"Les jeux vidéo rendent violents" : 3 jeux à bannir pour sauver la France de Macron

La Rédaction | 29 juillet 2023
La Rédaction | 29 juillet 2023

En ces temps troublés, la violence des jeux vidéo est plus que jamais pointée du doigt comme racine de l'ensauvagement des jeunes. Voici comment remédier à ce fléau des nouvelles générations.

Après des décennies de débat sur ce vaste sujet, il semblerait que les hautes instances aient tranché : notre président Macron a déclaré il y a peu qu' « on a le sentiment parfois que certains [jeunes émeutiers] vivent dans la rue les jeux vidéo qui les ont intoxiqués. » Eh oui, si les jeunes ne sont pas contents, dans la vie, ce n'est pas pour des causes politiques, c’est parce qu’ils jouent aux jeux vidéo et que ceux-ci les transforment en véritables machines de guerre destructrices.

Composée de gamers, l'équipe d'Ecran Large est forcément concernée par ces inquiétudes, et tient à épauler les familles qui ne sauraient plus où donner de la tête. Après des recherches scientifiques faites de sondages autour de la machine à café et de micros-trottoirs intensifs entre nos bureaux et le Franprix du quartier, nous sommes parvenus à répondre à cette question : quels sont les jeux à proscrire absolument, afin d'éviter de devenir un dangereux révolutionnaire qui pourrait faire s’écrouler la République ?

 

Spyro Reignited Trilogy : photoSpyro est l'instigateur du #ToutCramer, c'est bien connu

 

Crash Bandicoot

 

Crash Bandicoot : photoUne belle tête d'émeutier

 

Il est sans doute déjà trop tard pour les millenials, génération perdue ayant eu le malheur de grandir avec la saga Crash Bandicoot, ces jeux d’aventure dans lesquels un marsupial orange en jean et baskets parcourt la jungle en mangeant des fruits. Mais il est peut-être encore temps de sauver les plus jeunes d’entre nous ! Car sous son apparence innocente (quoique la tenue de Crash et sa coupe qui ressemble à une crête punk n’inspirent pas la plus grande confiance), le Bandicoot incite en réalité aux pires violences.

En effet, Crash détruit tout sur son passage, sautant sur des caisses de bois pour les casser, au mépris de la précieuse marchandise qu’elles peuvent contenir. Notons que le jeu ne fait jamais état des dégâts infligés par le soi-disant “héros” sur la chaîne de production de ces fameuses caisses, comme par hasard ! Mais bien pire encore : Crash incite ni plus ni moins à faire exploser des bombes. À force de déclencher à tout-va des caisses de TNT, quel modèle le marsupial offre à nos enfants ? Faut-il leur apprendre que tout peut se résoudre à coup d’explosions et de cocktails molotov ? Il est temps de dénoncer haut et fort ce jeu qui veut changer nos chères têtes blondes en dangereux terroristes.

 

ANImal Crossing

 

Super Smash Bros. Ultimate : photoSoutien aux forces d'Hyrule

 

Sur le papier, Animal Crossing a tout du bon jeu républicain. Déjà, les nouveaux venus dorment dans des tentes en attendant de se faire assez exploiter pour pouvoir profiter d'un toit. Ensuite, les habitants au comportement ou au visage jugés trop éloignés des valeurs du coin sont constamment réprimandés, jusqu'à ce qu'ils prennent la tangente. Et enfin, la merveilleuse économie locale permet à une seule personne de grimper les échelons sociaux à la force de son travail acharné pour enfin posséder toute l'île et disposer de ses infrastructures, voire de son écosystème, à sa guise, avec la bénédiction de ses ouailles. Quant aux ressources, elles se trouvent sur les autres îles.

Seulement voilà : derrière ce vernis vertueux se cachent de bien sombres desseins. Car le joueur a le choix. Il peut également saboter l'ordre méritocratique de l'île pour piller allégrement à droite à gauche et même monter une économie parallèle clandestine. Le deal de navets peut en effet ruiner ce petit monde idéal, et contrairement à GTA par exemple, le jeu ne prévoit pas l'intervention de Gardiens de la paix pour punir les dissidents. Comble du vice, le mortier devient l'arme de prédilection de Marie l'anarchiste dans Super Smash Bros. D'où la nécessité d'interdire la vente de ces jeux lors d'émeutes, comme on couperait les réseaux sociaux, la source de tous les maux.

 

Pokemon Go

 

Légendes Pokémon : Arceus : photoUn dangereux manifestant

 

Si les jeux vidéo sont dangereux pour la société, ils amènent au moins nos chères têtes blondes à rester cloîtrées derrière leurs écrans, et à se plonger dans des mondes virtuels où il est plus difficile de râler contre un 49.3. Mais avec Pokémon GO, Nintendo a eu l'idée saugrenue de pousser les gens à sortir de chez eux pour capturer et échanger les fameuses créatures. Certes, Pokémon est en soi l'une des meilleures franchises vidéoludiques macronistes, où n'importe qui peut traverser la rue pour devenir un Dresseur aguerri, et ainsi "épurer" l'écosystème local pour les bienfaits de l'ultra-libéralisme. Mais avec cette version mobile, la marque invoque, en substance, un appel inquiétant à l'échange et au rassemblement.

Après tout, le jeu est surtout intéressant lorsqu'un Pokémon légendaire débarque à un point donné, et que des passants s'y réunissent pour l'affronter, et ce à toute heure du jour ou de la nuit. De là à dire que Mew ou Rayquaza puissent engendrer un blocage de rue, il n'y a qu'un pas qu'on franchira prudemment (comme dans un débat avec Pascal Praud). Après ça, difficile de ne pas imaginer une escalade de la violence, renforcée par le floutage entre réalité et fiction permise par le jeu. Quoi si, au cours d'une partie, des joueurs se réunissent devant l'Élysée ou l'Assemblée nationale ? Quoi si Gérard Larchais était confondu avec un Ronflex, Marlène Schiappa avec un Lippoutou, ou Gérald Darmanin avec un Cradopaud ? L'anarchie serait totale, et nos politiques en danger.

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commentaires
Franken
31/07/2023 à 19:31

[Kyle Reese : ……………………. Aucun étude jusqu’ici n’a aboutit à la conclusion que les jeux vidéos violent rendaient violent.]

Et il est même possible d’aller plus loin.
Des tas d’études, en revanche, ont conclu que jouer à des jeux vidéo, même violents, n’exerçaient aucune influence sur le comportement.

Pfff, toute cette science, ça vous gâche les boucs émissaires !!!

rientintinchti2
31/07/2023 à 17:03

@dododu
T'es bon pour bosser pour le figaro, cnews ou bfm toi.
Tu serais pas du genre à porter un masque anti covid même seul dans ta voiture. Une voiture genre smart.
Qu'il aille faire la leçon sur la violence et les jeux-vidéos aux éborgnés parmi les gilets jaunes, parmi les militants de Sainte-Soline. Eux ont véritablement été victimes de violences.
Des mains arrachées, des yeux perdus, des gens dans le coma etc.
Tu en parles de cette violence là???
Encore un mouton

Kyle Reese
30/07/2023 à 14:26

Aucun étude jusqu’ici n’a aboutit à la conclusion que les jeux vidéos violent rendaient violent.
Et pourtant il y en a eu depuis des décennies avec des spécialistes des neurosciences et psychiatres. La violence qui s’est exprimé pendant les émeutes est la résultante de trop nombreux facteurs pour être réduite à ça ou aux films et séries violent. Macron le sait sûrement parfaitement ou alors il est d’une naïveté confondante (mais je n’y crois pas) mais faut bien trouver des coupables faciles, lancer des pistes’ des contres feu pour que lui est son gouvernement de bras cassé puissent s’en sortir avant la rentrée. Ces violences sont le résultat de politiques désastreuses en terme d’éducation, de justice et autres depuis des décennies.

Lord Fox
30/07/2023 à 14:11

Vous oubliez Disney Dreamlight Valley, qui, non content de faire l'apologie du capitalisme avec Picsou, nous oblige à collaborer avec des personnages peu recommandables, tels que Scar le fratricide !! Inadmissible !

Dododu92
30/07/2023 à 10:57

2nd ou 3ème degré peut importe.

On utilise souvent l'humour pour faire passer des messages comme la parodie et la satire.

J'expliquais juste le fond des remarques de Macron qu'on a tendance à critiquer et à se moquer facilement, sans essayer de le comprendre.

Pogh
30/07/2023 à 10:33

On est à deux doigts de devoir afficher "CECI EST A PRENDRE AU 3EME DEGRE" sur le moindre article humoristique oui. Triste monde.

Andarioch1
30/07/2023 à 10:17

Salut,

j'ai lu un article sur le sujet ( comme Micron j'imagine)
La formulation était traitre, axant les titres sur les jeux vidéo alors que l'étude dont sont tirées ces conclusions parle des écrans en général, avec notamment des images violentes et vraies que l'on peut voir sur les réseaux sociaux.
Plus jeune, je jouais beaucoup au jeux de rôle et déjà quelques pisse-froid soutenaient que ça corrompait la jeunesse, sans remettre en cause les images de massacre et autre morts violente au JT de 20h.
Bref, rien de neuf sous le soleil

Ari G.
30/07/2023 à 10:14

À la « team 1er degré », détendez vous : c’est les vacances.
La violence dans les JV (plus rarement celle du cinéma) revient comme un marronnier chez nos politiques, démontrant une impressionnante maîtrise des dossiers, aucune raison de ne pas en rire.

Pas d'idée de pseudo
30/07/2023 à 09:59

@Dododu92
C'est moche de tout prendre au premier degré :D

Dododu92
30/07/2023 à 05:01

L'auteur de l'article n'a pas compris que la référence de Macron sur les jeux vidéo, c'est en rapport avec les Tweets sur Batman Arkham ou GTA.

Les réseaux sociaux ont pris les récentes émeutes comme un divertissement, avec des comparaison sur certains jeux vidéo violents.

Le président n'est pas bête non plus, il doit savoir que tous les jeux ne le sont pas.
Il a d'ailleurs rencontrer des créateurs japonais comme Miyazaki de From Software.

Je ne suis pas du tout un électeur de Macron, loin de là.
Mais il ne faut pas non plus le prendre pour un con avec des images de Pokémon ou Crash bandicoot pour le contredire.

Dans le fond, il n'a pas tord.
Certains ont pris les évènements comme un jeu et ne réalisaient pas la gravité de la situation.

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