photo Ansel ElgortAnsel et Gretel

 

GAINSBOURG (VIE HÉROÏQUE)

Ça parle de quoi ? C'est l'histoire du célèbre artiste Serge Gainsbourg, qui a survécu à l'occupation nazie et a laissé une empreinte indélébile sur la scène musicale française.

Pourquoi il faut le regarder ? Parce que c'est très difficile de réaliser un biopic qui ne tombe pas dans la citation de fiche Wikipédia ou dans le misérabilisme pas inspiré, et que Joann Sfar relève le défi haut la main. D'autant plus qu'il s'attaque à une des figures qui se prêtent le moins à l'exercice : Gainsbourg, qu'on a toujours vu à travers l'opinion qu'on se fait de lui, bonne ou mauvaise.

Et Sfar en est bien conscient, puisqu'il teinte de son propre univers son histoire, sans jamais pour autant la parasiter. L'expérience se transforme dès lors en étude des différentes personnalités du chanteur et de l'image qu'elles renvoient, quitte à les figurer sous la forme de monstres. On tient de fait là un des biopics les plus graphiques jamais produits.

Le réalisateur est bien aidé par un casting qui n'a certes pas fait l'unanimité, mais qui a le mérite de confirmer ses choix audacieux. La révélation, c'est bien sûr Eric Elmosnino, qui ose se glisser dans les bottes du monstre sacré de la chanson française. On regrette forcément que le comédien n'ait pas eu une carrière plus intéressante par la suite, car il est évident que sa ressemblance avec Gainsbourg n'est pas la seule raison pour laquelle il s'est retrouvé au générique.

En bref, cette interprétation de ce qui est aujourd'hui un mythe ne plaira pas à tout le monde, mais les roubignoles d'une taille plus que généreuse qu'elle trimballe valent largement le coup d'oeil.

 

photo, Eric ElmosninoThe Greatest Showman 

  

ET AUSSI...

13 Hours, Au-delà des loisSleightGood Luck AlgeriaFlightLast Chance U Partie 5...

 

RETROUVEZ LE RECAP COMPLET DES NOUVEAUTÉS NETFLIX CHAQUE SEMAINE ICI.

 

Affiche

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commentaires
Simon Riaux
07/08/2020 à 09:58

@Minounet91

Ce que vous venez de décrire est un vieux mythe anglo-saxon,qui voudrait que le journalisme soit affaire de transmission neutre de données. C'est bien évidemment faux, pour la simple raison que s'il existait un journaliste capable de transmettre des faits avec une objectivité parfaite, le simple fait de sélectionner quels faits transmettre, est en soi une démarche partiale.

Bref, vous courez derrière un principe qui n'a pas de réalité, sauf pour les chat-bots.

Ensuite, vous avez bien raison de suivre les travaux de Rafik Djoumi, grand exemple de passionné, qui aura fait oeuvre de critique et de journalisme avec d'autres passionnés (Ah... Starfix...). Pour le coup, si vous le lisez et l'écoutez, je pense que vous l'entendrez tenir des propos un peu plus salés sur Ridley Scott que ne le sont les nôtres sur Cameron ;)

Eddie Felson
07/08/2020 à 09:53

@Kouak
MERCI infiniment pour cette info! :)))

Eddie Felson
07/08/2020 à 09:49

@Minounet91
Tu as raison, un journaliste d’actualité ou d’informations sociétales doit s’en borner aux faits et ne pas teindre sa restitution de ceux-ci de son ressenti perso (coucou JPPernaud!!!) mais pour ce qui concerne les critiques d’Art (journalistes me semble inapproprié lorsqu’il s’agit de critiquer une oeuvre... question de bon sens!!!) que cela soit d’un album musical, d’un livre, d’un tableau, d’une critique culinaire ou de celle d’un film il s’agit ici, avec plus ou moins de talents et d’a propos circanstanciés, laissant la place à l’objectivité comme à la subjectivité, au critique-journaliste de dire ce qu’il a aimé ou pas et de donner ou pas l’envie de découvrir l’oeuvre! Et je trouve qu’ici, la plume est aussi adroite qu’amusante et surtout, le plus souvent pertinente!
Drôle de commentaire tout de même! L’art est par essence subjectif et tout écrit s’y intéressant ne peut que l’être donc partant de là, clairement, tu n’as rien à faire sur ce site!

Kouak
02/08/2020 à 19:26

Ah au fait !
Pour les passionnés...
Y a le Dune de Jodorowsky en replay sur ARTE !
Je sais que certains d'entre vous cherchent à le voir ou revoir.
Je vais mettre ce post dans plusieurs articles de EL...
Je m'en excuse auprès de la redac' mais c'est un "événement" je pense...
@+
Bref...

euh...
01/08/2020 à 14:21

Grave est trop franchouillo-français pour être attachant, même si il a un peu le coté intriguant d'un "Harry, un ami qui vous veut du bien" mais en moins bien...

Gainsbourg, petit chef d'oeuvre, à voir!

Scream King
01/08/2020 à 09:24

Tout à fait Jackson... Visiblement, il y en a qui se sont fait poser un lapin hier soir et il (ou elle) est très énervé...
Et puis je n'ai jamais compris ceux qui viennent ici pour critiquer le site... SI TU N'AIMES PAS, NE VIENS PAS !

Omegaton
31/07/2020 à 21:18

je vais sans doute tester baby driver...le reste déjà vu depuis des lustres ou ça donne pas envie

Jackson
31/07/2020 à 21:07

Houla on a du rageux ici.

moky99
31/07/2020 à 19:55

"foncedalle " ? Et en français ?
Vous avez fait une école de journalisme ?