Game of Thrones, Black Mirror... les pires déceptions parmi les séries de 2019 jusqu'à aujourd'hui

La Rédaction | 17 août 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 17 août 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58

La rédaction partage sa liste des pires déceptions parmi les séries de 2019 sur les sept premiers mois de l'année

Non, 2019 n'est pas encore terminée, loin de là. Oui, Ecran Large a déjà l'envie (et le temps) de dresser un top et un flop des séries de l'année, et profiter de l'été pour un bilan à mi-parcours.

Christophe, Prescilia, Simon, Geoffrey, Deborah et Alexandre ont donc survécu à une discussion collective intense, pour arriver à un classement démocratique de leurs cinq pires déceptions parmi les séries-saisons de l'année, sorties entre janvier et juillet.

Faut-il encore le rappeler, il s'agit là des classements très subjectifs de nos rédacteurs. Ils sont parfois assez éloignés du classement des meilleures séries 2019 selon le public ou de celui de l'ensemble de la presse. N'hésitez pas à nous partager les vôtres !

PhotoReady... Fight critique !

 

GAME OF THRONES SAISON 8

Elle était attendue cette conclusion, et ne pouvait que décevoir d'une manière ou d'une autre vu le phénomène de la série de D. B. Weiss et David Benioff. Pour beaucoup, ça aura été de manière flamboyante et incroyable tant cette dernière ligne droite a été expédiée et traitée en quatrième vitesse.

Le Night King était une menace depuis des saisons : il aura été vaincu en un épisode (certes spectaculaire, mais bon). Le basculement de Daenerys était programmé et central : il aura été traité en l'espace de quelques scènes. Cersei était une antagoniste magnifique, présentée comme l'un des derniers obstacles : elle sera tuée sans même affronter ses ennemis et avoir droit à une vraie trajectoire et présence pour cette ultime saison. Jon Snow finit par tuer celle qu'il aime pour la sauver d'elle-même, et protéger les siens : ce sera une scène, avec un crescendo plus que limité.

Et c'est sans parler des nombreuses incohérences, absurdités et jokers donnés aux héros pour les sauver.

 

photoLe rire des enfers

 

Cette saison 8 aura eu de beaux moments, notamment en termes de mise en scène et de spectacle. Mais elle a laissé un arrière-gout d'inachevé, comme si les scénaristes, après avoir ralenti et étiré les intrigues durant des années, avaient mis un coup d'accélérateur au pire moment pour les pires raisons.

Encore une fois, il était quasi impossible de satisfaire tout le monde à ce degré de succès, et l'avenir nous dira si le regard deviendra plus clément sur la conclusion de la série. Mais en 2019, c'est une déception, qui sort du cadre des attentes de fans, tant cette dernière ligne droite manquait de force, de férocité, d'ampleur et de finesse.

Les 5 choses les plus décevantes de cette saison 8, c'est dans ce dossier.

 

photo, Kit Harington, Emilia ClarkeLa scène de la petite gêne

 

BLACK MIRROR SAISON 5

Après une saison 4 en demi-teinte, revenir à un format de 3 épisodes semblait plus sûr puisque logiquement, moins on en fait, moins on a de chance de décevoir. Et pourtant...

Le premier épisode, Striking vipers, est une bonne surprise avec une vision loin des dystopies habituelles. L’épisode, contrairement aux autres, ne sert pas de mise en garde, même si son procédé reste identique avec des problèmes sociétaux et intimistes observés sous le prisme de la technologie. Il présente une situation et laisse les spectateurs en penser ce qu’ils veulent. Différent, mais pas désagréable pour autant. C'est après que tout se désagrège rapidement.

 

photo, Pom KlementieffSeule idée vraiment intéressante de cette saison, le jeu de combat en réalité virtuelle augmentée

 

Le deuxième épisode, Smithereens ne tient pas ses promesses. La première partie est très prenante, Andrew Scott nous plonge brillamment dans sa névrose et on a juste hâte de connaître le dénouement. Cette introduction est tellement cool que la chute n'en est que plus violente.

Alors que l'épisode dénonce la banalisation du drame à travers les réseaux sociaux ou encore le traitement des données personnelles, on se retrouve d'un coup propulsé dans un spot de prévention pour la sécurité routière où les enjeux paraissent incroyablement risibles à côté de ceux présentés jusqu'ici. Peut mieux faire.

Mais ce n'est rien à côté du troisième épisode, le plus gênant et probablement le pire de toute la série. Rien ne fonctionne dans Rachel, Jack and Ashley too, de l'histoire à l'écriture des personnages en passant par la photographie et le montage. On rencontre une jeune fille peu sûre d'elle, fan d'une pop star dont la vie semble parfaite, mais sous toutes ces paillettes se cache une grande souffrance, celle d'être façonnée pour devenir un produit commer...bla bla bla. Le récit s'emmêle les pinceaux et part dans tous les sens pour devenir une comédie à peine regardable aux enjeux plus banals que ceux d'un teen movie.

Notre critique de tous les épisodes de la saison 5, c'est par ici.

 

photo, Angourie RiceSourire de façade pour s'éviter les foudres des fans de Black Mirror

 

THE TWILIGHT ZONE

On connaissait particulièrement Jordan Peele pour son sens comique grâce à Key & Peele, mais en 2017, l'acteur-réalisateur-scénariste a bousculé son monde avec sa petite perle horrifique sur fond de pamphlet social : Get Out. Avec Us, il a plus ou moins réitéré l'exploit selon les avis et l'arrivée de sa déclinaison moderne de La Quatrième dimension de Rod Serling était donc très attendue.

Jonglant entre réadaptation de certains récits de la série originelle (comme avec l'épisode Nightmare at 30.000 Feet) et des scénarios originaux, ce The Twilight Zone était extrêmement prometteur, d'autant plus avec son casting faramineux : Adam ScottSteven YeunJacob Tremblay, Chris O'Dowd, Zazie Beetz, John ChoKumail Nanjiani, Seth Rogen...

Pourtant, force est de constater que Jordan Peele ne réussit pas son coup avec cette série (pas plus qu'avec Weird City d'ailleurs). Sa narration est moins percutante que celle du charismatique Rod Serling, les récits sont rarement inspirés et tournent rapidement à vide quand les mises en scène sont souvent fades. Au fil des épisodes, on a franchement l'impression que la série s'éloigne de l'idée même de Quatrième Dimension (proposant des scénarios plus proches de l'univers de Black Mirror que celui de l'anthologie fantastique) sans pour autant trouver sa propre voix.

Pire, l'oeuvre globale est étouffée par son moralisme ambiant. Un élément indubitablement causé par le choix de Jordan Peele de pointé du doigt l'ère Trumpienne frontalement plutôt que de rechercher des métaphores élaborées tout en gardant une vraie pertinence dans son propos comme pouvait le faire la série de 1959 en son temps. Immense déception.

Notre critique de la saison en entier, c'est par ici.

 

photoTwilight Zone, une vraie grosse déception

 

STRANGER THINGS SAISON 3 

Cette troisième saison fourmillait de bonnes idées qui sont retombées comme un soufflé avec une déception inévitable à la clé. Se focaliser sur le gros monstre teasé dès la première saison donnait l’impression que la série savait où elle allait. Posséder des habitants d’Hawkins pour créer une armée de bouillasse humaine était super chouette avant d’être balayé d’un revers main, comme la grosse bêbête d’ailleurs et le reste des intrigues présentées.

La thématique de l’entrée dans l’adolescence de Mike (Finn Wolfhard), Onze (Millie Bobby Brown) et sa bande était intéressante, surtout en parallèle à l’immaturité d’Hooper (David Harbour) et Joyce (Winona Ryder). Sauf qu’à un moment, on a compris, pas besoin de nous le balancer à la tronche toutes les 5 minutes pour qu'on n'oublie pas. Un peu plus de subtilité aurait mieux servi cette idée de base qui s'est surtout transformée en ressort comique lourdingue.

Placer l’action principalement dans un centre commercial surtout pour y installer le QG de bolchéviques maléfiques était aussi intéressant. Cela a permis de contraster la photographie, de la grisaille du sous-sol russe aux couleurs flash des boutiques du centre avec derrière une réflexion sur le consumérisme. En revanche, le groupe de méchants Russes s’impose difficilement comme les antagonistes de la saison. Ils servent surtout à justifier le retour de la grosse bestiole et à faire une belle frayeur à Dustin (Gaten Matarazzo) et Steve (Joe Keery), qui forment un bon duo comique. De toute façon, l'intrigue autour des Russes a été expédiée, comme tout le reste.

Notre critique de la saison 3 est par ici.

 

photo, Millie Bobby Brown, Sadie Sink, Noah SchnappUn plan qu'on a déjà vu des dizaines de fois avant la saison 3

 

VERNON SUBUTEX

Sacré ratage que ce Vernon Subutex, qui bénéficiait pourtant d'un casting solide, d'une production luxueuse et de popularité du texte de Virginie Despentes. Mais la chronique ludique et acide du quotidien d'un homme revenant sur son passé remuant à la faveur d'une série de déroutes professionnelles et financières. Mais il semble, à en croire les déclarations de la romancière, que dès le départ le ver était dans le fruit. Le taillage en règle auquel elle s'est livrée laisse deviner que son oeuvre a été, à minima, très mal comprise.

En résulte un show qui ne sait pas quoi raconter et encore moins quel ton adopter. Tantôt trop légère, tantôt atone, cette première saison est aussi plate qu'inoffensive. De pathétique écho des filles soirées parisiennes, Vernon est devenu un quarantenaire sexy et rigolo, bien trop distancié et positif pour capter l'essence du roman. Tout ce petit monde se tourne autour sans jamais nous donner à voir ou à sentir l'énergie supposée du récit. Seule Céline Sallette tire son épingle du jeu, grâce à un personnage haut en couleur, qu'elle interprète avec une fougue et un charisme qui tranche avec la médiocrité de l'ensemble.

 

photo, Romain DurisRomain Duris

 

Ils ont failli y être : Saint Seiya : Les Chevaliers du ZodiaqueAnother LifeCharlie, monte le sonThe Punisher saison 2...

 

photo, Katee SackhoffAnother Life, ce navet intersidéral

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commentaires
Omegaton
19/08/2019 à 18:32

stranger things s3 une deception? lol ce qu'il ne faut pas lire comme conneries...

Rorschach
19/08/2019 à 14:26

Non mais enfin Ecran Large, sérieusement... Je sais bien bien que ce sont des séries qui ont extrêmement divisé mais quand même, Game Of Thrones et Stranger Things n'ont absolument pas leur place au milieu de ces ratages monumentaux!

Sunderkayl
19/08/2019 à 08:49

Ce qui est surtout mauvais, c'est votre article, franchement tenez vous en a garder les bureau, virtuels pendant l'été, laissez vos claviers tranquille. C'est écrit avec les pieds, mal argumenté, horrible. On se croirait revenu a la grande epoque de dvdrama, la recherche du buzz a tout prix.

QUELQU'UN
18/08/2019 à 21:10

Pas dutout daccord pour strangers things moi j'ai rien à dire à ce sujet tout était mis comme il le fallait

pakap
18/08/2019 à 09:16

Franchement vous êtes un peu dur avec GOT s8

Luna
17/08/2019 à 21:45

D'accord pour la saison 2 de mind hunter, grosse déception...

Jérémie
17/08/2019 à 20:29

"Christophe, Prescilia, Simon, Geoffrey, Deborah et Alexandre ont donc survécu à une discussion collective intense" Est-ce qu'on aura le making-of s'il vous plait ? ahaha

Baneath88
17/08/2019 à 20:14

Bof, pas déçu par Game of Thrones. Peut-être parce que je suis resté terre-à-terre. Un final parfois maladroit, parfois décapant. Mais un final globalement tenu.
Les saisons présentes étaient loin d'être exemptes de défauts. Celle-ci aurait réclamé plus de rigueur, cela dit loin d'être déshonorante.
Twlight Zone, plutôt d'accord (malgré deux-trois épisodes plutôt sympatoches)
Stranger Things 3, clairement la moins bonne portion. Intrigue cousue de fils blancs, facilités déconcertantes, personnages sabordés (coucou Hopper), et relents périmées de l'idéologie Reaganienne stupide. Restent de bons acteurs, de très bons sfx et quelques épisodes bien tenus.

cobrakaï
17/08/2019 à 19:42

Après j'ai pris du plaisir sur GOT S8 comme sur Cobra Kai S02, d’où mon nom.
The Boys est un échec par contre total pour moi.

Euh
17/08/2019 à 19:30

La saison 2 de Big little lies mérite le podium au moins

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