Re-Animator : la plus gore et barrée des adaptations de Lovecraft
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6 octobre 2022
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6 octobre 2022
Et si la meilleure adaptation de Lovecraft était aussi la plus audacieuse ? Réponse dans le Re-Animator de Stuart Gordon.
"La vie sans Lovecraft ne ressemblerait presque pas à une vie pour moi", plaisantait feu Stuart Gordon dans nos colonnes en septembre 2005. Le cinéaste, décédé en 2020, est probablement le plus célèbre des ambassadeurs cinématographiques de l'écrivain. En tout, il a porté à l'écran ses textes à quatre reprises (si on ne compte pas la comédie musicale Re-Animator).
Aux portes de l'Au-delà (From Beyond), Dagon (adapté du Cauchemar d'Innsmouth, en dépit de son titre) et Dreams in the Witch-House (un épisode de Masters of Horror) ont tous à leur manière gagné le respect des amateurs de fantastique. Mais le plus fameux de ses longs-métrages reste le premier, Re-Animator. Désormais pierre angulaire de la culture des vidéoclubs, il est pourtant adapté très librement d'une des nouvelles les moins appréciées de l'auteur, Herbert West-Reanimator. Et c'est peut-être le secret de sa réussite.
Le plus attachant des savants fous
Planches de théâtre et clous de cercueil
Re-Animator est donc le premier long-métrage et le premier succès de Stuart Gordon. Mais l'artiste n'en est pas pour autant à son coup d'essai. Il a déjà arrosé d'hémoglobine les planches du théâtre de Chicago. Tout juste sorti de l'université du Wisconsin, où il s'est fait arrêter pour avoir monté une version politique, sous acide et blindée de nudité de Peter Pan, il a fondé avec sa femme Carolyn Purdy Gordon la Organic Theatre Company en 1969. Déjà à l'époque, il ne lésinait pas sur les outrances de toutes sortes et versait parfois dans le Grand-Guignol (bien qu'il assumait plutôt l'influence des revenge plays anglaises), qui deviendra au cours des années 1980 sa marque de fabrique.
Le virage vers le cinéma d'horreur est négocié par défaut, comme il l'avouera à Paste Magazine : "Un ami m'a suggéré de faire un film d'horreur et m'a expliqué que c'était la manière la plus simple de lever des fonds et de rembourser les investisseurs, peu importe à quel point il est mauvais". Un jour, il se plaint à une femme que tout le monde veut faire des films de vampires plutôt que des déclinaisons de Frankenstein. Elle lui suggère donc de lire Herbert West : Re-Animator, très clairement inspiré de l'oeuvre de Mary Shelley.
Frankenstein sous speed vert fluo
Problème : un détour par sa librairie lui apprend que le livre est épuisé depuis des années. Il doit attendre six mois pour que sa demande aboutisse et qu'il puisse consulter à l'intérieur de la boutique une vieille édition de la nouvelle. Mais sa patience est récompensée et il réfléchit immédiatement à une manière de l'adapter. Il aimerait tourner son projet sur les planches du théâtre, de concert avec sa compagnie. Mais le conseil de l'Organic Theatre ne voit pas d'un bon oeil son entreprise. Il refuse de se consacrer au cinéma d'horreur.
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06/10/2022 à 20:12
Stuart Gordon et Brian Yuzna(il a produit cette tuerie) à jamais dans mon coeur. Certains de leurs films sont au panthéon de l'horreur incontestablement.
Ce film est juste un chef d'oeuvre cultissime,fou et ingénieux .Inoubliable.
06/10/2022 à 18:03
Pour ajouter ma pierre : very culte ! Les outrances visuelles et gore, l'humour trash, l'érotisme déviant (mes camarades ont déjà cité l'hallucinante scène du cun...) au sein d'une narration pourtant limpide et efficacement simple... un de mes must de l'horreur.
06/10/2022 à 15:05
La collaboration du duo Stuart Gordon / Brian Yuzna est en grande partie responsable du succès du film La suite sera malheureusement moins glorieuse même si Gordon signe en 1987 l'excellent Dolls qui reste un de ses meilleurs films From Beyond ne retrouve pas le côté excessif de son prédécesseur et bride of re animator se tournera dans des conditions difficiles avant que chacun parte faire des carrières solo intéressantes mais chaotiques
06/10/2022 à 13:45
Vu en 1ere mondiale à Cannes au Cinéma Star avec l'équipe du film : une énorme surprise et grosse claque.
06/10/2022 à 13:09
Complètement culte !
Le mélange grand guignol et gore fonctionne merveilleusement et la scène du « cunni » reste à ce jour jamais inégalée.
06/10/2022 à 13:04
Un film culte !
06/10/2022 à 12:44
Culte! Ah la scène du chat à la limite du Z s'il n'y avait pas la formidable partition de Jeffrey Combs. Et le magnifique et limite cu******** fait à la non moins magnifique Barbara Crampton. Séquence méééééga cash. A ce qu'il parait un des films préférés de Schwarzy!