Après The Boys et avant Watchmen : 5 anti-héros à la fois (très) violents, trash et cool

Prescilia Correnti | 15 août 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Prescilia Correnti | 15 août 2019 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Alors que The Boys dépasse les compteurs et culmine un nombre incalculable de points positifs auprès des téléspectateurs, et que Watchmen ne tardera pas à arriver, l’heure est venue de faire le point sur des anti-héros tout aussi trash.

Deadpool, Punisher, Hellboy…, lorsqu’on parle d’anti-héros assez charismatiques qui n’hésitent pas à écraser des mâchoires au sol pour répandre la justice, on peut automatiquement penser à ces figures du genre. On pourrait continuer cette liste en parlant de Lobo ou encore de Constantine ou mieux de Rorschar que l’on connaît comme étant le membre le plus carnassier des Watchmen. Mais ce n’est pas le but de cet article.

Ici, nous allons plutôt vous montrer qu’il existe d’autres anti-héros encore plus violents que ceux nommés plus haut. Bien évidemment, nous précisions qu’il s’agit d’une liste suggestive et non exhaustive !

 

photo, Chace CrawfordVas-y fait nous voir ton petit top

 

NEMESIS

Écrit par celui qu’on aime d’amour dans le monde des comics, Mark Millar, et dessiné par Steve McNiven, Nemesis est un one-shot qui a été publié en mai 2010. L’auteur de Kick-Ass, Civil War ou encore de Jupiter's Legacy revient sur le devant de la scène avec une histoire pleine de violence, de sang, de destruction et de meurtres, le tout dans un rythme effréné et époustouflant.

L’histoire, qui ressemblerait somme toute à un Batman inversé, parle d’un homme milliardaire qui ne sait plus quoi faire de son argent. S’ennuyant très fortement dans sa vie richissime, il décide d’utiliser son fric pour se payer les meilleures armes sur terre et semer le chaos et la zizanie partout dans le monde en se faisant appeler Nemesis.

 

photo comics NemesisNemesis c'est des gros flingues et des gros bains de sang

 

Alors que Batman est vêtu de noir, Nemesis arbore à quelque chose près le même style de costume sauf que le sien est d’un blanc immaculé. Ironique lorsqu'il est recouvert intégralement du sang de ses victimes. Après avoir terrifié la population de Tokyo, Nemesis va poursuivre sa folle route en direction des États-Unis où il prendra pour cible un policier expérimenté du nom de Chris Morrow. Un peu de la même façon que le Joker s’amusera à jouer avec les nerfs du Commissaire Gordon dans Killing Joke, Nemesis fera joujou avec le policier tout le long du récit.

Si vous lisez ce comics, vous retrouverez forcément une légère inspiration venue de John Doe dans Seven ou de Jigsaw dans Saw dans la relation perverse entre l’anti-héros et le policier. Cruel, remarquablement imaginatif, Nemesis est un comics complètement déluré avec un anti-héros tel que vous n’en avez jamais vu. Mark Millar nous livre ici un récit apocalyptique dans les méandres de la psyché humaine où le lecteur comme le protagoniste ont à peine le temps de respirer sous les explosions et les effusions de sang de cette fiction.

 

photo comics NemesisEt bien le bonjour

 

X

Paru dans les années 90 par Dark Horse Comics et conçu par Mike Richardson au scénario et Chris Warner au dessin, X est l’un des anti-héros les plus barbares de cette liste ainsi qu'un conte inébranlable de moralité et de violence.

X relate l'histoire d'un homme inconnu qui décide de donner une chance aux criminels notoires afin qu’ils puissent se racheter. Ce qu’il fait pour marquer sa proie, c’est qu’il barre son front d’un trait oblique. Si le « X » marqué sur le front devient complet, alors c’est la mort assurée.

Bien que X soit connu pour ses tendances extrêmement violentes, il est quand même considéré comme un héros compte tenu de sa croisade contre toute forme de corruption. X n’a pas de limite puisqu’il peut autant s’en prendre à des tueurs à gages et des membres de gangs qu’à des commissaires corrompus.

 

photo comics XJe n’aurais pas dit mieux

 

Plus récemment en 2013, l’anti-héros a connu une nouvelle adaptation, lorsque l’éditeur Dark Horse a lancé l’un de ses nouveaux univers : Dark Horses’s Comics’ Greatest World. Ramenant ainsi bon nombre de vieux super-héros qui avaient été publiés dans les années 90, en les réintégrant dans un contexte plus moderne. C’est donc ce qu’il s’est passé avec l’excellente série Ghost, et celle qui nous intéresse, X, sous la plume de Duane Swierczynski et le crayon d’Eric Nguyen.

X#1 remet en vedette un justicier sans nom qui impose sa loi aux chefs du crime de la ville d’Arcadia. Ici, pas de joli coup de pied acrobatique façon veuve noire, ou de mignonnet coup de bouclier comme Captain America. X c’est des coups de poing brutaux, des mâchoires fracassées, des os cassés en deux et des colonnes vertébrales disloquées. Le comics ne glorifie pas la violence, il la montre juste sous un jour sombre et réaliste. Et le pire ? Il s'en réjouit et nous aussi.

 

photo comics XEt bam la main du policier

 

THE DARKNESS

Créé par des vétérans des comics, The Darkness est né en 1996 dans Witchblade #10 sous les plumes de Marc Silvestri, Garth Ennis et Dave Wohl et a été l’un des anti-héros phares de l’éditeur Top Cow. L’histoire relate la tragique histoire de Jackie Estacado, ancien tueur à gages d’un gang de la Mafia qui hérite du pouvoir des ténèbres à l’orée de ses 21 ans. Au tout début de son histoire, le type aux pouvoirs obscurs utilise son nouveau potentiel pour imposer sa volonté aux autres membres du gang et ainsi accroître son autorité au sein de l’organisation criminelle.

Rien de très honnête donc. Ce n'est que plus tard que Jackie décide d'utiliser ses pouvoirs pour combattre des forces plus sinistres ainsi que le plus ancien ennemi des Ténèbres, Angelus, le pouvoir éternel de la lumière.

 

photo comics The DarknessOn croirait voir le jeu vidéo

 

Alors non seulement The Darkness est une bande dessinée incroyable, doublée d’un scénario mature et d’un super crayonné, mais il reste encore aujourd’hui l'un des personnages les plus populaires des comics. Le plaçant très loin devant les anti-héros classiques de DC et Marvel. La bonne nouvelle, si jamais vous êtes intéressés par ce bad-guy, c’est qu’il va bientôt connaître une réédition.

Top Cow a annoncé en septembre 2018, que The Darkness reverra le jour en 2019, sans donner plus de précisions sur le mois de sortie. Sinon, pour les fins aficionados il y avait aussi la série de jeux vidéo éponyme et qui était sortie en 2007 et 2012.

 

photo comics The DarknessAngelus, l'antonyme de l'anti-héros

  

SPAWN

Comment parler des anti-héros sans mentionner Spawn Et bien, on ne peut pas, c’est pourquoi on vous en parle un petit peu. En 1992 apparaît, sous l’éditeur Image Comics, un étrange et mystérieux personnage parcourant les rooftops de Manhattan. Cet individu masqué à l’apparence de démon c’est Spawn, né de l’imagination déluré de Todd McFarlane.

Dès ses débuts, Spawn bat des records de vente lors de la parution de son premier numéro avec 1,7 million d’exemplaires vendus, il se vend encore mieux que les comics de DC et Marvel sur le marché durant cette même période. Ce qui était peut-être dû, en partie, à la popularité de McFarlane sur Spider-Man. À l’aube des années 2000, le succès de Spawn est tel qu’il reste encore dans le Top 10 des titres les plus appréciés auprès du public.

 

photo comics SpawnEn même temps, il est très stylé

 

Pour l'histoire, Albert Francis Simmons est né à Detroit, Michigan. Il est le deuxième aîné de trois enfants (Marc, Albert et Richard) nés de Bernard Simmon, un vendeur itinérant, et d'Esther Simmon, une adoratrice du diable. Déjà, ça pose le cadre.

Le jeune Simmons est un lieutenant-colonel très intelligent à la musculature de rêve qui officie dans le corps des Marines des États-Unis avant de devenir membre de la CIA. Une fois à la CIA, Simmons se joint à l'U.S. Security Group, un organisme-cadre regroupant la CIA, la NSA et la NSC, sous le commandement du directeur Jason Wynn, et devient un assassin plus que compétent. Malheureusement, il décède au cours d’une mission au Botswana. À cause de sa vie "d’assassin", Simmons est envoyé aux Enfers. Pas le lieu le plus sympa du quartier.

En concluant un marché avec le démon, appelé Malebolgia, Simmons accepte de devenir ce qu’on appelle un Hellspawn, un démon au corps répugnant (mais classe). Après sa mort, puis sa deuxième, il est donc envoyé sur Terre pour servir son démon et pour délivrer les âmes maléfiques avant de devenir, à sa façon, un « protecteur » de New York.

 

photo comics Spawn

 

DARKMAN, (la petite exception de la liste)

Darkman c’est un cas particulier puisqu’il s’agit en premier d’un film avant de devenir une très courte série de comics. Avant de se tourner vers l’adaptation de Spider-Man sur grand-écran, Sam Raimi avait réalisé en 1990 sa propre version du super-héros.

Une sombre histoire tordue sur un scientifique nommé Dr. Peyton Westlake et campé par Liam Neeson, qui à la suite d’une agression par un gangster est laissé pour mort complètement défiguré. Vraiment, il n’était pas très beau à voir. Westlake se remet petit à petit et commence à créer des visages prothétiques plus que réalistes à l’effigie de ses ennemis, lui permettant ainsi de se faire passer pour eux et de semer le trouble dans leurs rangs.

 

photo comics DarkmanUn air du fantôme de l'Opéra

 

Bien que le film Darkman soit arrivé avant la vague de films ultra-populaires de super-héros avec la saga des X-Men (et Blade), Liam Neeson est tout de même parvenu, contrairement à ses confrères, à engendrer une série de comics, en plus de prouver que Sam Raimi était le bon réalisateur pour tourner Spider-Man.

Darkman, le comics, est donc sorti dans la foulée du film en 1990 sous la tutelle de Marvel Comics pour une durée de trois petits numéros en couleurs et qui étaient l’adaptation du film en bande dessinée. En 1993, Darkman revient sur les établis de libraires dans une très courte série de six fascicules, publiés encore une fois sous Marvel Comics.

En 2006, Darkman signe sa dernière parution sur le papier au travers du crossover de Dynamite Entertainment : Evil Dead / Army of Darkness,Darkman rencontre Ash Williams en personne. Comme quoi tout arrive dans les comics.

 

photo comics DarkmanC'est vrai que du coup, il n'est pas très beau

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commentaires
Flash
16/08/2019 à 16:03

Marshall law, je valide.
Sinon, j'aimerai bien une adaptation de Moon Knight, mais avec marvel ça risque d'être édulcoré.

Akitrash
15/08/2019 à 23:14

Fantomex, un mec qui en a: https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&tbm=isch&sa=1&ei=zsVVXZ3jC-eP1fAP2s-EyAo&q=fantomex+apocalypse&oq=fantomex+apocalypse&gs_l=img.3..0i8i30.1234441.1239162..1239893...0.0..0.240.1025.9j1j1......0....1..gws-wiz-img.......0j0i30j0i19j0i8i30i19.l_PGi3QRuSI&ved=0ahUKEwidgpbM4IXkAhXnRxUIHdonAakQ4dUDCAY&uact=5#imgrc=RcaILgARuFh0oM:

rorov94
15/08/2019 à 22:57

Habillé de cuir like FRANKIE GOES TO HOLLYWOOD,traquant les super-héros,ayant une vie de m...avec problématiques sexuelles à la clé...voici le bien nommé:
MARSHALL LAW!

Akitrash
15/08/2019 à 22:53

Sinon en premier lieu, il y a Constantine, je parle du perso de la série Hellblazer of course, Et puis Fantomex, John Japers de Faust, Tous les persos des invisibles, midnighter, etc... Y en a tellement

Ghob_
15/08/2019 à 22:22

Spawn et The Darkness ont bercé une bonne partie de mon adolescence : gloire leur soit rendue ! Et Merci pour ce petit dossier bien sympatoche, au passage (j'avais entendu parler de Nemesis et Darkman, mais ne connaissait pas du tout X en revanche ; il faut dire que Dark Horse n'a jamais vraiment eu le vent en poupe dans nos contrées, hormis Hellboy et quelques rares élus).

A l'époque, Image Comics avait même sorti une mini-série sur Violator, l'un des personnages/démons récurrents de l'univers Spawn : celui-ci était pas mal cradingue et violent aussi, même si là on était pas du tout dans l'anti-héros, mais juste dans le crado fun. Mais Adam a raison, les années 90 ont été décennie charnière dans la culture comics, où les auteurs comme les dessinateurs ont découverts qu'ils pouvaient se lâcher à fond et qu'il y avait une réelle demande pour ça !

Aaaah, nostalgie :)

Adam
15/08/2019 à 20:53

Et zut mon doigt a ripper. Je voulais dire qu avec ce dossier on comprend pourquoi les années 90 étaient qualifiés de dark age.

Adam
15/08/2019 à 20:51

Eh ben... on dirait que le dark age des comics

Pouet
15/08/2019 à 18:32

Excellent dossier auquel je rajouterais la trilogie Luther Strode.