La Roue du Temps : que vaut la série fantasy d'Amazon Prime Video ?

Lino Cassinat | 19 novembre 2021
Lino Cassinat | 19 novembre 2021

On a vu les trois premiers épisodes de la nouvelle série de fantasy d'Amazon Prime Video, La Roue du Temps, et ils risquent de ne pas faire l'unanimité.

Cela n'aura échappé à personne : de The Witcher en passant par Game of Thrones sans oublier la future série Le Seigneur des anneaux et son budget indécent, la fantasy a le vent en poupe, et tout le monde veut sa part du gâteau. Amazon Prime Video semble même en vouloir une deuxième part, puisqu’en dehors de son projet d'adaptation de l'univers de Tolkien, la plateforme a également misé gros sur une autre saga littéraire lucrative et extrêmement connue des amateurs : La Roue du Temps.

 

photoComme disait le philosophe, la routourne va tourner

 

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Oeuvre dense et prolifique habitée par de nombreux concepts assez tarabiscotés et composée de pas moins de 14 tomes pour son histoire principale, l'histoire de La Roue du Temps commence avec Moiraine Damodred, une Aes Sedai (pour simplifier très grossièrement - que les fans nous pardonnent - une sorte de magicienne) à la recherche du Dragon Réincarné. C'est à dire, un être humain très spécial mi-descendant mi-réincarnation d'un héros millénaire et destiné à mener un combat décisif pour l'existence de l'univers... mais dans quel camp ?

À la faveur d'une attaque de monstres sur un village, elle est certaine que son dalaï-lama version heroic fantasy est Rand al'Thor, Matrim Cauthon ou Perrin Aybara, trois villageois autour desquels gravitent de ténébreuses forces. Elle les embarque tous les trois pour les présenter au siège des Aes Sedai mais le voyage - dont on soupçonne qu'il sera l'objet de toute la saison 1 - sera semé d'embûches. Se joindront au voyage divers compagnons : la guérisseuse Nynaeve al'Meara et son apprentie Egwene al'Vere, al'Lan Mandragoran, le champion de Moiraine et d'autres noms de médicaments que l'on ne se risquera pas à écrire, on a déjà assez de crampes aux doigts.

 

photo, Josha Stradowski, Madeleine MaddenEnchantée dame Vastarel, je suis sire Prozaak

 

Si l'on prend le temps de faire de l'exposition, c'est parce que c'est visiblement l'un des deux objectifs principaux que se donnent les trois premiers épisodes de La Roue du Temps, très riches en conversations explicatives et en scènes de pures présentations. Et c'est sûrement la plus grande qualité objective de la série : si sa fidélité narrative au matériau d'origine est dans la norme de ce qui se fait actuellement en termes d'adaptations, sa fidélité conceptuelle est en revanche assez exemplaire, par son exhaustivité et sa lisibilité. Quitte parfois à créer un sentiment de trop-plein et de perdre un peu son spectateur même le plus attentif. Les boss du Name of Thrones ont trouvé leur nouveau défi.

On entend souvent râler au sujet d'un défaut typique dans les récits à concepts actuels, c'est la fameuse phase tutoriel de début de séries ou de films. Sorte de longs tunnels verbeux à peu près aussi excitants qu'un mode d'emploi pour machine à laver et qui aboutissent souvent à pas grand-chose (revoyez le début de Tenet et vous verrez).

 

photo, Marcus Rutherford, Madeleine MaddenC'est pourtant pas compliqué, comme je suis un demi-elfe mi-nain j'ai +3 en parler avec les animaux donc je peux danser avec les loups si le vent de magie vert est orienté est-ouest à 14h75 du matin

 

Un défaut auquel La Roue du Temps concède quelques précieuses minutes, notamment les cruciales trente premières du premier épisode, relativement assommantes, avant de trouver par miracle une manière organique d'intégrer cette longue phase de présentation au tissu de son récit.

Étonnamment donc, alors que les préliminaires s'éternisent et ne sont toujours pas terminés au terme des trois premiers épisodes, La Roue du Temps parvient à rendre son univers excitant et intrigant. Et c'est justement parce qu'elle ne concède que le strict minimum de facilités et extrait des livres toutes les bizarreries qui faisaient son originalité, du système de magie bien prise de tête à la cosmogonie touffue. Comme un livre de règles pour un jeu de rôles, ces trois heures ont beau être relativement indigestes, elles donnent néanmoins envie de jouer et d'attendre que la partie commence vraiment.

 

photoBienvenue à Provins

 

EN GORE ET EN GORE

Une envie d'y revenir d'autant plus paradoxale que, pour dire les choses clairement et arriver sur un terrain plus prosaïque, malgré cette belle qualité abstraite, La Roue du Temps est affligée d'une tare constitutive de son essence et dont le caractère essentiel la rendra probablement à jamais fondamentalement "mauvaise" (notez les guillemets) : c'est kitsch. Omega-kitsch même. Et donc d'une laideur débilitante et d'une naïveté crétinisante - entre Narnia au meilleur et Eragon au pire. Mais, il y a bon kitsch et mauvais kitsch, et La Roue du Temps passe régulièrement du bon côté du mauvais goût.

À ce titre, la première vraie scène d'action de la série fait office de choc, voire de léger craquage. Dix minutes d'une brutalité 100% gorasse qui, à la manière d'un épisode féérico-satanique des Happy tree friends narrant par le menu la recette du kebab d'homme-béliers (roquefort-harissa avec beaucoup de ketchup), créent une rupture ahurissante avec les clichés moribonds de la high fantasy qui nous ont été présentées avant.

 

photo, Alexandre WillaumeQuel pittoresque ménestrel

 

Et ce n'est que la première explosion de violence parmi d'autres laissant mi-hilare mi-hébété. Impossible à dire s'il s'agit de courage téméraire ou de folie furieuse, mais une chose est sûre : l'inconstance du ton de la série, oscillant entre interdit aux plus de huit ans et interdit aux moins de seize ans, est toujours aussi imprévisible que spectaculaire.

Un défaut d'ordinaire fatal qui ici devient une force. Chaotique certes, mais une force. Qu'un monstre se fasse déchirer en deux par un vent de magie en CGI dangereusement brouillonne ou qu'un inquisiteur sadique cabotine plus que Woody Harrelson en crise de priapisme symbiotique, La Roue du Temps est pour le moment constamment mauvaise certes, mais son mauvais goût déconcertant et son impitoyabilité totale la rendent souvent superbement et formidablement nulle - et donc réjouissante au point d'être presque attachante. Formidable mais fort minable, fort minable mais formidable.

 

photo, Barney Harris, Daniel Henney, Josha Stradowski, Madeleine Madden, Marcus RutherfordYyyyyyyyyyyyyyyyyyyikes 

 

PAR LE MARTEAU DE GRABTHARR

Pour autant, il faut être honnête. En l'état, malgré un indéniable plaisir ludique garanti sans cynisme, il semble impossible d'apprécier La Roue du Temps au premier degré, malgré quelques saillies surprenantes, à l'image de la traversée de la rivière de l'épisode 2. Un personnage de mentor y fait intelligemment mentir son archétype bienveillant en justifiant ses moyens par la fin à l'aide d'un utilitarisme glacial, livrant au passage un mortifère exercice de realpolitik appliquée sur figurant vieillard innocent. 

C'est un plaisir averti donc que propose La Roue du Temps et qui devrait laisser sur le carreau un certain nombre de spectateurs, à commencer par ceux qui étaient venus chercher de l'aventure épique ou une dose de fantasy avec un budget supérieur à cent écus et une tarte au cerfeuil. En peu de mots, La Roue du Temps est si défaillante techniquement qu'elle est proprement incapable d'aligner quoi que ce soit qui ne fasse pas carton-pâte (un scandale vu le budget). Le cachet visuel de la série conjuguant mauvais goût et incompétence, il évoque plus une espèce de gros Donjon de Naheulbeuk sérieux que les madeleines kitsch type Legend.

 

photo, Daniel Henney, Rosamund PikeQuelques éléments surnagent péniblement

 

Designs féérico-Fisher Price, costumes volés à un groupe de Power Metal mêlant pantalons en cuir et tuniques déchirés dans des rideaux, casting de toutes les couleurs et pourtant uniformément atone - on conseille même aux fans de Rosamund Pike de passer leur chemin s'ils ne veulent pas casser leur idéal -, rien ici ne fait croire qu'il s'agit bien d'une série à 100 millions de dollars. Tout paraît pauvre et échoue à faire exister un sentiment de grandiose ou de poésie. Restent seulement quelques extérieurs et constructions impressionnants, et les monstres, pour l'instant tous réussis.

Qu'une série aussi riche en moyens en soit réduite à faire exister une meute de loups poursuivant deux héros au seul moyen du son en hors champ comme le plus désargenté des Youtubers, alors même que la séquence se déroule en plein jour sur un terrain découvert, c'est qu'il y a un sérieux manque de compétence.

Pourtant, le bon kitsch, c'est comme les bons chasseurs, cela ne s'explique pas, cela se vit. Conceptuellement, ça n'existe pas, et pourtant, parfois, on en constate. Parce que, vous voyez, le mauvais kitsch, il voit de la fantasy, direct il tire. Le bon kitsch, il voit de la fantasy... bon il tire aussi, mais ce n’est pas pareil. Parfois, sans que l'on comprenne comment, il met un headshot. Reste à savoir si la chance et les réussites critiques perdureront.

Les trois premiers épisodes de La Roue du Temps sont disponibles depuis le 19 novembre sur Amazon Prime Video, puis un nouvel épisode sera disponible chaque vendredi.

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commentaires
Tikanga
25/11/2021 à 20:09

Je vais aller à contre-courant de tout ce que je peux lire ici et qui me rend un peu triste...
Je suis un fan absolu des bouquins (lus en VF jusqu'à la fin de la traduction puis en VO plusieurs fois), j’étais donc à la fois plein d’espoir et de craintes… Eh bien je dois avouer que je suis comblé par la série! Certes, il y a des changements par rapport aux bouquins mais c’est inévitable (on change complètement de média, et on passe d'un bouquin écrit dans les années 90 à une série qui sort en 2021). Quel bonheur de voir (enfin) ce monde prendre forme à l’écran!!
Un premier épisode certes un peu brouillon (j'imagine qu'Amazon a voulu le faire rentrer dans un format d'1h alors qu'il aurait largement mérité 90 voire 120 minutes), mais les deux suivants sont vraiment bons et expliquent mieux les choses, la trame se met bien en place.
Et je trouve au contraire que c'est parfaitement joué. A ceux qui trouvent que Rosamund Pike ne transmet aucune expression... C'est justement le but! Une Aes Sedai est (presque) toujours énigmatique et ne laisse que très peu transparaitre ses émotions. Il n'y a qu'à voir lors de l'épisode 2 et qu'elle doit justement "jouer" un autre rôle face aux Blancs-Manteaux.
Quant aux autres jeunes acteurs, je les trouve très bien aussi justement. Je retrouve parfaitement les personnages principaux.
A ceux qui disent que cela ne respecte pas les bouquins : Rafe Judkins (le showrunner) est un fan des bouquins, Brandon Sanderson (celui qui a fini les livres après la mort de Robert Jordan, car oui, les bouquins sont finis en VO, la fin est d'ailleurs grandiose, et la traduction de la fin en VF devrait arriver l'an prochain) est consultant pour aider à faire la série. Il le dit d’ailleurs lui-même : il faut voir la série comme un nouveau tour de la Roue: même histoire générale, mêmes évènements clés, mais potentiellement plein de détails différents pour aider à la fluidité du récit. Certaines simplifications sont inévitables. Il ne faut pas s’attendre à voir les livres mot pour mot, mais à retrouver « l’essence » du livre. A partir de là, on voit la série d’un œil différent. En tout cas, je trouve le monde et les personnages très bien retranscrits. Vivement vendredi pour le prochain épisode!
A regarder en VO par contre.

Silers
22/11/2021 à 15:32

Mouarf ! J'ai lu ça quand j'avais 15 ans, j'en ai 45. Ca m'avait plu, je crois même que je m'étais privé une fois ou deux de repas pour en lire le plus possible... Je n'oserai plus jamais lire ça. Dans mes souvenirs et avec le recul, c'était déjà niais dès l'origine : téléguidé, cousu de fils blancs, longuet, bavard, lourdingue... Evidemment, sur le moment, n'ayant rien lu de mieux, j'avais trouvé ça sympatoche. Mais depuis, après avoir compris que ce genre littéraire avait accouché de vrais chefs d'oeuvre, ça me viendrait même pas à l'idée de regarder l'adaptation, même si j'ai pu espérer, peut-être, une vraie réussite. Histoire de renouer avec un peu de nostalgie, j'aurais pu me laisser tenter...

Mais la critique est logique, quand on a lu le roman, on se doutait bien qu'il n'était pas possible d'en tirer autre chose qu'un divertissement pour adultes ayant oubliés de grandir.

Franchement, il y a tellement d'histoires autrement plus originales et existantes, je ne comprends pas pourquoi Amazon a eu l'idée de sortir de l'oubli ces romans...

Indécis
22/11/2021 à 14:39

Une semi-déception ces 3 premiers épisodes. D'un côté on retrouve l'essentiel de la trame narrative mais de l'autre il y a des incohérences assez suprenantes, un manque de moyen ou, plus probablement, des moyens mal employés et un sacrifice à la mode actuelle des plus regrettables.
Dans le détail : deux-rivières, village de nos héros est globallement un trou perdu au fin fond des montagnes où le sang ancien coule encore très fort. Traduction éxagérée : un village de consaguin depuis des génération, je grossis le trait mais en gros c'est l'idée. La série nous le présente comme un lieux des plus cosmopolites où la moitié du monde au moins s'est retrouvé / metissé ... Totalement incohérent et d'autant plus dommage que la diversité est très présente dans toute l'oeuvre, il y a beaucoup d'autres occasions d'intrduire de la diversité : que ce soit chez les Aes Sedai, dans de véritable métropole ou dans les nombreuses contrées visitées par nos héros, sans compter les peuples qui viennent à lui ...
Moirane qui parle du Dragon en disant "he or she"... Elle est censée être une experte du sujet et donc bien savoir que ledit Dragon reincarnation de Lewis Therin - celui qui a brisé le monde - doit notamment purifier la moitié masculine du pouvoir auquel les femmes n'ont pas accès. En conséquence Egwene est hors-jeu d'entrée. Pas besoin d'en rajouté sur la place des femmes : elles occupent des postes clés dans l'univers de Jordan que ce soit au niveau du pouvoir ou de l'intrigue mais clairement le Dragon est un homme.
Pareil pour 4 ta'veren, une fois encore il n'y en a que 3 : Rand, Matt et Perrin. Egwene quoique son avenir sera brillant n'est pas ta'veren.
Enfin visuellement c'est assez moyen, particulierement les passages avec le pouvoir : quel besoin d'essayer de le rendre visible à tout prix ? il ne l'est pas dans les livres. Sauf à savoir canaliser soi-même ou porter un artefact, il n'y a aucun moyen de savoir si quelqu'un est en train de le faire. en revanche les effets en sont spectaculaire, bien suffisant et rendrait les passages moins kitsch et plus supportable.
Donc malgré ces deceptions je vais quand même laisser sa chance à la série pour sa fidélité dans les grandes lignes, en espérant que les prochains épisodes soient plus convaincant ...

Moridin
22/11/2021 à 10:40

Pour Cinégood, à propos du manque de saleté: l'histoire se passe dans un mode qui est plutôt renaissance que médiéval, donc forcément moins sale et cabossé que du GOT et du vikings, d’autant que c’est un monde ou la magie est ultra présente et facilitante. D'ailleurs la roue du temps ça n'est pas GOT, mais alors pas du tout, Jeff Bezos a commis une erreur épique en annonçant qu'il voulait son GOT : WOT ça n'est pas GOT, ça ne sera pas GOT, ça n'a rien à voir avec GOT, point barre, si ce n’est que dans les deux cas on a des dragons qui ont une grande tendance à fumer tout ce qui passe à portée et à être un poil sanguins .... C'est de la high fantasy gentille, qui date de bien avant GOT, à l'époque ou une bande de jeunes qui doit fuir son village pour aller pourfendre le méchant c'était encore ultra original (et pour info c’est sorti bien avant GOT niveau livres, et GRR Martin ne s'est jamais caché d'être un fan des livres). J'ai adoré GOT car c'était sale méchant vicieux, malsain, avec des personnages exceptionnels j'ai adoré WOT car c'est épique, le dragon est le plus badass des cinglés surpuissants insupportables qui soient, le dragon c'est un(e) jeune villageois(e) qui serait bien resté pépère chez lui/elle mais qui devient un demi-dieu fou destiné à tout faire péter, et qui le sait. On y décrit une diversité culturelle énorme (les Aiel, les seanchan, etc), c'est un autre plaisir que GOT, à l’ancienne. Ensuite je pense que la série souffre énormément de ce que les livres me semblent peu connus en France, la faute à des soucis de traduction (et je reste poli). Il faut aussi comprendre que WOT c'est en terme de livre grosso modo 2-3 fois GOT, donc à adapter c'est une monstruosité, avec la nécessité d'avoir des effets spéciaux à peu près tout le temps, avec des batailles titanesques (d’ailleurs j’attends de voir comment il vont s’en sortir de Dumai Wells pour ceux qui ont lu), avec un casting quasi impossible (j’attends de voir qui jouera Lanfear par ex) donc le budget sera sans doutes dépensé sur la durée. Sauf à claquer 3 milliards par saison (bon Jeff si tu lis ça, franchement un monde avec toi ruiné et un bonne série sur WOT ne me déplairait pas;) ). Après pour les 3 premiers épisodes, c'était très compliqué à faire dans la mesure ou il y a 30 milliards de choses à présenter, et ils ont du le rusher, même si ça peut paraître long. Pour le reste, les persos au début sont gnagnan mais c'est fait exprès, l'évolution qui suit n'en est que plus belle ;)

Vegetonizuka
22/11/2021 à 04:32

Je suis d'accord avec cette critique
La qualité est tellement mauvaise que j'ai cru que j'avais un problème de connexion mais non !
Tout est mauvais dans cette série qu'elle déception !
Regardez carnival row plutôt sur prime qui est bien plus quali

Morcar
21/11/2021 à 22:35

NB : C'est quand même incroyable qu'on embauche des actrices brunes pour jouer des blondes dans GoT (Lena Headey) et ici une blonde pour jouer une brune. Ils ont un souci à Hollywood avec la couleur des cheveux ?

Morcar
21/11/2021 à 22:28

J'ai moi aussi regardé les 3 premiers épisodes, en ne connaissant les romans que de réputation, et je trouve votre critique franchement abusive, et exagérément emplie de mauvaise foi.
Certes, au premier abord les décors et costumes font d'avantage penser à de la fantasy du type "Legend of the Seeker" que "Game of Thrones", mais les paysages et effets spéciaux sont très réussis. On est très loin de Naheulbuk pour citer votre comparaison.
Quand à ce qui est de l'intrigue, encore une fois on n'est pas dans le style de Game of Thrones, qui pour beaucoup aujourd'hui reste un maître étalon alors qu'à l'exception de la première saison bien gérée de A à Z, le reste est d'une longueur ahurissante au point que c'est impossible à suivre sans faire la vaisselle ou le repassage en parallèle, mais ça se suit sans déplaisir, et on attend de découvrir la suite pour en savoir plus sur tout ça.

J'avoue qu'en regardant la série, j'ai espéré que celle du Seigneur des Anneaux aura plus de gueule, dans la continuité des films de Peter Jackson, mais ces trois premiers épisodes sont prometteurs, bien loin de l'avis exagérément dénigrant que vous proposez ici.

Jyaime
21/11/2021 à 11:33

Pour un lecteur qui s'est farcis les 14 tomes chez France loisirs et qui n'a jamais lu la fin en français, ce sacré Jordan ayant déclaré forfait, rip.
J'attendais beaucoup de la série. C'était la cerise sur le gâteau qui revenait après GOT et le seigneur des anneaux...
Malheureusement ma déception est presque aussi forte que pour l'épée de vérité ou Eragon... J'ai dit presque, j'attends la suite quand même.

Stagoy
21/11/2021 à 10:20

Je trouve toutes ces critiques vraiment très excessives.
Certes la réalisation est légère, les effets spéciaux et les décors dignes d'une série B, c'est un peu gore par moment mais au moins c'est correctement joué et les personnages ont du charisme. L'histoire se met en place et c'est vrai que c'est un peu mou côté action... pour le moment.
J'ai vu les 3 premiers épisodes et j'attends la suite pour voir comment l'histoire évolue avant de me faire une opinion définitive.

littlebigtux
21/11/2021 à 09:50

Vous voyez "les filles d'à côté", série "culte" des années '90?
Ben cette série est au même niveau mais avec un budget un million de fois supérieur.
Époque "médiévale", ok, mais ils ont inventé le fer à repasser et la tondeuse à cheveux, les tenues bien légères taillées façons Disney (Big Up au pull en synthétique fait machine de Poil-De-Carotte-Coupe-Parfaite qui m'a fait saigner les yeux)
Décors naturels magnifiques agrémentés de bâtiments/verrues qui sentent bon l'époxy fraiche...
Rosamund Pike toujours aussi expressive qu'un parpaing. Et encore, c'est la meilleure actrice de tout le casting qui est une pure blague destinée à cocher les cases pseudo universaliste.
Encore une baffe aux amateurs de fantasy que l'on prend définitivement pour des abrutis!
Prochain projet d'Amazon? Conan le babare II avec Wooy Allen à la place de Schwarzy.

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