Episodes Saison The Mandalorian - Saison 1 épisode 4 : Mixed Martial Samouraï

Simon Riaux | 29 novembre 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58
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Il aura fallu trois épisodes à The Mandalorian pour disposer tous ses pions sur l’échiquier Star Wars et dévoiler son véritable point de départ ainsi qu’un premier tournant narratif. Comment la série Disney+ négocie-t-elle la suite de cette première phase critique ?

ATTENTION SPOILERS

 

photo, Gina Carano, Gina Carano, Pedro Pascal"SPOILERS j'ai dit"

 

Y A PLUS QU’À

Après plusieurs planètes désertiques, le show nous amène cette fois-ci dans un territoire luxuriant, à la végétation très présente, qui n’est pas sans rappeler – en moins grandiose – les forêts d’Endor. Notre héros (Pedro Pascal) y cherche un refuge pour sa personne désormais traquée dans toute la galaxie, ainsi que Baby Yoda.

Il tombe rapidement sur Cara Dune (Gina Carano), une connaissance guerrière, avec laquelle il partage une bonne souplette après une séance de décalage de rotules. Le duo fait rapidement connaissance de villageois, désireux de leur donner des sous en échange d’une protection de qualité. En effet, des pillards lourdement armés pratiquent un racket violent, qui rend leur quotidien invivable. Le Mandalorien voit là l’opportunité de se trouver une planque où vivre paisiblement et élever l’enfant qu’il a sauvé de son mystérieux client.

 

photo, Gina Carano"Attention, mon Mandalorien va tirer"

 

Ce 4e épisode, qui se veut un sympathique hommage aux Sept Samouraïs, s’avère une très jolie leçon d’équilibriste et parvient pour la première fois à manier le programme complexe de la série avec un véritable sens de l’harmonie. Peut-être dû à une écriture beaucoup plus ciselée qu’à l’accoutumée, à moins qu’il ne s’agisse du boulot derrière la caméra de Bryce Dallas Howard, la comédienne y dirige sa première œuvre de fiction d’envergure, après un documentaire et plusieurs court-métrages. Le résultat est une réussite, toute en économie d’effets, et en gestion des émotions.

 

MIXED MARTIAL FORCE

Les émotions, c’est sans doute là le point fort de cet épisode. Jusqu’à présent, The Mandalorian était en partie encombrée par son protagoniste. En effet, pour invraisemblablement classe que soit le renégat interprété par Pedro Pascal, la caméra savait rarement quoi faire de son corps, ou comment communiquer avec finesse ses sentiments. Ne pouvant dévoiler son visage, la mise en scène butait sévèrement sur son physique, lui-même engoncé dans une armure n’autorisant pas un langage corporel très élaboré.

 

photo, Gina Carano, Gina Carano, Pedro PascalLe petit Mandalorien dans la prairie

 

Ici pour la première fois, le découpage se demande comment appréhender cette silhouette, le montage ordonne les plans afin de laisser éclater un doute, le trouble, ou un regret. Du côté des dialogues enfin, Pedro Pascal peut s’attaquer à des répliques qui claquent, enchaîner plus de trois mots laconiques et donner de la chair au personnage. C’est d’autant plus plaisant que les deux seconds rôles interchangeables de la semaine sont très réussis. Julia Jones et Gina Carano sont parfaites dans deux compositions féminines opposées et idéalement complémentaires.

Une séquence d’infiltration en témoigne idéalement, alors que Cara Dune électrise une baston de son sens tout personnel de la caresse claquée sur muqueuses irritées. À cette occasion, le montage s’amuse, usant d’un bruitage comme d’un métronome qu'il transrforme en une rengaine discrètement électro. Ce 4e segment est peut-être celui qui joue le mieux du choix musical assez audacieux tenté par la série. Plus encore que d’habitude, les partitions symphoniques riches en gros cuivres qui tâchent côtoient les sonorités de synthèse, et confèrent à l’ensemble une personnalité unique dans la galaxie Star Wars.

 

photo, Pedro PascalVery Bad Trip Origins

 

Quant au désormais incontournable Baby Yoda, il a droit à quantité de séquences préférant les effets spéciaux physiques à sa doublure numérique, ce qui redouble sa mignonnerie et continue d’en faire un des atouts du show. Enfin, The Mandalorian gagne même une ampleur épique insoupçonnée dans son dernier tiers, à la faveur d’un e scène d’action à la chorégraphie un peu plus complexe que d’habitude, qui joue de son environnement en convoquant aussi bien le cinéma d’action classique que King Kong.

Signe que la production Disney+ est peut-être sur le point de décoller, l’intrigue générale ainsi que la mythologie mandalorienne trouvent moyen d’avancer, et de se dévoiler sous leurs meilleurs jours. Qu’on mette notre héros face à des désirs « masqués », ou que la menace sur sa personne et son protégé se concrétise, aucun ingrédient ne manque à l’appel. Et tout cela, en 38 minutes. Chapeau les gars.

 

photoAvez-vous déjà vu un Gremlins chauve accro au Xanax ?

 

 

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commentaires lecteurs votre commentaire !
prometheus
03/12/2019 à 08:07

J'ajouterai une couche : je pense qu'il faut prendre cette série pointe qu'elle est. A savoir une série label Disney, un produit d'appel fait pour lancer une nouvelle chaîne grand public, qui capitalise sur la plus grande franchise cinématographique de tous les temps.
Ici, point d'innovation, d'expérimentation, ni de surprise... Tout restera lisse et convenu, sans désir d'envergure ou d'ambition artistique si ce n est celle de livrer un produit propre, lisible, et passe partout.
Et ce sera pareil pour la série sur Obiwan.
De toute façon, concernant Star Wars, l'équation est impossible à résoudre : les fans sont excessivement allergiques à tout changement qui pourrait dénaturer l'ADN originel. Donc autant ne pas prendre de risque !

Nash
02/12/2019 à 14:47

@Simon Riaux
Mdr en fait vous comprenez pas ce que signifie les mots. L'intrigue n'avance pas c'est un fait, on en apprend un peu plus sur la personnalité du personnage, c'est un autre fait... Bref ce ne sont donc pas des avis, juste des constats.

Après visiblement on a pas l'impression qu'il se passe beaucoup de chose, vous pensez totalement le contraire... Ok 3/4 dialogues pour dire qu'il ne retire jamais son masque, qu'il suit la voie.... Waouuu ça évolue à mort. On ne doit pas avoir la même notion d'évolution ni la même définition pour le mot beaucoup... Problème de vocabulaire visiblement.

Enfin concernant le look global, ça fait comme dit plus bas cheap et style des années 90 notamment le peuple agriculteur qu'on dirait sorti d'un épisode de Stargate SG1, le comparatif avec Hercule ci-dessous, si il est un peu exagéré, correspond exactement à l'impression que j'ai eu sur le moment.... Excepté la scène de combat contre l'AT ST (réussi en partie) tout le reste était clairement en dessous des standards pour une série de cette envergure. Enfin la réal exagère sur les plans serrés lors des combats... Technique du pauvre quand on a pas les moyens de proposer plus visuellement. Sans doute que le budget a été alloué à d'autres épisodes mais celui là était clairement en-dessous des précédents

PrGoodspeed
02/12/2019 à 10:12

J'avais, pour ma part, très apprécié les 3 premiers épisodes.
Ambiance posée, personnage peu bavard, ça ne me dérange pas, au contraire.
Mais ce 4em, m'a vraiment laissé un goût amer.
Personnellement je trouve que ça frôle dangereusement la série cheap du samedi aprem sur une chaîne tv subventionnée.
Tout d'un coup, le Mandalorien devient une pipelette romantique et tombe (en 1 semaine de coloc) quasi amoureux de Pocahontas. Celle ci arriverait presque à lui enlever son casque... Au secours.
En plein milieu de l'épisode, me suis dis que j'avais l'impression d'être devant un épisode d'Hercule (la série des années 90 sur passait sur TF1 là).
Mais si! Le héros invincible en armure qui vient sauver un village de pecnots, dont la fille du chef (grosso modo hein) tombe amoureuse. Mais bien sûr, il ne peut l'aimer, car son devoir l'appelle. Sniff. C'est d'un convenu et d'un gnagnan, trop souvent vu.
Le charisme du héros était clairement au placard pour cet épisode

D'ailleurs je n'ai pas trop compris cette haine envers les pillards, qui, visiblement, ne tuent personne, ne violent personne. En fait, il semble qu'ils... volent quelques sacs de crevettes, cassent quelques paniers en osier et s'en vont. En gros, ils intimident et volent des trucs quoi. Un peu comme le bad boy du CM2 quoi. Hum... vaut mieux les exterminer jusqu'au dernier c'est sûr. Des fois qu'ils finissent par se laisser aller à leurs envies bestiales (ben ouais, faut voir leur sale gueule quoi) et qu'ils giflent Pocahontas. Sérieusement, on peut pas dire que la menace soit franchement exposée et l'enjeu est au niveau 0.

Bref, plus jamais ça dans les prochains épisodes, svp.

Simon Riaux
02/12/2019 à 10:00

@Nash

Bonjour Nash,

Désolé de vous décevoir, mais orthographié en capitales ou non, les éléments que vous avancez relèvent de votre appréciation et aucunement d'un fait.

Je m'explique. Vous stipulez que l'intrigue n'avance pas. Pour ma part, étant donné la complexité nouvelle dont fait preuve le Mandalorien, qui se voit pour la première fois en mesure d'expliquer sa vision de l'avenir, ses plans, qui fait le choix conscient de s'allier à des personnages et exprime pour la première fois des désirs contradictoires (par rapport à son masque, à son protégé ou à son hôtesse), je ne dirais pas qu'il ne se passe rien, mais plutôt qu'il se passe beaucoup de choses.

Vous m'accusez de ne pas avoir vu l'épisode (LOL), bah vous voyez, en vous lisant le comparer à des vieilles séries des années 90, je me demande si vous les avez vues ces dernières. Parce qu'en termes de découpage, d'intensité, de références et de qualité technique, l'assaut final, pour ne citer que lui, est d'une solidité technique assez imparable.
Tout comme la première confrontation avec Carano, très au-dessus de ce que la série a montré jusqu'à présent, dont la mise en scène était incroyablement molle.

Ni vous, ni moi n'exprimons des faits. Nous interprétons ce que nous voyons et nous en proposons une lecture.

prometheus
02/12/2019 à 09:02

* dessin final = season finale *

prometheus
02/12/2019 à 09:01

4 épisodes déjà. Et pour l'instant, on assiste surtout à une série très très grand public, avec des épisodes extrêmement courts, aux intrigues particulièrement simplistes. Pas d'ambition dans l'histoire, ni dans la réalisation, ni dans les personnages.
A part les SFX, c'est très anecdotique, très cheap.
A n'en pas douter, le dessin final se concluera pas un gros cliffhanger des familles pour donner envie de voir la 2 (Un cameo d'Obiwan peut être ?). Mais sorti de ça, je doute qu'il y ait autre chose à retenir de la série.

Nebola
02/12/2019 à 06:35

@M1pats
"et il faut vraiment etre peter du cerveau pour le croire"
Je garde les fautes d'orthographe car cela montre le niveau de maturité de ton propos et de ta personne.
C'est vrai que Totoro, Ponyo ou Cagliostro ne sont pas familiaux du tout...
Je te laisse patauger dans ta médiocrité car il faut "etre peter du cerveau" pour continuer à parler avec toi...

Fisher
02/12/2019 à 00:05

@Nash

Je répète : tu donnes ici ton AVIS, pas un FAIT. C'est pas parce que pour toi c'est évident et super logique et que tu piges pas qu'on puisse penser le contraire, que ça en fait autre chose que ton opinion.
Si croiser un avis différent du tien, même très très différent du tien, signifie pour toi que l'autre n'a rien compris ou n'a pas vu l'épisode... c'est ça qui est hallucinant et incompréhensible.

Nash
01/12/2019 à 23:53

@Fisher
C'est pas un avis, c'est un fait, cet épisode ne fait nullement décoller l'intrigue et ne la fait pas avancer non plus. L'histoire n'évolue pas d'un pouce dans cet épisode. Donc oui je redis ce que j'ai dit, soit l'auteur de l'article n'a pas vu l'épisode, soit il raconte délibérément n'importe quoi... Dans les deux cas c'est incompréhensible. En fait cet article me donne vraiment l'impression que la personne qui écrit n'a rien vu de l'épisode... Ce qui est hallucinant.

Micju
01/12/2019 à 16:25

Un seul élément qui puisse devenir un jouet dans l’Empire contre attaque? Et bien mon petit Ben.Juste le personnage pour lequel les collectionneurs sont près à dépenser des milliers de dollars pour une figurine en bon état. Boba fett. Ironique tout de même. L’ampleur et l’engouement pour les jouet à débuter dès le premier épisode et Lucas en a toujours été conscient .

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