L'Attaque des Titans : la série nous avait révélé tous ses secrets dans la saison 2

Alors que la saison finale de L’Attaque des Titans reprend bientôt, on se souvient du moment où la saison 2 nous avait spoilé tout le manga sans qu’on le sache.

Cet article ne contient pas de spoilers si vous êtes à jour sur la série ! 

Malgré l’agenda totalement chaotique de Mappa pour diffuser sa saison finale de l’Attaque des Titans, on s’approche irrémédiablement de l’échéance finale. C’est aussi bientôt l’heure des célébrations pour tous les fans de la série qui n’auront pas craqué pour aller lire le manga, et sont restés immaculés afin d’en découvrir le dénouement via son adaptation animée. En attendant que la première sous-partie de cette dernière partie (oui c’est compliqué) débarque le 3 mars prochain, on s’est fait un recap de la partie 2 de la saison 4 de l'Attaque des Titans.

Ainsi, ce fut l’occasion de redécouvrir l’excellent générique de fin de la saison 2 (le troisième de la série). Et force est de constater que celui-ci réussit l’un des plus gros tours de force de l’adaptation du manga d’Hajime Isayama – alors qu’elle dépendait de Wit Studio. En réalité, ce bien mystérieux générique de fin spoilait déjà toute l’histoire du manga, et ce, même si on était à jour sur ses derniers chapitres.

Si la fin de la saison 3 de l’Attaque des Titans révélait la véritable nature du monde dans lequel vivent Eren, Mikasa et Armin (et l’opposition ancienne entre Mahr et Eldia), la saison 4 est allé encore plus loin. Grâce au pouvoir du Titan Assaillant, Eren a pu voyager à travers le temps, et découvrir les secrets cachés derrière toute la mythologie d’Eldia. L’origine des titans, la vie d’Ymir (le titan originel) et la malédiction qui pèse sur elle : tout a ainsi été montré avant que l’ultime climax de l’œuvre ne démarre. 

Et malgré tous ces rebondissements, le véritable choc survient lorsque l’on découvre que tout était sous nos yeux, et depuis bien longtemps. Depuis 2017, très exactement. Dans le dérangeant, mais superbe, générique "Yuugure no Tori" (Les Oiseaux du soir), des œuvres d’art aux allures anciennes (comme des gravures médiévales) retracent chronologiquement tous les évènements majeurs de l’histoire d’Eldia. On y découvrait ainsi déjà la vie d’Ymir, alors qu’à la même époque, le manga n’avait encore jamais évoqué ce personnage. 

En 2017, personne ne savait ce que cette chose était...

Évidemment, on exagère un peu en parlant de spoil. Sans aucun contexte il aurait été bien difficile de deviner quoique ce soit dans ce générique. Mais il n’en reste pas moins sacrément ingénieux. Non seulement, il prouve à lui seul que tout était bien planifié depuis des années dans l’esprit d’Hajime Isayama, mais il parvient aussi à créer ce que (malheureusement) la série perd dans son dernier acte : une mythologie à la portée vertigineuse et inimaginable. 

Que ce soit la musique (composée par le groupe Shinsei Kamattechan) ou les visuels ; tout participe à créer une ambiance glaçante, cryptique et pourtant évocatrice, quant au récit global de l’œuvre. Une prouesse qui renforce le sentiment d’impuissance du spectateur (ou du lecteur) face à l’immensité de ce qu’il contemple. Une horreur ancienne et millénaire qui laisse peu de place à l’espoir, mais dans laquelle la fascination subsiste bel et bien. 

...et les lecteurs du manga l’ont découvert deux ans plus tard

Et ce n’est pas la seule fois que Wit Studio s’est amusé à disperser des indices (si ce n’est plus) sur la suite de l’œuvre. Le flash-back de la Ymir "moderne" dans la saison 2 de la série dévoilait Mahr sans même qu’on en ait conscience et révélait le fameux "Axe" du Titan originel (dans l’un des plus beaux plans de l’animé). Une séquence qui arrive bien plus tard dans le manga et un audacieux choix d’adaptation (un de plus !). 

Plus tard, des inserts plus subliminaux des secrets du manga (comme des petites apparitions de la jeune Ymir ou même la vision d’un dirigeable) viennent se taper l’incruste dans les divers génériques d’ouverture et de fin de la série. S’ouvre alors un grisant jeu de piste qui donnerait envie d'y replonger encore et encore. Autant de prises de liberté par Wit Studio qui ont réussi à exciter l’impatience et la curiosité des spectateurs, tout en offrant à l’excellent travail d’Issayama un formidable voile de mysticisme.