Les flops 2016 de la rédaction (attention, c'est méchant)
Ce n'est pas une défaillance de la rédaction. N'essayez donc pas de recompter. Nous maîtrisons, à présent, toute cette page. Nous contrôlons les chiffres et lettres. Nous pouvons vous noyer sous un millier de news ou dilater une simple rumeur jusqu'à lui donner la clarté du cristal, et même au-delà ... Nous pouvons modeler votre vision et lui fournir tout ce que votre imagination peut concevoir. Pendant les cinq minutes qui viennent, nous contrôlerons tout ce que vous aller voir et lire. Nous partagerons les angoisses et les mystères qui gisent dans les plus profonds abysses... de l'année 2016.
AVERTISSEMENT : la rédaction d'Ecran Large étant sauvage et ingérable, il a été impossible d'imposer un nombre précis, logique et normal de films pour ce top incontournable. D'où ce petit chaos assumé encouragé.
Les tops de la rédaction par ici.
Les coups de coeur oubliés de la rédaction par ici.
SIMON RIAUX n'aime pas les muscles d'Alexander et la cantine du bureau
1. TARZAN
L’artisan de la plupart des films Harry Potter rêvait d’adapter Tarzan depuis 10 ans. Mais le résultat est un cataclysme invraisemblable, la faute à une direction artistique immonde, un acteur aux fraises et un scénar moins palpitant qu’une visite au Pal.
2. BRICE 3
Conçu pour aspirer le contenu des porte-monnaie des fans d’hier et relancer la carrière d'un acteur en déroute, le film piétine la folie douce du précédent épisode et s’impose comme un des plus beaux bras d’honneurs du cinéma français.
Pendant 10 minutes, des yamakazis espagnols courent après une boule de pétanque extra-terrestre, filmés par un mauvais DJ épileptique. Le reste du temps, Michael Fassbender attend son chèque dans une cellule bleutée, en expliquant que la violence, c'est génétique. Douloureux de bêtise, infamant de laideur.
4. CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR
Quand on arrive à organiser des séquences spectaculaires sur des tarmacs d’aéroports et dans des cantines administratives, c’est qu’il faut peut-être s’interroger sur sa direction artistique.
5. TOUT SCHUSS
Prendre de la cocaine, c’est bien. En prendre au travail, c’est dangereux : la preuve.
6. INDEPENDENCE DAY : RESURGENCE
Le précédent épisode était un blockbuster de science-fiction nationaliste et stupide, brillamment introduit par une première heure de SF parano. C’est dommage, c’est le seul élément abandonné par cette suite flemmarde aux effets spéciaux hideux.
On tient à féliciter l’équipe promotionnelle qui aura réussi à faire passer ce gros pudding écrit avec des pieds d’enfants morts pour une version pop et colorée des Douze Salopards. Le résultat est tellement irregardable qu’on a aucune envie de découvrir un jour quelle était la version initiale du réalisateur.
ALEXANDRE JANOWIAK n'aime pas les accents, les morts-vivants et les choix de McConaughey
Réussir à réaliser une œuvre aussi insipide, fade et banale en parlant de deux génies de la littérature et de la peinture, relève de l'exploit. L'accent du sud de Guillaume Gallienne relève de la faute professionnelle. Et à y penser je n'ose même pas imaginer ce que donnera le prochain projet de Danièle Thompson...
Gary Ross avait entre ses mains un film estampillé Oscar par excellence, il a réussi à le transformer en film estampillé tocard par excellence. A trop vouloir en dire, il ne fait aucun choix, s'éparpille, s'embrouille et nous sert une bouillie indigeste d'un manichéisme à vomir. Et ce n'est pas les grognements de Matthew McConaughey qui viennent aider le film.
3. DESIERTO
Desierto avait un immense potentiel notamment grâce à la marque Cuaron. Malheureusement, le film n'est jamais à la hauteur de ses ambitions et reste victime d'un scénario pauvre et franchissant les limites du ridicule à de multiples reprises. Le climax repose tout de même sur une course poursuite de 10 minutes autour d'un rocher. Navrant.
4. LE BGG
Des enjeux narratifs inexistants, des personnages qui ne provoquent ni l’empathie, ni la tristesse, ni le bonheur mais exclusivement l’indifférence. Comble du comble la séquence à Buckingham Palace qui propose la quintessence de l’humour gras présent tout du long : un concours de pets avec la Reine d'Angleterre ! C’est dire le niveau...
5. THE ASSASSIN
Sur le papier, le long-métrage de Hou Hsiao-hsien est magnifique de bout en bout et l'esthétique est à couper le souffle. Problème son récit est raconté d'une manière si complexe que The Assassin devient avant tout contemplatif, ultra-ennuyant et finalement endormant. Un flop de la déception.
Mentions
- Les multiples comédies françaises infâmes en tête desquelles Brice 3, Les Visiteurs 3, A fond, Les Têtes de l'emploi, Débarquement immédiat, Radin...
- Le cucul, laborieux et pathétique Nos souvenirs de Gus Van Sant
Bonus TV
- A l'image de ses Walkers, The Walking Dead ferait bien de se tirer une balle dans la tête pour de bond qu'elle abrège nos souffrances
- Netflix France : Marseille ou la daube télévisuelle de l'année. Scénario ridicule et rebondissements de bas étage, la palme à l'accent ignoble de Benoit Magimel.
CHRISTOPHE FOLTZER n'aime ni Jésus ni les blockbusters
MAYA BERKO n'aime ni Pierre Niney ni les actrices (sauf Paula Beer)
Si vous voulez voir Kristen Stewart écrire des textos pendant 1h50, ou assister à l’une des scènes de masturbation féminine les plus grotesques / gratuites de l’histoire du cinéma, on ne saurait trop vous recommander d’aller voir Personal Shopper. Si vous cherchez une raison pour vous suicider, aussi. Un film qui parle de deuil, de rédemption, de fantômes qui expectorent des fœtus, de crimes passionnels, de spiritualité, de tout et surtout de rien, finalement.
Cette pauvre Bridget n’a jamais été aussi larguée. On peine à rire devant les gags éculés, et on a du mal à avaler que le craquant Patrick Dempsey, et le toujours impeccable Colin Firth, se battent pour être le père de son bébé – alors que la réaction de tout homme normalement constitué serait de s’enfuir en courant. Au sommet de cette montagne de ringardise et de mièvrerie sucrée, seule Emma Thompson – par ailleurs co-scénariste du film - apporte un peu de fraîcheur dans un monde vicié.
3. FIVE
Une vraie bonne idée de départ, qui aurait pu s’incarner dans une sorte de Péril jeune revisité. A la place, une blague potache qui s’étire en longueur et ne parvient pas à communiquer la belle énergie de ses comédiens. On a l’impression de voir un groupe de copains se faire des farces pendant 1h40, et on n’a pas tellement envie d’en être.
4. FRANTZ
Avec ce mélo mécanique, sans âme et sans surprise, Ozon recycle les thématiques qui lui sont chères – le deuil, l’amour interdit - sans grande inventivité. S’essayant au drame historique et au noir et blanc léché, le réalisateur signe un récit qui fonctionne par à-coups, ponctué de faux rebondissements et de sous-intrigues sans relief. Restent les grands yeux de la troublante Paula Beer, qui incarne le personnage d’Anna avec grâce et retenue.
GEOFFREY CRETE n'aime plus les colombes dans les manches et Penelope Cruz
Insaisissables avait ses fans, il a fallu vivre avec cette idée. Mais qui a bien pu apprécier cette gigantesque farce sans queue ni tête, profondément molle et ennuyeuse en plus d'être stupide à un niveau stratosphérique ? Plus qu'un mauvais tour de magie : une démonstration ouverte des pires ficelles de scénaristes hollywoodiens, fiers de déballer des twists d'une bêtise totale puisque le public en redemandait.
2. ZOOLANDER 2
Il y a quelque chose de désespérément fou et tragique dans cette entreprise clinquante et spectaculaire, truffée d'acteurs capables qui s'agitent sous les lumières, et qui ressemble au fond à un gigantesque théâtre du vide. Sûrement une oeuvre d'art contemporaine trop profonde pour être décente aux yeux de ses contemporains.
Les affiches de L'Inconnu du lac avaient perturbés quelques esprits en 2013, mais le nouveau film d'Alain Guiraudie (une histoire de bergère, de bi, de bébé, de vieux et de loup) méritait certainement plus de colère et d'indignation.
4. BALLERINA
Le film que Montebourg devra éviter de mentionner lorsqu'il devra sérieusement prôner le Made in France.
5. OPPRESSION
Un navet se définit par son manque tragique d'intérêt et de saveur. S'interroger sur la carrière de Naomi Watts, en revanche, a de quoi occuper pendant 1h30.
6. JULIETA
Pedro, tu m'ennuies. Follement, éperdument, douloureusement (même si Adriana Ugarte est superbe)
7. LA FAMILLE DES WARCRAFT, TARZAN, SUICIDE SQUAD, LES ANIMAUX FANTASTIQUES, ASSASSIN'S CREED, ALICE DE L'AUTRE COTE DU MIROIR
Un regroupement aussi fin et honnête que ces superproductions boursouflées, cruellement dénuées d'âme, de finesse et d'ambition réelle.
Bonus TV : AMERICAN HORROR STORY : MY ROANOKE NIGHTMARE
La plaisanterie de l'année. Une farce incongrue d'un ennui incroyable, qui recycle avec une paresse déconcertante des clichés que les précédentes saisons avaient pour la plupart remâchés. Une horreur indigeste, qui ferait presque passer Hotel et Coven pour des réussites.
LAURENT PECHA précise qu'il n'avait pas encore vu Assassin's Creed
3. PATTAYA
Je suis trop vieux pour ces conneries. Un film qui chie littéralement à la gueule du spectateur comme ultime gag ne mérite que mépris.
4. INFERNO
Tout est dans le titre en fait. Il est plus que temps que Ron Howard et Tom Hanks arrêtent les aventures de ce professeur universitaire. Ce troisième épisode fait passer les deux premiers pour des Indiana Jones.
7. BASTILLE DAY
09/01/2017 à 04:20
@Arnaud
C'est bien @Moustiqu3 qui a raison. "Autant/Au temps pour moi" existent toutes deux, mais s'emploient dans des contextes différents. En l'occurence, l'emploi que tu en fait est incorrect et la chose est bel et bien confirmée par l'Académie française.
03/01/2017 à 10:37
@Moustiqu3
Comme te l'a dit OpieOP, les deux termes sont valables, même si l’académie Française aurait tendance a privilégier "Au temps pour moi"
Néanmoins, moi je préfère le "Autant pour moi" qui a une nuance d’équivalence ou d’égalité dans l'erreur, tandis que "Au temps pour moi" est issu du monde militaire et n'a donc pas de lien réel avec l'idée que je souhaite exprimer.
L’académie me laissant le choix des armes, je décide de prendre "Autant" et cela reste correct
Quand on veut faire le connaisseur de la langue française, on fait attention également :)
@Pseudo
Si tu passes ton temps a dire qu'EL n'aime rien et critique tout négativement, oui tu es concerné. Dans le cas contraire, non absolument pas.
En fait c'etait surtout pour me moquer des gens qui disent d'EL qu'ils mettent de mauvaises critiques a tous les films alors que la plupart du temps ce n'est absolument pas le cas. y avait rien de mechant la-dedans
02/01/2017 à 13:05
@Moustiq
Pour info, l'Académie française dit que "rien ne justifie" cette orthographe sans pour autant la condamner, et c'est une expression souvent questionnée puisque beaucoup de gens de lettres débattent sur "autant" ou "au temps". Donc ce n'est pas réellement une faute profonde
02/01/2017 à 12:52
Pour info, on dit Au temps pour moi!
Quand on critique...on fait attention!
31/12/2016 à 11:26
Déjà l'année dernière était mauvaise (sauvée par Mad Max), mais celle là c'est vraiment la pire. Je ne me souviens pas d'une année où j'ai ressenti aussi peu de plaisir devant un grand écran.
Mon seul bon souvenir c'est The Nice Guys.
30/12/2016 à 23:05
Beaucoup de belles et grosses bouzes cette année au ciné. Surtout à Hollywood qui s'enfonce film après film à produire des films creux, avec pour seul ambition celui de gaver mes spectateurs d'effets spéciaux. Avec le succès des séries TV les producteurs de ciné sont décidés à franchiser tout ce qui passe entre leurs mains. C'est pitoyable.
Et sinon pour vous c'est quoi le dernier grand film contemporain ?
30/12/2016 à 13:47
Quelle bande de pisse froid cette rédac !
28/12/2016 à 17:06
Pas du tout d'accord avec la critique de BRIGET JONES BABY. Il était mieux que le précédent. Le film m'a fait bien rire. Que demander de plus. J'en ai assez des films de potaches à deux balles que Hollywood nous impose ces dernières années. Enfin, une vrai rom com qui s'affirme comme telle.
Le problème de Disierto, n'est pas tant un caractère ridicule qu'un manque total d'originalité. C'est du déjà vu à plusieurs reprises et en nettement mieux. Et Jeffrey Dean Morgan est souvent difficile à canaliser.
27/12/2016 à 17:05
@overlize
On parie que non ? :)
Ou alors dans les Indéfendables. Et encore, pour pas mal de ces films, il y a eu bien assez de débats et buzz. Notre rubrique sert à parler d'autre chose, d'oeuvres moins contemporaines et populaires.
27/12/2016 à 16:55
Autant de films qui viendront, sans aucun doute, alimenter votre rubrique "Le mal-aimé"... ;)