David Bowie, l'ultime alien : le tout premier rôle de la star dans une pépite de science-fiction
David Bowie n'aurait pu rêver mieux pour son premier rôle au cinéma que L'Homme qui venait d'ailleurs, dont le récit se juxtapose à sa propre expérience.
Il y a des interprètes qui semblent venus au monde spécifiquement pour prêter leurs traits à un personnage bien particulier. Bien sûr, il y a les grands classiques dont la presse rabat les oreilles de ses lecteurs tels que Robert Downey Jr. et Iron Man, Leonard Nimoy et Spock, ou encore Anthony Hopkins et Hannibal Lecter, mais il existe d'autres évidences ayant échappé au radar du grand public.
Avec son Homme tombé du ciel, Walter Trevis propose un récit largement conçu comme une réinterprétation du mythe d’Icare. Lorsqu'il choisit de le transposer à l'écran, Nicolas Roeg appelle toutefois à une tout autre grille de lecture, paradoxalement plus ancrée dans le réel et plus relative aux intentions initiales de l'ouvrage original. En choisissant David Bowie comme l’interprète de son personnage principal, le cinéaste entremêle intimement son récit à sa tête d’affiche.
Gatsby believed in the blue light
ground control to major roeg
Quiconque connaît un tant soit peu l’imagerie propre à David Bowie sait pertinemment que son incursion dans le septième art n’était qu’une question de temps. À ce sujet, l'auteur David Buckley écrit dans son livre David Bowie, une étrange fascination :
« Ses spectacles et chansons possédaient une indéniable qualité cinématographique. Il était aussi extrêmement séduisant, et, au début des années 60, avait tenté quelques incursions dans le cinéma sous la houlette de Ken Pitt, qui voulait faire de lui un artiste complet. En outre, Bowie s’intéressait énormément au cinéma en tant que moyen d’expression, possédait une vaste quantité de films, en particulier expressionnistes, et voulait apprendre les techniques de réalisation et de production ».
En dépit du caractère inéluctable de ce premier rôle, le personnage ne revient pas de suite au chanteur. En lieu et place, le cinéaste s'imagine plutôt confier son Thomas Jerome Newton à Peter O'Toole, ou encore, et c'est peut-être plus surprenant, à l'auteur Michael Crichton – ses 2m06 se prêtant au physique dégingandé du personnage. Néanmoins, après un visionnage du documentaire Cracked Actor d'Alan Yentob, Roeg jette finalement son dévolu sur Bowie.
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter.
Accèder à tous les
contenus en illimité
Sauvez Soutenez une rédaction indépendante
(et sympa)
Profiter d'un confort
de navigation amélioré
Abonnez-vous à partir de 2.50€/mois
04/01/2024 à 12:49
Bowie c’était l’art fait homme par excellence. Je suis tombé sous le charme dés son morceau et clip Ashes to Ashes. Et quel classe il avait. Ce film est très étrange. Par certain côté je trouve une sorte de filiation avec Under the skin.
02/01/2024 à 23:34
La scène d'amour traumatisante avec l'alien. Brrrr
02/01/2024 à 17:59
À voir sous acide comme le beau DAVID
02/01/2024 à 16:43
Complètement barré ce film, à l’époque le beau David était cocainé au dernier degré d’où son physique fantomatique qu’il traine tout le long de ce métrage.