Irréversible : derrière le scandale, le grand film de Gaspar Noé ?

Mathieu Jaborska | 29 août 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Mathieu Jaborska | 29 août 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Ce mercredi 26 août, Irréversible ressort dans une "inversion intégrale", titre dont la finesse n'a d'égale que la perplexité qu'il a tendance à susciter. Son estimé réalisateur Gaspar Noé en profite pour présenter de temps à autre son bébé, expérimentation stylistique encore mal considérée.

Lorsqu'il est présenté à Cannes, le long-métrage dote le festival d'un de ses scandales les plus médiatisés. La faute, bien sûr, à une séquence extrêmement provocatrice, qui fait dire à pas mal de monde que la composante insolente indéniable du cinéma de Noé était aussi sa seule qualité.

Aujourd'hui, et après un retour triomphant à Cannes avec Climax (où il était présenté aux côtés de The House That Jack Built, autre réponse au scandale), le cinéaste est plus apprécié que jamais. Une petite victoire sur l'opinion et une bonne occasion de ressortir son essai le plus apte à diviser. Aujourd'hui, il est nécessaire de faire ce que beaucoup ont choisi, à l'époque, d'éluder au bénéfice de la consternation, voire de l'indignation, c'est-à-dire creuser en profondeur le sens d'une oeuvre qui fait bon usage du dégoût qu'elle inspire.

 

photo, Monica Bellucci, Albert DupontelLa tempête avant la tempête

 

SEUL CONTRE TOUS

Irréversible n’est pas le premier essai de son auteur, mais c’est indéniablement celui qui va le propulser. Car s’il traine déjà un petit air de scandale autour de ses deux précédents longs-métrages Carne et Seul contre tous, il s’agit avant tout de films presque intégralement auto-produits et conçus pour une misère. Ceux-ci avaient surtout fait parler d'eux pour l’emploi osé de Philippe Nahon, grand nom de l’industrie hexagonale qui s’échauffe dans un rôle un peu crado avant d’aller jouer les boogeymen de slasher pour Alexandre Aja dans Haute Tension. Déjà, ses propositions gagnent en légitimité grâce à un casting prestigieux et cinéphile, qui a su faire un bout de chemin avec lui.

C’est d’ailleurs le couple Cassel / Bellucci qui contacte le metteur en scène et pas l’inverse. Dans Séquences, ce dernier explique que les deux acteurs étaient très friands de ses précédents projets. Le trio s’attèle donc à la conception d’un film érotique, une obsession pour Noé qui cherche – et on ne peut pas plus le rejoindre à ce propos – à purger le genre de sa mauvaise image. Ce n’est pas gagné, et le refus de dernière minute du couple, reculant face au trop-plein de sexe explicite, enterre presque définitivement le projet. Le cinéaste se vengera avec le magnifique Love, un premier pas dans la déconstruction des clichés qui parasitent le cinéma érotique. Ils collaborent donc pour cette autre histoire trottant dans sa tête.

 

photo, Karl GlusmanAprès la haine, Love

 

Albert Dupontel, qui avait déjà rencontré Noé grâce à l’omniprésent Nicolas Boukhrief, est passé un peu par le même processus. Reste à trouver un investisseur et vite, car Monica Bellucci n’a que six semaines avant de s’envoler aux États-Unis pour apparaitre dans Matrix 2 et 3.

Comment convaincre quiconque d’investir dans une œuvre aussi polémique ? En mentant, pardi ! Dans un entretien stellaire accordé à IndieWire, Noé assume s’être fondu en bobards pour vendre son projet… sur le dos de Christopher Nolan. Eh oui, il est partout. À l’époque, au tout début des années 2000, son Memento cartonne, remportant 39,7 millions de dollars dans le monde pour 9 millions de budget. Mais surtout, c’est une petite sensation indépendante qui révèle un réalisateur en devenir. Le futur auteur d’Enter the Void décrit donc Irréversible comme un exercice de style dans la veine des aventures du Guy Pearce amnésique. Les deux cinéastes aiment remonter le temps, et c’est sur cette corde qu’il compte tirer.

« Aucun réalisateur n’est indépendant. Ils sucent tous des bites pour obtenir des financements, que ce soit chez Warner Bros. ou les compagnies de télévision françaises. La vérité, c’est que quand vous faites des films, vous devez savoir mentir. Vous devez convaincre des gens de vous donner de l’argent et prétendre qu’ils auront le double, le triple, ou dix fois plus. […] [Pour Irréversible], ils m’ont demandé : ‘alors, y’a-t-il des scènes de sexe explicites dans le film ?’ J’ai dit : ‘Bien sûr que non’… C’est ainsi que le film s’est fait. »

 

photo, Monica Bellucci, Vincent CasselPas de sexe, qu'ils disaient

 

Est-ce que Studio Canal regrette de s’être fait duper à ce point ? Le réalisateur s’en fout, et il a bien raison, puisque son œuvre ne ressemble finalement à aucune autre, et qu’elle a permis en sus de rapporter bien plus de pépettes que ce qu’aurait généré une banale histoire racontée à l’envers.

En France, elle cumule 598 812 entrées, et, privilège du cinéma de genre, elle se paye même une sortie limitée en salles américaines, scandalisant au passage quelques critiques. Elle y ramasse 792 200 dollars, malgré une distribution qui ne dépasse jamais les 35 salles. En tout, le film aurait récolté, pour sa seule sortie au cinéma, plus de 6 millions de dollars. Et c’est minimiser son véritable impact, puisqu’il a bien sûr beaucoup circulé sur le marché de la vidéo, culte aidant. Pas mal, pour une œuvre qui n’aurait pour elle que son sens de la provocation. Car il est évident qu’il ne s’agit pas que de ça.

 

photo, Monica BellucciIrréversible nous met à l'envers

 

ENTER THE VOID

Provocateur, certes, Irréversible est surtout agressif. Il est pensé comme un véritable objet d'art dans la droite lignée des films de la nouvelle vague qui implémentaient des échos au cinéma expérimental dans leur narration. Lorsque Séquences parle à Noé de l’influence de Kubrick dans son numéro 221, le réalisateur répond : « Il y a Godard aussi ». Lui-même capable de faire grincer les dents de ses spectateurs et de réveiller l’épilepsie de ses détracteurs, le réalisateur de À bout de souffle n’est en effet pas loin, quand il s’agit de mixer impunément de la musique électronique et du classique, de malmener les règles spatiales établies ou d’avoir recours à des techniques aussi austères que le flicker, ces flashs de lumière qui s'invitent dans les dernières minutes.

« La fixation de tout expliquer » que reproche Bellucci à Dupontel n’a pas lieu d’être dans un film entièrement sensoriel, assumé par son auteur comme une tentative d’hypnose collective. Mais alors que le voyage psychédélique proposé par Enter the Void plongeait dans une certaine beauté plastique, Irréversible a tout d’un bad trip, ou du moins d’une sale descente qui attaque tous les sens.

Techniquement, il s’agit peut-être d’un des plus nébuleux films de son auteur, puisqu’il commence avec un assemblage de plans formant les deux premiers plans-séquences. Alors qu’aujourd’hui, tout est fait pour donner l’illusion de la non-interruption de la caméra (le succès de 1917 est un sacré exemple), Noé exhibe ses raccords dans l’immonde club « Rectum » pour immiscer un montage cut… dans un plan-séquence. De quoi commencer à attaquer sans répit la perception cinématographique du spectateur avec toute la force de l’arsenal que permet le support, à commencer par un générique qui dérape, littéralement.

 

photo, Vincent Cassel, Albert DupontelUn film tourné en 16mm

 

Et ce n’est qu’effleurer les procédés sadiques que le cinéaste et son équipe ont utilisés dans le but de mettre à mal le spectateur sans même qu’il s’en aperçoive, c’est-à-dire pousser dans ses derniers retranchements le concept d’ambiance poisseuse, au point d’inclure tout le monde dans le malaise, du public aux acteursMonica Bellucci dira bien par la suite qu’en dépit du professionnalisme de Jo Prestia, à la fin de la 3e prise de la célèbre séquence de viol, elle ne pouvait plus voir le tunnel sans avoir « la gerbe ».

Personne n’est épargné, et les nausées apparues lors de la séance cannoise ne sont pas non plus anodines. Dans un charmant ouvrage sobrement intitulé Spectatorship, Embodiment and Physicality in the Contemporary Mutilation Film, Laura Wilson révèle par exemple que le metteur en scène a fait le jeu de certains théoriciens du son, analysant comment l’angoisse peut culturellement s’installer à partir de basses fréquences. Elle cite le théoricien Tim Palmer, qui explique que pendant 60 minutes d’Irréversible, un grondement presque inaudible accompagne les images. La fréquence (27 hertz) utilisée délibérément par Noé est la même que celle utilisée par certaines polices lorsqu’elles veulent dissiper la foule, provoquant un sentiment de mal-être, ou si prolongé, de violentes nausées. Quant à la musique lourde et suintante qui teinte la séquence du club, elle vient d’un commandement de Noé, qui n’a laissé le Daft Punk Thomas Bangalter que très peu libre.

 

photo, Albert Dupontel, Vincent CasselHighway to hell

 

Il y a quelque chose de résolument pourri dans ce cinéma donc, parce qu’il y a quelque chose de pourri dans l’Homme. La mise en scène virevoltante de Noé passe des bas-fonds de la crasse aux huppés et hypocrites, mais non moins sales appartements bourgeois parisiens, croquant le portrait de personnages masculins tous pourris jusqu’à la moelle. Un des macs du milieu du film dira « la vengeance, c’est un droit de l’Homme ». Ça, on ne sait pas, mais c’est clairement de son fait.

Le personnage de Vincent Cassel est un modèle de masculinité toxique, empêtré dans une vengeance visant plus à affirmer sa pseudo virilité que la défense de son aimée. Quant à son ami joué par Dupontel, c’est peut-être le pire de tous. Derrière son air de petit prof réservé se cache une véritable bête, preuve ultime que la sauvagerie qui éclabousse l’écran peut aussi résider dans le classicisme le plus difficile à incriminer. Bien sûr, la séquence de l’extincteur reste un des moments les plus hardcores de l’histoire du cinéma, grâce à (à cause de ?) une utilisation parfaite des CGI pour l’époque et une mise en scène juste assez explicite pour traumatiser à vie son public.

Seule la femme malheureuse interprétée par Bellucci, ballottée entre hommes intérieurement violents et hommes explicitement violents, fait preuve d’innocence. Son sort n’en sera que plus extrême. De quoi revendiquer un statut féministe, comme le clame la comédienne ? Difficile à dire, d’autant que Noé lui-même préfère ne pas se caractériser en tant que tel. Reste que dans Irréversible, men are définitivement trash.

 

photo, Albert Dupontel, Vincent Cassel, Monica BellucciL'étau masculin en action

 

LE TEMPS DÉTRUIT TOUT

« J’ai toujours été gêné par cette phrase lapidaire à la fin. Ce n’est que la moitié de la vérité. Le temps détruit tout, mais construit tout aussi ». Voilà comment parle Noé à Paris Match de cette formule ultime qui clôture son œuvre et résume pour certains sa filmographie. En effet, si la forme du film tâche de montrer rétrospectivement le surgissement de la nature humaine dégueulasse dans le temps, il construit dans l’autre sens, un autre type de narration, qui prend à rebours les codes de la série B.

Irréversible est un pur rape and revenge, ce sous-genre horrifique qui faisait les beaux jours de l’exploitation crapoteuse des années 1980. Néanmoins, il est monté de façon à totalement nier ses effets habituels. De libidineux, il devient réflexif, car il faut faire l’effort de retracer l’histoire, et de progressivement jouissif, il devient absolument malsain, puisque le viol se situe après la revanche, déjà passée, et ne procure donc aucune satisfaction, d'autant plus que ce n'est pas la bonne personne qui prend !

On dit souvent le spectateur voyeur chez Noé, mais ici, il est plus victime, esclave éploré de ce qui se déroule sous ses yeux. La narration verrouille à jamais les espoirs de son public dans un geste d’une noirceur rarement atteinte. Le paradoxe est désespérant : si le film finit sur sa seule image positive, il n’en demeure pas moins absolument étouffant, puisqu’au plus les ennuis sont derrière nous, au plus on sait qu’ils vont venir, et que la guillerette Alex qui découvre sa grossesse va vivre l’enfer, un enfer qu’on a nous-mêmes vécu. En pleine possession de ses moyens, elle clame : « le futur est déjà écrit et la preuve, ce sont les rêves prémonitoires. » Le titre prend tout son sens.

 

photo, Vincent Cassel, Monica BellucciLa dispute, premier et dernier glissement vers l'horreur

 

Encore plus pessimiste que nihiliste, un point de vue mine de rien très rare au cinéma, le long-métrage emprisonne dans sa structure et force le spectateur à se rendre à l’évidence : le temps détruit tout, et il est bien aidé par cette part de violence qui sommeille en chacun.

À partir de là, les critiques mentionnées précédemment ne tiennent plus la route. En effet, Irréversible est la caution noire de la filmographie de son auteur… pour l’instant. Pendant la promotion en 2002, il expliquait ne pas pouvoir concrétiser un de ces projets, car il était encore plus sombre. Le reste de sa filmographie s’est néanmoins avérée moins pessimiste. Enter the Void, bien plus contemplatif, se penche sur le deuil avec une certaine forme de sensibilité, alors que Love est une démonstration d’emploi de la sexualité pour créer une vraie forme de beauté. Certes mélancolique, il ne manquera pas de rendre aux corps une grâce totalement absente d’Irréversible.

Alors que la version inversée vient de se frayer un chemin dans quelques salles et que le souvenir de Climax hante encore les cinéphiles, l’auteur sera bientôt de retour avec Lux Æterna déjà précédé d’une réputation à la hauteur de l’attente. On y va toujours avec la crainte de retomber dans un piège misanthrope suffocant. C’était un peu le but.

Pour plus de précisions sur les coulisses d'Irréversible, on vous conseille le très complet article dédié de ChaosReign.

 

Affiche japonaise

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commentaires

13/04/2022 à 22:05

Il faut vraiment avoir de la suite dans l'absence d'idées pour étirer à ce point une scène montrant le viol/passage à tabac d'une femme et parvenir à une durée totale de 10 minutes.
Je n'ai jamais été une âme sensible en ce qui concerne le ciné et aucun film n'a jamais réussi à me faire cauchemarder.
Mais cette scène est juste pénible du fait que non seulement elle est très longue, mais qu'en plus une bonne partie de ces 10 minutes est tournée en plan fixe.
Ce qui lui donne d'ailleurs l'impression de durer encore plus longtemps.
La moitié de cette durée aurait largement suffit compte tenu de ce plan fixe.
Bref, je n'apprécie guère ce film qui utilise cette narration inversée déjà employée précédemment dans le très supérieur MEMENTO.

Kyle Reese
01/09/2020 à 22:34

Comme @captp C'est vrai que le voir à l'endroit ne m'intéresse pas du tout.
J'avais le DVD de Memento avec la possibilité "bonus" de le regarder à l'endroit et l'idée ne m'avait même pas effleuré un seul instant.

@Sam78

Je me souviens des dialogues parfois inaudibles et ce coté filmé à l'arrache limite amateur.
Je pense que cela était bien évidement voulu, et facilité par les condition de tournage, pour donner cet aspect craspect avec une certaine patine cinéma du réel qui va très bien avec son intention première qui devait être de mettre le spectateur en position frontal face à la violence du réel qu'il n'aura sans doute jamais l'occasion de voir avec un peu de chance dans la vraie vie heureusement.
En soit, les personnages, leur histoire, le viol, la violence, le glauque, la vengeance, tout ça n'a rien d’exceptionnel dramatiquement parlant. C'est du fait divers, aussi terrible que cela soit pour les victimes, c'est une info qu'on lit, qu'on entend, qui nous révulse mais que l'on met rapidement de coté.
Par contre la façon dont cela est narré dans le film, à l'envers (ce qui en soit est déjà déstabilisant et nous met sur le qui vive en alerte) avec certaines scènes hyper construites contrastant avec d'autres très banales, et bien c'est ce mélange qui fait la force et la puissance du métrage. Le coté banal du film nous parle à tous, du coup quand la vengeance violente hyper graphique, puis le viol et enfin la scène de fin magnifique arrivent, cela nous impacet bcq plus que si tout le film avait été travaillé de la même façon filmé à l'endroit.

Mais je parle bien sur en faisant référence à mon souvenir du film qui date de sa 1 ère sortie DVD.

Sam78
31/08/2020 à 15:28

Une heure quarante d'ennui. Vu à l'endroit. C'est plat, mal joué. On est le génie du réalisateur ? La caméra tressaute sans cesse. Des dialogues entiers (mètro, soirée musicale) sont inaudibles. Les personnages sont creux. On alterne entre du voyeurisme ridicule et complaisant, et de la violence à la limite à la limite du pathétique. Un long métrage lourdingue, surestimé, nombriliste. Gaspard Noé se masturbe pendant une heure et demie. J'espère qu'il a pris du plaisir et les critiques pros qui crient au génie.

captp
31/08/2020 à 10:08

Pas d'accord du tout , irréversible nous montre a quel point l'homme peu devenir une bête (je dirais même est un monstre qui sommeille) .
on se sent oppressé et contrairement à seul contre tous qui nous prend de force pour une lente et destructrice montée de rage (stoppé net par un miraculeux retour a la raison si mes souvenirs sont bons) ,on a ici direct les conséquences désastreuses de l’aliénation.La sauvagerie de l'homme montré sans filtres.
Le montage a l'envers nous rend aussi paumé que Cassel et permet de démultiplier l'émotion pour clôturer le film . (ça rend le final magnifique)c’est toute nos habitudes sur la manière dont se déroule un récit qui se retrouve perturbé renforçant encore plus encore notre inconfort .
Tourné en plans séquences caméra a l'épaule c'est une leçon de réalisation que peu de réalisateur maitriserait.
Après forcement c'est un cinéma qui divise et c'est normal ,peut être si j'avais vu direct irréversible je l'aurais rejeté d'instinct . je pense que d'avoir vu l'univers de noé avant avec seul contre tous m'a filé les outils pour mieux appréhender le film.
Par contre je suis très perplexe sur l’intérêt de l'avoir ressorti en sens inverse. Si ça peut être une curiosité sympa en bonus dvd pour ceux qui ont déjà vu le film , je comprend mal l'objectif pour les autres tant c'est l’adn même du film qui s'en retrouve bouleversé.


30/08/2020 à 11:52

"Irréversible" est l'exemple type du film qui veut tout montrer et oser et qui en fait ne montre rien d'autre que l'ego du réalisateur et agace prodigieusement plus qu'il ne choque.

J'ai bien entendu vu le film ( je précise car beaucoup critiquent sans avoir vu...Je ne dirai pas de nom... ou alors après virements en bitcoins sur mon compte panaméen...) et j'ai plus été choqué par le foutage de gu...complet du "réalisateur" que par le contenu qui se veut choquant et violent.

Bien entendu que le film n'est pas pour les enfants mais le montage, cette pseudo originalité à monter les séquences à l'envers qui ne font en réalité qu'essayer de camoufler le vide sidéral du scénario et cette violence si absurdement amplifiée font qu'au lieu de susciter le dégout, ce n'est qu'un ennui profond qui se dégage en fin de compte. On voit la violence d'un oeil bovin et on prend son téléphone pour se faire un tétris en attendant le générique de fin car sur l'écran, rien n'a d'importance.

La seule chose vraiment énervante en fin de compte est la pamoison qui s'empare de certains critiques pour qui une crotte de chèvre déféquée sur une croute de Leerdamer constitue le summum de l'art moderne.

Voila, c'est cela. Ce film, c'est de l'art moderne. Vous savez, ce foutage de gu... généralisé qui permet à des tâcherons sans talents ni idées de vendre une fortune ce qui ne vaut rien.

La Classe Américaine
30/08/2020 à 07:50

Tous ces cinéphiles qui "s'interrogent" sur le "cinema" de Gaspar Noe et ses "thématiques" alors qu'en fait ils veulent juste regarder un porno en bonne conscience...

sylvinception
30/08/2020 à 03:33

Noé roi de la provoc' gratuite et vulgaire.

Quel intérêt de se balader dans les boites de nuit SM gay ?
En quoi cela fait avancer l'histoire ?
En rien, mais c'est bien crade, bien hardcore, bien trash.

Du pur Noé, en somme... gerbant.

Zapan
30/08/2020 à 01:55

Chef d'oeuvre ou comment le cinéma français peut dévoiler sa pleine puissance.
C'est d'autant plus difficile d'aimer ce film pour ces détracteurs (coucou Rayan) quand on voit la maîtrise cinématographique et mise en scène employée.

On s'en souvient et s'en souviendra encore d'ici quelques années.

Xbad
30/08/2020 à 01:36

J'ai jamais réussi à aller au bout, j'aime vraiment pas ce film, me file la gerbe au sens propre comme au figuré

Carlito B.
30/08/2020 à 00:15

Je ne sais pas trop quoi penser de ce film... un choc assurément. Mais en même temps, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans. Le style de Noé m'a assez rebuté et ses mouvements de caméra m'ont lassé. Il me semble que bcp de personnes n'avaient pas compris à l'époque que le gars qui se prenait une fatalité façon Mortal kombat à coup d'extincteur n'était pas le bon. Peut-être que ce point aurait pu être amélioré.
Mais faut vraiment que Noé arrete avec ses phrases pompeuse du style "le temps détruit tout" ou encore "la mort est une expérience magnifique " ou un truc du genre dans Climax. Malgré son talent, je trouve que ces petits inserts le desservent... avis perso.

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