Monarch : Legacy of Monsters - le retour de Godzilla est-il à la hauteur ?

Godzilla est de retour dans Monarch : Legacy of Monsters, une série dérivée du Monsterverse avec Russel père et fils.

Qu'il est bon d'être un sujet du roi des monstres en cette fin d'année ! Non seulement Spectrum Films sort enfin le chef-d'oeuvre Shin Godzilla en France en 4K le 19 décembre, mais le nouvel opus officiel de la saga de la Toho, le surattendu Godzilla Minus One, débarque en début de mois dans les salles françaises, après une projection évènement au PIFFF. Cerise sur le Kaiju, le Monsterverse américain se développe dans une série diffusée sur Apple TV+ et dont les deux premiers épisodes sont désormais disponibles : Monarch : Legacy of Monsters.

Profitez de ses 3 minutes d'apparition

Monarchie absolue

Monarch, c'est cette organisation secrète introduite dans le Godzilla de Gareth Edwards, censée observer et gérer le lézard géant, ainsi que ses petits camarades préhistoriques. Legendary l'a mise au coeur de ses suites et de son "Monsterverse", univers étendu regroupant les différentes bestioles de la saga de la Toho ainsi que King Kong, qualifiés de "Titans". Presque 10 ans après le premier volet, elle a droit à sa propre série. Si elle est de toute évidence un équivalent du Shield pour Marvel, Monarch : Legacy of Monsters est un Agents of Shield chez les monstres géants.

C'est un peu le même principe, puisque le premier épisode, intitulé Aftermath, s'intéresse aux conséquences du "G-Day", soit le jour où Godzilla a ravagé San Francisco et d'autres villes. Et c'est probablement l'un des grands intérêts de ces premiers épisodes : décrire, comme la franchise japonaise l'a fait en de rares occasions, non pas les ravages du Kaiju, mais la vie dans un monde où il constitue toujours une menace. Loin de la naïveté de l'ère Showa, l'ombre de la bête plane comme un risque d'attentat apolitique, imposant par exemple une signalétique spécifique.

On pense par instant à Pacific Rim, qui nous balançait au fond d'un abri anti-monstre conçu pour les citoyens lambda. À ceci près que les personnages, ici, sont pour beaucoup des victimes collatérales des évènements du premier film. Legendary profite du format pour laisser tomber les décideurs et s'intéresser à un frère et une soeur partis sur les traces de leur père présumé mort. En parallèle, on suit les aventures d'un trio sur le point de faire la lumière sur l'existence des Titans. En d'autres termes, Monarch raconte simultanément la naissance de l'organisation et sa remise en question à l'aune de la catastrophe.

Kurt V1

Monsters All-out attack

Sauf que contrairement à Agents of Shield, la série dispose d'un budget qu'on devine confortable. Elle peut donc se permettre des flash-back mettant en scène la star du show : Godzilla lui-même. Rassurez-vous, Big G a bien le droit à une apparition dès le premier épisode, qui semble de fait presque braconner sur les terres du Zack Snyer de Batman v Superman. Comme dans l'ouverture du blockbuster, il s'intéresse aux victimes civiles de l'attaque, rejouant des séquences mémorables du long-métrage sous un autre angle.

Go, go Godzilla !

Plus globalement, ces 137 minutes inaugurales sont bien plus généreuses qu'on pourrait le craindre. Outre la scène d'intro avec John Goodman ou la présence de Kurt Russell et de son fils Wyatt, interprétant le même rôle à deux époques différentes (un choix assez malin), on y retrouve d'autres séquences de bravoure assez haletantes, blindées d'effets spéciaux franchement honnêtes. Certes, il s'agit surtout de petites friandises ponctuant les péripéties des humains, mais on aurait pu s'attendre à un bête techno-thriller d'aventure où les monstres sont seulement nommés. Ce n'est pas le cas ici... et ça ne sera pas le cas dans la suite.

En effet, l'auteur de ces lignes a pu voir 8 épisodes sur 10 de la série et il peut confirmer que Godzilla montre le bout de son museau à quelques reprises par la suite, accompagnant la plupart de ses apparitions de son génial cri résonnant. Mieux encore, les épisodes suivants prennent soin de ne jamais complètement délaisser l'aspect spectaculaire de la franchise. Chacun contient au moins une grosse scène, la plupart du temps habitée par une grosse bestiole. Quant à l'histoire, elle se suit sans déplaisir. Plus de détails à venir dans notre critique, qui sortira dès qu'Apple nous donnera accès aux deux derniers épisodes. Et on les attend avec impatience.

Deux épisodes de Monarch : Legacy of Monsters sont disponibles sur Apple TV+. Un épisode sera diffusé chaque semaine.