Les 10 plus gros échecs du box-office français de 2023

Mathieu Victor-Pujebet | 28 décembre 2023
Mathieu Victor-Pujebet | 28 décembre 2023

La Vie pour de vrai, Les Vengeances de Maître Poutifard, Les Rascals... : retour sur 10 gros bides du cinéma français au box-office  de 2023.

Après une chaotique année 2022 pour les salles obscures hexagonales, le cinéma français va mieux. Certes, les raz-de-marée Avatar 2Super Mario Bros., le Film, et le phénomène Barbenheimer n'y sont pas pour rien, mais fort est de constater que les entrées de 2023 concurrencent celles de l'avant pandémie de Covid-19 (10,1% de tickets vendus en plus en juillet 2023, qu'en 2017-2019, selon le CNC).

Néanmoins, comme chaque année, bon nombre de productions hexagonales se sont tout de même vautrées au box-office. Ecran Large vous propose un petit retour chiffré sur quelques-uns des pires bides francophones de l'année. Quelques précisions avant de commencer : cette liste de films n'est pas exhaustive et un paquet de semi-échecs/presque catastrophes ont été mis de côté pour se concentrer sur les grosses évidences.

Notons, par exemple, le potentiel flop d'Astérix et Obélix : l'Empire du Milieu, ainsi que le vrai succès (ou bide caché ?) des Trois Mousquetaires : D'Artagnan, qui sont tous les deux des cas tellement à part (budgets ahurissants, ambitions internationales) qu'ils méritent d'être traités séparément. De plus, pour ce qui est des budgets de films plus anciens cités dans ce dossier, les chiffres n'ont pas été ajustés à l'inflation. Enfin, cette liste laisse aussi de côté les films dont l'exploitation a commencé début décembre, et n'est donc pas encore terminée au moment où ses lignes sont rédigées. 

 

Astérix et Obélix : l'Empire du Milieu : photoÀ la poubelle L'Empire du Milieu

 

1. Les Rascals

  • Budget : 3,5 millions d'euros
  • Box-office : 37 000 entrées

  

Les Rascals : photo, Jonathan Feltre, Missoum Slimani, Jonathan Eap, Marvin Dubart, Taddeo KufusQuand l'union ne fait pas toujours la force

 

Premier long-métrage réalisé par Jimmy Laporal-Trésor, Les Rascals avait fait son petit bruit lors de sa projection dans la section Fenêtre sur le cinéma français du Festival du film américain de Deauville 2022. Hélas, lors de sa sortie nationale, l'engouement autour de l'œuvre s'est avéré beaucoup plus limité. Sorti le 11 janvier dernier, Les Rascals n'a attiré en salles qu'à peine plus de 37 000 spectateurs sur l'ensemble de son exploitation.

Un bien triste cumul qui équivaut à environ 128 000 euros de recettes, soit même pas 4% du budget de production du film. Avec un budget chiffré à plus de 3,5 millions d'euros (selon JP Box-office), le long-métrage mis en scène par Jimmy Laporal-Trésor est donc bel et bien un triste échec. L'une des raisons de cette déception ? Sa fragile distribution avec seulement 137 salles obscures mises à disposition en France la semaine de sa sortie.

Notre critique des Rascals

 

2. La Grande Magie

  • Budget : 6,7 millions d'euros
  • Box-office : 100 000 entrées

 

La Grande Magie : photo, Denis PodalydèsÀ la recherche des spectateurs

 

Six ans après sa dernière réalisation, Noémie Lvovsky est revenue derrière la caméra en 2023 avec La Grande Magie. Comédie dramatique d'époque avec un casting de qualité (Denis Podalydès, Sergi López, Judith Chemla et François Morel), La Grande Magie n'a cependant pas réussi à convaincre au box-office avec à peine plus de 100 000 tickets de cinéma vendus sur l'ensemble de son exploitation.

Dans la carrière en dent de scie de Noémie Lvovsky, le box-office de La Grande Magie se situe donc plus du côté de La Vie ne me fait pas peur (108 000 entrées en 1999) et de Demain et tous les autres jours (36 000 entrées en 2017), que de Camille redouble (871 000 entrées en 2012) et Les Sentiments (1,2 million d'entrées en 2003). Notons que le septième long-métrage de la réalisatrice a coûté dans les 6,7 millions d'euros (selon scriptoclap), un chiffre dans la moyenne de ses budgets de production habituels.

La semaine de sa sortie, La Grande Magie a été diffusé sur 184 écrans de cinéma en France, soit presque le même nombre que Faut que ça danse ! en 2007 (186 salles, mais 293 000 entrées sur l'ensemble de son exploitation), mais moins que Camille redouble (350 en première semaine, 535 à son pic de diffusion) et que Les Sentiments (234 en première semaine, 308 à son pic d'exploitation).

 

3. En plein feu

  • Budget : 5 millions d'euros
  • Box-office : 32 000 entrées

 

En plein feu : photo, André Dussollier, Alex LutzAprès Notre-Dame brûle

 

Après 5ème Set, sorti en 2021, Quentin Reynaud retrouve Alex Lutz dans En plein feu, un thriller écologique où un père et son fils se retrouvent pris au piège dans un feu de forêt dans les Landes. Entre la copieuse utilisation d'effets spéciaux numériques, un tournage entre studio et décors naturels, et un duo de comédiens prestigieux (Alex Lutz et André Dussollier), on imagine assez facilement comment ce film franco-belge, entre autres produit par Studiocanal, a dû débourser dans les 5 millions d'euros de budget pour être réalisé (selon Afcinéma).

Hélas, cet investissement est loin d'avoir été rentabilisé par la sortie en salles du film puisqu'avec 199 copies diffusées en France dès sa première semaine d'exploitation, En plein feu n'a attiré que 32 000 spectateurs dans les salles obscures sur l'ensemble de son parcours. Le film réalisé par Quentin Reynaud a donc récolté dans les 115 000 euros de recettes. Un score encore plus décevant que 5ème Set, qui avait fait vendre 52 000 tickets de cinéma, avec un budget assez proche de 4,4 millions d'euros (selon Cine-directors).

Notons que cette année 2023 n'a pas été très tendre avec (le pourtant passionnant) Alex Lutz puisque l'acteur et cinéaste a également joué dans le petit bide La Guerre des Lulus (8,86 millions d'euros de budget, pour 365 000 entrées) et qu'il a réalisé le très beau Une nuit (2,7 millions de budget prévisionnel pour 115 000 entrées), timidement reçu au box-office.

 

4. Apaches

  • Budget : 3,1 millions d'euros
  • Box-office : 47 000 entrées

 

Apaches : photo, Rod Paradot, ArtusArthus Malédiction

 

Amoureux de cinéma de genre et de cinéma français que nous sommes à Ecran Large, il n'y a rien qui nous rend plus tristes que l'échec d'un film comme Apaches, réalisé par Romain Quirot.

En effet, si dans la rédaction nous ne sommes pas fans de la dernière proposition du cinéaste derrière le pourtant joli Le Dernier Voyage, force est de constater que la proposition d'un film de gangsters français, d'époque, avec un joli casting (Alice Isaaz, Niels Schneider) est assez rare et précieuse pour être soulignée.

 

Apaches : photo, Alice Isaaz, Niels Schneider, Rod ParadotGangs of Paris

 

Et pourtant, Apaches est un bide. Le film n'a accueilli que 47 000 spectateurs dans les salles obscures sur l'ensemble de son exploitation, ne récoltant même pas 200 000 euros de recettes en France. Avec 177 écrans de cinéma disponibles la semaine de sa sortie, le nouveau film réalisé par Romain Quirot n'a donc pas surpassé Le Dernier Voyage, qui avait attiré plus de 89 000 spectateurs.

Une déception d'autant plus forte qu'Apaches n'a pas l'excuse du Dernier Voyage d'être sorti en mai 2021, soit pile à la réouverture des salles de cinéma au lendemain de la pandémie de Covid-19, avec toutes les restrictions et frilosités que cela impliquait.

Notre critique d'Apaches

 

5. Bonne conduite

  • Budget : 7,24 millions d'euros
  • Box-office : 122 000 entrées

 

Bonne conduite : photo"Désolé Greg... c'est bien un flop."

 

Un an seulement après le touchant et sensible Les Vedettes, Jonathan Barré, Grégoire Ludig et David Marsais sont revenus en 2023 avec Bonne conduite. Et malgré une Laure Calamy incandescente, de réjouissantes références, un sens du rythme implacable et une finesse d'écriture assez remarquable, Bonne conduite n'a pas attiré les spectateurs français dans les salles obscures.

Avec 7,24 millions d'euros de budget (selon Scriptoclap) et 244 écrans disponibles lors de son pic d'exploitation, le film réalisé par Jonathan Barré n'a cumulé qu'à peine plus de 122 000 entrées lors de sa sortie. Ainsi, Bonne conduite n'a amassé qu'environ 817 000 euros de recettes en hexagone, soit plus de 6 millions de moins que son budget de production.

Un score décevant, même comparé aux Vedettes, qui avait dépassé les 351 000 entrées avec un budget de 8,9 millions d'euros, ce qui n'était déjà pas bien glorieux. Ne comparons même pas Bonne conduite et La Folle histoire de Max et Léon, le premier long-métrage du Palmashow ayant dépassé les 1,2 million lors de sa sortie en 2016, et ce avec un budget de plus de 11,5 millions d'euros.

Notre critique de Bonne conduite

 

6. La Vie pour de vrai

  • Budget : entre 23 et 32 millions d'euros (selon les sources)
  • Box-office : 802 000 entrées

 

La Vie pour de vrai : photo, Dany Boon, Charlotte GainsbourgRare photo de spectateurs en train de rire devant le film

 

Après un désastreux détour par Netflix avec 8 Rue de l'Humanité, Dany Boon était de retour sur les grands écrans avec La Vie pour de vrai. Budget de production entre 23 millions (selon Scriptoclap) et 32 millions d'euros (Taxshelter.be), distribution d'ampleur avec plus de 800 copies à son pic d'exploitation et habituelle équipe de choc (Kad Merad devant la caméra, Pathé à la distribution) : le nouveau film réalisé par Dany Boon était calibré pour être un giga succès.

Pourtant, La Vie pour de vrai est tout simplement le premier flop du cinéaste. Malgré ses 802 000 entrées sur l'ensemble de son parcours et ses plus de 5,6 millions d'euros de recettes en France, le huitième long-métrage réalisé par Dany Boon est tout simplement un énorme bide au box-office France aux vues de son budget gargantuesque. La preuve en est, La Vie pour de vrai est le pire score en France pour le cinéaste, derrière même RAID Dingue (4,5 millions d'entrées) et La Maison du bonheur (1,1 million d'entrées), son premier long-métrage.

Si le roi du box-office français (rappelons-le : 20,4 millions d'entrées pour Bienvenue chez les Ch'tis et 8,1 millions pour Rien à déclarer) a donc essuyé son premier gros flop en tant que réalisateur, rappelons que le bonhomme a déjà survécu à quelques méchants bides en tant qu'acteur. Citons notamment Le Lion (14 millions de budget, 457 000 entrées) en 2020 et Le Dindon (12,8 millions de budget, 241 000 entrées) en 2019. Ne craignez donc rien, Dany Boon reviendra (youhou).

Notre critique de La Vie pour de vrai

 

7. Hawaii

  • Budget : 7,89 millions d'euros
  • Box-office : 113 000 entrées

 

photoTrop de gens talentueux dans le même film

 

Toujours au rayon de la comédie française, le nouveau film réalisé par Mélissa Drigeard, Hawaii, est sorti en mai dernier dans nos salles de cinéma hexagonales et a été un sacré flop. Avec presque 8 millions d'euros de budget (selon Scriptoclap), le nouveau film de la réalisatrice de Jamais le premier soir et de Tout nous sourit n'a attiré qu'à peine plus de 113 000 spectateurs sur l'ensemble de son exploitation, récoltant ainsi autour de 790 000 euros de recettes.

Les chiffres de Hawaii se rapprochent donc de ceux du précédent film mis en scène par Mélissa Drigeard, Tout nous sourit (budget inconnu, mais 149 000 entrées), mais restent bien loin de ceux de son premier long-métrage, Jamais le premier soir (6,5 millions de budget pour 804 000 entrées). Notons que Hawaii a pourtant bénéficié d'une distribution salles plutôt correcte à hauteur de 470 copies à son pic d'exploitation, soit plus que les 303 cinémas de Jamais le premier soir et les 310 écrans de Tout nous sourit.

Dommage, tant le ton mélancolique du film, son dispositif original et son casting très diversifié (Bérénice Bejo, Élodie Bouchez, Pierre Deladonchamps, Manu Payet, Eye Haidara, Nicolas Duvauchelle, William Lebghil et Emilie Caen) font de Hawaii une proposition relativement singulière dans le paysage cinématographique français contemporain.

 

8. Marinette

  • Budget : 5,5 millions d'euros
  • Box-office : 54 000 entrées

 

Photo Garance MarillierViser la lune

 

Après un passage par la série (H24, Flippé, Disparu à jamais), l'actrice Garance Marillier est revenue sur grand écran en 2023 avec Marinette, un biopic sur la fameuse footballeuse française Marinette Pichon. Un projet de film historique au budget de tout de même 5,5 millions d'euros (selon JP Box-office), qui n'a malheureusement pas trouvé son public puisque Marinette n'a attiré que 54 000 spectateurs en salles au fil de son exploitation.

Un score pas vraiment convaincant qui a fait grimper les recettes du film à 308 000 euros, soit à peine plus de 5,6% du budget de production du film. Le biopic réalisé par Virginie Verrier a bénéficié d'un parc de salles à hauteur de 183 écrans la semaine de sa sortie, gonflé à 333 copies la semaine suivante. À noter que le premier long-métrage de la cinéaste, À deux heures de Paris, avait bénéficié d'une micro sortie dans les salles obscures en 2018, n'attirant que quelques centaines de spectateurs.

 

9. Les Vengeances de Maître Poutifard

  • Budget (prévisionnel) : 15,6 millions d'euros
  • Box-office : 515 000 entrées

 

Photo Christian Clavier, Isabelle NantyLa Vengeance du cinéma français

 

Une dernière grosse comédie française pour conclure et pas des moindres : Les Vengeances de Maître Poutifard. Réalisé par Pierre-François Martin-Laval (Les Profs 1 et 2), avec Christian Clavier, Isabelle Nanty et un budget prévisionnel de plus de 15,5 millions d'euros (selon Siritz), Les Vengeances de Maître Poutifard était calibré pour être un succès du niveau des Profs 1 (11,8 millions d'euros de budget pour 3,9 millions d'entrées) et des Profs 2 (16,9 millions de budget pour 3,4 millions d'entrées).

Hélas (ou non), avec seulement 515 000 entrées sur l'ensemble de son exploitation, les chiffres du nouveau Pierre-François Martin-Laval sont finalement plus faibles que ceux de l'échec Gaston Lagaffe (18,7 millions de budget pour 536 000 entrées). Les Vengeances de Maître Poutifard cumule donc autour des 3,7 millions d'euros de recettes, soit un score bien en dessous des attentes d'un film de cette ampleur.

 

Photo Christian ClavierLe Super Mario Wish

 

Le septième long-métrage réalisé par Pierre-François Martin-Laval signe donc un score tout juste meilleur que celui d'Essaye-moi (3,7 millions de budget pour 505 000 entrées), le tout premier film du cinéaste. À noter que Maître Poutifard a démarré son exploitation sur 477 écrans la semaine de sa sortie, avant de grimper jusqu'à 626 copies au pic de sa diffusion.

À titre de comparaison, le premier Les Profs avait débuté sa distribution dans 529 salles obscures en France et était monté à 633 cinémas, tandis que Les Profs 2 était passé de 795 copies en première semaine à 798 dès sa deuxième.

 

10. Les Secrets de la Princesse de Cadignan

  • Budget : 2,5 millions d'euros
  • Box-office :  7 508 entrées

 

Les Secrets de la Princesse de Cadignan : photo, Arielle DombasleLes secrets tellement secrets que personne ou presque ne les connait

 

Non, il ne manque pas un 0 quelque part : Les Secrets de la Princesse de Cadignan n'a bel et bien attiré qu'un peu plus de 7 000 spectateurs et curieux en tout genre (qui formeraient presque un club select) sur l'ensemble de son exploitation. Le film réalisé et porté par l'indéfinissable Arielle Dombasle est donc un fiasco commercial retentissant, quand bien même il a eu un budget très restreint (qui plus est pour un film d'époque nécessitant de nombreux costumes). 

Si on compare ce dernier film au reste de la carrière de la réalisatrice et actrice, il n'est cependant pas le plus confidentiel ou boudé de sa filmographie. Ces deux avant-derniers longs-métrages ont notamment attiré bien moins de spectateurs et spectatrices : Alien Crystal Palace (2 200 entrées en 2018) et Opium (1 100 entrées en 2013). De plus, avec seulement 68 copies pour son premier jour en salles, il était peu probable que le film s'en tire à meilleur compte. De quoi presque relativiser l'échec.

Mais en mettant en parallèle cette adaptation des nouvelles d'Honoré de Balzac et le film Illusions Perdues de Xavier Giannoli (lui aussi adapté du roman éponyme de l'auteur) avait quant à lui fait se déplacer pour de 991 000 personnes en 2021, mais pour un budget de plus de 17 millions d'euros. 

 

Bonus : Le Cas Miraculous

  • Budget : 80 millions d'euros
  • Box-office : 1,6 million entrées

 

 

Impossible de lister les plus gros flops de cette première partie de 2023 sans parler du cas particulier de Miraculous : le Film. En effet, si le long-métrage réalisé par Jeremy Zag a attiré plus de 1,6 million de spectateurs en France sur l'ensemble de son exploitation, devenant le quatrième plus beau score pour un film français sorti en 2023, son budget monumental de 80 millions d'euros (oui oui) vient nuancer son potentiel succès.

Et pour cause, le deuxième long-métrage français le plus cher de l'histoire du cinéma (derrière Valerian et la Cité des mille planètes et ses presque 200 millions d'euros de budget) n'a récolté en Hexagone "que" 11,6 millions d'euros de recettes. Analysé exclusivement par le prisme du box-office français, Miraculous : le Film serait donc une catastrophe. Mais pour un blockbuster de cette ampleur, les facteurs sont évidemment plus nombreux.

 

Miraculous - Le film : photoOpération réussie ou désastre financier ?

 

En Allemagne, par exemple, le film réalisé par Jeremy Zag a attiré 1,1 million de spectateurs dans les salles obscures. En Russie, c'est presque 2,5 millions de tickets que Miraculous : le Film a vendu. Le blockbuster franco-français a récolté dans le monde plus de 31 millions d'euros de recettes. On est toujours loin des 80 millions de budget, certes, mais c'est sans compter le futur parcours du film en vidéo, entre rachats télé, VOD et SVoD.

Par ailleurs, le 28 juillet dernier, les aventures de Ladybug et Chat Noir ont débarqué sur Netflix aux États-Unis pour une somme qui n'a sans doute pas été dérisoire. Difficile de véritablement estimer si Miraculous : le Film est un échec ou non, surtout vu tout le merchandising et les produits dérivés que ce genre d'énormes productions font vendre, réduisant le box-office français du film à une (petite ?) étape de son parcours économique.

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commentaires
Ghost Leopard
17/01/2024 à 18:15

@Serievore

Bonjour, le système est plus simple qu'il n'y parait.

Cependant, je vous invite à prendre le temps patiemment d'aller à la pêche aux informations sur des sites de confiance ou des sites d'information fiables pour vous faire votre propre opinion : le CNC, les sites des syndicats de producteurs et certains articles Wikipedia sont très bien faits.

J'ai essayé à plusieurs reprises d'expliquer le financement, l'apport du secteur public et les revenus du cinéma français en commentaires d'articles sur EL.
J'ai surtout lourdement insisté sur le fait que les décideurs sont surtout les groupes de télévision. Ça, c'est l'élément clef pour comprendre tout le reste.

Voilà tout ce que j'y ai gagné :

(1) soit des internautes m'ont attaqué en disant que j'étais dans le "déni de réalité" tout en faisant leurs propres calculs et en donnant des chiffres abracadabrants quant aux pertes supposées du secteur qui seraient couvertes par des subventions publiques. Ces chiffres étant invérifiables, impossible de les contester bien que ce soit fait de manière arbitraire et simpliste.

(2) soit j'ai eu le bonheur de constater que des petits malins trouvaient très amusant de s'approprier mon pseudonyme pour me faire dire n'importe quoi et donc discréditer mes propos et ils ne se contentaient pas de le faire dans les articles où j'avais mis mes commentaires mais dans d'autres également.

Pour résumer, j'ai perdu mon temps. C'est triste à dire mais on est sur les réseaux sociaux, donc c'est la brève de comptoir et le fiel qui dominent, pas la réflexion.

Par ailleurs, certains confondent parfois les sites internet avec un service après vente en matière de fiscalité et, partant de là, ils s'en fichent de savoir comment ça marche vraiment. Ils veulent juste dire qu'ils payent trop d'impôt et que les films français qui passent en salle ne leur plaisent pas. C'est leur frustration qui parle.

Donc, ma recommandation, c'est qu'il va falloir que vous grattiez vous-mêmes en allant à la source de l'information. Ne vous laissez pas impressionner par le jargon bureaucratique ou le côté "usine à gaz", si vous prenez le temps, vous allez voir, c'est assez facile en fait.
Bon courage dans vos recherches.
Bien cordialement

Serievore
05/01/2024 à 17:29

re bonjour les gens,

vraiment personne pour pouvoir m expliquer comment fonctionne le mode de revenus des films alors?

je remercierais vraiment la personne qui accepterais de prendre 2ou3minutes pour me repondre rt m expliquer comment ca fonctionne (voir mon comm ,juste 2 com plus bas, ou je posais des questions la dessus).

je suis vraiment curieux de oouvoirbcomprendre comment tout ca fonctionnne.
alors merci d avance a vous

si on résume
02/01/2024 à 10:00

C’est interessant de comprendre le fonctionnement du CNC, si je comprends bien dans les grandes lignes le cinema français est assez largement subventionné et financé par differentes mannes (taxe billet, subvention region, prepaiement tv, streaming etc,.) qui visent essentiellement à faire tourner la grosse machine industrielle, emplois artistiques et techniques inclus, à promouvoir les regions, et à alimenter les canaux de television. On parle de commission qui verifie les scenarios...mais quel scenario? Qu’est ce qui explique la chute generale de qualite du cinema? Qui decide en conscience de financer à million le dernier asterix dont tout le monde sait que ce sera une purge, idem pour le dernier dany boon?
Cest cette industrie subventionné qui protege gerard depardieu qui lui meme aidait a faire tourner cette machine? Qui eponge les trous financiers mis en evidence , 100000 euros de recette pour 5millions de budget? Cest le producteur qui paye de sa poche ?

Serievore
01/01/2024 à 01:25

Bonjour a tous,

est ce que quelqu. un pourrait m expliquer comment fonctionne la rentabilisation d un film, car au vu des budgets je m interroge.

un film faisant 1millions d entree x 10euros la place environ = 10 millions de revenus (en gros).
pourtant 1millions d entrees. c est deja tres bon, alors que la plupart des films ont des budgets bien superieur. donc comment peuvent ils esperer rentrer dans leurs frais?

et pour tous les films ayant des budgets vers 5millions,il leur faudrait au moins 500000 entrees, non? alord qu on l a vu dans cet article, ce n est pas rare de faire beaucoup moins.

et pour l exemple du dernier film. a 80millions de budget, il aurait fallu environ 8millions d entrees.
impossible, non?

d autant plus, qu ils doivent payer les salles, je pense, ainsi que la promotion des films, etc ....

alors comment font ils pour rentrer dans leurs frais?
quels sont les autres sources de revenus que rapportent les films?

merci si quelqu un peut m expliquer cela un peu mieux, car j ai du mal a saisir.

Altaïr Demantia
31/12/2023 à 16:52

@Mister

C'est mon dernier commentaire à tes commentaires, donc si tu veux avoir le dernier mot en racontant n'importe quoi, be my guest.

...
> @Mister a écrit:...tu as tort. L'argent public c'est les ressources gérées pas la sphère public qui vient en majorité des recettes de TVA/CSG/Cotisations sociales (des taxes et non seulement des impôts progressifs comme l'impôt sur le revenu).
...
La question n'est pas que l'argent public ne se résume pas qu'à l'impôt sur le revenu, si j'ai parlé de l'impôt sur le revenu c'est parce que les critiques faîtes au modèle de financement du CNC est toujours mis en lien avec un financement "par nos impôts". Ce qui est factuellement faux.

Ensuite je le répète, une taxe n'est pas nécessairement le fait de l'État.

Une taxe peut tout-à-fait être privée. C'est le cas en ce qui concerne le CNC. Le CNC n'est pas une administration gérée par l'État et l'argent que le CNC perçoit n'est pas géré par l'État. Même si l'État n'hésite pas à piocher dedans pour combler les déficits qu'il fabrique lui-même par une politique fiscale favorisant les plus riches.

> @Mister a écrit: Vous pouvez défendre ce système ok, mais juste venez pas dire que c'est pas de l'argent public sous prétexte de la différence taxe/impôt progressif. Personne n'a jamais contesté que les médias publics étaient financés par des fonds publics quand ils étaient sous redevance.

...
La redevance est un impôt financé par les contribuables et qui a été mis en place par l'État pour financer l'audiovisuel "PUBLIC" à une époque où cet audiovisuel était encore totalement "PUBLIC". Ça n'a rien à voir avec le cas du CNC.

...
> @Mister a écrit: Donc oui, on paye nos billets de cinéma 10% plus cher pour financer la production domestique. Ok.

...
Tu as une source qui corrobore l'affirmation selon laquelle on paie nos billet 10% plus cher à cause de la taxe sur les billets du CNC ?
Il me semble qu'un exploitant de salles est un commerçant comme un autre avec ses propres charges fixes ainsi qu'une marge faîte sur le prix de vente du billet. De plus l'exploitant de salles n'est pas idiot, il sait qu'en finançant le cinéma domestique il favorise son activité.

> @Mister a écrit: Mais on peut s'interroger sur la meilleure utilisation de ces ressources ou si l'offre disponible a besoin d'autant de pognon vu la demande en face. On parle quand même de +800 millions d'euros de budget du CNC.

...
Interroge-toi tant que tu veux sur ce que tu veux, la réponse est OUI.
800 millions d'euros pour financer "EN PARTIE" la production française dans les domaines du cinéma, des jeux vidéox, de l'animation 2D et 3D, l'aide à l'écriture de scénarios, le développement des effets spéciaux, tu trouves que c'est trop ?

Alors que ça permet d'avoir une industrie de pointe dans le domaine du cinéma et de l'animation, et de former par ricochet, puisqu'il y a un marché, des techniciens dans des écoles publiques, de dynamiser un secteur qui fait vivre des dizaines de milliers de personnes, pour divertir, éduquer, améliorer la vie, exprimer des idées, et avoir un rayonnement dans le monde entier autre que celui de fabricants d'armes distribué aux dictatures ou de "maintien de l'ordre à la française" à ces mêmes dictatures.

Une puissane mondiale comme la France se doit d'avoir une culture riche - on appelle ça un softpower -, de proposer au reste du monde une vision de ce même monde et de ne pas laisser cette vision aux seuls Nord-américains.

Pour faire une comparaison avec quelque chose de réellement inutile et qui risque de nous coûter un "pognon de dingue" dépensé par pure idéologie réactionnaire, parlons du SNU, cette marotte macroniste qui veut embrigader la jeunesse "forcément désoeuvrée" dans une parodie de service militaire. Le coût estimé par le Sénat, qui n'est pas vraiment une officine de Gauche, il n'y a qu'à voir ce qu'ils ont fait de la Loi immigration pour s'en convaincre, et la Cour des comptes est estimé entre 1,75 et 3,4 milliards d'euros.

Ça, c'est de l'argent public pris sur les deniers des contribuables pour financer de la maltraitance physique et mentale et de l'embrigadement idéologique. Ça c'est inutile, dangereux et purement scandaleux.

Avec ce fric on pourrait financer une école publique de qualité pour tout le monde, par exemple, augmenter le traitement des profs, embaucher des aidants pour les personnes handicapées, former et embaucher sérieusement et non en speed dating des vrais profs, remettre les infrastrutures vieillissantes et en mauvais état à niveau.

...
Je résume, le CNC a été mis en place à la sortie de la Seconde guerre mondiale par le Conseil National de la Résistance en plus de tout un tas d'autres organismes pour empêcher le fascisme de revenir en Europe.

Le CNC s'autofinance par une taxe "privée" sur le ticket de cinéma. Le CNC n'est pas un parasite du système il en est un des rouages essentiels.

Le CNC finance "en partie" les films, les courts, les moyens et les longs métrages, que ce soit en live, en 2D ou en 3D, mais aussi le jeu vidéo et l'écriture des scénarios.

La plus grande partie du financement d'un film est de l'argent privé, celui des producteurs.

L'État, bien que disposant d'un Ministère de la culture ne pilote pas la création culturelle en France. La culture française n'est pas une culture d'État.

Ah et le CNC est un organisme qui est bénéficiaire.

Quant à l'argent que d'éventuels organismes publics investit dans la création cuturelle, il vient en appuis de tout ce qui précède, à savoir l'argent des producteurs et celui du CNC.

Cet argent, public pour le coup, est investi dans le but de créer du dynamisme économique qui sera récupéré sous forme d'argent public par des taxes. Ce n'est pas de l'argent investi à perte puisque pour 1 euros investi, la région en récupère 7. Cet argent est réinvesti dans les infrastructures nécessaires dans une société évoluée. Comme les routes, les ponts, le chemin de fer, les services publics, services culturel, sportifs, etc.

La question de la bonne ou mauvaise gestion de cet argent public est un autre débat.

...

@Captp
J'ai lu ton lien.
Il se trouve que je vis dans la région Nouvel Aquitaine et ça fait quelques années que je connais le problème Alain Rousset. On avait aussi le problème Ségolène Royal avant. Le problème des organismes publics c'est qu'ils obligent rarement ceux à qui ils donnent de l'argent public à respecter leurs engagements. C'est un vrai problème.
Mais c'est un problème général qui concerne aussi bien un tournage, qu'une implantation d'un entrepôt Amazon. C'est même plus grave avec Amazon qui "évade" les subventions publiques dans les Paradis fiscaux tout en investissant très peu dans son implantation locale et en ne proposant que des emplois précaires.

Ethan
30/12/2023 à 21:36

Moi j'ai bien aimé cette année le film avec Depardieu qui se passe au Japon malgré le climat tribunal populaire ou médiatique

Sur le film Astérix le vrai problème de ce film c'est de faire passer Jules César comme un tyran et un misogyne

C'est tellement courant de nos jours d'abîmer nos héros comme avec le Napoléon de Ridley Scott cinéaste qui soutient la Palestine au passage dans le conflit Israëlo Palestinien c'est dire

La plupart des élites Sciences Po, politiques, journalistes (pas ici) et showbiz passent leur temps à dire comment il faut penser

J'aimerais qu'on arrête d'influencer, on est dans des pays démocrates normalement or nos démocraties ressemblent de plus en plus à des républiques oligarchiques

Lorsqu'on s'en prend aux tournesols de van Gogh ou à la maison de Benoît Poelvoorde ça devient n'importe quoi

PatrickJammet
30/12/2023 à 21:03

J'ai envie de résumé l'année 2023 par la victoire métaphysique écrasante de la famille De'Wilhelm Guillaume (de Lorraine). Barbe-à-ras, de la bombe à tome ! Wonka, Paddington... Willy, Willy... L'Ourson. D'Or ou de Gui'mauve ! Warner ! Charles Wilhelm et James... Sacré DAHL ! Éternel.

Bilbo
30/12/2023 à 20:31

La production française si on fait un ratio argent dépensé et qualité est mauvaise, c'est toujours les mêmes films, les acteurs, réalisateurs savent que la mane est inépuisable et se gavent. Vu la fréquence des films on voit bien que l'écriture est bâclée et vu le nombre de métrages/an de Efira on voit bien que c'est très peu de travail bref vivement que canal ce d'art.désengage de cette parodie

captp
30/12/2023 à 11:29

Je souscris totalement avec ce que tu dis altair. Il n'y a qu'à voir la qualité des productions françaises cette année pour comprendre la chance que l'on à d'avoir notre système de financement.
Berlusconi à fait ce que certains appellent de tout leurs vœux. Résultat le cinéma italien est à l agonie.
Cela dit et même si ça m emmerde de le dire car ça apporte de l'eau au moulin de nos petits managers le financement par les régions est très imparfait vu en dehors de la capitale et doit être mieux contrôlé.
Les tournages en région n'apportent quasiment aucun emplois, les "réalisateurs" amènent avec eux leurs équipes de technique parisienne ce qui fait qu'ils croquent à tout vas.
Une lettre ouverte à été faite par les professionnels de la région révélant le problème. Je vais tenter de mettre un lien mais si ça passe pas une recherche Google "cinéma 65 professionnels interpellent rousset" te permettra de le lire si tu es intéressé.
https://www.sudouest.fr/culture/cinema/cinema-65-professionnels-interpellent-alain-rousset-17790752.php

NoSpam
30/12/2023 à 06:17

test....
Par contre attention de ne pas être naïf non plus, oui dans tout système des gens en abuse, et les réseaux servent, et ceux de la famille de BHL sont connus justement ^^

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