Shyamalan explique pourquoi il a fait n'importe quoi entre Incassable et Split

Jacques-Henry Poucave | 2 mai 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Jacques-Henry Poucave | 2 mai 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Il y a peu, beaucoup redoutaient que M. Night Shyamalan ne soit définitivement perdu pour le cinéma. Mais avec The Visit puis Split, le cinéaste a initié un retour en grâce.

Interrogé sur le plateau de Sways universe, le metteur en scène a essayé d’expliquer pourquoi, après Signes, sa carrière avait buté sur une suite d’échecs au box-office  et des murs de critiques négatives, qui culminèrent avec les sorties de Phénomènes et After Earth.

Pour Shyamalan, il semblerait que cette traversée du désert ait à voir avec sa posture de metteur en scène, qui l’aurait amené à perdre progressivement la force de ses débuts.

 

Photo M. Night Shyamalan

 

« Parfois, c’est l’architecture même de la vie d’un artiste qui le rend incapable de nous atteindre. En ce qui me concerne, j’ai une théorie : il existe un moment optimal, c’est la combinaison de l’instinct et de l’expérience qui engendre ce moment électrique. Mais la vie est ainsi, expérience se transforme en expertise et devient une forme de sécurité.

On utilise son art pour se protéger et on perd la dimension instinctive de la chose. Pour ma part, j’ai dû me concentrer pour redevenir un débutant. »

Reste à savoir si le réalisateur a véritablement retrouvé la puissance de Sixième Sens ou Incassable, dont son prochain film sera une suite, à moins qu’il n’ait simplement décidé de reconnecter sa carrière à l’un de ses jalons les plus appréciés du public.

 

Photo James McAvoy

Tout savoir sur M. Night Shyamalan

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commentaires
Zanta
04/05/2017 à 13:27

Aaah bon...
Moi qui pensais que accepter les commerciaux et nanardesques "Last Airbender" et "After Earth", c'était pour se faire du pognon et se recrédibiliser auprès des studios après l'auto-parodique "The Happening" qui attestait des limites de sa recette de fantastique grand public ?

LambdaZero
02/05/2017 à 15:55

Très juste, sa réflexion ! En revanche, si "Signes" et "The Village" n’atteignent pas les sommets de "Sixième Sens" et encore moins d'"Incassable", il est sévère de qualifier ça de "n'importe quoi", ça reste du très bon cinéma. Pour la suite, c'est effectivement plus discutable...