Nicolas Cage : ses 10 meilleurs pétages de câble

Mathieu Jaborska | 4 juin 2023
Mathieu Jaborska | 4 juin 2023

Désormais à l'affiche de Renfield, où il incarne nul autre que Dracula en personne, Nicolas Cage est le dieu du cabotinage. La preuve en 10 performances... radicales.

Ces dernières années, les apparitions de Nicolas Cage dans des séries Z opportunistes se sont raréfiées, au profit de films parfois excellents (Pig), mais surtout de comédies référencées. Depuis Mandy, le comédien a passé un cap : il met en scène son propre personnage. Il s'autoparodie volontiers dans des oeuvres aussi diverses que Willy's WonderlandPrisoners of the Ghostland, le tout récent Renfield ou encore bien entendu Un talent en or massif, autel cinématographique érigé à sa gloire.

Sa réputation de superstar du cabotinage s'est développée grâce à la culture internet et ses mèmes. Mais il la doit avant tout à certains titres de sa longue carrière, pour certain connus uniquement grâce à ses célébrissimes pétages de câble. Petite sélection (difficile) des plus mémorables d'entre eux, par ordre chronologique.

 

Renfield : photo, Nicolas CageAre you not entertained ?

 

Embrasse-moi vampire

Sortie : 1989 - Durée : 1h43

 

Embrasse-moi vampire : photo, Nicolas Cage"Allo, c'est l'actor studio"

 

À la fin des années 1980, Nicolas Cage s'est tranquillement installé dans le paysage hollywoodien, un peu grâce à son oncle Francis Ford Coppola qui lui a offert un rôle court mais marquant dans son Rusty James, après ses apparitions dans Ça chauffe au lycée Ridgemont et Valley Girl. Il fait preuve d'un poil d'excentricité et d'un charisme remarqué, comme dans le Birdy d'Alan Parker, par exemple, et il sublime quelques produits institutionnels oubliables. Mais c'est avec Embrasse-moi vampire qu'il lâche les chiens pour ne plus jamais les rappeler.

Le rôle était taillé sur mesure pour lui. En fait, on pourrait carrément suspecter Joseph Minion de l'avoir écrit comme un rituel d'invocation du Cage azimuté, comme un Necronomicon du cabotinage. Il joue un éditeur tyrannique et lourdingue persuadé de s'être fait mordre par une vampire aguicheuse et qui va sombrer peu à peu dans la folie. Outre les scènes les plus cultes, qui ont inspiré moult memes (ses yeux écarquillés quand il engueule sa secrétaire, une récitation mémorable de l'alphabet), il n'y a pas une minute où il n'est pas en orbite... comme son personnage, en fait.

 

 

Embrasse-moi Vampire est l'un des premiers films dont le seul intérêt est la performance lunaire de Cage. Sans lui, cette histoire de vampire par procuration n'aurait pas grand intérêt. C'est aussi le début d'une légende qui s'est écrite en coulisse, puisqu'il aurait lui-même insisté pour avaler un cafard vivant plutôt qu'un faux oeuf pourri. Et il l'aurait véritablement fait. Cela n'a pas empêché le film de se ramasser au box-office. La réputation du comédien, en revanche, était presque complètement forgée.

 

Sailor et Lula

Sortie : 1990 - Durée : 2h04

 

Sailor et Lula : photo, Nicolas CageSailor d'avoir la classe

 

Évidemment, certains grands metteurs en scène ont très vite compris qu'il était possible d'utiliser l'extravagance de Nicolas Cage pour pimenter leurs oeuvres les plus frénétiques. C'est le cas de David Lynch, qui remporta d'ailleurs la Palme d'Or en partie grâce à son irrésistible duo de comédiens complété par Laura DernSailor et Lula est un road movie délirant dans tous les sens du terme, dans lequel un couple haut en couleur vogue d'aventure étrange en aventure étrange, et Cage y est parfait.

Le cinéaste, à cette période de sa carrière, devait travailler avec le comédien : lui qui aimait à exacerber l'artificialité des archétypes de la fiction – donc de la culture – américaine, trouvait forcément en lui un outil idéal. Il le lui a bien rendu : "Travailler sur Sailor et Lula avec David Lynch était merveilleux. C'était très amusant de travailler avec lui. Il m'appelait tout le temps Nicster" racontait-il en 2017, lors d'un évènement intitulé C4GED, avant de se lancer dans une imitation du metteur en scène.

 

 

Le long-métrage donne à Cage l'occasion de montrer l'étendue de son jeu. D'une scène à l'autre, il passe d'amoureux transi à hyperactif. Plus concrètement, dès qu'un riff de speed metal se fait entendre, il perd sa merde : il faut le voir tabasser le vent sur le bord de la route en hurlant. Toutefois, la scène la plus marquante reste celle où il menace un danseur... avant de se lancer dans une reprise suave du Love Me d'Elvis Presley, rythmée par des hurlements féminins. Enfin, Sailor et Lula fait sans aucun doute date dans sa carrière, puisqu'il y revêt sa fameuse veste en peau de serpent, indissociable de la personnalité du protagoniste et de son interprète pour les années à venir.

 

Deadfall

Sortie : 1993 - Durée : 1h38

 

Deadfall : photo, Nicolas Cage"Comment va ta carrière, Nicolas ?"

 

Michael BiehnJames CoburnPeter FondaCharlie Sheen et bien sûr Nicolas Cage, fraîchement consacré par l'académie, dans un film signé Coppola, ça fait envie, non ? Sauf que le Coppola en question est Christopher Coppola, très loin d'être le plus talentueux des membres de la dynastie familiale, et que Deadfall est un sombre navet logiquement descendu par la critique à sa sortie. Ou du moins il serait un sombre navet si Nicolas Cage, probablement incapable de dire non à son réalisateur de frère, n'y avait pas un rôle secondaire complètement azimuté.

Dans ce film noir au rabais, dont les clichés éculés et parfois dégueulasses sont récités à coups de voix off, il joue Eddie, arnaqueur libidineux au teint gras qui apparait après 20 pénibles minutes. Passé 45 minutes, il comprend qu'il est le dindon de la farce, vide un flacon de poppers par le nez et hurle chaque réplique si fort qu'on peine à le comprendre. Pas la peine : ses vociférations pourraient hypnotiser jusqu'aux plus ardents défenseurs de l'école de la méthode. Lorsqu'il reconnaît avoir été trompé par la femme fatale du film, il part tellement loin que même le caméraman le perd de vue.

 

 

Ce micro rise and fall ahurissant s'arrête malheureusement après une heure, lorsqu'il se fait griller la tronche à la friteuse. Après ça, il faut subir les autres protagonistes et faire le deuil de la seule personne qui s'amusait. Biehn, qui considère Deadfall comme l'un des pires films de sa carrière, racontait à Ain't it cool : « A ce moment, Nic venait de percer. Il quittait le plateau pour faire le Saturday Night Live parce qu'il venait d'avoir l'Oscar. C'était Nic Cage sans direction, puisque son frère le dirigeait et je pense qu'il a juste dit : "Nic, fais ce que tu veux" ». Quelle merveilleuse idée. Incroyable mais vrai : Cage reprendra ce rôle iconique dans le DTV Arsenal aux côtés de John Cusack.

 

Les Ailes de l'enfer

Sortie : 1997 - Durée : 1h50

 

Les Ailes de l'enfer : photo, Nicolas CageParce qu'il le vaut bien

 

Oui, Con Air, a.k.a Les Ailes de l'enfer ne comporte pas les plus grand pétages de câble de la carrière de Cage. Il y est même surprenamment sobre, en comparaison de la panoplie de trognes qui se partagent les rôles des criminels embarqués dans cet avion bientôt détourné. Face à lui s'amusent John Malkovich en génie du mal cynique surnommé "Cyrus le Virus", Steve Buscemi en simili-Hannibal Lecter, Danny Trejo en violeur en série, Ving Rhames en terroriste (adoubé par ces sales gauchistes du Times bien sûr) et Dave Chappelle en héroïnomane rigolo.

Contre toute attente, le roi du jeu psychotique n'est pas dans le catalogue des psychopathes, mais dans les pompes cirées du valeureux Américain qui va écraser la tête du grand méchant à temps pour l'anniversaire de sa petite fille blonde. C'est peut-être le personnage le plus caricatural de sa période "action à gros budget", archétype chimiquement pur du héros à la Jerry Bruckheimer dont les cheveux longs soyeux parodient à eux seuls une génération de sous-John McClane. Et c'est dans cette posture ridicule qu'il est inoubliable.

 

 

Son iconisation est si absurde qu'elle a donné lieu à l'un des plus fameux mèmes de sa carrière : Cage, le visage baignant dans le soleil, savoure chaque seconde dans la peau de l'american savior. Plus tard, la mise en scène se chargera d'en rajouter des caisses et des caisses. Parfois, sa légende tient aussi à ça : une industrie elle-même exubérante, qui enchaîne les money-shots comme lui enchaîne les improvisations survoltées. Nul doute qu'il aurait du mal à s'épanouir dans la plupart des blockbusters qui trustent aujourd'hui les premières places du box-office estival.

 

Volte/Face

Sortie : 1997 - Durée : 2h18

 

Volte/Face : photo, Nicolas CageUn visage qui n'a pas de prix

 

Nicolas Cage qui joue John Travolta... qui joue Nicolas Cage ! Au-delà de son postulat de base aussi débile que génialement post-moderne (un agent du FBI et sa Némésis échangent leur visage et prennent la vie de l’autre), Volte/Face reflète une certaine pureté du cinéma d’action, où John Woo fait s’effacer l’individualité derrière la frénésie des corps.

Au sein de ce ballet d’un baroque assumé, magnifié par les tics du cinéaste (les ralentis, les doubles flingues, les colombes qui traversent le champ), Nicolas Cage a bien compris que Caster Troy méritait qu’il en fasse des caisses. L'introduction du film, qui présente le terroriste dans une chorale, est déjà un sommet de portnawak génial. L’acteur semble chercher les limites de son propre cabotinage par des rictus dignes d’une victime d’AVC.

 

 

Mais une fois la transformation faite, c’est là que le film touche au sublime. Nic Cage incarne un nouveau-né, qui ré-apprend à utiliser son corps. Tiraillé entre la personnalité de Sean Archer et celle de Caster Troy, le voilà coincé dans un dédoublement de personnalité qui rendrait jaloux Gollum. L'occasion de se rendre compte que l’acteur est clairement à son meilleur lorsqu’il s’affronte lui-même, comme face à ces miroirs qui le rendent de plus en plus fou. A force de crier, de gesticuler, et de tout faire péter sur son passage, ce jeu outré confirme que Nicolas Cage est parfait pour la théorisation de l’action de John Woo : le corps est poussé dans ses retranchements, comme s’il était lui-même prêt à exploser.

Notre dossier sur Volte/Face

 

Les Associés

Sortie : 2003 - Durée : 1h56

 

Les Associés : photo, Nicolas CageMonsieur propre

 

Demander à Nicolas Cage de jouer un escroc rongé par tous les TOC imaginables, c'est l'idée de génie qu'a eu Ridley Scott dans les années 2000. Son personnage Roy Waller, névrosé au dernier degré, se découvre une fille, laquelle le supplie de lui apprendre les ficelles du métier. Interrogé par Jimmy Carter en pleine promotion, le comédien faisait part de sa volonté de ne froisser personne : "Très souvent, les gens le font de manière artificielle. Je voulais le faire de manière réelle".

Mais bien entendu, il prend très, très à coeur la restitution du syndrome Gilles de la Tourette, pour le plus grand plaisir de ses admirateurs. Toutefois, il est cette fois accompagné d'autres excellents comédiens et notamment d'un partenaire de jeu idéal : l'excellent Sam Rockwell, qui parvient miraculeusement à tirer son épingle du jeu. Le duo est absolument irrésistible, pour qui aime les faux buddy movies très légèrement tordus.

 

 

Toutefois, sous la direction d'un Scott en pleine possession de ses moyens, entre La Chute du faucon noir et Kingdom of Heaven, et contraint de tempérer ses anxiétés avec l'affection qu'il porte progressivement à la fille jouée par Alison Lohman, il pète peu de gros boulons. Mais quand il s'emporte, il ne le fait pas à moitié, comme lors de la mythique scène de la pharmacie, où il allume un client qui ose lui reprocher de griller la file d'attente. Du grand art.

 

The Wicker Man

Sortie : 2008 - Durée : 1h42

 

The Wicker Man : photo Nicolas CageQuand tu enchaines l'original et le remake

 

"Not the bees, not the bees !" C'est peut-être la réplique la plus célèbre de l'acteur. Pourtant, elle n'est même pas tirée d'un film. Enfin, pas de sa version cinéma. Improbable remake de l'un des plus majestueux classiques du cinéma anglais déglingué à juste titre par la presse (et quiconque ayant eu le courage de se l'infliger), The Wicker Man est sorti en DVD fin 2006, quelques mois après son exploitation salles. L'édition comprenait une fin alternative, qui ommetait l'embarasant épilogue avec James Franco mais ajoutait cette fameuse scène des abeilles. C'est très probablement son partage sur le web qui en a fait un mème.

La célèbrité de cette scène de torture bio ferait presque oublier le ridicule des déambulations de Cage dans cette communauté payenne : il va jusqu'à braquer une villageoise avec son colt pour réquisitionner son vélo et enfiler un déguisement d'ours pour décrocher un uppercut. C'est toutefois sa consécration comme figure de la culture internet des années 2010, statut dont il s'est amusé encore récemment, en promotion et dans Un Talent en or massif.

 

 

Plus tard, il a expliqué à Indiewire que l'aspect comique de The Wicker Man était volontaire. S'il assume parfois volontiers ses choix de carrière les plus douteux, qui finançaient son train de vie, comblaient ses dettes et assuraient des soins à sa mère, il tient aussi toujours au nanar de Neil LaBute. Le fait que la boite crée par ses soins, Saturn Films, ait produit la chose n'y est probablement pas pour rien. En effet, il s'agit aussi d'un beau bide au box-office. Not the fees, not the feeeeees !

 

Ghost Rider

Sortie : 2007 - Durée : 1h50

 

Ghost Rider : photoTon âme lui appartient

Nicolas Cage étant un immense fan de comics et de super-héros (au point d'avoir appelé son fils Kal-El), le film Ghost Rider aurait pu être la concrétisation d'un fantasme, surtout après qu'il soit passé à côté du rôle de Superman quelques années plus tôt. Dès le début de la préproduction, l'acteur convoitait le rôle de Johnny Blaze, un personnage dont il était également fan (probablement moins depuis). Mais sans mauvais jeu de mots, le projet s'est rapidement enlisé dans une production des enfers, qui s'est étendue sur près de six ans. 

Résultat : ce film à 110 millions de dollars est complètement raté, de son scénario (aseptisé au maximum pour coller au classement PG13) à ses effets spéciaux en passant par la réalisation et bien évidemment le casting. Wes Bentley et Nicolas Cage font un concours de cabotinage, mais même si l'interprète de Blackheart a mis la barre très haut niveau déformation faciale, il pouvait difficilement dépasser le maître incontesté du surjeu hystérique. Bouche grande ouverte, tête légèrement en arrière, yeux écarquillés et rire de maniaque : Nicolas Cage a sorti le grand jeu pour posséder son personnage, qui s'avère fatalement plus comique et gênant qu'effrayant ou tragique

 

 

 

En plus d'être un incroyable nanar, Ghost Rider a surtout précipité la descente aux enfers de l'acteur, amorcée au début des années 2000, avant de se poursuivre avec plusieurs échecs commerciaux et/ou critiques (NextBangkok Dangerous, Predictions, Benjamin Gates 2...). Rétrospectivement, Nicolas Cage a d'ailleurs reconnu de lui-même que le pacte faustien du scénario n'était pas sans rappeler sa propre carrière : « Je me demande si le tournant n'a pas été Ghost Rider, un motard vendant son âme au diable. Une merde encore, qui avait le mérite de dire quelque chose de moi, avant que je traverse, plus tard, ma propre filmographie en fantôme. »

 

Bad Lieutenant - Escale à la Nouvelle-Orléans

Sortie : 2010 - Durée : 2h02

 

Nicolas Cage : Photo Bad LieutenantLe regard qui tue, le pantalon revolver

 

Décidément, Nicolas Cage a un problème avec les pharmacies. Sept ans après Les Associés, il en assaille une nouvelle, à la recherche de ses précieux médocs. Sauf qu'il ne s'agit que d'un détail du sidérant Bad Lieutenant - Escale à la Nouvelle-Orléans, fausse suite du chef-d'oeuvre d'Abel Ferrara réalisée par Werner Herzog. Offrir au comédien l'occasion de récupérer le badge du flic ripou et camé campé autrefois par Harvey Keitel, c'est comme vider un tube XXL de Menthos dans une piscine de Coca et documenter la réaction chimique avec une Ariflex.

Deux longues et délicieuses heures durant, il se déchaine, dans ce qui est peut-être son dernier grand rôle à sa mesure, moins cynique que les personnages semi-parodiques post-Mandy. Cerné par les boeufs-carotte, partagé entre sa consommation déraisonnable d'alcaloïde, son affection sincère pour une prostituée jouée par Eva Mendes, et ses pulsions diverses, Terence McDonagh est un pur monstre de cinéma, dans toute sa complexité et son exubérance. Et ses visions surréalistes mises en scènes par Herzog, peuplées d'Iguanes, en ajoutent encore au délire fiévreux. Il faut le voir pour le croire.

 

 

Le pauvre Val Kilmer a à peine l'occasion d'exister à côté de cet hurluberlu en roue libre, précipité des excès du jeu de l'acteur. Impossible de n'en garder qu'un seul extrait, mais certaines scènes sont de toute évidence taillées pour laisser s'exprimer sa folie, comme ses tractations douteuses avec le dealer Big Fate (le rappeur Xzibit), à qui il accepte de prêter sa "pipe à crack porte-bonheur". Après une fusillade, il s'exclame : "Tire-lui encore dessus, son âme danse toujours !" Voilà qui résume avec la poésie propre au réalisateur d'Aguirre la méthode Cage.

 

Mandy

Sortie : 2018 - Durée : 2h01

 

Mandy : photo, Nicolas CageUne fin de soirée pour Nic

 

Si on pourrait voir en Mandy une démarche faussement arty et opportuniste, se présentant en autel à la gloire d’un Nic Cage devenu un véritable meme vivant, la place de l'acteur y est pourtant essentielle. Car en plus d'être un grand cabotin, l’acteur sait aussi être un très bon comédien dramatique, qui peut s’accaparer l’écran avec peu de choses. En bon trip hallucinogène progressif, le film de Panos Cosmatos débute sur une douceur psychédélique, celle d’une culture hippie qui semble réveillée des ténèbres pour mieux être de nouveau massacrée, et son acteur principal soutient cette transition vers une folie inévitable.

Et si la folie de Nicolas Cage était finalement la métonymie parfaite d’une Amérique en perdition ? C’est l’une des multiples interprétations que l’on peut tirer de son rôle, alors que la caméra sublime le côté déjanté de l’acteur, qui explose en même temps que les couleurs et les expérimentations visuelles du film, à la manière d'une Alice adepte des maraves dans la tronche.

 

 

En tout cas, il est clair qu’il y a une osmose entre le comédien et l’oeil qui le capte, comme si Mandy était une chaussure de verre adaptée à aucun autre pied. Cage semble en être conscient, puisqu’il s’y lâche tendance maxi best-of de sa palette de jeu (le regard caméra dans la voiture, la prise de drogue, les répliques improbables...). Et puis, il y a un DUEL DE TRONÇONNEUSES, BORDEL !

Notre dossier sur Mandy.

Tout savoir sur Nicolas Cage

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commentaires
Nox
28/10/2023 à 13:23

Complètement dingo et hystérique dans Snake Eyes

Ghob_
05/06/2023 à 20:35

Cidjay : "plus de drogue pour ce gars-là!" est devenu une de mes répliques ciné cultes depuis que j'ai découvert ce film à l'époque. Et niveau tronches de ouf et cabotinage, j'avoue il s'est pas mal lâché sur celui-là lol mais c'est aussi pour ça que ce film est entré dans la légende :)

Bob nims
05/06/2023 à 16:42

De beaux petages de câble dans le méconnu grand isle piège mortelle ! A voir! Iam in cageee

Disizilla
05/06/2023 à 16:26

Le trop méconnu (non) Firebirds, avec son incroyable "I AM THE GREATEST" est un de mes Cage moments préférés

Cidjay
05/06/2023 à 12:46

LE meilleur : Volte Face :
"Le visage... enlevé"
"Plus de drogue pour ce type !"

@Pierre_Oh : oui, "A color out of Space" est excellent, mais l'ami Cage joue correctement sans surjouer dans celui-ci.

Mathieu Jaborska - Rédaction
05/06/2023 à 10:44

@Liojen

Bonjour,
La traduction littérale de "lose his shit" est bien entendu une blague.

Liojen
05/06/2023 à 10:18

Quitte à recopier un article existant autant bien le traduire pour pas se faire choper ^^

Pierre_Oh
05/06/2023 à 00:44

J'aime beaucoup La couleur tombée du ciel.
Voilà, c'est tout

Zeubi
04/06/2023 à 23:43

Dans un registre un poil différent, il envoie bien dans A tombeau ouvert aussi

Ray Peterson
04/06/2023 à 20:31

Il y en a tellement des pétages de plomb de notre ami Cage dans sa carrière. Pas facile d'en faire un top/classement.

Un assez formidable dans un tout aussi formidable film c'est celui de "Bringing Out The Dead" face à son chef d'unité ou encore dans "The Rock" quand il demande Connery comment (par Jupiter et ses roubignoles") il s'est évadé de sa cellule.
Les doublages à l'époque augmentait quantitativement le surjeu de Cage.